lundi 11 Fév 2013 | Nature
Devant les menaces qui pèsent sur la protection du loup en France et alors que le prochain plan loup 2013-2018 est en préparation, FERUS et les associations Animal Cross, ASPAS, FNE , FRAPNA, GEML, LPO , Mille Traces, SFEPM, SPA et WWF lancent une grande pétition en faveur du loup.
Les associations citées ont également adressé un courrier inter-associatif le 14 novembre dernier.
Soutenez le loup et les demandes des associations, exprimez-vous !
Texte de la pétition :
À l’attention de de Mme la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Delphine Batho.
Madame la Ministre,
Il y a 20 ans, le loup faisait son retour naturel en France.
Aujourd’hui, nos associations sont inquiètes de constater que les atteintes graves à sa conservation dans notre pays se multiplient. Son statut d’espèce protégée par la directive européenne « Habitats-Faune-Flore » et les engagements souscrits auprès de la Convention de Berne semblent menacés.
Le 10 octobre, une proposition de loi a été déposée au bureau de l’Assemblée Nationale, notamment par MM Charles Ginésy, Hervé Gaymard et Jean Lassalle, visant « à autoriser les éleveurs à tirer sur tout loup menaçant leurs élevages, cette autorisation s’appliquant également dans les cœurs des parcs nationaux ».
Le 16 octobre, la teneur de certaines propositions lors de la réunion du Groupe National Loup a laissé présager une orientation négative dans la volonté du gouvernement de veiller à la conservation du loup, malgré ses engagements internationaux.
Toujours le 16 octobre, une autre proposition de loi a été déposée au Sénat, notamment par Mrs Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue, visant « à autoriser l’abattage des loups dans des zones d’exclusion à créer, indépendamment du prélèvement défini au niveau national »
Enfin le 19 octobre, le Conseil d’Administration du Parc National des Cévennes a déclaré le loup incompatible avec la biodiversité, ce qui est un non-sens écologique. Il a demandé que le Parc soit reconnu comme « zone d’exclusion pour le loup » et souhaite organiser son abattage en zone « coeur » du Parc.
Loin des ambitions d’un Etat moderne à l’orée du 22e siècle, ces orientations nous ramènent un siècle en arrière. Elles vont également à l’encontre de la Conférence Environnementale qui a souhaité faire de la France un état exemplaire en matière de biodiversité. Vous êtes garante du respect de la biodiversité dans notre pays, c’est pourquoi nous demandons instamment à l’Etat d’agir afin que ces propositions néfastes et opposées à la stratégie nationale voulue par le Président de la République ne soient pas adoptées.
Dans cette attente, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’expression de notre profond respect.
- ANIMAL CROSS – la présidente – Valérie Thomé
- ASPAS – le président – Pierre Athanaze
- FERUS – le président -François Darmstaedter
- FNE – le président – Bruno Genty
- FRAPNA – le président – Eric Feraille
- GEML – Yann Lebecel
- LPO – le président – Allain Bougrain-Dubourg
- MILLE TRACES – la présidente – Sylvie Thirion
- SFEPM – le président – Stéphane Aulagnier
- SPA – le directeur – Luc Cazenave
- WWF – la présidente – Isabelle Autissier
Signez la pétition sur : http://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/protection-loup-france-urgence/9401
lundi 11 Fév 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Urbanisme
Alsace Nature – Communiqué de presse
Vendredi 8 février 2013
Par décision en date du 22 janvier 2013, le Tribunal Administratif de Strasbourg a annulé le PLU de Wangenbourg.
Les juges ont en effet considéré qu’eu égard à l’augmentation prévue du nombre d’habitants (139 d’ici 2015), la constructibilité immédiate de 54,95 nouveaux hectares rendue possible par l’adoption de ce plan violait le principe de gestion économe de l’espace et de la maîtrise de l’urbanisation.
Aussi, en faisant fi de cette règle fondamentale de la planification urbaine, la commune de Wangenbourg s’est vu, logiquement, censurée par le juge administratif.
Pourtant, lors de la phase d’élaboration de ce document règlementaire l’association Alsace Nature avait alerté, à plusieurs reprises, la commune des conséquences qui s’attachaient à son projet de développement urbain. Dans la phase pré-contentieuse, nous avions rencontré le maire pour lui faire part de nos remarques. En vain.
Au cours de la procédure contentieuse, la commune est allée jusqu’à considérer que nous avions tenté de « monnayer » le retrait de notre recours, témoignant ainsi d’une attitude peu propice au dialogue.
Il eût été préférable, selon nous, que la commune associe les représentants des intérêts environnementaux plus étroitement lors de l’élaboration du PLU afin de parvenir, ensemble, à un outil qui serve l’intérêt général. Au lieu de cela, la commune a été sourde à nos appels. Mais nous formons le vœu que la commune saura maintenant nous associer intelligemment à l’élaboration du nouveau PLU. En tout cas l’association Alsace Nature y est prête.
vendredi 8 Fév 2013 | Communiqués de presse, Energies Climat, Nucléaire, Presse
Communiqué de presse du Réseau Sortir du Nucléaire
vendredi 08 février 2013
L’arrêt de Fessenheim, c’est maintenant ! Et pas en 2016 !
