Listes rouges des espèces menacées de la faune du Grand Est

Listes rouges des espèces menacées de la faune du Grand Est

Après la publication des Listes Rouges consacrées aux mollusques, odonates, amphibiens et reptiles, La DREAL Grand Est et ODONAT Grand Est nous informent de la parution de la « Liste Rouge des orthoptères et mantes du Grand Est ».

Menée sous la coordination de l’Office des Données Naturalistes du Grand Est (ODONAT Grand Est) avec le soutien de la DREAL Grand Est, la démarche Listes de Référence & Listes Rouges du Grand Est vise à devenir l’inventaire le plus complet sur la biodiversité de la région, en engageant des états des lieux sur un maximum de domaines de la faune régionale. Cet inventaire colossal couvrira à terme plus de 10 000 espèces !

 

Comprendre la démarche des Listes rouges

 

QUELQUES CHIFFRES CLES
  • 12 experts réunis
  • 216 espèces en France métropolitaine
  • 76 espèces en Grand Est
  • 16 espèces menacées, soit 24% des espèces évaluées
  • dont 5 espèces en danger critique d’extinction
DES MILIEUX NATURELS DE PLUS EN PLUS FRAGILES ET FRAGMENTES
Trois grands types de milieux naturels abritent le plus d’Orthoptères menacés :

  • les pelouses sèches et prairies maigres
  • les marais et prairies humides
  • les landes et chaumes d’altitude

La disparition des espèces spécialisées associées est le signe d’une dégradation de ces milieux dans notre région. Identifier ces cortèges aujourd’hui a pour but de pouvoir protéger leurs habitats les plus sensibles demain.

 

Pour votre information, le processus de production des listes rouges pour la faune se poursuit activement  :

  •  5 listes rouges  et documents associés sont disponibles (mollusques, amphibiens, reptiles, odonates et nouvellement les orthoptères)
  • les listes rouges pour les oiseaux viennent d’être labellisées UICN (oiseau nicheurs, oiseaux hivernants) et les documents sont en cours de rédaction (publication prévue en septembre)
  • les  listes pour les poissons, papillons de jour et grands branchiopodes sont en attente de la labellisation UICN
  • la liste rouge  des mammifères devrait être présentée au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) d’octobre ainsi que celle des écrevisses, crabes et crevettes

Parallèlement un travail a démarré  pour valoriser la masse de connaissances acquises au moyen d’un outil global de diffusion des listes de référence et listes rouges en cours de création.

 

Consulter les listes rouges

 

Décathlon de la citoyenneté : Alsace Nature fait plancher 1900 élèves sur la Nature

Décathlon de la citoyenneté : Alsace Nature fait plancher 1900 élèves sur la Nature

A l’initiative de l’association Des voix citoyennes, et dans le cadre de l’année des Jeux olympiques à Paris, un décathlon de la citoyenneté était organisé le 31 mai 2024, à Truchtersheim

Ce décathlon a réuni environ 95 classes d’élèves du CP à la 3ème des écoles et collèges du Kochersberg.  Le principe de la journée était que les élèves réalisent 10 épreuves (5 de jambes, 5 de tête), avec pour objectif de favoriser la collaboration, la coopération des participants au sein d’une équipe, etc …

Le groupe local Kochersberg d’Alsace Nature était invité à proposer une des épreuves de « tête ». Une quinzaine de bénévoles de l’association se sont donc mobilisés pour proposer aux jeunes des questions sur la Nature. Les autres épreuves consistaient en des parcours sportifs, des défis mathématiques etc …

Environ 1900 participants se sont ainsi relayés à notre stand près du parcours santé, à l’arrière du stade,  par petits groupes « débutants », « débrouillés » et « experts » pour essayer de reconnaitre des feuilles d’arbres, d’identifier des insectes et des traces d’animaux. En fonction des groupes, il fallait répondre à + ou – de questions.

Certaines classes avaient travaillé en amont sur les thématiques proposées avec leurs enseignants, notamment avec l’aide de notre outil pédagogique : la clé de détermination pour la reconnaissance des arbres et arbustes.

 

Voir les questions posées aux élèves des écoles primaires

Voir les questions posées aux collégiens

 

Cet événement a remporté un très beau succès, malgré le temps maussade. La journée s’est terminée par une remise de coupes à toutes les classes sur le stade, et par un flashmob géant, avec les jeunes participants, quelques figures du monde sportif et les élus de la cocoKo venus en nombre pour soutenir l’événement.

[Consultation publique] donnez votre avis pour protéger les petites zones humides !

[Consultation publique] donnez votre avis pour protéger les petites zones humides !

