mercredi 10 Avr 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Urbanisme
Le projet de Golf public de la Sommerau a déjà fait l’objet de nombreux débats, échanges et de participations écrites aux différentes étapes de la procédure d’instruction de ce dossier.
Malgré cette mobilisation d’Alsace Nature et des associations locales et notamment l’Association pour la Promotion de l’Environnement de la Sommerau (APES), la Déclaration d’Utilité Publique a été signée par le Préfet le 17 septembre 2010.
Suite aux discussions internes dans les Conseils d’Administration des différentes associations, il a été choisi de porter l’affaire devant le Tribunal Administratif de Strasbourg.
Le 13 mars dernier, nous étions à l’audience pour entendre les conclusions de Madame le rapporteur public qui, bien qu’à plusieurs reprises, spécifiait que sur des points soulevés par les associations le dossier d’enquête publique était “léger” et concluait que tout cela n’était pas de nature à remettre en cause la Déclaration d’Utilité Publique.
Après avoir repoussé la date de lecture du jugement, le Tribunal Administratif vient de rendre son jugement :
il annule intégralement la Déclaration d’Utilité Publique.
Les associations ont eu raison de persévérer dans l’opposition à ce projet qui impacte fortement les zones humides, pose des problèmes de santé publique au regard de la localisation de la ligne très haute tension qui surplombe le site, de consommation des terres agricoles, de destruction des milieux d’espèces protégées…
vendredi 5 Avr 2013 | Les piques du Hérisson, Nature
Profitant de la venue du Commissaire Européen à l’Environnement Janez Potočnik à Paris, le député bas-rhinois Philippe BIES a posé une question à ce dernier sur la condamnation de la France pour insuffisance de protection du Grand Hamster. Retrouvez sa question sur son blog.
Cela ne peut qu’appeler quelques remarques de notre part. Fut un temps, nous l’aurions fait en réunion de concertation « hamster », mais vu qu’il n’y a plus de réunion de débat sur la question de la conservation du Grand Hamster, nous exportons ce dernier sur la toile. 20 ans que les associations se battent pour la protection de cette espèce, des milliers de fois nous avons répété, argumenté, proposé, écrit… des centaines d’heures de réunion pour en arriver à une telle position !? Attendre que les mesures fassent leurs effets et pendant ce temps là casser du Renard en pensant que cela protégera le hamster (cf. article) ? Si c’est la seule ambition de l’actuel gouvernement pour favoriser la biodiversité alors effectivement nous finirons en queue de peloton des pays ayant développé une réelle stratégie pour cet enjeu majeur (nous n’en sommes plus très loin, allez encore un effort !). De plus, cela coûtera des milliards pour tenter de remplacer les services rendus gratuitement par la biodiversité.
Lire « Le coût individuel d’un hamster préservé apparaît indécent à la grande majorité de nos concitoyens » : j’aimerais connaitre la source de cette affirmation (éventuellement à mettre en perspective avec cette grande fête populaire qu’est le Rallye de france…) et surtout si aujourd’hui il existe un calcul du coût d’un hamster sauvé (je pose la division : nombre d’argent injecté tous domaines confondus ÷ nbr de hamster recensés) c’est surtout la deuxième partie de l’équation qui est inquiétante (du point de vue mathématique, la division par zéro a-t-elle un sens ?! nous tondons vers cela pourtant) plus que l’argent qui est mis dans la première partie. Ne voyons nous pas que reconstituer de la biodiversité coûtera toujours beaucoup plus cher que de la préserver ? Pourtant nous le clamions déjà il y a 20 ans… mais nous n’avons pas été entendus. Et nous ne le sommes toujours pas sur de multiples dossiers, où les associations sont assez rapidement catégorisées « d’anti-développement », où on nous sert l’éternelle litanie sur le chômage comme si la protection de la nature était la source de ce dernier.
