Découvrez SortiesNature.org : l’agenda de toutes vos activités nature et environnement

Découvrez SortiesNature.org : l’agenda de toutes vos activités nature et environnement

Alsace Nature vient de lancer SortiesNature.org, un agenda numérique regroupant sur un seul site, toutes sortes d’événements liés à la nature et l’environnement. En effet, l’offre d’activités nature est riche et diversifiée, mais elle est diffuse et donc noyée dans le flot d’informations du quotidien.

Or depuis sa création en 1965, l’objet d’Alsace Nature est d’informer, de former et de sensibiliser la population sur tous les aspects d’un nécessaire respect du milieu de vie par des activités très variées : c’est d’abord pour centraliser cette mine d’informations du réseau des associations de protection de la nature, que notre fédération a travaillé d’arrache-pied à mettre en œuvre cette plateforme.

 

Les événements à portée de clic

L’interface cartographique ou chronologique (liste) et le jeu de filtres permettent à chacun de rechercher et de participer aux événements proposés par les structures référencées. Vous y trouverez des sorties, bien sûr, mais aussi d’autres actions : des ateliers, des formations, des salons, etc. sur des thématiques larges liées à l’environnement, comme l’eau, la forêt, ainsi que les enjeux de société : les déchets, le réchauffement climatique…

La première phase de développement étant tout juste concrétisée, sans doute n’est-il pas encore parfait, mais nous vous encourageons à l’utiliser d’ores et déjà : l’offre d’évènements s’étoffera au fur et à mesure. D’ailleurs plusieurs dizaines d’utilisateurs se sont déjà inscrits dès la mise en ligne, les associations partenaires commencent à affluer et y référencer leurs animations.

 

Du programme papier à l’agenda numérique citoyen

Jusqu’en 2017 (à la fusion des Régions), Alsace Nature et son mouvement éditaient le guide papier « Sorties Nature », un programme annuel de plus de 300 activités, très apprécié du grand public. La pertinence du support papier se posant à l’échelle de la Région Grand Est et pour plusieurs raisons pratiques, nous travaillions dès lors sur sa version numérique, lancée le 30 avril à l’occasion de notre Assemblée Générale 2022.

 

Proposer des animations de qualité

Comme pour « Sorties Nature », SortiesNature.org n’est pas un service public, ni un site touristique à visée promotionnelle ou commerciale : c’est une plateforme numérique associative de mise en relation entre des structures qui organisent des événements et le public. De ce fait, les annonces d’événements doivent être rattachées à une structure, ceci pour éviter les dérives pouvant être liées à des initiatives personnelles. De plus, les structures qui sont référencées s’engagent à respecter la Charte et elles sont préalablement sélectionnées sur un certain nombre de valeurs et de principes, gage pour le public d’une certaine qualité pédagogique et technique des animations proposées.

Pour cette première phase de déploiement, les structures référencées sur SortiesNature.org sont uniquement des associations du réseau d’Alsace Nature, mais l’idée est belle et bien d’ouvrir plus largement à d’autres associations, voire d’autres types d’organismes à la prochaine rentrée.

 

Une interface de gestion pour les structures

Plus qu’un agenda, SortiesNature.org est un outil de gestion des actions réalisées par les structures. En plus de pouvoir publier des événements (communication), le site permet de faciliter le travail collaboratif des salariés et bénévoles des structures. Elles ont notamment accès à l’interface de gestion des inscriptions (listes de participants), des bilans de sortie et des intervenants et gestionnaires de leur espace.

 

Déjà en route pour la phase 2

Nous avons encore plein de fonctionnalités à développer pour faire de SortiesNature.org un site incontournable. Pour cela vous pouvez d’une part nous faire remonter vos suggestions et d’autre part nous aider à les mettre en œuvre grâce à un partenariat original. En effet Alsace Nature a été sélectionnée pour rejoindre la première plateforme de cofinancement de projets engagés en Alsace : okoté.

Cette collecte de fonds participative, inédite en Europe permet de démultiplier votre générosité par 3 grâce à des partenaires privés et institutionnels (voire par 9 car les dons pour cette campagne sont fiscalement déductibles de 66% pour les particuliers). Le principe :

Du coup, jusqu’au 14 juillet seulement :

  • Votre don de 100 € ne vous coûte que 33 €,
  • vous avez un large choix de contreparties,
  • et rapporte au projet 300 € grâce à Okoté !