Le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires a mis en consultation publique jusqu’au 19 juin une proposition de modification d’un arrêté assez technique qui, s’il est adopté sous cette forme, donnera un véritable droit à dégrader les zones humides de petite surface. France Nature Environnement vous explique pourquoi nous considérons que ce projet doit être abandonné, purement et simplement, et vous invite à donner votre avis sur le site de la consultation. 

 

Quelles conséquences pour les zones humides ?

Si cette modification est adoptée : les zones humides inférieures à 1 hectare ne bénéficieront plus de la même protection vis-vis de projets à venir de plans d’eau artificiels (essentiellement du stockage à destination agricole).

La note de présentation de ce projet n’apporte aucune justification politique, technique ou scientifique de cette modification envisagée. Aucune évaluation des incidences environnementales prévisibles engendrées par une telle évolution réglementaire ne semble avoir été réalisée (et les éventuelles conclusions qu’elle contiendraient ne sont pas rapportées).

Cette limitation des mesures protectrices des zones humides est donc bel et bien une régression de la réglementation environnementale qui doit être abandonnée.

 

Pourquoi faut-il se mobiliser ?

Les Zones Humides, atout essentiel face au dérèglement climatique et ses conséquences continuent de voir leur état se dégrader.
Une étude du ministère interpelle : 41 % des sites de zones humides évalués en métropole et dans les Outre-mer ont vu leur état se dégrader entre 2010 et 2020. Cette même étude précise à propos des « nombreux autres petits sites humides encore mal connus » qu’ils subissent eux aussi « une forte dégradation de leurs milieux à l’échelle d’un bassin versant, avec des impacts, en particulier, sur la qualité et la quantité de la ressource en eau ».

 

Comment participer à la consultation ?

Rendez-vous sur le site de la consultation publique jusqu’au 19 juin. Vous pouvez (comme association ou comme citoyen·ne) ajouter votre contribution en vous inspirant des arguments proposés ci-dessous mais, pour que chaque avis soit comptabilisé, il est important de rédiger une réponse personnalisée.

 

Que dire ?

Nous vous invitons à répondre à la consultation avec un avis défavorable, en reprenant comme vous le souhaitez certains des arguments suivants :

  • À l’heure où plus de la moitié des masses d’eau continentales françaises ne sont pas en bon état (notamment écologique), en violation des obligations de résultat de la directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000, envisager de faciliter les atteintes aux zones humides est inacceptable. Il faut au contraire les préserver !
  • À l’heure où les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles et vont contribuer à altérer de manière exponentielle l’état des milieux aquatiques, les Zones Humides, même de modestes surfaces, contribuent à prévenir des effets du bouleversement climatique du cycle de l’eau (inondations et sécheresses d’intensités et de fréquences croissantes).
  • Les zones humides, même de modestes surfaces, sont des milieux de riche biodiversités, essentiels pour de nombreux organismes : 30 % des espèces végétales remarquables et menacées vivent dans les milieux humides et environ 50 % des espèces d’oiseaux dépendent de ces zones.
  • La présence de l’eau dans les sols et le ralentissement de sa circulation sont seuls de nature à favoriser la non-dégradation des milieux et des conditions de vie humaine : une telle régression règlementaire apparaît insensée et contraire à la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau mentionnée dans le code de l’environnement.
  • Les zones humides inférieures à 1 hectare sont souvent des précieuses zones de « petits chevelus » de tête de bassin versant. Les zones de petits chevelus ont été fortement dénaturées par la création de plans d’eau artificiels qui ont généré des cours d’eau intermittents et perturbé la phase terrestre du cycle de l’eau, en débit et en températures.
  • Par ailleurs, les zones humides ne sont pas aujourd’hui nécessairement des zones « perdues » pour l’agriculture : beaucoup sont des prairies naturelles utilisées pour le pâturage, contribuant à un modèle d’élevage durable.
  • On ne peut pas, comme le prétend le gouvernement, en même temps « Miser sur les Solution Fondées sur la Nature », et détruire les milieux qui les portent (ou modifier la réglementation pour le permettre).

 

JE DONNE MON AVIS

 

Pour aller plus loin

[Pétition] Destruction d’espèces protégées : non à l’impunité offerte par la Loi d’orientation agricole et non à un retour 35 ans en arrière

[Pétition] Destruction d’espèces protégées : non à l’impunité offerte par la Loi d’orientation agricole et non à un retour 35 ans en arrière

Une trentaine d’associations naturalistes – dont Alsace Nature – ont rédigé une pétition – adressée aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement – pour dénoncer une atteinte immense à la protection des êtres vivants appartenant à des espèces protégées, faune et flore, prévue par le projet de loi d’orientation agricole (LOA) notamment dans son article 13.

