Raymond nous a quitté !

Raymond nous a quitté !

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris, en ce début de printemps, le décès de Raymond Durr.
Pionnier de l’agriculture biologique, infatigable chercheur de solutions pour allier production et protection de la nature, militant convaincu, Raymond part en laissant derrière lui un grand vide.
Il aura ouvert la voie à de nombreux agriculteurs, à des beaux projets (nous lui devons la Tomme du Ried par exemple) et à une vision de ce que doit être l’agriculture dans des milieux aussi sensibles que les Rieds alsaciens.
Son départ laissera un immense vide dans le cœur de pas mal d’entre nous.
Salut Raymond…

 
Ses obsèques auront lieu jeudi 3 avril après-midi pour un dernier au revoir.

Alsace Nature répond à la FDSEA*

A l’assemble générale de la FDSEA du Bas-Rhin il a été question d’« arrêter de céder au discours d’une petite frange extrémiste écologique », et qu’il serait temps d’intégrer dans le 2ème pilier de la PAC « autre chose que les papillons et les petits oiseaux ». Aussi, les éleveurs français craignent une montée en puissance de la protection des animaux**, au point que Christine Lambert dise « heureusement nous avons changé de gouvernement », et ceci parce que Carla Bruni avait « tenté de convaincre Nicolas Sarkozy » d’accorder un statut juridique d’êtres sensibles aux animaux. Triste compliment pour le gouvernement socialiste !
Alsace Nature est d’accord avec la FDSEA sur certains points. Mais Alsace Nature ne tolère pas des propos démagogiques. La FDSEA prétend « porter les valeurs d’une agriculture (…) qui répond aux attentes de la société ». C’est faux. Les nombreux poulaillers industriels en Alsace, la pérennisation de la production d’œufs en cages batteries,  une filière porcs même pas aux normes minimales, des vaches définitivement en zéro pâturage, une régression constante de la biodiversité avec la disparition de certains papillons et oiseaux, des pesticides qui polluent l’eau, l’incompréhension de la valeur qu’ont les zones humides pour la collectivité, une mobilisation irrationnelle contre le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, ce sont  autant d’affronts aux attentes sociétales. Les Alsaciens ne veulent pas voir la plaine transformée en un monotone océan de maïs de Lauterbourg à Altkirch !
Il règne à la FDSEA exactement la même désinformation que nous trouvons dans la grande distribution qui, elle aussi, ne connait que le prix. L’information est en effet une priorité. Surtout, il ne peut pas y avoir de « juste prix » sans juste respect de la nature, des animaux et du travail. C’est justement le rôle de la PAC d’aider les exploitations à aller dans ce sens.
Jean-Paul Bastian, vice-président de la FNSEA a dit : « En France, nous avions l’habitude de passer un coup de fil à Jacques Chirac pour régler un dossier agricole. Mais cela ne se passe plus comme cela. Il faut construire une politique agricole qui tienne la route. » Cela montre d’où viennent les décisions du passé et leurs conséquences économiques actuelles. Alsace Nature sait bien que tous les agriculteurs alsaciens ne partagent pas les pratiques et les discours de leurs dirigeants. Il est temps de le montrer par des négociations et des projets concrets, car si rien ne bouge, le pouvoir de l’agro-cratie alsacienne dans les villages et dans les instances publiques risque de s’opposer une fois de plus aux attentes de notre société.
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* Cette réponse se base sur le compte-rendu détaillé de l’Assemblée générale de la FDSEA dans l’Est agricole et viticole du 24 janvier 2014.
** La FDSEA utilise le terme « welfaristes » pour faire croire à une sorte d’intrigue anglo-saxonne contre les intérêts français ; en réalité il s’agit d’une prise de conscience mondiale qui fait le lien entre la compassion pour les animaux et la science du bien-être animal.

 

Manifestations contre la ferme usine des 1000 vaches

Manifestations contre la ferme usine des 1000 vaches

En soutien à Novissen, qui se bat contre la ferme des Mille vaches en Picardie, et pour dénoncer ce projet dément d’agriculture intensive, Alsace Nature a participé au rassemblement organisé ce midi sur la place Brogglie à Strasbourg.
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Vendredi 10 janvier 2014 à Strasbourg.

Dans la Somme, un élevage industriel de vaches laitières mobilise contre lui habitants, syndicats, associations, partis et militants. C’est l’élevage des 1000 vaches.

Une association, Novissen, organise la résistance.
D’autres explications peuvent être trouvées sur le site de l’association L214.
Cette semaine, de nombreuses actions ont lieu devant des préfectures dans toute la France.
À Strasbourg, rendez-vous à midi, place Brogglie  pour dire non à cet élevage cruel, inutile et polluant et plus généralement non à l’intensification de l’élevage en France.

Pétition : HALTE A LA DESTRUCTION DES FONDS MARINS !

Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.« 

Voir l’article du Monde en entier
 
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
 
 
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde

Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.