Malgré l’“accord sous réserves” de l’ASN du 19 décembre dernier, concernant le “renforcement” du radier du réacteur N°1, il est totalement irresponsable d’investir à nouveau des millions d’euros pour tenter de renforcer le radier du vieux réacteur N°1 de Fessenheim, qui, après 35 années de fonctionnement, est à bout de souffle.
L’IRSN dans son avis du 28 novembre 2012 estime qu’en cas de “corium sec”, le percement du radier, après le “renforcement” demandé, pourrait être retardé de 44h00 ! Ce qui nous démontre que ces travaux ne rendront pas la centrale vraiment et définitivement sûre.
D’autant plus que ces travaux ne pourront jamais nous mettre à l’abri d’une succession d’événements pouvant entraîner une catastrophe nucléaire dans la grande Région du Rhin Supérieur.
Ce même institut par la voix de son directeur général, Jacques Repussard admet à nouveau, suite à la publication d’une étude ce 6 février, que : «Le risque 0 n’existe pas dans le nucléaire.» Cette étude de l’IRSN, portant sur l’impact économique d’un accident nucléaire en France, estime qu’un accident majeur sur un réacteur de 900 MW en France pourrait coûter 430 milliards d’euros.
Ce chiffre impressionnant, n’est qu’une estimation. Près de 27 ans après la catastrophe de Tchernobyl, les bilans financiers et humains ne font que s’accentuer au fil des années.
Continuer à investir dans cette centrale, pour satisfaire l’orgueil et la “doctrine” du lobby nucléaire français, c’est jeter l’argent des Français par les fenêtres et malgré les beaux discours, mettre au quotidien la vie, la santé et l’avenir des populations en danger. Alors qu’il serait plus judicieux et moral de s’engager résolument dans la maîtrise des consommations énergétiques.
La très vieille chaudière atomique de Fessenheim sous perfusions techniques et financières, inondable et vulnérable aux séismes puissants et rapprochés, est une source de dangers inacceptables pour tous les habitants du Dreieckland.
En France, commencer par arrêter immédiatement les deux réacteurs de Fessenheim est la seule voie responsable à l’égard des générations futures.
Le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports – Halte au Nucléaire, Alsace Nature ainsi que les associations amies, badoises et suisses appellent les citoyens badois, suisses et alsaciens
le mardi 12 février 2013 à 13h30
à une manifestation à l’entrée de la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance)
rue de Messimy (à l’angle de l’avenue de la République) à Colmar
pour réclamer l’arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Rassemblement citoyen international, non violent et revendicatif
Contacts :
CSFR: Ledergerber Claude : 06 30 67 01 47 ; Barthe Gilles : 03 89 43 69 45
Stop Fessenheim : Hatz André : 06 82 02 69 79
Stop Transports-Halte au Nucléaire: Verdet Rémi : 06 13 36 71 89
Alsace Nature : Lacôte Jean-Paul : 00 49 160 97 33 55 75
samedi 2 Fév 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Vous pouvez chers humains, pour assurer votre descendance ou vous adonner à votre libido, utiliser presque toutes les semaines du calendrier.
Chez le renard, car c’est à lui qu’est consacré ce nouvel écho, il en est tout autrement, lisez plutôt :
La période des amours est concentrée sur trois semaine dont trois jours seulement permettent l’ovulation. Trois jours sur toute l’année à ne pas louper pour perpétuer l’espèce, c’est à cocher.
L’attente qui précède l’ébat, (un an!), explique peut être la longueur du « verrouillage » qui le suit : une heure et demie !
« HAou ! HAou ! HAou ! »
Parfois des aboiements, hurlements, glapissements, miaulements, hululements accompagnent ce jappement que l’on entendait encore il y a quelques jours aux abords du refuge.
A quoi rime ce tintamarre ?
A délimiter les territoires, instaurer « le » contact… et fredonner la sérénade !
Chez vous, chers humains, le bellâtre chantera ce que brame le Cerf en septembre et glapi notre ami après mi décembre :
Laisse moi t’aimer toute une nuit
Laisse moAAAAAA toute une nuiiieu
Faire avec toi le plus long le plus beau voyaaaaage
Oh who who veux tu le faire aussi ?
Etc…
Chacun le faisant avec grand succès.
« HAou ! HAou ! HAou ! »
Nous sommes fin Janvier. Mois du Rut. La vie nocturne du clan des renards est totalement chamboulée.
La notre aussi…
Continuons sur les comparatifs !
Vous usez de Guerlain, Channel, Azzaro, Armani et autre Dolce Gabana ?
Le goupil, le gorpil, le volpil (ainsi appelé jusqu’au Roman de Renard, XIIème siècle) a lui aussi ses « essences ».
Cela débute à l’automne.
Une violente odeur âcre et musquée s’installe au détours des haies, buissons et autre borne végétale. Un balisage fait entre autre d’urines et d’excréments.
Quelle élégance !