Sinon, sur les soi-disant mesures ambitieuses que le gouvernement développerait dans le Plan National d’Action (PNA), je renvoie à la lecture de notre analyse de la situation (cf. dossier). Alors oui, cela ne fera plaisir à personne de voir arriver l’amende en question mais face à la cécité récurrente des gouvernements successifs il n’y a malheureusement pas beaucoup d’autres solutions (comme pour d’autres dossiers qui ne manqueront pas d’arriver sur la table : N2000, biomasse…). Ce n’est pas faute d’avoir tenté de trouver des consensus locaux pour essayer d’être « intelligent » dans la protection de cette espèce : mais à la cécité citée précédemment est associée la surdité. Cela n’aura abouti à rien par désengagement des partenaires (et pas les associatifs…) qui ont cru répondre à des enjeux plus « importants » en cédant petit à petit à une vision d’une protection par zonage le plus limitatif possible (pour ne pas gêner la sacro-sainte économie agricole et le développement outrancier de l’urbanisme et des réseaux de transports dans notre région).
Nous en arrivons à l’hérésie suivante : aire historique de présence de l’espèce (180 000 ha environ) ; aire actuelle dans laquelle, quand un projet d’aménagement se fait, il faut faire une analyse de son impact sur le hamster (9 000 ha). 5% de l’aire historique ! Effectivement, cela «renforce très sensiblement les mesures destinées à préserver l’habitat de cette espèce» ! Mieux ! Sur ces 9 000 ha, il est important de savoir combien de terres sont favorables au rongeur pour mesurer l’impact réel. Alors même en donnant acte à Philippe Bies des 25% (qui ne sont qu’un objectif et pas une réalité actuellement…) nous serons, aux termes du Plan d’Action si tout va bien, à 1,25% de l’aire historique. A cela, et pour compléter le tableau, il faut rajouter deux choses non anodines : les 9 000 ha ne sont pas d’un seul tenant mais en 3 zones distinctes. La continuité des milieux à l’intérieur des zones n’est pas assurée. Il eût été plus juste de présenter la situation de la sorte au Commissaire Européen…
Effectivement pour une espèce qui n’est présente qu’en Alsace et au seuil de l’extinction, l’ambition est folle et démesurée…
Si l’Alsace veut garder une image de région en tête des questions environnementales (ce qui était le cas fut un temps) il va drôlement falloir changer de paradigme et là tous les élus ont les cartes en mains, du maire de la petite commune au député… Dans une réelle vision ambitieuse (pas le cache misère du Plan National d’Action actuel) les associations seront des partenaires.
lundi 1 Avr 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Certains lecteurs de la vallée de Munster retrouveront dans un bulletin qui leur est cher cet article. Le cri de joie ci dessous leur était destiné ! Je ne peux résister à le partager dans un rayon plus large.
Comme leur religion leur interdit l’égoïsme, ils ne m’en voudront pas !!!
En écrivant ces mots je pense à entre autre à quelques amis Strasbourgeois, Colmariens, Nantais … Je pense à leur sourire lorsqu’ils découvriront sur l’ordi de leur bureau du conseil général, de la préf ou de la draaf cette nouvelle écolo-élucubration !
Votre superbe sourire ne me retourne que du bonheur !
Avril ! Cri de joie !
Au calendrier des 4 saisons, la création a entamée sa louange Pascale. Elle était attendue et ils furent nombreux ceux qui l’accueillirent par des soupirs de soulagement ! (J’en fus !)
Les trois « pépères pantouflards » forestiers, j’ai nommé mes comparses Loirs, Muscardins et Lérots s’ébrouent d’un long semestre de sommeil. Ils ont gardé le rythme d’avant Charles IX. La ronde des mois commençait alors en France le 1er Avril.
(Nous avons près d’Orléans un lecteur historien qui s’étendra peut être sur ce qui aurait pu être un canular si envoyé plus tôt ! Denis, un petit commentaire ?!)
