Alternatives au GCO – RV le 27 octobre 2012

Alternatives au GCO – RV le 27 octobre 2012

Alsace Nature appelle à venir soutenir l’action des élus du secteur ouest de Strasbourg, qui souhaitent la mise en place d’un système de mobilités cohérentes dans le bassin de déplacement strasbourgeois.
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APPEL DES MAIRES POUR DES MOBILITÉS COHÉRENTES

devant la Mairie de BREUSCHWICKERSHEIM.
Samedi 27 octobre 2012 à 10 h 30.

Des élus de la couronne péri-urbaine de l’ouest de Strasbourg lanceront, samedi 27 octobre 2012, un appel pour la mise en place des mobilités cohérentes avec les enjeux actuels dans le bassin de déplacement strasbourgeois.
Ils inviteront tous les acteurs à dépasser les affrontements stériles et épuisants autour de « la mauvaise solution » que constitue le GCO et à s’unir pour traiter le vrai problème en proposant des alternatives efficaces au trafic automobile pendulaire qui, aux heures de pointe, paralyse l’agglomération mais aussi les rues principales des villages alentours.
Cette initiative se veut comme une première étape d’un processus qui vise à fédérer des élus, des acteurs économiques, associatifs, agricoles et des citoyens. La mise en place des bonnes solutions et des bonnes pratiques demandera lucidité, courage, et persévérance. Mais c’est le seul chemin pour que nous soyons, à terme, élus, entreprises et usagers « tous gagnants ! »
Toutes les personnes convaincues qu’il n’est que temps d’agir ensemble et efficacement pour la résolution des problèmes de transports-déplacements sont invitées à venir soutenir cet appel à Breuschwickersheim. Après lecture publique à 10 h 30 du texte de l’appel, on se rassemblera dans la salle polyvalente. Un point presse aura lieu à 11 h dans cette même salle pour répondre aux questions des médias.
Contacts :
Dany Karcher, maire de Kolbsheim : 06 99 25 91 43
Jean-Charles Lambert, maire de Stutzheim-Offenheim : 06 19 72 90 55
Michel Bernhardt, maire de Breuschwickersheim : 06 45 08 83 02

Au secours, le GCO revient !

Au secours, le GCO revient !

Vous l’avez certainement remarqué, le GCO n’est pas encore complètement enterré. D’un point de vue formel, la Déclaration d’Utilité Publique (DUP), qui permet la réalisation des travaux, court jusqu’en 2018. Cela signifie que le projet peut être relancé à tout moment, au gré d’un changement de majorité politique… ou de la soumission des équipes décisionnaires actuelles à une pression de plus en plus forte. Les « pro-GCO » l’ont bien compris puisque depuis quelques semaines, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et un certain nombre d’élus multiplient les interventions pour arracher une remise  en question de la courageuse décision d’abandon du projet. Et cela semble commencer à fonctionner puisque la majorité actuelle semble déjà vaciller dans ses certitudes…
De notre côté, nous restons convaincus que le GCO est un mauvais projet et que son abandon peut enfin ouvrir la porte à des alternatives sérieuses, à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux qui sont posés. Car, enfin, il ne s’agit pas seulement de la seule question de cette autoroute spécifique, mais bien du nécessaire changement structurel que nous devons enclencher le plus rapidement possible. Nous entrons dans une période nouvelle, de pénurie et de cherté de l’énergie, qui demande un investissement massif dans les modes de déplacement alternatifs à la voiture. Or, on ne peut vouloir à la fois développer les transports collectifs et construire des routes : il faut choisir !
Abandonner le GCO, c’est ouvrir la voie à ces alternatives[1]. Vouloir le construire à tout prix, c’est, qu’on le veuille ou non, freiner ces alternatives.
Ne laissons pas les lobbies et les visions à court terme obérer notre avenir. Nous avons déjà payé suffisamment cher cette manière de faire, quand, par exemple, les autorités publiques ont démantelé une bonne partie du réseau ferré secondaire qui serait bien utile aujourd’hui[2].
Alors, arrêtons de débattre sans fin du GCO, mais débattons, c’est nécessaire, des solutions alternatives, car l’avenir se situe dans cette voie et pas dans l’archaïsme autoroutier.
 

Maurice Wintz

Président d’Alsace Nature



1 Au-delà des projets « lourds » comme le TSPO ou le tram- train, des améliorations sont envisageables, notamment dans le secteur au nord-ouest de Strasbourg, aujourd’hui très mal desservi comme par exemple des parkings-relais, une augmentation conséquente de la desserte en car, des couloirs réservés. Quand on laisse la place à l’imagination…
[2] Déjà en 1992, Alsace Nature avait pointé ces erreurs dans sa brochure « Transports et environnement en Alsace »… sans être écoutée.
Massif du Hohneck : les associations se mobilisent pour la remise en état d’un site « Natura 2000 »

Massif du Hohneck : les associations se mobilisent pour la remise en état d’un site « Natura 2000 »


Alsace Nature a participé ce 23 septembre, à l’action symbolique organisée par le collectif biodiversit’haies 88,   pour réclamer  la remise en état d’un secteur du Hohneck où un circuit de BMX a été construit sans autorisation.
Une cinquantaine de personnes, membres de diverses associations, dont Alsace Nature, se sont réunies pour dénoncer la construction du circuit de BMX par le propriétaire de l’auberge « Au Pied du Hohneck », et surtout réclamer la remise en état du site, classé en zone Natura 2000. .
Suite à l’action des associations auprès de la Préfecture, cette remise en état avait été annoncée mais pour l’instant rien n’a été fait.
L’action de ce week-end, visait à montrer que nous restons vigilants pour voir aboutir la fin de ce dossier et pour élargir le débat à l’ensemble du massif vosgien.
 « On veut attirer l’attention des institutions sur tous les projets qui transforment peu à peu les hautes chaumes en parc d’attraction », indique Dominique Humbert, citant le projet de télécabine à Mittlach ou encore le rallye de France. Autant d’actions « de destruction massive de la biodiversité », selon le
président d’Alsace Nature, Michel Breuzard.

