[Communiqué de presse] Vosges : dialogue oui, violence non

[Communiqué de presse] Vosges : dialogue oui, violence non

Suite à l’article paru dans les DNA le samedi 18 septembre 2021 intitulé « Un vététiste piégé par une planche cloutée » Alsace Nature tient à condamner fermement et sans ambiguïtés tous les actes mettant en danger la vie et l’intégrité physique d’autrui. Nous souhaitons un prompt rétablissement au vététiste blessé.

Les conflits d’usage qui semblent se multiplier illustrent bien que toutes les pratiques ne sont pas simplement compatibles entre elles, ni avec la biodiversité, et que si la montagne est à tous, tous les usages ne sont pas possibles sans conditions. Comme nous l’avons demandé lors de la conférence de presse du 3 septembre dernier, il est urgent que les collectivités se saisissent de cette question dans une perspective globale. Alsace Nature se tient prête à rencontrer les acteurs concernés afin de réduire les atteintes à la biodiversité, notamment dans les Réserves Naturelles et tous les secteurs sensibles des Vosges, mais aussi en nature ordinaire.

[Communiqué de presse] ALSACE NATURE quitte le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim.

[Communiqué de presse] ALSACE NATURE quitte le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim.

Alsace Nature s’était engagée dans le projet de territoire et notamment pour la création d’une zone d’activité (ECORHENA) parce que nous estimions nécessaire et responsable de participer à la revitalisation économique du secteur tout en préservant les richesses écologiques de la bande rhénane. A l’époque, nous aurions pu nous contenter d’applaudir la fermeture de la centrale nucléaire.

Le projet de Territoire se voulait un modèle d’innovation pour l’industrie et les énergies du futur, mais le projet d’EDF soutenu par l’Etat et les élus d’un Technocentre ou Val’m, c’est-à-dire d’une fonderie de déchets nucléaires est à notre  avis totalement incompatible avec cet objectif ambitieux.

En-dehors d’un futur gouffre économique, cette fonderie produira des rejets toxiques, nécessitera un trafic intense de convois exceptionnels (avec la mise au gabarit des voiries) et donc dégradera la qualité de vie des riverains. Elle sera en outre totalement contre-productive pour attirer (à proximité dans ECORHENA) des entreprises de pointe à priori moins génératrices de nuisances. Quel entrepreneur de ce type s’installerait à côté d’un haut-fourneau traitant des déchets radioactifs ? Mais visiblement les élus, toujours addicts au nucléaire sont pour le « en même temps » au risque de compromettre durablement l’avenir du territoire.

En outre, en tant qu’association anti-nucléaire, nous ne comptons pas faire la courte échelle au nucléaire qui essaie de revenir à Fessenheim par la fenêtre, alors qu’il a été sorti par la porte !

[Revue de presse] Sur-tourisme dans les Vosges : les critiques et demandes d’Alsace Nature

[Revue de presse] Sur-tourisme dans les Vosges : les critiques et demandes d’Alsace Nature

Le confinement et le déconfinement du printemps 2020 ont été, par contraste, des révélateurs puissants de la pénétration massive dans les espaces naturels vosgiens par une multitude d’usagers dans toute la diversité de leurs pratiques et avec leurs corollaires de nuisances.

Les pratiques sportives et/ou de loisirs de pleine nature, plus ou moins technicisées et compatibles entre elles, investissent de plus en plus des sites sensibles des chaumes et des forêts, transformant la nature en un simple support physique sans égard pour ses caractéristiques et sensibilités spécifiques. On peut citer pêle-mêle le projet de Via Ferrata au Tanet, la Route des crêtes, les téléphériques, les VTT enduro…

Alsace Nature considère que ces développements sont incompatibles avec les enjeux climatiques, écologiques et de préservation de la quiétude du massif et demande aux collectivités concernées de modifier rapidement leurs politiques actuelles.

Afin de préciser notre diagnostic et nos demandes, une conférence de presse était organisée ce vendredi 3 septembre 2021 à MUNSTER.

Parmi ces demandes, Alsace Nature souhaite qu’une réflexion soit engagée pour réguler l’accès aux véhicules dans les cols, ils provoquent beaucoup de nuisances. Elle demande qu’une partie de la route des Crêtes soit fermée à la circulation avec la mise en place de moyens alternatifs de déplacement si nécessaire.