 Texte de la pétition :

M. le ministre de l’Agriculture
M. le ministre de l’Environnement,

Lors du débat sur la loi d’orientation agricole (LOA) à l’Assemblée nationale, le gouvernement vient de porter une atteinte immense à la protection des êtres vivants appartenant à des espèces protégées, faune et flore.

Selon le gouvernement, les agriculteurs vivent très mal le fait d’être passibles de 150 000 euros d’amende et de 3 ans de prison du fait d’être soupçonnés de destruction d’espèces protégées dans le cadre de leur activité agricole ou pour satisfaire à une obligation administrative, comme l’obligation légale de débroussaillement.

Le gouvernement n’apporte aucune preuve du fait que ces peines sont prononcées ni que ces cas sont fréquents. Au contraire, il semble plutôt que la plupart des peines prononcées actuellement soient dérisoires et qu’il n’y aurait que 136 agriculteurs impliqués en 2022 dans une procédure en lien avec le droit de l’environnement et engagée par l’OFB, selon le débat parlementaire.

Aussi, à l’article 13 de la LOA, amendement 4452 2e rectificatif, il est décidé que désormais seules les atteintes “intentionnelles” seront passibles de poursuites pénales pour destruction d’espèces protégées. Pour être constitutionnel, le gouvernement n’a pas pu limiter son amendement aux seules activités agricoles. Il est valable pour toute activité humaine. De plus, le fait d’exécuter une obligation légale ou réglementaire, ou encore de se conformer à une prescription administrative, comme un plan de gestion forestier par exemple, n’est pas considéré comme une atteinte intentionnelle.

Alors que le principe prévalait que “nul n’est censé ignorer la loi”, un nouveau principe de droit apparaît qui limite les poursuites pénales à la volonté de commettre une destruction d’espèces protégées, intention qu’il faudra prouver, remettant en cause un texte vieux de 35 ans (Code rural art 215-1, version du 4/11/1989).

Ainsi, les agriculteurs ne subiront pas de sanction pénale s’ils détruisent des espèces protégées en cas de taille de haie, d’utilisation de pesticides, d’épandage de lisier, de débordement d’une cuve de méthanisation, d’écobuage, etc.

Un forestier pourra détruire des arbres, comme des arbres à cavité, contenant des précieuses espèces protégées s’il le fait selon le plan de gestion forestier, document qui est une coquille vide qui ne permet pas de savoir si des espèces protégées sont présentes ou non.

Mieux encore, un chasseur qui détruit une espèce protégée sans le faire exprès, un promoteur immobilier qui rase un terrain comportant des espèces protégées, par négligence, une commune qui entretient des routes et coupe des arbres en période de nidification, ou dont la station d’épuration fuit par accident et pollue un cours d’eau, un particulier qui épand un produit phytosanitaire dangereux sans faire attention, détruisant par là même toute la petite faune autour de chez lui… dans tous ces cas, la “bonne foi” sera avancée et il faudra au contraire prouver la volonté de détruire les espèces protégées. Cette destruction se produit généralement par imprudence ou négligence. Elle est la conséquence ou l’effet induit d’une activité.

Le texte propose de remplacer des sanctions pénales par des sanctions administratives, généralement prononcées par le préfet. On connaît les décisions, sous l’influence des lobbys, des préfets peu favorables à la protection des animaux et toutes jugées illégales ensuite par les tribunaux, par exemple, ces dernières années, les arrêtés autorisant la destruction indiscriminée des
bouquetins, la chasse à l’alouette des champs et au vanneau huppé, à la barge à queue noire, au courlis cendré, au grand tétras, les méthodes de chasse traditionnelle, la chasse des oies au moment de leur migration, les arrêtés portant sur la destruction des cormorans en eaux libres, etc.

Le texte propose de favoriser les “restaurations écologiques”. Mais ce qui est détruit est détruit.
Quand un animal est mort, c’est trop tard !

La mesure étant introduite par un amendement, aucune mesure d’impact n’a été effectuée et le Conseil d’État n’a pas pu se prononcer.
Ce texte constitue une régression du droit de l’environnement (art 2, 3 et 4 de la Charte de l’environnement, partie du bloc constitutionnel).

Selon le bilan 1989-2019 publié par la LPO, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’OFB, près de 30 % des oiseaux appartenant aux espèces les plus communes ont disparu des campagnes françaises.
Qui plus est, entre 1970 et 2018, 69 % des populations d’animaux sauvages suivies ont disparu selon le WWF. Ce n’est pas près de s’arrêter avec l’absolution donnée pour destruction d’espèces protégées.

