Sortie hivernale dans le Kochersberg

Le groupe local d’Alsace Nature organisait sa 4ème sortie de la série : « les 4 saisons du Kochersberg », dimanche 21 janvier 2018.
Le thème de la sortie était : Le Kochersberg en hiver. Maurice Wintz, pilote du groupe local Alsace Nature Kochersberg, a expliqué comment les plantes et les animaux passent l’hiver, quelles stratégies ils ont développées  pour vivre dans des conditions parfois difficiles.
 
Une vingtaine de participants ont pris part à la sortie autour de Kienheim, à la découverte des petits bouts de nature nichés entre les champs, des vergers et des rangs de vignes.
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Au loin des chevreuils …
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Après la balade, Sébastien Schmitt, agriculteur – maraîchais en bio, nous invite à une dégustation de jus de pomme et de soupe de légumes dans sa ferme (AMAP « Les saveurs de Kienheim »)
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Elevages intensifs, élevages soutenables ? Un débat constructif à Truchtersheim

Elevages intensifs, élevages soutenables ? Un débat constructif à Truchtersheim

171206-Affiche-soiree-Elvage-indus-TrefleOrganisée par le réseau Agriculture d’Alsace Nature, avec le soutien du groupe local Kochersberg, la soirée débat du 6 décembre sur la question des élevages intensifs a attiré une soixantaine de personnes, au Trèfle à Truchtersheim, dont une bonne partie d’agriculteurs du secteur.

Après une brève introduction de Maurice Wintz, pilote du groupe local, Anne Vonesch, responsable du réseau Agriculture d’Alsace Nature et membre du Bureau Européen de l’Environnement,  a présenté la question de l’élevage, à travers des extraits vidéo.

Sabine Trensz,  photographe qui a parcouru le Monde avec Pierre Mann, a fait part de son expérience et dénoncé les saccages faits à l’environnement et aux hommes pour favoriser une  agriculture intensive et productiviste à outrance. Par exemple, la monoculture de l’huile de palme a détruit des centaines de milliers de km de forêts tropicales, anéantissant du même coup la biodiversité et les cultures vivrières des paysans des pays concernés obligés de fuir vers les villes ou employés dans des conditions indignes pour la production de cette monoculture. Elle a insisté sur la responsabilité de chacun : nous sommes tous consommateurs et si nous souhaitons que les pratiques agricoles changent, nous devons aussi faire des choix de consommation différents.

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Anne Vonesch, a enchainé par un argumentaire très documenté pour présenter des pistes de réflexion sur : « pourquoi il faut consommer moins de protéines

animales » et « Comment réussir à produire MOINS et MIEUX ?« , VOIR ICI la présentation

De nombreuses questions ont suivi, notamment de la part des éleveurs présents dans la salle, qui partageaient en grande partie le constat d’Alsace Nature mais qui ont fait part de leurs contraintes organisationnelles et financières.

La discussion s’est poursuivie autour du verre de l’amitié. Plusieurs agriculteurs ont exprimé leur satisfaction de pouvoir discuter de ces questions avec des membres d’Alsace Nature.

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30 nov. 2017 : Soirée débat – 5 milliard pour transformer l'agriculture, pour en faire quoi ?

30 nov. 2017 : Soirée débat – 5 milliard pour transformer l'agriculture, pour en faire quoi ?

 
Participez à cette soirée-débat autour de 4 invités / thématiques :

– « Notre environnement c’est notre santé » – MM Braud, Réseau Environnement Santé
– « Produire sans pesticides » – Julien Scharsch, président Organisation Professionnelle de l’Agriculture Biologique
– « Concilier alimentation saine et responsable et budgets des ménages » – Edmond Wolff, Confédération Syndicale des Familles
– « Rendre viable une agriculture respectueuse du vivant » – Anne Vonesch, Alsace Nature, Bureau Européen de l’Environnement

au Caveau Couleau, Hotel de la Monnaie – 6 Rue de la Monnaie, 67120 Molsheim
à 20H
entrée libre, plateau
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[Presse] Elevage à Steinseltz : Jugement incompréhensible – mais que cache l’élevage des poules ?