Quatrième grand dormeur, le piquant hérisson, qui dort par intermittence depuis l’automne, se tâte les quatre pattes : » rien a gelé, je suis vivant ! Allégria ! »
Les températures sont redevenues appréciables en se rehaussant au dessus des 12°, le chahut extérieur le confirme : c’est le Printemps !
Dès l’aube, les oiseaux rivalisent depuis plusieurs jours s’interpellant par de gaies vocalises. Juchés sur les sommités arbustives, perchés à l’extrémité des branches bourgeonnantes, arpentant fébrilement le sol, les corniches ou les faîtières des toits, les uns hochant de la queue, les autres frétillant des ailes, mésanges, fauvettes, rouge gorge, rouge queues, pinsons s’époumonent tel des marchands de foire !
Les coassements provenant des mares ? Allégria !
Les cris nocturnes de la chouette hulotte ? Allélgria !
Les vols des abeilles, des paons du jour, de la vanesse de l’ortie et des pipistrelles ?
Les premiers bourgeons, chatons, fleurs qui impriment sur le gris bruns de l’hiver leurs pastels vert, jaune, bleue, blanc, rose… ?
Les jours qui rallongent ? Allégria ! Allégria ! Allégria !
La vie ! La vie qui nous interpelle mes amis ! Dieu quelle générosité !
Dans les sous bois, du sureau à l’érable, du bouleau au sorbier, chacun défroisse son feuillage en une habile, très très lente et captivante féerie.
Prenez le temps d’aller voir : chaque branche est unique ! Admiration assurée !
Avril signifie renouveau, jeunesse !
Les écureuils, blaireaux, renards, sangliers, chevreuils vont prochainement offrir à cette effervescence joyeuse eux aussi leurs nouveaux nés !
C’est le Printemps ! Allégria !
Quand à l’homme grand bénéficiaire de cette superbe générosité, il saura puiser dans la pharmacopée du bon Dieu, prodigue, outre les vitamines D des ensoleillements revigorant, après la sève de bouleau, les feuilles d’ail des ours et les racines de pissenlit, celles de la bardane , les fleurs du tussilage et de la primevère officinale…
Pour le condimentaire, à la blanche anémone des bois succédera sur les sols des sous bois les plus acides le blanc petit trèfle rafraîchissant inféodé à l’épicéa.
L’oxalis acetosella charmera en effet les premières salades par son petit goût acide. Elle est appelée communément selon les régions petite oseille, pain de coucou, surelle et, le saviez vous, je vous le donne en mille… Alléluia !
Pour tous ceux qui contemple et se nourrissent l’âme de cette ardeur aux saveurs douces et bucoliques, la création chante un gloria formidable.
Imaginez vous une ronde des saisons où l’espoir de ce renouvellement n’existerait pas ? Dans son amour inépuisable notre créateur à conçu ce beau don : le printemps !
Alors réjouissons nous et unissons nos voix au chant de la création :
Joie ! Joie ! Joie !
Jorge Mario Borgoglio qui s’est réfugié pour son pontificat comme chacun le sait sous le prénom de François d’Assise citait dans une audience accordée le 16 mars dernier : « Saint François est l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, l’homme qui aime et préserve la création. En ce moment nous avons avec la création une relation qui n’est pas très bonne, non ? «
Et bien je vous souhaites à tous un bon printemps à l’école de ce St François là !
Votre blaireau préféré : Jojo !
jeudi 21 Mar 2013 | Communiqués de presse, Presse
Alors que le referendum du 7 avril décidera de la création ou non d’une collectivité unique en Alsace, les associations de protection de la nature rassemblées sous l’égide d’Alsace Nature souhaitent donner leur vision des enjeux liés à ce potentiel changement profond dans la carte des compétences des collectivités.
