Aujourd’hui, on vous donne 8 astuces simples du quotidien pour être plus écolo à la maison et en même temps, faire des économies !
–Dégivrer son congélateur et son frigo
Le givre fait consommer plus d’énergie au réfrigérateur. Dégivrer régulièrement permet de faire des économies d’énergies.
–Faire ses courses en vrac
Cela permet d’acheter la quantité exacte dont vous avez besoin, de limiter la production de plastiques d’emballage, et donc de réduire les déchets et les pollutions qu’ils produisent.
–Mettre un couvercle sur la casserole lors de la cuisson
Vous pouvez alors réduire l’intensité du feu, et réduire la quantité d’eau dans la casserole. Cela permet des économies d’énergie pendant la cuisson de vos aliments.
–Manger moins de viande
La production de viande est l’une des industries les plus gourmande en énergie du monde, ainsi que l’une des plus polluante. Réduire sa consommation de viande diminue les pollutions.
–Diluer ses produits d’entretiens
La dose recommandée pour les produits ménagers est souvent plus grande que celle dont on a vraiment besoin. Réduire les doses et les diluées, permet de faire des économies, et de réduire le gaspillage.
–Récupérer l’eau dans la douche,
Le temps que l’eau chauffe, récupérez-là. Vous pouvez arroser vos plantes avec, ou encore utiliser l’eau comme chasse d’eau. Cela permet de faire des économies d’eau et de limiter le gaspillage
–Débrancher son chargeur du secteur
Dès que votre chargeur est branché, il consomme de l’électricité. Même si votre téléphone n’est pas connecté. Le débrancher permet de faire des économies d’électricité.
–Installer une multiprise à interrupteur
Vous pouvez donc éteindre complétements vos équipements électriques (comme la TV), et donc faire des économies d’énergies
Allumant la radio de la renault qui me mène au boulot, un speaker me réveille, s’alarme : 80% des insectes ont disparu ! Quelques minutes plus
tard, une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, 2 autres infos sont diffusées qui ombragent ma journée : le glyphosate continuera d’être distribué, et, au nom de l’industrie écologique, une gigantesque mine va être forée, au coeur d’une réserve naturelle préservée du Congo !
Peut-être ne vous surprendrais-je pas en vous disant que la petite aiguille du cadran conceptuel de la « Doomsday Clock »*, inventée par nos savants pour mesurer le temps qui nous sépare de notre fin, n’est plus qu’à 2mn 30 des 12 coups fatidiques ?
« Y’a pas à tortiller, si le bon Dieu nous laisse faire,
il va bientôt faire nuit, Docteur Schweitzer… »
Marmonnant en résonance ma défiance pour ceux qui nous gouvernent à leurs profits, je vais vous parler de l’une de mes amies dont le devenir s’est tout dernièrement, lui aussi, assombri : la pauvre est sans patrie. Elle était, pourtant, il y a un mois encore, la régente d’un joli petit château propret fait de papier mâché. Il s’agit d’une reine : la survivante des guêpes-polistes qui nichaient, cette année, dans notre boîte aux lettres…
– Poliste ? Késkecé ?! M’interroge le père Lucien en dissimulant tant bien que mal, derrière son dos, son pulvérisateur d’arboriculteur-killer, chargé prêt à flinguer…
Les polistes sont apparentées aux « guêpes ». On reconnaît facilement leurs nids : les alvéoles sont apparentes, non revêtues de la membrane grisâtre qui empaquète les castels cartonnés de leurs cousines germaines, saxonnes et vulgaires. Les polistes font partie des guêpes dites paisibles. En règle générale, nid visible = guêpes non agressives !
Au meyersbuhl nous testons chaque année la non-belligérance naturelle de ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert. Aux polistes, j’ajouterais nos dolichovespula qui concoctent à l’air libre, dans les buissons, ou suspendues aux poutres, leurs nids taillés comme des ballons de rugby.
Mes visiteurs, je dois l’avouer, ne voient pas toujours d’un très bon oeil certaines de mes expérimentations : le nid d’au dessus de la fenêtre de la cuisine et celui, encore plus gros, de la niche basse des canards, peuvent paraître farfelus ! Se faufiler à moitié courbé avec quelques centaines de bestioles armées, prêtes à piquer, à un moins d’un mètre du crâne, demande une vraie confiance envers ceux qui prônent la cohabitation ! Le résultat est éloquent : accident = 0.