[Presse] Elevage à Steinseltz : Jugement incompréhensible – mais que cache l’élevage des poules ?

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Par arrêté du 4 mars 2014 la ferme Schafbusch à Steinseltz à obtenu l’autorisation d’exploiter un élevage de 692 000 poulettes. Alsace Nature a demandé l’annulation de cette autorisation parce que la population et le préfet n’avaient pas été informés de l’importance et des impacts des émissions d’ammoniac, s’agissant d’un des plus grands émetteurs du Bas-Rhin. Ces émissions n’avaient pas été chiffrées, mais minimisés par quelques mentions faussement rassurantes. L’impact sur la santé publique des particules fines secondaires et l’impact des redépositions sur les milieux naturels sensibles environnants étaient passées sous silence. Ces émissions impactantes étaient assimilées aux nuisances olfactives ; or il s’agit d’impacts distincts.
Le 22 juin 2016 le tribunal administratif a rejeté la demande d’Alsace Nature. Ce rejet a été confirmé en appel le 26 octobre 2017. Alsace Nature est condamnée à payer 1 500 € à la Ferme Schafbusch.
 

Un jugement incompréhensible

Aujourd’hui les études d’impact chiffrent les émissions d’ammoniac, même lorsque l’élevage est dix fois plus petit que la Ferme Schafbusch ! Des jugements de 2012 et 2011 avaient annulé l’autorisation d’une porcherie à Zutzendorf et d’une autre à Printzheim estimant que les « les informations litigieuses étaient toutefois nécessaires à l’appréciation des effets directs et indirects de l’installation sur l’environnement et à l’information de la population et de l’administration ».
Les connaissances scientifiques et la vulgarisation des connaissances sur les impacts de l’ammoniac étaient largement acquises au moment de l’enquête publique de la Ferme Schafbusch.
Globalement, grâce aux efforts pour la qualité de l’air en Europe, les polluants atmosphériques ont nettement diminué – sauf l’ammoniac ! Pourtant son impact sur la santé publique, est responsable de morbidité et mortalité, en raison de la formation de particules fines secondaires. Suite au jeu des lobbies, la directive NEC impose à la France la modeste réduction des émissions d’ammoniac de 3 %. Il reste l’autre enjeu majeur : l’eutrophisation et d’acidification par la re-déposition de l’azote.
En passant du déni au financement public, l’élevage industriel fait ce qu’il veut !
La nécessité de réduire les émissions d’ammoniac est parfaitement reconnue. Pourtant elle n’a toujours rien d’obligatoire ! Mais l’Etat finance ! en l’occurence jusqu’à 50 % des équipements de réduction des émissions d’ammoniac ! 10 millions € sont prélevés, ou plutôt détournés, à cet effet du Fonds de financement pour la transition énergétique du Ministère de la Transition écologique.
Ce modèle du « pollueur-payé » est de la distorsion de concurrence en faveur d’élevages concentrationnaires dont la société ne veut plus, et dont nous n’avons pas besoin.

 
 
 
 

[Evénement] 18 nov 2017 – Grand nettoyage de l'Ill et de ses berges

[Evénement] 18 nov 2017 – Grand nettoyage de l'Ill et de ses berges

L’objectif de cette opération est de collecter un maximum de déchets sur environ 1000 m, au fond de l’Ill et sur ses berges, mais également de prévenir la pollution liée aux déchets aquatiques en encourageant un changement sociétal et comportemental.
Des équipes de plongeur remonteront les déchets à la surface, alors que des bénévoles les berges procéderont à la collecte au sol. Des animations annexes auront lieu : stands de sensibilisation, ateliers pédagogiques et ludiques, etc.

En effet les cours d’eau constituent l’une des sources principales de déchets provenant de l’intérieur des terres vers le littoral. Pleinement consciente de ce phénomène, et largement impliquée dans la lutte contre les déchets, Alsace Nature s’associe à l’Eurométropole de Strasbourg ainsi qu’à d’autres associations locales pour un grand nettoyage de la rivière qui traverse Strasbourg : l’Ill.
Ainsi, nous faisons appel à toutes les bonnes volontés, qu’elles soient ou non regroupées en associations, pour mener à bien cette collecte !
Samedi 18 novembre à 13:30 – 17:30
RDV Place Broglie – 67000 Strasbourg.