« Il y a les motards qui font trop de bruit, il y a des 38 tonnes qui n’ont rien à faire ici et les voitures sont très nombreuses le week-end. Pourquoi ne pas limiter l’accès, comme cela se fait en forêt noire ? « , s’interroge Maurice Wintz, le président d’Alsace Nature. « Il ne s’agit pas de chasser les personnes du massif vosgien, mais il faut réfléchir à davantage de régulation et c’est aux politiques de réagir, »

 

Une motion intitulée « le massif Vosgien n’est pas un parc d’attractions » avait d’ailleurs été votée lors de la dernière assemblée générale réunie en juin 2021 :

Voir le texte de la motion

REVUE DE PRESSE

[Pétition] Pour la sauvegarde des collines de Sierentz

[Pétition] Pour la sauvegarde des collines de Sierentz

En 2015, toute tentative de discussion avec la municipalité ayant été veine, Alsace Nature, en soutien à l’association locale CAPS 68, avait déposé un recours contre le Plan Local d’urbanisme de la commune de Sierentz, pour protéger la vingtaine d’hectares de collines constituant un corridor écologique abritant des espèces particulièrement riches et sensibles .

Le tribunal administratif de Strasbourg avait annulé la délibération approuvant le PLU de la commune de Sierentz dans un jugement du 29 septembre 2015, en fondant sa décision sur l’incompatibilité de ce PLU avec les principes d’équilibre et de gestion économe de l’espace prévus par les articles L.110-1 et L.121-1 du code de l’urbanisme. (cf infos ICI)

Malheureusement, nous avons perdu en appel et le PLU a été rétabli.

Depuis, les collines de Sierentz, inestimable écrin de verdure, indispensable poumon vert, précieux réservoir de biodiversité, sont restées, durant toutes ces années, très convoitées par les promoteurs.

En tant qu’association de défense de l’environnement, CAPS 68 a affirmé sa présence sur le terrain et sensibilisé la population sur la richesse des collines, informé sur les fonctionnalités du réservoir de biodiversité et du corridor écologique, exercé une vigilance sur les atteintes à la nature.

En 2014, une pétition « Contre l’urbanisation future des collines et pour leur classification en Espaces Naturels Sensibles » a été lancée. Cette pétition comptant 1092 signatures et a été déposée en mairie de Sierentz le 17 mai 2021.

Toutes ces actions ont porté leurs fruits puisque la nouvelle municipalité a fait la promesse de réviser le PLU (Plan Local d’Urbanisme) en vue de classer 20ha de collines en Espaces Naturels Sensibles.

Hélas ce n’est pas suffisant !

En effet, un projet immobilier d’ampleur couvrant 2,5 ha dans les collines est actuellement à l’étude. L’artificialisation des sols ainsi que la densité de population générées par ce lotissement (maisons individuelles et collectifs), porteront un coup fatal au réservoir de biodiversité, au corridor écologique ainsi qu’à une importante station d’ornithogale penché, fleur rare classée sur la liste rouge des espèces protégées d’Alsace.

La menace est imminente, il y a urgence à agir. Nous avons besoin de vous !

Rendez-vous sur la page facebook du CAPS pour vous renseigner sur le sujet, découvrir nos actions et nous soutenir : https://www.facebook.com/caps68510

Signez à la nouvelle pétition du CAPS

 

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

Trois ans après le démarrage des travaux de construction du contournement ouest de Strasbourg (COS, A355 ou GCO), les questions cruciales de son utilité sont enfin analysées par la justice… et sévèrement mises en doute. C’est une petite victoire pour les opposants qui défendent depuis plus de 30 ans, preuves à l’appui, notamment que

  1. cette autoroute ne régulera pas le trafic autour de l’agglomération,
  2. ne réduira pas la pollution de l’air et
  3. qu’aucune mesure ne sera suffisante pour compenser la perte nette de biodiversité.

