mercredi 18 Déc 2024 | A la une, Communiqués de presse, Nucléaire, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Depuis octobre 2024, un débat public, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), se tient autour du projet de Technocentre à Fessenheim en Alsace porté par EDF.
Les associations* ont pleinement investi les différentes réunions pour permettre d’apporter la contradiction au discours rassurant que porte le pétitionnaire vis-à-vis du fonctionnement de cette fonderie de déchets nucléaires et de ses conséquences sur la santé, l’environnement, l’économie, etc.
Mais elles ont pris la décision de quitter la « réunion des Acteurs » samedi 14 décembre à Biesheim, après que le Président de la CNDP ait délivré ses constats, invité EDF à s’exprimer, puis fait tourner le micro auprès des élus locaux, des acteurs associatifs et du public.
Force est de constater qu’en guise de débat, nous sommes face à un monologue partial de la part d’EDF, porteur du projet, qui s’octroie un temps de parole conséquent à chaque réunion, qui ne répond pas aux questions en se réfugiant derrière des études à venir ou le secret commercial, qui refuse le débat réel en limitant les prises de parole.
Dans ce contexte, toute parole vécue comme contradictoire avec le prétendu « bien-fondé » du projet déchaine les railleries voire les foudres des pro-nucléaires et des afficionados du technocentre. Si cela n’est pas une grande surprise quand on connaît le refus du débat démocratique autour des questions qui touchent au nucléaire, le fait que la CNDP, garante du cadre du débat, ne puisse réguler ces phénomènes, malgré les efforts esquissés, est purement insupportable.
Les associations environnementales avaient accepté de débattre avec EDF sur la base des valeurs édictées par la CNDP, auxquelles elles ont tout du long pleinement adhéré : « Indépendance – Neutralité –Transparence – Argumentation – Égalité de traitement – Inclusion ». Or, elles doivent bien faire le constat que le maître d’ouvrage, soi-disant « demandeur du débat », a refusé des échanges équitables et équilibrés et respectueux de ces valeurs.
En dehors de sa vision déjà toute arrêtée, il ne saurait pour EDF y avoir d’autre perspective ou alternative ! L’exercice ne serait-il là que pour pouvoir tenter d’apporter une pseudo légitimité à ce projet contesté de « Technocentre » ?
La méthode et l’animation des différentes séquences ne sont pas conformes au bon déroulement de ce débat et nos alertes, formulées auprès des garants, n’ont pas permis de changer la trajectoire de ces temps de « concertation ».
Les associations que nous représentons ont une haute opinion de ce qu’est un débat où les citoyens peuvent réellement se forger un avis sur un dossier. Cela nécessite une information impartiale, des temps de débat contradictoire et une neutralité d’animation.
L’ensemble de ces conditions n’est pas réuni aujourd’hui et les représentants de la société civile que nous sommes ne serviront pas de faire-valoir dans un jeu dont les dés sont pipés. Ainsi, les associations viennent de prendre la décision de ne plus participer, dans ces conditions, à cette caricature de débat.
Nous appelons non seulement EDF mais aussi la CNDP à revoir d’urgence le cadre, la forme, le fond et les informations portées à la connaissance du public. Sans cela, ce débat ne sera qu’une parodie de concertation et ne permettra pas aux habitants du territoire d’avoir une juste et fidèle information leur permettant de se forger un avis… mais c’est peut-être la stratégie pour imposer une poubelle nucléaire aux alsaciens !
*associations : Alsace Nature, Stop Fessenheim, CIVIs
mercredi 4 Déc 2024 | GL EMS, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Dans le cadre du partenariat avec la commune d’Ostwald sur la Trame Verte et Bleue (TVB), Alsace Nature a organisé ce lundi 25 novembre 2024, un chantier de plantation aux abords de l’Ehpad d’Ostwald.
Des résidents de l’Ehpad ont pu participé à la plantation, aidés par des enfants de la maternelle et des classes de CM1 et CM2 de l’école les Sources d’O, ainsi que de quelques étudiants en BTS au lycée agricole d’Erstein venus en renfort.
Lors de cette journée, la plantation a été réalisée à proximité de deux corridors écologiques (rives de l’Ill et un corridor en faveur du crapaud vert). Environ 115 mètres de végétation sur deux rangs, composée d’arbustes, d’arbrisseaux
et de petits fruitiers, ont été plantés, avec une quinzaine d’espèces différentes : murier noir, framboisier, aubépine à un style, cerisier à grappes, cornouiller mâle, noisetier, poirier sauvage, pommier sauvage, prunellier, aubépine à deux styles, baguenaudier, coronille faux-séné, églantier, groseillier à maquereaux, groseillier rouge.