En revanche, il nous faut bien reconnaître que les nids des guêpes germaines et vulgaires, dissimulés ou enterrés sont dangereux quand mal placés. Il faut voir la hargne qu’ont certaines ! Telles de vieilles infirmières missionnées pour piquer, elles ne vous lâchent – et paf ! – qu’après avoir
bien enfoncé leur aiguille, minuscule, mais ô combien douloureuse, dans la partie, parfois la plus charnue, de votre individu ! Nids cachés = faut se méfier : danger… Cela étant écrit, adopter le bon réflexe, n’est pas gazer ! Option « balisage » – Une colonie s’était installée dans une mangeoire fermée destinée, l’hiver, au nourrissage des oiseaux, nous avons balisé la zone, telle une scène de crime, condamnant tout passage de devant le trou d’envol. Option « éloignement » – Un nid était confectionné dans un coffre à jouets, près de la porte. Un matin, profitant d’une température qui avoisinait les 8°, grimé en apiculteur, j’ai relogé le nid dans un tonneau, délocalisant l’ensemble derrière un tas de bois, en un lieu plus éloigné, afin que chacun puisse vivre en paix… 2 raisons devraient nous faire opter pour LA préservation à tout prix :
A : les guêpes sont, avant tout, de très bonnes pollinisatrices !
B : et d’incroyables pourfendeuses de mouches : un observateur a relevé qu’un nid de 200 résidents capturerait, par jour, près de 1500 mouches !
Certains parlent carrément, pour des nids plus importants, d’un prélèvement de 3000 à 4000 proies ! Vous ne trouverez aucun insecticide gratuit, aussi actif, si peu nocif !!!
Pour en revenir à mon amie, comme toutes ses consoeurs couronnées jaune et noir, armées d’un aiguillon pour sceptre, la voici orpheline : ses sujets, doucement, se sont tous éteints, endormis, engourdis par le froid… Pour tenter de survivre aux mois à venir, elle s’est enfui de son fabuleux logement cartonné, trop froid, trop calme, trop sinistre, et a rejoint pour lieu d’exil, un grenier, un bûcher, un compost… Au refuge, nous favorisons évidemment la prolifération de tels endroits : n’oublions pas que nos infortunées reines portent au-dedans de leur ventre les « guêpes » quiféconderont nos fleurs, l’année prochaine !
J’ai ramassé à des fins d’ « expos » quelques nids, mais ai gardé, dans la boîte aux lettres, le château de papier délaissé. Au coeur de l’hiver quand vent, glace, et neige, frapperont, relevant mon courrier, je penserais à cette future maman… J’ai jusqu’en mars, à présent, pour bien lui préparer, au potager, au verger, dans les haies, son printemps.
Allez, finissons par un petit « saviez vous que… ». Pour coucher leurs écrits, nos ancêtre usaient de chiffons recyclés ! Mais voilà qu’en 1720, un certain M. Réaumur comprend la confection d’un nid de guêpes : le papier est réalisé à partir de fibres de bois mâchés. La folle histoire de la papeterie moderne est lancée…
À bientôt pour un nouvel écho,
* la Doomsday Clock inventée peu au début de la guerre froide est régulièrement mise à l’heure par les Directeurs du bulletin des scientifiques atomistes de Chicago. Minuit représente bien entendu la fin du monde ! En 1947 nous étions à 7 mn de l’heure fatidique…
Samedi 4 et dimanche 5 novembre dans le cadre du salon « La nature du Livre » au CINE de Bussierre, parrainé cette année par Axel Kahn, une quarantaine d’auteurs étaient présents.
Caroline Koehly et Gérard Freitag, auteurs du livre anniversaire d’Alsace Nature
Alsace Nature était d’ailleurs au rendez-vous, grâce à la présence Gérard Freitag et Caroline Koehly, écrivain et Illustratrice de notre livre anniversaire des 50 ans « L’Alsace nature » ! Une chaleureuse équipe que nous saluons encore pour leur disponibilité et leur convivialité et dont les visiteurs du salon ont pu apprécier en direct leurs talents grâce à des dédicaces toutes personnalisées sous forme de textes et d’illustrations.
Le week-end a été rythmé par un grand nombre d’interventions au Centre d’Initiation à la Nature de Bussierre, dont une séance « lecture » en musique réalisée par Gérard Freitag, Aline Martin, Thierry Seibert, Clément Vix, Maurice Wintz et la participation de Danielle Cenki à l’accordéon.