[Concours] Envoie ton bricolage ou dessin de Hérisson à Alsace Nature

[Concours] Envoie ton bricolage ou dessin de Hérisson à Alsace Nature

Voici les premières photos des participants au jeu Hérisson (classées dans l’ordre de réception des photos). Merci et bravo à tous !

Pour celles et ceux qui veulent participer, voir les conditions ci-dessous

 

Cliquer sur les photos pour agrandir

 

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Tu ne peux pas sortir ?
ça te dit de participer à notre jeu concours ?

Réalise un bricolage « hérisson » avec des matériaux de récupération.
Ou si tu préfères, tu peux faire un dessin de hérisson.

Envoie-nous une photo de ton œuvre et elle sera publiée sur le site internet d’Alsace Nature

Et ++ si tu es sélectionné comme « coup de cœur » par l’équipe d’Alsace Nature, tu recevras une peluche hérisson en cadeau !

Pour participer, c’est simple
Tu envoies ta photo par mail à : actu@alsacenature.org en indiquant en objet : « jeu hérisson » et dans le message : ton nom et ton âge, et la ville (ou le village) où tu habites.

Merci à toi !

Punaises des baies

Punaises des baies

…Sur l’une des photos du précédent article, dédié à l’élégant graphosome rouge et noir, apparaissait la punaise ci-dessous. Lookez le panachage de ses couleurs, likez ses antennes annelées
bicolores et la pilosité du dessus de son crâne. Oups ! Dire « crâne » ne fait guère savant ! Instruisons-nous gaiement par un peu de vocabulaire ! Les entomologistes appellent pronotum le
« quadrilatère » qui suit le prolongement de la « tête », puis scutellum, ou écusson, le losange jaune verdâtre qui ponctue le milieu du « dos ». Quant à ce qui est de la partie « caudale » « brunâtre-vert caca d’oie », l’on ne dit point « coquille Saint-Jacques renversée », mais, membrane ! Cela ira pour aujourd’hui !
Je vous présente, sans plus tarder, le « pentatome des baies »!
1-pentatomedesbaies-Pascal_Yves_Bernard
Dolycoris baccarum est une piqueuse/suceuse qui affectionne parfois les lieux de nos cueillettes. Lorsqu’elle pullule sur les fraisiers ou framboisiers, toute admiration sera vite oubliée tant
elle souille via ses glandes odoriférantes. Vous en avez dans vos petits fruitiers ? Dommage ! Adieu, confiture de mûres, tartes à la myrtille, gelées de groseilles, délices de cerises, de cassis, sorbet à la phacélie ! Bon, je kiffe : je la garde quand même comme amie !
Contrairement aux bébés coccinelles, ou doryphores, qui subissent une métamorphose dite, complète, et bien que les motifs et couleurs diffèrent, les larves des punaises à bouclier ressemblent aux adultes, format réduit. On parle, vous le savez, de métamorphose incomplète. Pour parvenir au stade « imago », la punaise à bouclier, en grandissant, doit par 5 fois quitter sa carapace étriquée pour un nouvel habit, plus ajusté. Sur cette autre photo, c’est la larve d »un autre espèce qui s’offre à nos regards : dissimulée dans les bractées chargées d’un arbre, elle s’apprête, pour la dernière fois, à changer de peau…
2-punaiseabouclier-Pascal_Yves_Bernard
Si la majorité des punaises à bouclier semblent fréquenter le bon vieux plancher des vaches, en voici une qui aime aller taquiner la lune ! Les bébés punaises dites nébuleuses naissent dans les
arbres : ce sont des « acro-branchées » ! J’ai déniché celle-là après avoir minutieusement inspecté quelques branches accessibles. Sa mère à priori préférait ce charme à mes tilleuls, frênes, noisetiers, et chênes voisins !
Cachée à l’abri des becs de ses prédateurs, chauves-souris et oiseaux, notre amie, démunie provisoirement de toute armure, parait, (ne le trouvez-vous pas ?!), fort appétissante ! Avec son
teint rose-crevette, on la dirait parée pour agrémenter les amuses gueules d’une surimi-partie ! Pour échapper aux appétits des uns et des autres, le temps de se durcir, de « chitiniser », il va lui falloir se tenir coi, croyez-moi ! Prions pour qu’une pluie de grêle, ne s’abatte pas : à ce stade crucial de sa transformation, ça lui serait fatal. Elle se ferait déchiqueter, hacher, telle de la chair de crabe dans un blender…
3-punaiseabouclier-Pascal_Yves_Bernard
Le saviez-vous ? Il existe près de 150 différentes punaises en France, plus de 1300 ont été répertoriées au niveau mondial, leur taille s’échelonne du 1 millimètre à la cuillère à dessert ! Toutes
ne sont pas terrestres, les plus grandes, d’ailleurs sont aquatiques : ce sont les léthocères des lacs nord-américains et chinois, des bestioles qui peuvent infliger des piqûres extrêmement douloureuses. Si vous n’avez pas les moyens d’aller vous baigner ailleurs qu’en France, n’enviez pas ceux qui passent au-dessus de vous en avion : chez nous, vous ne risquez rien !!!
Allez pour ceux qui ignoraient que les punaises muaient, une petite dernière pour la route !!!
4-imago-Pascal_Yves_Bernard
À qui donc peut bien appartenir l’enveloppe évidée abandonnée ci-dessus ?! Allez, j’attends vos réponses, mais attention, les plus farfelues ne seront pas crues !!!