En face, toute la ligne de défense et la communication de l’État ainsi que du pétitionnaire Arcos (filiale de Vinci Autoroutes) a été de dire qu’ils avaient présenté un dossier exemplaire. Les magistrats du Tribunal Administratif ont donc suivi les recommandations de la rapporteur publique le 17 juin dernier, qui demandait l’annulation partielle des autorisations de construction de l’autoroute lors des audiences pour ces 6 recours portés par Alsace Nature contre le projet autoroutier [voir notre article détaillé]. Ils exigent une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique avec une nouvelle saisine de l’Autorité environnementale. Durant cette période, la mise en service ne pourra pas se faire, même si les travaux ne sont pas suspendus. Le tribunal se prononcera sur les raisons impératives d’intérêt public majeur, vraisemblablement aux alentours de mai 2022, nouvelle étape juridique du dossier. L’Avocat d’Alsace Nature, Me François ZIND indique que « ce jugement ne révèle pas de simples irrégularités, mais d’insuffisances substantielles telles, qu’elles entrainent l’annulation des arrêtés préfectoraux » ! Il précise même que « dans un dossier « classique » qui aurait été jugé plus rapidement, le tribunal aurait annulé l’arrêté d’autorisation unique », entrainant l’abandon pur et simple du projet, ce qui aujourd’hui est impossible puisque les travaux sont près d’être achevés. Cette imposture, c’est ce qu’Alsace Nature et le collectif GCO NON MERCI ont toujours dénoncé : le passage en force des autorités pour démarrer le chantier et la lenteur de la justice pour juger le fonds du dossier. Pourtant, aux dires des promoteurs du GCO, soutenues par certaines collectivités publiques promouvant le greenwashing, ce projet, comme tant d’autres s’inscrirait parfaitement dans la transition écologique. Pour Alsace Nature, il est plus qu’urgent de changer de modèle, et d’arrêter l’hypocrisie actuelle. Depuis trois décennies, dans l’esprit des décideurs politico-économiques, le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire et maintenant la transition écologique n’ont été majoritairement qu’un moyen de faire perdurer un système foncièrement destructeur et inégalitaire.

Mulhouse  : Règlement local de la publicité intercommunal (RLPi), les associations dénoncent un projet timide et dangereux.

Mulhouse : Règlement local de la publicité intercommunal (RLPi), les associations dénoncent un projet timide et dangereux.

La m2a a entrepris l’élaboration d’un Règlement Local de la Publicité intercommunal (RLPi). Les discussions ont démarré fin 2019 et un projet a été présenté ce printemps aux associations. Un communiqué de presse a été co-signé par plusieurs associations (Paysages de France, Résistance à l’Agression Publicitaire, Alternatiba ANV-COP21, Alsace Nature et CADRes) dans lequel nous soulignons nos désaccords avec le projet proposé : https://paysagesdefrance.org/actualites/219/rlpi-mulhouse-une-reglementation-en-trompe-loeil/

Si chacun peut trouver la publicité plus ou moins gênante, il est important de rappeler que c’est de manière quasi systématique que l’affichage publicitaire va à l’encontre des actions de défense de la nature menées notamment par Alsace Nature.

La pub n’aime pas la nature

D’abord par le message véhiculé :

  • Beaucoup de publicités font la promotion de l’automobile, mais jamais du vélo et des transports doux. Les publicités poussent systématiquement à la surconsommation qui s’oppose à la sobriété nécessaire à la sauvegarde de notre environnement.
  • Beaucoup de publicités font la promotion des grandes surfaces et des centres commerciaux, souvent éloignés des centres-villes. Il n’y a jamais de publicités pour les commerces de proximité.
  • Beaucoup de publicités font la promotion de la nourriture industrielle (plats préparés, boissons, surgelés, fast-foods…), jamais pour les circuits courts.

Ensuite par les supports employés :

  • Affiches papiers remplacées toutes les semaines : consommatrices de papier,
  • Affiches rétro-éclairées, panneaux déroulants et panneaux numériques : grands consommateurs d’électricité. De plus, l’éclairage des affiches participe à la perturbation de la faune nocturne .

Alors agissons !

Ce mardi aura lieu la réunion publique organisée par la m2a. Son objectif est de présenter le projet de RLPi, de répondre aux questions posées et de recueillir les observations des habitants de Mulhouse Alsace Agglomération. Cette réunion est ouverte à toutes et à tous.

Mardi 6 juillet 2021, de 18h à 20h, au Parc des expositions de Mulhouse.

Venez nombreux et n’hésitez pas à faire circuler l’information !

Les informations sur le projet de RLPi : https://www.mulhouse-alsace.fr/agglo/urbanisme/reglement-local-de-publicite-intercommunal

Pour apporter votre contribution à l’élaboration du RLPi, écrivez à concertation.rlpi@mulhouse-alsace.fr