Pascal Gérold, auteur u livre « Le crépuscule du Blaireau »
Pour la première fois, un prix spécial du Jury a été décerné et remis par Axel Kahn lors de l’inauguration du Salon. Alsace Nature avait d’ailleurs fait concourir son livre anniversaire. Mais c’est la vie d’une famille de blaireau qui a gagnée le coeur du jury ! « Le crépuscule des Blaireaux », un livre de Pascal Gérold, membre bien connu de notre réseau associatif, que nous saluons et félicitons de vives voix pour son ouvrage et son militantisme en Alsace Bossue
Un salon du livre vraiment 100% nature dont nous attendons avec impatience la prochaine édition !
Si l’Alsace reste notre région de coeur, la région Grand Est est devenue notre région administrative et dans ce cadre, nous avons proposé à celle-ci, en collaboration avec France Nature Environnement Grand Est, créée à cette occasion, d’élaborer à partir de 2018 un guide dématérialisé et régional des sorties nature du Grand Est.
Si ce projet se réalise, vous avez entre vos mains le dernier numéro de Sortie Nature d’Alsace Nature qui une nouvelle fois vous propose, grâce à l’engagement de centaines de guides et d’associations, de découvrir ou redécouvrir notre belle province.
Vous y trouverez certainement des sorties qui vous intéressent, près de chez vous ou sur des thèmes particuliers à découvrir ou à approfondir.
Votre participation fidèle est un encouragement aux organisateurs de ces sorties, elles sont ouvertes à tous, n’hésitez donc pas à y convier votre famille et vos amis.
Nous vous souhaitons, une bonne année de découverte et de plaisir dans notre belle région.
A bientôt dans l’une ou l’autre de nos sorties ! Daniel Reininger Président d’Alsace Nature
Il était une fois, dans le ciel, un ange mauvais de coeur, un ange qui sans répit semait le trouble autour de lui, chérubin rebelle, querelleur et piaffeur. Ses pairs, usés de devoir supporter son « hyperactivité » malfaisante n’avaient qu’une hâte : retrouver la paix qui était leur, avant que celui ci ne vienne. L’ange félon fut chassé du ciel, jeté sur la terre, et bien mal nous en pris…
Bonimenteur de talent, ce démon aurait pu être avocat, chef de ventes, président, un excellent présentateur de météo à la radio. Mais ce tourmenteur avait d’autres vues.
Il connaissait les hommes, savait tout de leur fragilité au partage, n’ignorait rien des bas instincts de convoitise qui les piégeaient. Comme il souhaitait les gouverner, il s’intéressa de très près à leurs désirs. Il devint politicien. Un très, très grand politicien. Jamais il n’y eut, en vérité, de par le monde, un tel politicien !
Et en très peu de temps, il fut le leader de la terre. Ce mauvais diable – en est il un bon ?! – visita toutes les régions du monde. Il écouta patiemment les attentes des peuples
rencontrés, se plut à exaucer chacune de leurs doléances, se délectant de ce que tout cela pouvait laisser déjà prévoir.
Il privilégiait les meeting, les grands rassemblements.
On y clamait son nom, on le louait, et ça vraiment, il adorait !
Un beau jour, ce fut le tour de l’Alsace et des Vosges, après un long discours, il invita ses convoités sujets à exposer leurs voeux.
Trop heureux d’être écoutés, chacun voulut parler. L’on entendit d’abord les représentants d’un groupe de chasseurs et d’éleveurs. Ils s’étaient entendus, armés de fourches, faux, bâtons, fusils.
Ils s’écrièrent d’une seule voix :
« O prince du monde, débarrasse nous des loups ! Ils menacent nos campagnes ! Ces fléaux de soixante kilos qui hantent nos sommets s’apprêtent à dévaler les sentes de nos vallées. Laisseras tu le sang de nos moutons couler dans nos sillons ? Attendras tu qu’à cette supplique s’ajoute nos colères ? A coup sûr, s’ils subsistent, nous nous retrouverons, tôt ou tard, toi et nous, devant le corps sans vie d’un enfant égorgé, d’une compagne égarée, en partie dévorée… »
L’ange mauvais qu’amusait la tournure des phrasés, flatté par l’appellation choisie, feignit la surdité ! Il se fit par pur plaisir une seconde fois prier, puis les loups furent enlevés de la surface de la terre.
Voyant ce désir exaucé, les éleveurs ajoutèrent vite tout ce qui est puant et non rentable, qui gobe les oeufs, vole les poules, retourne la terre et pâture de façon éhontée ce qui n’est plus à eux depuis qu’existe l’impôt foncier. Renards, fouines, martres, blaireaux, campagnols, sangliers, cervidés, tout cela fut listé pour être exterminé.
Les jardiniers plébiscitèrent cet inespéré génie !