Vous pénétrez sur le territoire du «Canis Vulpes » ou « Vulpes vulpes » ainsi nommé par Linné !
Un premier message est répandu de façon odorante tel un carton d’invitation qui invite les cinq femelles du clan aux pâmoisons d’hivers.
Un second avertit tout rival susceptible de franchir la frontière olfactive : « attention chasse gardée » !
A lire cela, au vu de vos sourires, tout ceci paraît bien plaisant.
La réalité en vérité ne prête point à rire.
Aux semaines de neige et de glace qui ont un peu gelées les ardeurs de noceurs de mes roux compagnons viennent de s’ajouter soixante chasseurs.
Ils ont beau être là pour le sanglier, ils florent un peu trop le prototype «petits fils de John Wayne». Devant autant de carabines, il y a de quoi gémir, de quoi serrer les babines, de quoi claquer des dents…
Je n’invente pas ! Pascal a assisté à cela il y a deux ans demandez le lui. Perché dans une fourche d’érable, scrutant au loin la chasse, il vit un jeune renard affolé se bloquer au pied de son arbre, gémissant, claquant des dents, allant et de droite et de gauche, retroussant les babines par peur, ne sachant où aller…
Revenons à nos chasseurs.
Il faut savoir qu’une fois fécondée, après deux mois de gestation, Dame Goupil rejoindra pour quelques semaines les profondeurs de la terre. Qu’adviendrait il à ses petits si Maître Renard tombait sous la mire du fusil ? Il n’y aurait plus personne pour amener la pitance.
Madame pendant le premier mois ne peut s’absenter, les petits qui ont besoin de sa chaleur en mourraient.
Un accident malheureusement n’est pas impossible. Pour approvisionner sa nichée, Maître Renard prend des risques fous, surtout si l’hiver ne s’attarde plus qu’il sied. Le gibier n’est pas toujours facile à trouver.
Quand le campagnol se fait rare, l’appétit des petits l’oblige à se faire « Mandrin » dans les poulaillers. (Ce bandit populaire, robin des bois du Dauphiné, aimé du peuple et de Voltaire, roué vif par les condés était certainement roux de cœur!).
S’approchant des fermes, pénétrant dans les cours, Papa-Renard à la moindre occasion, chaparde poule ou chaton.
Que le chien ou le plomb le surprenne, c’est le drame pour sa femme.
Une sœur non reproductrice ou une fille de la portée précédente épaulera parfois, fort heureusement, Dame Renarde, une telle expérience permettant à l’assistante d’élever plus tard sa propre portée.
Il arrive aussi que deux femelles partageant le même terrier, élèvent ensemble leurs petits : si l’une venait à mourir, l’autre se chargerait alors des orphelins.
Merci mon Dieu de ne pas avoir réservé à l’homme seul le germe de la fraternité.
Sur une portée de 4 ou 5 petits, en général, seuls un ou deux jeunes survivent jusqu’au sevrage et en cas de manque de denrées, certains fœtus se résorbent et meurent in utero…
Comme je vous le disais plus haut, la vérité ne prête pas à rire.
Enfin, pour l’instant ne jouons pas les rabat joie. L’heure est à la passion, aux jeux, aux courses folles et aux étreintes procréatrices !
Pour nous autres habitants de la forêt cela marque un tournant dans l’hiver : Les jours doucement s’allongent faisant des clins d’œils au printemps ! Regardez bien les rouges gorges, écoutez bien les mésanges et vous verrez que les choses changent !
Bon pour clore, les « Canis vulpicides » m’accuseront dans ce courriel de parti pris : ce puant nuisible qu’est mon rouquin colocataire attitré ne pullule t’il pas ? Ne transporte t’il pas des germes malfaisants tel l’équinoccocose qu’il pisse partout…
Comprenez pour l’un mon attirance, pour les autres ma défiance ! Le loup et l’ours pratiquement disparus, le renard est désormais le seul prédateur qui survit – grâce à son intelligence et son adaptabilité – au massacre des animaux sauvages.
Pour le coup de la rage dont il devînt ,pauvre bouc émissaire, principal vecteur il y a moins d’un demi siècle, nous faillîmes nous autres blaireaux disparaître !
Battues, déterrage, plomb et poison, enfumage et gazage, chloropicrine et autre chimie du diable faillirent causer notre perte.
Aux chasseurs de trophées insensibles qui ne rêvent que d’une chose,
revenir à la bonne vieille période du monnayage des queues et des oreilles, outre le conseil biblique « n’endurcissez pas votre cœur », je voudrais faire écho à ce que prêche certaines autorités. Les voici en trois points :
Le renard puisqu’il prélève des animaux blessés, malades ou se nourrit d’animaux morts à un rôle régulateur.
A poulailler et potager bien clôturé, pas de danger.
En détruisant 6 à 10 000 rongeurs l’ami goupil est un allié précieux pour l’agriculteur.
Sur ce
L’aube pointant son museau
usant d’un classique phrasé adapté
pour habile entrechat
je m’estompe :
« Cela vaut bien un fromage sans doute ! »