Un des objectifs de ce projet est que cette haie puisse apporter des ressources et une protection à de nombreux animaux comme les crapauds verts, les hérissons ou les mésanges. Suite au diagnostic effectué par le chargé de mission TVB d’Alsace Nature, il s’avère qu’Ostwald possède une des plus grandes populations de crapauds verts de l’Eurométropole, répartis essentiellement entre les étangs du Bohrie et du Gerig, qui se trouvent non loin de l’Ehpad. Les haies, avec leurs différentes strates de végétation permettront de contribuer à la sauvegarde de cette espèce menacée.
Depuis le début du partenariat avec la ville d’Ostwald, en 2021, c’est au final 1,5 km de haie qui ont été plantés.
Des animations ont également été proposées par Alsace Nature tout au long de la journée en marge de la plantation, sur les thématiques des petites bêtes, des hérissons, et de la chaîne alimentaire…
REVUE DE PRESSE
DNA, 02/12/24 : Les enfants et les aînés unis pour la biodiversité, ils plantent une haie – https://c.dna.fr/culture-loisirs/2024/12/02/les-enfants-et-les-aines-unis-pour-la-biodiversite
mardi 3 Déc 2024 | Déchets, GL Florival, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Engagé en janvier 2020, le projet de collecte sélective des déchets sauvages en milieux aquatiques et humides a déjà permis de ramasser près de 26 tonnes de détritus le long des cours d’eau et des lacs du Florival.
Alors que les milieux naturels semblent désormais davantage épargnés par ces pollutions, les bénévoles du groupe local d’Alsace Nature déplorent malheureusement une recrudescence des dépôts sauvages le long des routes, en milieu péri-urbain.
En novembre 2024, pour la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD), plusieurs collectes ont été organisées, avec une dotation spéciale de la Région Grand Est en pinces, gants et sacs. L’action sera d’ailleurs prolongée jusqu’à la mi-décembre avec la participation d’écoles et de périscolaires.
vendredi 29 Nov 2024 | A la une, GL Sauer Lauter, GL Vosges du Nord, Groupes Locaux, Nature, Noël Autrement, Nos publications, Nucléaire, OGM, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse
APPEL A CONTRIBUTION ENQUETE PUBLIQUE : INSTALLATION GEORTHERMIE et LITHIUM – NORD DE L’ALSACE
Un nouveau projet de géothermie profonde est en cours d’émergence à Schwabwiller, commune de Betschdorf.
Ce projet, qui nécessite des forages à plusieurs km sous terre est très problématique car il ne mentionne aucun consommateur de chaleur. Qu’en est-il donc du destinataire de l’énergie qui sera produite ? Aussi, le projet risque de fragiliser le sous-sol et de causer de nombreux impacts pour l’environnement et les riverains. Si pour Alsace Nature, ce type d’installations d’énergie renouvelable peut avoir un sens, il nous apparait indispensable que les pétitionnaires présentent des dossiers complets, mentionnant précisément l’ensemble des impacts du projet. Ce qui n’est pas le cas pour cette enquête publique.
Aussi, nous comptons sur vous pour participer massivement à cette enquête publique, et exprimer votre désaccord sur le projet.
Il vous est possible de contribuer directement à l’enquête publique en soulevant vos propres questions en contribuant à l’enquête publique jusqu’au 9 décembre 2024.
via internet: https://www.registre-dematerialise.fr/5739
via email: enquête-publique-5739@registre-dematerialise.fr
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DATE LIMITE : 9 DECEMBRE 2024 à 17h
Vous trouverez toutes les informations sur le projet et l’enquête ici : dossier_enquete_publique_schwabwiller – OneDrive
Voir aussi ici : https://lithiumdefrance.com/enquete-publique-du-4-novembre-au-9-decembre-2024-projet-de-travaux-les-sources-1/
Voici quelques arguments sur le dossier.
!!!! Merci de ne pas les reprendre à l’identique mais de les reformuler. (Les arguments en copier- coller risquent de ne pas être pris en compte) !!!!
De la géothermie pour qui ?
- Le projet ne mentionne aucun consommateur de chaleur. Il parle de faire des forages mais ne mentionne aucun réseau pour acheminer de l’eau chaude vers qui que ce ne soit ni aucun consommateur potentiel. Aucune localisation des consommateurs n’est identifiée.