Voir événement Facebook !
 
INFOS PRATIQUES :

  • Les Stands associatifs et d’information seront situés place du Petit Broglie (= place Broglie à côté de l’Opéra)
  • Pour les personnes qui souhaitent participer à la collecte, merci de venir à 14H (aux stands d’infos) pour la transmission des consignes et du matériel.
  • Le matériel sera fourni : gants, sacs etc …

Il ne vous reste plus qu’à vous habiller chaudement, il fera un peu frais mais le soleil devrait être de la partie l’après-midi !
 
 

[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

Photo du Tribunal International Monsento

Photo du Tribunal International Monsento – 15/10/2016
Source : Flickr

Alsace Nature soutient Nicolas Hulot pour que la France vote contre une nouvelle autorisation du glyphosate en Europe. Ce cancérigène probable est partout : dans nos rivières et nappes phréatique, dans nos aliments, dans l’air que nous respirons et même dans nos urines.

Mais en aucun cas la solution est de remplacer le glyphosate par un autre désherbant qui tôt ou tard se révélera être tout aussi toxique sinon plus pour la santé et pour les milieux naturels. Par exemple, l’isoproturon, cancérigène, a été retiré en 2017. Le métolachlore a été interdit et remplacé par le S-métolachlore dont les métabolites sont aujourd’hui charriés par les cours d’eau du Grand Est et présents dans les nappes phréatiques. L’AMPA, métabolite du glyphosate, est omniprésent.
Alsace Nature comprend qu’il peut être difficile d’arrêter, d’un jour à l’autre, l’usage des herbicides. C’est pour cette raison qu’il faut des aides à la conversion en agriculture biologique et à son maintien. Mais le gouvernement supprime les aides au maintien alors que la demande en produits biologiques augmente tous les jours ! Le ministre de l’agriculture choisit ainsi de décourager tous ceux qui seraient prêts à se lancer dans la révolution d’une agriculture bonne pour la santé publique, bonne pour la fertilité des sols ! Il préfère alimenter l’agro-industrie en finançant l’agriculture chimique et diluer les aides au détriment de la survie des paysans.
Les techniques alternatives aux désherbants existent, (faux semis répétés, rotation, mélanges d’espèces, inter-cultures, destruction mécanique des couverts,….) sans qu’il faille revenir à du labour profond. C’est uniquement dans l’intérêt de l’industrie des pesticides de faire croire qu’une agriculture respectueuse des sols aurait besoin d’herbicides. L’avantage des herbicides est l’économie de temps de travail, et donc une diminution de la main d’œuvre.
Les agriculteurs qui revendiquent le droit au glyphosate défendent les intérêts de Monsanto. Or le 18 avril 2017 le  « Tribunal International  Monsanto »,  composé d’éminents juristes du monde entier,  a conclu dans un avis consultatif que Monsanto s’est engagé dans des pratiques qui ont un impact négatif  sur les droits à un environnement sain, à l’alimentation, à la santé, à l’accès à l’information. Le Tribunal conclut aussi que, si un crime d’écocide existait en droit international, alors les activités de Monsanto pourraient relever de cette infraction. Enfin, Monsanto a fourni l’Agent Orange utilisé au Vietnam, ce qui justifie l’allégation de complicité de crime de guerre.
Tous les pesticides sont testés sur les animaux pour déterminer la dose (la DL50) qui en tue la moitié. Pour un groupe de chèvres femelles, elle est de 3,53 g de glyphosate par kilo. Brûlure des yeux de lapins par application du produit ou mort des rats par inhalation, rien n’arrête celui qui veut vendre un poison. L’omniprésence de substances hautement toxiques sur notre planète est la conséquence directe de ces méthodes toxicologiques primitives, cruelles et irresponsables. L’agriculture biologique n’a besoin ni de ces produits, ni de ces tests cruels.

 

Des liens indispensables