Pour ce faire elles vous invitent à une Conférence de Presse
le mardi 26 mars 2013 à 14H30
dans les locaux d’Alsace Nature au 8 rue Adèle Riton à Strasbourg.
lundi 18 Mar 2013 | Nature
France Nature Environnement et ses deux fédérations régionales, Alsace Nature et Lorraine Nature Environnement, écrivent à madame la Ministre pour demander la création d’un comité de massif pour la gestion du loup.
Depuis le mois de juillet 2011, la présence du loup dans le nord-est de la France est attestée avec la présence de deux individus, un mâle et une femelle, dans le massif vosgien et d’un individu solitaire présent dans la plaine lorraine. Le retour du loup dans les Vosges, prévisible mais non anticipé par les pouvoirs publics, devient à présent une donnée durable au regard de la disponibilité en proies sauvages dans le massif vosgien et l’abondance de milieux qui lui sont favorables.
Cette situation nécessite de prendre les dispositions permettant d’accompagner dans les meilleures conditions possibles le retour de ce prédateur afin de le rendre compatible avec les activités humaines, notamment l’élevage ovin.
Etant donné la taille réduite du massif vosgien et son homogénéité, nos associations estiment qu’une gestion du loup par la voie de comités départementaux loup, comme cela est mis en place sur le reste du territoire français, n’apportera pas de solutions satisfaisantes. Aussi, nos associations ont-elles proposé à madame la Ministre la création d’un comité de massif pour la gestion du loup sous l’égide d’un préfet coordinateur, comme cela a été mis en place pour l’ours.
Cette proposition présente à notre sens de nombreux avantages :
- Permettre une gestion coordonnée du loup du nord au sud et de part et d’autre du massif vosgien et une organisation facilitée de la diffusion de l’information ;
- Assurer une meilleure coordination des administrations concernées et de mutualiser les moyens et les expériences acquises ;
- Coordonner les mesures de protection et d’aide apportées aux éleveurs ;
- Permettre la mise en place des mesures de protection et de soutien aux éleveurs sans attendre le choc psychologique d’une première attaque et la confirmation de l’arrivée du loup dans un nouveau secteur ;
- Proposer des formations aux éleveurs portant sur la mise en place des mesures de protection des troupeaux et l’utilisation des indispensables chiens de protection ;
- Permettre la mise en place de mesures pratiques, adaptées et opérationnelles afin d’aider véritablement les éleveurs, et procéder à des expérimentations face au particularisme de l’élevage dans les Vosges
Nos associations espèrent donc que l’accueil réservé au loup dans les Vosges ne se réduira pas à la mise en place de dispositifs de tirs de défense et de prélèvement, mais que dans ce massif, l’on saura mettre en oeuvre des mesures pérennes de cohabitation. Ces mesures devront comprendre une valorisation de l’image de cet élevage de montagne, de ses productions et du travail des hommes en présence du loup mais aussi du lynx.
mardi 12 Mar 2013 | Non classé
Campus vert organise la 6e édition de la semaine de l’environnement de 20 au 29 mars 2013.
On parle beaucoup de cette semaine à la télé, dans les journaux et au bistrot. Mais on en parle plus qu’on s’y consacre vraiment : l’environnement.
Notre environnement que l’on détruit chaque jour un peu plus à grands coups de pesticides, de gaspillage et de consommations excessives.
S’il revient à nos gouvernants d’impulser le pas pour que la préoccupation écologique soit suivie d’actes concrets, nous avons aussi le pouvoir de contribuer à un monde plus « vert ».
Cette Semaine De l’Environnement se veut une occasion pour porter les sujets auxquels nous sommes très attachés. Au travers de l’art, d’ateliers citoyens, de conférences-débats ou tout simplement encore en cultivant notre propre jardin, nous souhaitons porter au cœur du débat public la cause environnementale.
Le succès de cette semaine dépend de nous toutes. Saisissons-en l’opportunité pour venir échanger, débattre et proposer, pour construire à notre échelle, l’alternative de demain.
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