Quel besoin y a-t-il de creuser 2 à 3 km sous terre voir plus, pour y puiser de la chaleur s’il n’y a personne à chauffer et aucun utilisateur potentiel ?
- Le projet traite de l’impact des forages, mais sans prendre en compte l’impact des réseaux de chaleurs à créer ni l’impact induit sur les consommateurs de la chaleur de la centrale (installation, transformation, etc…). Cette pratique de découpage en petits lots du projet n’apporte pas une vision globale du projet et empêche d’évaluer les impacts totaux. Il n’est donc pas possible de se positionner sur ce projet.
- Il est mention, en cas d’absence de consommateur de chaleur, d’éventuellement produire de l’électricité. Or cela implique l’ajout de refroidisseurs. Cela n’est pas pris en compte dans l’étude d’impact.
- On mesure à la lecture du dossier que ce dernier n’est pas abouti en l’état et que de très grandes zones d’ombre perdurent. A ce stade il apparaît le l’absence d’une vision complète (production, distribution, consommation) empêche de connaitre l’impact global du projet et n’offre donc pas une vision complète des impacts et une juste information du public.
Quel impact environnemental ?
- 1/3 du terrain de la centrale géothermique se trouve sur une zone humide. Alors que nous mesurons plus que jamais le rôle des zones humides dans la régulation des pluies, et des sécheresses tout comme dans la fixation du carbone, il apparait que ce projet va produire, de par la destruction de la zone humide et de ses fonctionnalités, un effet négatif sur un milieu naturel régulateur des effets du changement climatique.
- De plus, le site se trouve à proximité d’une zone Natura 2000, et de réservoirs biologiques important.
- Aucune information n’apparaît dans le dossier qui permet d’identifier le ou les consommateurs de chaleurs qui bénéficieront de ce projet géothermal. Ainsi, il n’est pas possible de connaître les impacts globaux des travaux qui seront conduit et pourtant ces derniers peuvent avoir un effet multiplicateur conséquent.
- Bien que certains éléments aient été pris en compte pour limiter l’impact sur les eaux de surfaces (pollution) une séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) correctement conduite aurait dû aboutir au déplacement du projet hors zone humide et loin des sites à enjeux naturalistes (cours d’eau du territoire, Natura 2000, etc.). Pour limiter son impact le choix d’un site alternatif ayant moins d’impact sur l’environnement semble nécessaire.
Quelle articulation avec les autres projets du secteur
- Il y a déjà, dans un cercle de 10 km, deux autres centrales (Soultz-sous-Forêt et Rittershoffen), avec plusieurs forages. L’une d’elle va creuser dans un avenir proche de nouveaux puits. Quelles seront les conséquences sur le sous-sol d’avoir une activité de géothermie profonde aussi intense avec une telle proximité ? Quels risques croisés en cas de séismes induits par l’un des sites sur les autres sites ? Ne faudrait-il pas finir les forages autorisés sur les sites existants et vérifier la stabilité du sous-sol, avant d’effectuer de nouveaux projets, et en menant des études plus approfondies sur les risques croisés ?
- Plusieurs séismes perceptibles par des humains ont eu lieu récemment à la centrale de Rittershoffen à moins de 10km. A nouveau, quelle va être l’influence de la nouvelle activité géothermale ? Quelles garanties sont apportées ?
Quelle empreinte écologique pour ce projet ?
- Le dossier mentionne une réduction de l’émission des Gaz à Effet de Serre (GES) grâce à la géothermie profonde. Ne connaissant pas les consommateurs de la chaleur, cette étude ne peut être complète. Quelles transformations (création) vont être induites par la consommation de cette chaleur ? Ces transformations peuvent aussi induire des augmentations de consommations d’autres énergies. Tout cela n’est pas pris en compte dans l’étude d’impact sur les GES, et la rend factice et caduque.
- Il est mention de la construction d’une nouvelle zone industrielle à 10 km environ (Hatten) pour consommer cette chaleur. L’impact de ce surplus d’urbanisation, de pollution et de consommation d’énergie tierce doit être pris en compte dans l’impact du projet.
- L’installation éventuelle de serres agricoles, qui risquent d’être créées suite à ce projet, aurait un impact environnemental très fort de par la consommation énergétique électrique, la pollution lumineuse, le trafic routier pour des productions de légumes hors sol et hors saison dont nous n’avons pas besoin, au mépris de la forêt Natura 2000 et de la biodiversité environnante sur des dizaines de km à la ronde.