Nous demandons un retrait de l’article 13 lors de la discussion au Sénat.

 

JE SIGNE LA PETITION

 

[Communiqué de presse] Inondations : Les solutions sont fondées sur la nature !

[Communiqué de presse] Inondations : Les solutions sont fondées sur la nature !

Alors que d’importantes précipitations ont touché le nord du Bas-Rhin ces derniers jours, l’heure est aux constats. Les images des communes les plus sévèrement touchées ne sont pas sans rappeler l’épisode de juillet 2021 qui avait causé 150 morts en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Les différences entre ces épisodes exceptionnels tiennent souvent à peu de chose pour passer des dégâts matériels aux pertes humaines.

Ainsi, si peu de personnes peuvent encore nier les effets du changement climatique sur notre vie du quotidien, les « solutions » qui se dessinent sont quant à elles tout à fait discutables et nécessitent une large concertation.

Que penser de la ville de Brumath qui a vu la Zorn inonder certaines rues (du jamais vu depuis au moins 50 ans) sans avoir en toile de fond les 7 ha d’urbanisation prévus pour l’implantation d’activités de loisirs et de fast-food et 600 places de parking… de la même manière comment ne pas avoir à l’esprit le projet d’A4-Lorentzen qui viendra stériliser des dizaines d’hectares et perturber les milieux naturels pour l’heure fonctionnels ? Les exemples de la sorte pourraient se multiplier à dessein. Ils ne sont finalement que l’illustration d’une absence de réflexion globale dans le fonctionnement et la prise de décision de notre société.

Dans une prise de parole dans la presse, le président de la FDSEA liste les causes de ces inondations. Il omet de parler du changement climatique et de l’effort collectif que nous nous devons de fournir dans le sens de sa résorption et de notre adaptation. Si nous pouvons rejoindre l’analyse de la consommation foncière et de l’imperméabilisation qui ne cesse de se poursuivre (en n’oubliant pas la validation de nombre de projets consommateurs inutile de foncier tel que le GCO, l’A4-Lorentzen, la contournante de Châtenois, etc.), il paraît évident que les solutions d’ampleur ne résident nullement dans une artificialisation accrue des milieux naturels mais bien sur les solutions fondées sur la nature. Or, que lit-on dans les propos tenus par certains représentants de la profession ? Regret des digues disparues, curage des cours d’eau, stockage de l’eau.

Quand le patient à de la fièvre il est toujours plus simple de casser le thermomètre que de traiter le mal à la racine.

Si nos cours d’eau débordent actuellement ce n’est pas uniquement du fait de l’artificialisation par la construction qui semble sans fin d’axe de mobilité en tout genre, de zones d’activités, de lotissement (y compris dans des zones que nous savons tous être inondables), c’est aussi par l’artificialisation des sols et la destruction des fonctionnalités naturelles. Rappelons les propos de l’UNESCO dans son Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2024 : « Les sols représentent environ 25 % des solutions fondées sur la nature, requises pour atteindre l’atténuation du changement climatique qui sera nécessaire à l’application de l’Accord de Paris ».

Ainsi, si nous ne pouvons que panser les plaies et faire jouer les solidarités territoriales pour l’épisode que nous venons de vivre il en est tout autrement pour l’avenir de notre territoire. Après les différents épisodes de sécheresse ou d’inondations, alors que la qualité de notre eau se dégrade, alors que l’agriculture est responsable de 1/5ème des émissions des Gaz à Effet de Serre, les solutions fondées dur la nature sont plus que jamais à mettre en œuvre. La voie d’une artificialisation toujours plus grande en stockant de l’eau, curant des cours d’eau, construisant des digues ne ferait que décupler les effets des prochains épisodes exceptionnels.

Plus que jamais il est temps de ne plus se battre contre nos milieux naturels mais de restaurer ces derniers et les services qu’ils nous rendent. Laissons le mot de la fin à l’UNESCO « Les solutions fondées sur la nature procurent généralement une multitude de bénéfices, dont plusieurs contribuent à la prospérité locale, et s’avèrent de plus en plus avantageuses sur le plan financier. […] Il est de plus en plus établi que les projets autour des solutions fondées sur la nature ont une capacité importante et croissante à créer des emplois (OCDE, 2020). Il existe toute une gamme de solutions fondées sur la nature, concrètes et applicables, qui peuvent contribuer à la résolution des crises de la biodiversité et du climat, tout en fournissant des emplois durables et une prospérité à long terme (Van Zanten et al., 2023). Chaque dollar investi dans la restauration des écosystèmes peut générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices financiers (Ding et al., 2018) ».