Glaphosome italien

Glaphosome italien

Juin, au jardin, fait le bonheur des yeux !!! Je pourrais, bien sûr, vous parler des milliers d’abeilles qui se gorgent du nectar de nos tilleuls, de ce gloussement d’alerte que fait la fouine, lorsque dans le bûcher, elle prévient ses petits de nos passages, de la communicative liesse des canetons coureurs indiens qui viennent de naître, des 4 blaireaux qui toutes les nuits nous visitent, ou de Sylvio, Helen, Scarlett, nos derniers « réfugiés »… Mais puisque, au refuge de Jojo les insectes sont rois, je vais plutôt vous dresser, durant les prochains mois, plusieurs portraits d’entre ceux-là. Commençons par une pentatomidae : cette punaise à bouclier.
graphosome-italien-1
Rouge zébrée de noir sur le dessus, fardée de pointillés sous le dessous, voici une élégante fort habilement drapée. Ces coloris vifs qui nous enchantent, crient « attention, toxique ! », aux malintentionnés qui souhaiteraient les dévorer…
graphosome-italien
Larves et imagos sont communs, surtout au sud de la Loire, pour peu qu’on ait de quoi les nourrir ! Afin de consommer les sucs énergisants que contiennent les végétaux, le graphosome italien possède pour appareil buccal, un tube, que l’on appelle rostre. Cette pièce comparable à une seringue, ou à une paille, sert à percer, et aspirer… Pour profiter pleinement de la présence de cet hétéroptère, tous les ouvrages de référence vous enverront mirer les sommités florales ensoleillées de vos ombellifères : fenouil, carotte sauvage, angélique, aneth… C’est sur les ombrelles de cette berce, que mon grand-père ramassait naguère pour nourrir ses lapins, que j’ai pu longuement admirer mes petits protégés. La pleine saison, pour cette séance de contemplation bucolique, individuelle ou familiale, c’est maintenant : nos amis visibles entre juin et septembre, seront bientôt rejoints par leur descendance. Les larves se différencient des adultes tant par leur taille que leur couleur : orangée sans zèbrures noires.
Nota Bene : Toutes les punaises, sauf exceptions*, ont la particularité d’envoyer, à qui les dérange, un spray malodorant : ne les prenez pas en main pour mieux les admirer, vous le regretteriez : il est de meilleurs parfums !
* Certaines punaises, libèrent des arômes de jacinthes, de cassis ou de pomme ! Le « gendarme » quant à lui ne libère rien du tout. (C’est normal, me direz-vous : c’est un gendarme !)
lexique / hétéroptère : insecte doté d’une pièce buccale du type piqueur / suceur, de 2 paires d’ailes, et de longues antennes. lexique / pantatomidae : En grec, pente signifie 5, et tomos, section. Insectes dont les antennes ont 5 segments.