- La proximité avec les habitations inquiète considérablement les riverains, les études présentées se sont pas complètes et les conséquences en terme de nuisances sonores pas assez évaluées dans leur globalité.
Géothermie ou extraction de Lithium ?
- Quelle est la place du lithium dans l’exploitation prévu, et comment les risques environnementaux et humains associés sont-ils couverts ? Le projet mentionne la mise en place d’un extracteur de lithium expérimental. Il s’agit d’ailleurs de la seule partie du projet ayant un potentiel retour économique. Or faire des forages à plusieurs km sous terre pour exploiter uniquement du lithium et pas de chaleur est non seulement risqué, mais également un gâchis d’énergie considérable.
Il est donc essentiel de clarifier le projet et de prendre en compte tous les éléments attenants.
lundi 18 Nov 2024 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, GL Florival, GL Kochersberg, GL Meyenheim, GL Ried Centre Alsace, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques
Hasard du calendrier ou provocation ?
En ce premier jour de la COP 29 à Bakou, les pelleteuses étaient de sortie le 12 novembre dans les champs du Daweid pour le lancement de la campagne de fouilles archéologiques préventives menées dans le cadre du projet de ZAC.
Une vingtaine de bénévoles du Collectif Alternatives Daweid ainsi que quelques élus du territoire se sont retrouvés sur le site pour manifester leur opposition à l’artificialisation de ces 27 ha de terres agricoles et de zones humides.
Les caméras de France 3 Alsace étaient également de sortie pour couvrir l’événement. Les journalistes se sont hélas heurtés à une fin de non-recevoir de la part du président de l’intercommunalité, M. Rotolo.
Pour rappel
Le projet de ZAC Daweid à Issenheim a pour but la création d’une zone d’activité à l’entrée du Florival. Cet aménagement aura pour conséquence l’artificialisation de 37 ha de terres agricoles le long du Rimbach et de sa ripisylve. Alsace Nature, au sein du collectif « Alternatives Daweid » alerte depuis quelques années, sur les conséquences environnementales que générerait un tel projet : augmentation des nuisances (transports), impact sur la biodiversité, fragilité de la nappe phréatique et raréfaction de l’eau potable, …
Voir infos ici : https://alsacenature.org/slider/mobilisation-non-a-la-zac-daweid/
Revue de presse
jeudi 14 Nov 2024 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Suite à la présentation faite lors de la réunion publique organisée par la CNDP, le 14 octobre dernier à Fessenheim, les associations environnementales vous invitent à une conférence intitulée :
Technocentre de Fessenheim, demain de l’acier radioactif pour vos casseroles ?
VENDREDI 15 NOV. 2024, à 19H30
salle Kegreiss, 57 Rue Principale, 68320 KUNHEIM
Intervenants :
- Jean-Marie Brom, Global Chance / Groupement des Scientifiques pour l’Information Sur l’Energie Nucléaire
- André Hatz, Association Stop Fessenheim
- Daniel Reininger, Fédération Alsace Nature
Entrée libre
Pour rappel :
Comme vous le savez peut-être, EDF a l’intention de construire à Fessenheim son “Technocentre”. Derrière ce nom délibérément trompeur, se cache en réalité le projet d’une usine destinée à refondre des métaux radioactifs provenant de la France entière et, à terme, d’autres pays européens : des conduites, tuyauteries, pompes ou générateurs de vapeurs (longueur 20m / diamètre 4m) etc… tous radioactifs.
À l’issue du processus de refonte envisagé, l’acier serait séparé en deux parties :
- d’une part le métal chargé d’impuretés (dit le “laitier”) dans lequel se retrouverait piégée une part importante de la radioactivité. Cette partie serait évacuée pour stockage par l’ANDRA (dans l’Aube).
- d’autre part, la partie la plus importante en volume de l’acier, qu’EDF prétend “valoriser” : celle-ci serait tout simplement revendue par EDF sous forme de lingots sur le marché de l’acier… sans aucune traçabilité !
Or, bien que “très très peu radioactif”… cet acier serait quand même radioactif !
EDF minimise délibérément les risques réels des “faibles doses”.
À quand des casseroles radioactives, des fourchettes radioactives, des sommiers radioactifs ou des caddies radioactifs ?
+d’INFOS :