« Anéantit aussi les chats, O roi des rois, il grattent nos plates bandes, ils déterrent nos semences, défèquent sur nos plants leurs matières innommables ! Ils croquent nos mésanges qui de leurs chants joyeux égaient nos beaux jardins ! »
Ainsi fut fait, et l’on ne vit plus l’ombre d’un chat sur terre.
Puis vinrent les arboriculteurs et les buveurs de schnaps :
« Débarrassent nous de ces piaffeurs qui dévorent nos bourgeons, par la même occasion n’ai point pitié des insectes nuisibles, ils rendent malades nos arbres ! Nous t’en prions, Gloire à toi, hosanna… et Alléluia !»
Les mésanges et autres passereaux qui picoraient les arbres, les insectes qui y nichaient, tous furent détruits.
Ah vraiment, l’on acclamait cet enchanteur et sa divine sagesse. Notre usurpateur qui en riait aux larmes était aux anges !
Tous ceux qui se croient allergiques au pollen enchaînèrent :
« Nous t’en prions, O divin maître, enlève aussi les arbres, les fleurs et les plantes afin qu’enfin nous puissions librement respirer le bon air frais des Vosges ! »
Tout ce qui poussait et qui était végétal, arbres et plantes, fut déplanté, réduit, broyé en fine poussière de bois.
Cela continua, des jours, des semaines, des mois.
Chacun s’exprima et l’on ne cessait plus de psalmodier des louanges à l’attention de l’ange !
Alors vint un matin où n’ayant plus d’animaux, de minéraux ou de végétaux sur quoi se satisfaire, les hommes se retournèrent les uns contre les autres. Les riches se débarrassèrent des pauvres qui leur coûtaient trop cher à entretenir ! Les affamés appelèrent l’extermination des nantis qui se gardaient bien de partager le meilleur de leur pain. Les anti-écologistes se débarrassèrent des antinucléaires, et vice versa. L’on continua de s’anéantir mutuellement, dans la joie et la bonne humeur, chacun se débarrassa de son voisin !
Un matin, s’éveillant sous une aube sans lune, ni soleil, l’un dérangeant les dormeurs, l’autre les noceurs, un homme s’éveilla de lui même : il n’y avait plus ni de coq, ni de réveille matin.
Cet homme découvrit qu’il était seul sur la terre ! Elle lévitait dans un ciel désespérément vide, elle ne tournoyait plus dans l’espace. Elle était devenue un gros caillou tout nu, tout gris, figé.
« Salut Petit Prince ! » s’inclina, moqueur, le démon, vers ce dernier sujet. L’ange regardait satisfait ce qui restait de ce beau joyau qu’avait été autrefois la terre. Quel travail ! Quel bel ouvrage ! Quelle réussite ! De la jolie planète bleue dentelée de nuages qui tournoyait naguère, il ne restait plus rien. Le grand muséum d’histoire naturelle que le bon Dieu avait si généreusement conçu et offert aux hommes, n’était plus !
« Je n’ai plus grand chose à faire ici ! » rigola goguenard l’ange déchu. Quittant l’homme et son globe, il alla rôder ailleurs voir s’il n’était autre lieu planétaire à dévaster. Satan prit congé.
L’homme le regarda disparaître. A présent qu’il était abandonné, il pleura sur son triste sort. Devait il s’arracher les cheveux, se labourer les joues ? Se couvrir de sacs de cendre ? Se lamenter ?
L’homme s’agenouilla, scruta au dedans de sa mémoire, médita sur le mot lamenter. Ce mot lui évoquait quelque chose… Un mur ! C’est ça ! Le mur des lamentations Il se souvint vaguement qu’il y avait eu un vrai Dieu et un livre ! Que disait donc ce livre ? Si au moins il pouvait se souvenir d’un phrasé ! Peut être qu’un
seul phrasé suffirait à le sauver ?!
« Petit prince ! » l’ avait appelé le Diable… Alors il se souvint !
Levant haut les paumes de ses mains vers l’espace, il s’écria : «…Dessine moi un mouton !!! »
Vous connaissez le reste de l’histoire…
« Apprivoise moi », dit le Renard,
ce proche parent du loup !
Nous discutions placides, assis l’un à côté de l’autre, tels deux bons apôtres. Nous devisions tranquilles, sur tout et sur rien, le coeur fraternel, l’esprit étourdi, le cadavre du côte de bourg 2002 qui gisait à nos pieds n’y était pas étranger.