Opération zér0 még0 Strasbourg

Opération zér0 még0 Strasbourg

WEBF-21
Ce week-end, Alsace Nature a co-organisé avec Zéro Déchet Strasbourg, Campus Vert et la Ligue Contre Le Cancer ainsi que la Ville de Strasbourg, un ramassage de mégots dans le centre ville.
En 1h30, plus de 60.000 mégots ont été ramassés par les bénévoles répartis en trois groupes, un partant du Campus Universitaire, un autre de la presqu’île Malraux, et Alsace Nature était au départ de la Gare Centrale. Les 3 groupes se sont rejoint vers 15h00 à la Place Kléber.
Une urne pouvant contenir 50.000 mégots a été rapidement remplie, et a fini par déborder.
Un village associatif était présent toute l’après-midi sur la place Kléber pour sensibiliser les passants à propos du tabagisme et des effets de celui-ci sur la santé, et de la pollution provoqué par les mégots. En effet, un mégot pollue a lui seul 500 litres d’eau !
Nous avons fait de belles rencontres lors de cette après-midi ensoleillé.

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Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Troglodyte mignon © Marc Solari
Il y a quelques matins encore, les pattes figées dans la neige, transies par le froid, frigorifiées, gelées, de petites pelotes de plumes ébouriffées, parsemées tout autour de la maison, posées à même le sol, s’impatientaient de voir s’ouvrir nos volets. Les merles du meyersbuhl attendaient… Pour quelques uns, sans doute, il s’agissait d’être nourris au plus vite. Ne pas mourir.
J’exagère, penseront certains.
J’exagère ?! En hiver, ai-je appris naguère, un oiseau peut perdre, en une seule nuit glaciale, 10% de son poids. Les dépenses énergétiques nocturnes, perdues, assurent le maintien d’une des plus hautes températures corporelles du monde animal : 40° à 44,4° ! Bien entendu, plus le volume de l’oiseau est réduit, plus le froid pénètre, plus le combat est âpre. Ainsi, si une mouette peut tenir plusieurs jours avec un poisson dans le ventre, une mésange bleue ne pourra se passer de sa becquée quotidienne.
Notre refuge, en hiver, est un camp animalier de migrants, un havre pour réfugiés : des sous-bois environnant, nombreux sont ceux qui nous rejoignent, afin d’obtenir pour pitance, le nécessaire de leur survie. D’aucuns diront : « pas besoin de nourrir, faut laisser faire les choses, c’est la nature ». De telles pensées ne sauraient chez nous germer : nous nous sentons missionnés !
Quelques degrés de plus. Voilà nos mangeoires déjà moins prisées ! Bouvreuils, sittelles, gros becs, verdiers, pinsons, Rouges-gorges (…), se font plus rares, reste surtout les mésanges, les moineaux, quelques bruants et tarins… Nous avions, cette année, qui fréquentaient nos points de nourrissages, près d’une dizaine de mâles bouvreuils. Du jamais vu à nos mangeoires !
Celle qui est installée le long de notre façade nord, cadeau et souvenir de notre ami Jean Marc, qui nous a quitté l’année dernière, a transformé nos fenêtres en chouette écran-télé. Installés dans les fauteuils du salon, bien au chaud, nous savourons, dès que nous le pouvons, le spectacle ! ( Bon en vérité, nous y sommes peu souvent assis : la gestion du refuge ne nous laisse guère ce temps !
Ce sont nos chats, Clarence, Misty et Louve, qui surtout s’y installent : la fenêtre-télé n’a qu’une seule chaîne, mais c’est une chaîne de qualité qu’il ne faut point rater ! )
Le premier papillon citron a enfin montré le bout de ses antennes, les tritons ont rejoint la mare, les pics épeiches martèlent les bois morts, nous avons bu nos premiers verres de sève de bouleau, bref, malgré quelques souffles encore gélifs : c’est mars, tout repart, et là, pause, il me faut vous parler de l’oiseau-poids-mouche qui nous fréquente, il pèse 9 grammes à tout casser, seul le roitelet
le détrône : peluche rondelette, boulette nerveuse, une queue hérissée telle une plume d’indien, le troglodyte mignon figure parmi mes protégés !
Les effectifs de cet oiseau, comme chaque année, auront été sévèrement touchés, tant par le froid, que par nos satanés quinze chats ! Il faut dire, pour leur défense, que lorsqu’un troglodyte se faufile dans le fouillis des taillis, fouine les tas de bois, il facilite la confusion d’avec une petite souris ! Cela, forcément, captive nos bouffeurs de rongeurs !