 
Voir sur ce point l’article paru dans l’Alsace le 24/09/2012.
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/09/24/vent-de-discorde-au-pied-du-hohneck

 

Rallye : le tribunal donne raison à Alsace Nature

Rallye : le tribunal donne raison à Alsace Nature

Le Tribunal Administratif vient de rendre son jugement suite au recours d’Alsace Nature contre la dépose en hélicoptère de personnes à des fins de loisirs en zone de montagne et donne raison à l’association.
Rappel des faits
Avant l’édition 2011 du rallye, Alsace Nature avait engagé un référé civil contre la dépose par hélicoptère des «VIP» en zone de montagne. Le juge des référés civils, tout en reconnaissant que le fond de ce dossier méritait d’être étudié, avait considéré que les critères d’un référé n’étaient pas réunis et avait de ce fait rejeté la demande.
Alsace Nature a donc déposé un recours devant le Tribunal Administratif. Suite à l’audience du 19 septembre dernier, le Tribunal vient de rendre son jugement et annule l’arrêté inter-préfectoral du 23 septembre 2011, qui autorisait l’utilisation d’hélisurfaces à des fins de loisirs le long des spéciales 11/15 «Vallée de Munster» et 12/16 «Grand Ballon» du rallye de France.
Stéphane Giraud déclare «Cela fait deux fois que nous sommes obligés de porter des recours contre des décisions préfectorales pour que le droit s’applique dans le cadre de cette course, nous mesurons l’impact que cela peut avoir avec le retrait de la spéciale du Grand Ballon ou le déplacement des hélisurfaces, toutefois il est préoccupant de s’apercevoir que sans l’action des associations le droit ne serait pas respecté»
Maurice Wintz précise « Dans cette période de transition énergétique et écologique, l’existence même de ce rallye doit forcément questionner. Outre les dégâts sur les milieux naturels provoqués par une fréquentation extrêmement importante de milieux sensibles comme les prairies riediennes par exemple, la gabegie énergétique pour des fins de loisirs est contradictoire avec la volonté de transition affichée par l’État et les collectivités locales».

Fronde contre les associations… Alsace Nature réagit.

Suite aux motions prises notamment par les communautés de commune d’Alsace-Bossue du canton de la Petite-Pierre et du canton de Rosheim, demandant l’arrêt des subventions aux associations qui intentent des recours contre des collectivités, Alsace Nature a convié la presse à une conférence le Vendredi 28 septembre 2012.
Ces motions visaient en particulier la subvention accordée à Alsace Nature par le conseil général du Bas-Rhin, subvention qui fait l’objet d’une demande de renouvellement.
 La crise financière et économique met les élus locaux sous pression et les incite à privilégier les projets de développement.  Dans ce contexte, les aspects environnementaux sont perçus comme autant de contraintes.
La situation des écosystèmes de la région est très délicate ; les projets d’aménagement s’attaquent la plupart du temps à des milieux déjà très fragilisés ou devenus rares (et donc souvent concernés par une procédure de protection). De ce fait, les situations sont très crispées du fait de la superposition d’enjeux forts et divergents.
 
Pourquoi des subventions aux associations et comment sont-elles utilisées ?
Les actions menées par les associations de type Alsace Nature dépassent largement l’activité classique d’une association, notamment du fait que nous sommes sollicités par les collectivités et l’Etat à participer, au nom de la participation et de la concertation, à de multiples commissions administratives (environ 400 différentes dans la région Alsace).  Cette activité, à travers laquelle nous portons un point de vue désintéressé, mais motivé par la préservation de l’environnement,
relève de l’intérêt général et fait que nous sommes reconnus de mission d’utilité publique depuis 1994. Mais cette activité nécessite également une grande technicité et un investissement temporel conséquent.  Une bonne partie des subventions perçues par Alsace Nature est justifiée par ce rôle de participation au débat démocratique, et cela nous semble parfaitement légitime.
Concrètement, et au-delà de cette participation institutionnelle, les subventions sont mobilisées pour des actions de sensibilisation du public, des réflexions inter associatives débouchant sur des propositions d’aide à la décision, dont le but est finalement d’améliorer la pertinence collective des options d’aménagement.
La subvention visée serait d’environ 30 000 € annuels, ce qui représente environ  0,003 % (sic) du budget du Département (env. 1 milliard d’€) et 5 % du budget annuel d’Alsace Nature.
 
Les problèmes que posent ces délibérations
Tout d’abord, les recours  ne représentent qu’une faible part de l’action d’Alsace Nature.
Alsace Nature gère en moyenne une quarantaine de contentieux, à mettre en rapport avec les 900 communes alsaciennes et les projets afférents encore plus nombreux !
La plupart des contentieux engagés résultent d’une difficulté de dialogue avec les promoteurs des projets ou d’une information tardive.
L’une des fonctions essentielles du contentieux est le contrôle de légalité ; Alsace Nature ne fait rien d’autre que de demander au juge de vérifier la légalité de tel ou tel acte, et ne fait évidemment jamais la justice par elle-même.  C’est un élément fondamental du système démocratique, avec l’existence de contre-pouvoirs tels que ceux représentés par les associations.
Alsace Nature considère que les délibérations prises par ces collectivités remettent ces droits fondamentaux en question.
 
Pour télécharger les articles de presse sur les motions prises par les communautés de communes :http://ftp.alsacenature.org/ssi/Fronde%20contre%20les%20associations%20environnementalistes.pdf