 

TOUT SAVOIR SUR… La trame verte et Bleue

TOUT SAVOIR SUR… La trame verte et Bleue

Qu’est-ce que la Trame verte et bleue ?

Le vert pour la végétation (les buissons, les arbustes, les arbres, les forêts, mais aussi les herbacés, prairies, pelouses…);

Le bleu pour l’eau (les rivières, les mares, bref tous les milieux aquatiques et zones dites “humides”);

La trame pour désigner quelque chose qui se tisse.

Disons-le donc ainsi : la TVB est un tissu dont les fils sont l’eau et la végétation, un ouvrage que l’on tisse, que l’on tricote, voire que l’on brode finement, non pas dans un atelier, mais dans un environnement à chaque fois particulier, tissé en fonction de cet environnement.

Vous souhaitez vous lancer dans ce projet de reconquête ?

Merci de prendre contact avec notre chargé de mission Corentin CALVEZ

par tel : 03.88.37.55.47

par mail : corentin.calvez@alsacenature.org

Pour quoi faire ?

La TVB est un outil de protection de l’environnement, utile notamment dans les documents de planification des projets d’aménagements et les questions d’adaptation au changement climatique. Elle permet de faire face à la fragmentation ou la perte des habitats, à l’érosion de la biodiversité, aussi bien « patrimoniale » (Grand hamster, Crapaud vert, Courlis cendré…) que « ordinaire » (Hérisson d’Europe, Chardonneret élégant, Écureuil roux, Pipistrelle commune, Vulcain, Marguerite commune…).

En plus des objectifs écologiques, la TVB rend un grand nombre de « services» à l’être humain : source de nourriture, régulation du climat, zones tampons, purification de l’eau, régulation des inondations et coulées d’eaux boueuses, production d’oxygène…

Pourquoi la protéger ?

Chaque écosystème a son équilibre : les forêts n’abritent pas la même biodiversité que les prairies, les espèces présentes en Alsace ne sont pas les mêmes qu’en Bretagne et ainsi de suite, donc leur conservation doit être spécifiquement adaptée.

Pour garder des milieux naturels, la gestion n’est pas toujours obligatoire. Dans certains cas, il n’est pas obligatoire d’intervenir, comme par exemple certains cœur de massifs forestier. C’est ce qu’on appelle le principe de non-gestion.

Est-ce le Renard qui traverse – à ses risques et périls – la route ? ou bien est-ce la route qui traverse le territoire du Renard ? Ainsi pour tenter de compenser certains impacts qu’il n’a pas été possible d’éviter, des techniques ou des aménagements peuvent être mis en œuvre.

Alsace Nature s’efforce de protéger ce qui nous reste de nature et de mener des chantiers de renaturation.

Alsace Nature et son programme Trame Verte et Bleue

Alsace Nature travaille activement depuis de nombreuses années à la reconquête de la biodiversité sur le territoire Alsacien.

En 2019, l’association débutait une campagne fédérale « Plus de biodiversité dans nos communes » en partenariat avec les villes de Schiltigheim, Bischheim et Lingolsheim pour les accompagner dans leur changement de pratiques. Le programme TVB était lancé !

Depuis, Alsace Nature a travaillé avec 7 autres communes sur ces questions de TVB, aboutissant à des chantiers de renaturation bénéfiques à la trame verte et bleue locale.

Depuis, chaque hiver Alsace Nature réalise plus d’une dizaine de journées de chantier de plantation de haies et de creusement de mares sur plusieurs communes.

Des projets « Trame verte et Bleue » adaptés à chaque commune

Dans chaque projet TVB lancé par Alsace Nature avec une commune, 3 actions spécifiques sont réalisées :

  1. Un état des lieux, sous forme d’un diagnostic, d’une analyse fonctionnelle et de préconisations d’aménagements.
  2. La réalisation de travaux de renaturation sous forme de chantiers participatifs, en particulier des plantations de haies, bosquets, arbres…
  3. La coordination du projet à l’échelle communale / intercommunale et avec les associations du mouvement, la sensibilisation des citoyens, élus et agents des espaces verts.

Toutes ces actions amèneront Alsace Nature a réaliser lors de plusieurs chantiers participatifs tous les aménagements décidés en partenariat avec la commune sur l’ensemble des zones ou terrains favorables à la reconquête de de la biodiversité.

Vous souhaitez vous lancer dans ce projet de reconquête ?

Merci de prendre contact avec notre chargé de mission Corentin CALVEZ

par tel : 03.88.37.55.47

par mail : corentin.calvez@alsacenature.org

Illustrations réalisées par Caroline KOEHLY