Fouinant dans les innombrables cavités de nos murets, arpentant le bord des mares à la recherche de quelque insecte à se mettre dans le bec, l’incessante mobilité du troglodyte m’amuse !
Et il chante le bougre, une voix de ténor : forte, claire, surprenante pour un si petit gabarit ! Un fort en gueule aurais-je tendance à dire ! Car, voyez-vous, ce que chante notre ami et qui s’adresse aux camarades qui partageaient, hier encore, son dortoir de survie hivernale*, pourrait bien souvent s’apparenter à : « Ici c’est chez moi ! Je suis le seul tôlier du coin, terrain miné, propriété privée, du balai ! ».
Autant vous le dire : en mars, il « trille » sec !
La saint-Valentin pour le « troglo » ça commence après la sainte-Mathilde. Monsieur, pour les prochaines semaines à venir, sera dorénavant fort occupé à construire, ( place aux amours ! ), il est grand temps de concocter, préparer, ébaucher, l’ossature de plusieurs nids… Après avoir joué les compagnons bâtisseur, notre mâle arpentera son territoire, plus fébrile qu’à l’accoutumée, il
serait sot d’avoir oeuvré en vain : en aucun cas il ne faut louper les dames errantes que Cupidon envoie !
Et le manège commence, il suffit qu’une belle se pointe : ça chante, ça jacasse, ça tente d’attirer la convoitée vers le lit le plus proche ! Il rentre dans le nid, ressort, clame la ritournelle ! Il re-rentre sur un air : ah, tu verras, tu verras, chez moi c’est très sympa… Bref, ça gazouille, ça invective, aussi gouailleur qu’un napolitain noceur ! Et si ce nid-là ne plaît pas ? Pas de problème ma bonne dame ! J’en ai plein d’autres, suivez-moi !!! Et hop, un petit coup d’aile, on passe au pavillon suivant !
Quand l’un des nids enfin convient, madame s’y installe. C’est elle qui terminera la déco. Monsieur est rarement monogame, dans la plupart des cas, cependant que la dulcinée fécondée s’installe, comme il a de l’amour à revendre, des pavillons vides à remplir, il repartira plein d’ardeur se trouver une autre âme soeur. Son grand coeur d’artichaut est aussi fondant qu’un camembert, pour
chacune qui se présente, il s’époumone : I fall in love !
Il arrive parfois que la belle fasse la fine mouche : sur l’ensemble des loges présentées, rien ne sied. En tel cas elle rejoindra le territoire du troglodyte voisin, tout est à recommencer : on revolette et on guette, posté, perché, aux aguets, sifflant tel un vendeur à la sauvette !
Si vous voulez vous amuser en famille, que vous habitiez au bord de la mer ou en montagne, voici un jeu très printanier : sortez, et tentez de retrouver dans l’avifaune
qui vous entoure le seul représentant de la famille troglodytidé ! Je vous joins pour faciliter vos recherches un aperçu de l’oiseau !
Quand les petits seront autonomes, dans quelques mois, une niche non occupée leur sera offerte. J’ai découvert, en automne, l’année dernière, et pour la première fois, l’un de ces dortoirs juvéniles ! Pensant à l’époque tant aux insectes qu’aux chauves-souris, aux mulots, souris, salamandres et tritons, j’avais laissé, à l’ombre de quelques prunelliers et d’un charme, quelques stères de tilleuls bien rangées sur deux rangs, bâchées.
Les troglodytes semblent y avoir trouvé gîte et couvert : c’est là dedans que se logeait la nichée !
Si vous avez un grand terrain, et si tout comme nous, vous souhaitez profiter de la présence sympathique de notre ami, prévoyez quelques niches empierrées, un bucher, de vieilles souches émoussées, laissez pourrir quelques fagots ici et là, puis, à proximité d’un couvert végétal, bien abrité, creusez une cuvette. Ce trou rempli d’un mélange cendreterre-sable servira aux « bains de poussière »…

Clôturons par un « Le saviez vous » ?

Il y a plus petit que le troglodyte que le roitelet : le plus petit oiseau au monde n’est pas plus gros qu’un bourdon !
Le « zunzuncito », le colibri-abeille, ou colibri d’Hélène, pèse moins de 2 grammes et habite l’île de Cuba !
Allez je vous laisse partir à la chasse au troglodytidé !
Rdv au prochain écho ! A très bientôt !!!

* Les troglodytes sont d’ordinaire aussi bagarreurs que le rouge-gorge (lui aussi insectivore), mais ils peuvent avoir recours, afin de survivre à l’hivers, au réchauffement corporel de groupe ! Le record, cité par Tony Soper, dans son livre « the bird table book », serait un essaim de 61 individus, agglutinés dans un nichoir à mésange ! Qui dit mieux !