Sur une parcelle du site de l’ancienne raffinerie de Drusenheim-Herrlisheim, un pan entier de forêt a été défriché.
Le site avait été depuis des années laissé en l’état en attendant un potentiel réaménagement en zone d’activités économiques et industrielles. Alsace Nature s’était déjà mobilisée dans le passé pour que les milieux naturels proches de l’ancienne raffinerie soient préservés et renaturés (site de la Gutlach).
Le conseil départemental du Bas-Rhin avait souhaité obtenir la gestion globale du site, à la fois au niveau du site de l’ancienne raffinerie (pour le volet économique) mais aussi sur les milieux naturels ce qui aurait pu mettre en application les engagements passés avec les défenseurs de l’environnement.
Entre-temps, une grande partie des terrains a été acquise par la communauté de communes, qui ne se soucie apparemment pas des discussions entamées de longue date pour la préservation des milieux. Alors qu’aucune urgence ne le justifiait (aucun chantier d’aménagement et de construction ne sont prévus prochainement), les bulldozers et tronçonneuses ont mis à terre plusieurs hectares de forêt, (situés entre la Gutlach et l’ancienne raffinerie). Plus grave ! Le président de la communauté de communes se justifie en arguant que les arbres auraient bientôt été âgés de 30 ans et qu’au delà de 30 ans, l’arrachage doit faire l’objet de mesures de compensation. Pour éviter de devoir compenser, la communauté de communes a préféré tout raser !! Inadmissible !
Alsace Nature a dénoncé cette politique de la terre brûlée dans les médias. Dossier à suivre ….
Voir l’article paru dans les DNA et la vidéo sur France3
http://c.dna.fr/loisirs/2016/01/24/la-provocation-de-trop-selon-alsace-nature
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/emissions/jt-1920-alsace
voir à environ 11 minutes JT du 25/01/16
N’est-il pas envisageable de lancer une pétition pour pousser le ministère de l’environnement à instaurer une obligation d’inventaire de la faune avant tout projet de défrichement? Il est très probable que le site de Herrlisheim hébergeait (entre autres) des hérissons encore en hibernation qui ont du périr sous les roues et les lames des faucheuses. Avant toute destruction de ce genre les Associations devraient au moins avoir droit d’inspection du site pour sauver les animaux qui peuvent l’être. Une taxe d’’inventaire préventif devrait être instaurée, à l’instar de la taxe d’archéologie préventive, pour accompagner ces actions.
Il est absolument inacceptable que l’on détruise ainsi à tout va et sans aucun contrôle des espèces protégées et en voie de disparition telles que les hérissons qui, quant à eux, ne bénéficient en France d’aucun suivi de population et de destruction d’habitat.