Il me parlait de sa lourde charge d’élu. Je lui causais nature. Etonnament familiers, l’oeil brillant, le sourire « chérubin », bras dessus, bras dessous, nous nous extasions charmés de tout ce que la lune belle, blonde, ronde, nous laissait deviner ! Je profitai de cette promiscuité pour l’entretenir d’une visite qui m’avait quelque peu attristé, la veille…
« J’ai un Pic Mar qui est venu me voir hier soir. Baluchon sur l’épaule, le bougre pleurait.
– Tu en fais une tête ! L’ai-je accueilli. C’est pourtant jours de fête !
– Pas pour moi. Hélas ! M’a répondu l’oiseau. Pour assurer ma survie il me faut un minimum de 20 bons gros chênes à l’hectare, tu le sais, et cela sur une bonne surface. Eh bien, je n’aurais bientôt plus de toit, les hommes vont raser le petit bois qui me logeait ; j’ai vu les marques sur les troncs…
Je suis venu te faire, mon vieux, mes adieux. Je vais m’exiler sur les pans escarpés du cirque glaciaire de la Wormsa, rejeté sur ces rochers, tel Prométhée, par les vagues de la vie et l’insouciance des hommes… Les hommes… Pfuitt… Thalassa ! Uschuaia ! Ils s’apitoient quand l’écran plat montre les dégâts d’une Huqsvarna dans la forêt amazonienne mais qu’une Stihl, ici, «déforeste », point de larmoiement… Pourtant quelle catastrophe ! Le bilan pour la faune est celui d’une guerre : l’on y compte les migrants et les tués, des familles entières anéanties par la douleur, l’appauvrissement soudain, brutal, total… »
Je l’ai retenu, tu penses bien ! Et lui ai fait boire un élixir qui n’a pas son pareil pour requinquer l’âme froide quand le vent souffle mauvais ! Nous avons causé, le reste de la nuit, de ce jour où une espèce de vieux curé, un capucin, s’était assis au pied du merisier, près du jardin ! L’ensoutané portait un pin’s, (deux grosses lèvres rouges barrées d’un « Jésus love révolution »), il nous avait conté, à sa façon, l’histoire du petit roi de Bethléem qui portait en son sein le secret de la paix : « Je vous donne un commandement nouveau, aimez vous les uns les autres ! ».
Tu connais l’histoire ! Les meneurs politiques et religieux querelleurs de cette époque, englués dans leurs petites traditions, ne souhaitèrent point changer, ne souhaitèrent point s’aimer. Ils continuèrent d’amasser fortunes, savoirs, pouvoirs, bercés par les aspirations de leurs coeurs mal inspirés. L’enfant en grandissant devint gênant, ils s’en débarrassèrent, le crucifièrent… (Bon, je sais, les biblistes trouveront ce résumé réducteur !).
Le message, avait ajouté notre curé, restait toujours d’actualité : le christ reviendrait, avec amour, instaurer, par la force, ce que les hommes s’obstinaient à ne point vouloir faire, la paix sur la terre ! Dieu nous laissait cependant du temps pour flêchir du genou : Dieu est patient.
Les animaux des sous bois et forêts ayant entendu cela s’en étaient écriés « hosanna !!! », et depuis attendaient…
Imaginez, vous qui me lisez, doux et humbles de coeur ! Une humanité sauvée du désamour ! Les jardins du monde peuplés de colocataires raisonnables, attentionnés !!! Des êtres humains occupés à s’aimer plutôt qu’à se voler, s’envier, se calomnier, se méfier, se défier, s’écraser ! Une humanité libre, égalitaire, fraternelle, (votre vieux rêve républicain ) !
En attendant ces beaux jours, sur les 176 types d’oiseaux actuellement nicheurs en Alsace, 39,8% sont inscrits sur la Liste rouge des espèces menacées ( soit 70), et 17 ont définitivement disparus : mon ami pic Mar a peur que si le retour de Jésus tarde, son tour ne vienne…
« Maranatha ! » S’écria mon comparse, l’élu, en se frappant très fort la cuisse ! « Je suis un homme de foi ! Tu diras à ton ami Pic Mar que désormais sur mon ban, lorsque les tronçonneuses chanteront, il sera laissé ici et là, les vieux chênes nécessaires pour manger, assez d’arbres morts sur pied pour nidifier ! J’en fait un devoir de mémoire : nous préserverons pour les générations futures les beautés du bon Dieu, cochon qui s’en dédit !»
Alléluia !!! Le coeur en joie, je traiterai dans le prochain écho des besoins existentiels du picidé bigarré au béret rouge ! Bonne Happy End 2015 à tous !
Votre mustélidé farfelu et dévoué.