lundi 2 Oct 2017 | Transports
Encore une belle et forte démonstration du NON à ce projet autoroutier d’un autre âge !
Samedi après-midi, plus de 3 000 opposants et 70 tracteurs ont manifesté dans les rues de Strasbourg pour montrer leur opposition farouche à ce projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Citoyens alsaciens, habitants des communes impactées par ce tracé, élus, associations de défense de l’environnement et du cadre de vie, associations de consommateurs, syndicats, … et agriculteurs (de la coordination rurale et de la confédération paysanne), se sont tous retrouvés place de Bordeaux pour un départ en fanfare.
Alsace Nature et le Collectif GCO NON MERCI, garderont le cap sur leur objectif : obtenir un moratoire sur ce projet et mettre en place des mesures alternatives de mobilités durables dans et autour de l’Eurométropole.
Merci et bravo encore à tous pour votre mobilisation samedi !
mercredi 20 Sep 2017 | Aménagement du territoire, Transports
Cette semaine est particulièrement agitée autour du dossier GCO. Lundi la FDSEA a mené une action violente contre le siège des associations de protection de la nature et aucune voix ne s’élevait chez les responsables politiques pour dénoncer les méthodes employées.
Alors qu’aujourd’hui des citoyens alsaciens se sont physiquement opposés au début des déboisements de la forêt de Kolbsheim, les Dernières Nouvelles d’Alsace relatent le fait que des grands élus et deux présidents de chambres consulaires réagissent, dès ce soir, en faisant appel au Premier Ministre pour passer en force le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Malgré le fait que la gestion de ce dossier par le concessionnaire accuse de très nombreuses approximations, des travaux illégaux, le non-respect des arrêtés préfectoraux et ministériels émis jusqu’alors, les élus n’hésitent pas à demander au Premier Ministre qu’il les « rassurent sur une réalisation dans les délais de cette infrastructure ». Drôle de positionnement pour des élus de la République.
Au passage, remarquons que ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent pour défendre un projet dépassé, dont tout le monde sait qu’il ne répond pas aux enjeux réels. Ceci en usant des mêmes contrevérités ressassées à l’envi : désengorger Strasbourg, soulager de milliers d’automobilistes prisonniers des bouchons de l’A35 ; il ne manque que la diminution de la pollution de l’air mais ils ont dû hésiter en cette journée nationale de la qualité de l’air. Devant une telle rhétorique surannée, on peut s’inquiéter de l’avenir de la planète. D’autant qu’on perçoit également entre les lignes, l’air de « l’environnement, ça commence à bien faire »…Les personnes qui se préoccupent vraiment de ces questions savent bien que l’urgence et l’enjeu sont de « changer de logiciel », notamment pour tenter d’éviter la catastrophe écologique qui s’annonce. Dans ce conflit, il y a quelque chose de la querelle des Anciens contre les Modernes. Nous osons croire que le Premier ministre se range du côté des Modernes
D’autant qu’il faut souligner que jusque-là, l’Etat, au niveau local et ministériel, a saisi l’importance de ces enjeux et ne considère pas les questions environnementales comme accessoires. Cette lucidité des représentants de l’Etat a permis de mettre un terme assez rapidement à la confrontation qui s’est entamée ce matin. Lucidité sur le fait d’éviter un affrontement d’une part mais aussi lucidité sur l’application de l’arrêté préfectoral qui autorise Vinci à réaliser, sous conditions, les travaux préparatoires. Lucidité enfin sur le respect des outils qu’il a créé et notamment le Conseil National de Protection de la Nature qui s’est prononcé sur la gestion du dossier par le concessionnaire en émettant un avis défavorable.
Faire appel de cette manière au Premier Ministre pour espérer qu’il renie ses ministres est une curieuse perception du fonctionnement démocratique.
Ainsi, nous saisissons nous aussi le Premier Ministre pour une rencontre autour de ce projet et pour pouvoir, au cours d’une audience, lui exposer la réelle situation de ce projet, les risques qu’il fait courir à l’Etat français vis-à-vis des partenaires européens, l’absence de solutions qu’il apportera tant sur la congestion de Strasbourg que pour le scandale sanitaire de la qualité de l’air et tout autre éclaircissement que le Premier Ministre voudrait avoir.
Plus que jamais ce dossier reste la plus mauvaise réponse apportée à des vrais problèmes de milliers de nos concitoyens !
mardi 19 Sep 2017 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Alsace, Transports, Urbanisme
Une action Idiote et inutile, c’était ma première pensée lorsque l’on m’a prévenu du dépôt de fumier et de pneus devant notre siège strasbourgeois par les syndicalistes de la FDSEA 67.
Or la FNSEA, syndicat organisé et d’expérience n’a pas pour habitude de se lancer dans des actions inutiles et insensées. Après le retour au calme et après avoir entendu les déclarations des deux meneurs, ce sont plutôt les adjectifs ridicules et pathétiques qui me sont venus.
Quand j’entends Franck SANDER, président de la FNSEA 67, déclarer, pour justifier leur retournement de veste que les « écolos » les poignardent dans le dos, en demandant l’application de mesures réductrices et compensatoires, c’est à l’évidence un faux prétexte et visiblement la victimisation a pris le pas sur le courage.
Quand j’entends Dominique DAUL président de la FNSEA du canton de Truchtersheim, déclarer qu’ils ne veulent pas de mesures compensatoires et que les agriculteurs sont les mieux placés pour s’occuper de l’environnement, les bras m’en tombent (il est évident que grâce à eux, nous n’avons pas de problèmes de qualité d’eau et d’air et que la biodiversité se porte de mieux en mieux…)
Croire qu’Alsace Nature dicte les mesures correctrices et compensatoires, les avis du CNPN (où nous n’avons aucun siège), ou rédige l’acte de concession de l’autoroute pour le compte de l’Etat, c’est nous prêter un pouvoir que nous ne soupçonnions pas.
Contrairement à ce qui est affirmé, nous ne sommes pas contre l’aménagement foncier, mais nous demandons la prise en compte de cet aménagement sur plus de 11 000 ha dans l’évaluation globale de l’impact environnemental, ce qui participe du bon sens et de la loi.
Il est évidemment plus facile de se défiler du collectif au prétexte fallacieux de la triple peine et de la trahison d’un partenaire que d’avouer qu’ils se sont servis du collectif pour faire monter les enchères et que ce qu’ils ont obtenu les satisfaits.
L’action contre Alsace Nature ne tient donc pas du dérapage ou du hasard, c’est un acte d’allégeance et un gage donnés à leurs alliés ou complices habituels : le BTP et les élus des collectivités locales favorables au GCO.
Enfin tout rentre dans l’ordre, merci d’avoir fait tomber les masques et d’avoir remis chacun à sa place.
ALSACE NATURE continuera (sans se laisser impressionner par qui que ce soit) dans le cadre de l’intérêt général, à défendre la nature, l’environnement et à lutter contre l’artificialisation des sols et contre l’agro-industrie.
Et la FNSEA à défendre les intérêts particuliers de leurs membres privilégiés et l’agro-industrie dont ils sont les promoteurs, les acteurs et les bénéficiaires au détriment de la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité et des agriculteurs qui tentent de vivre de leur exploitation familiale.
Daniel REININGER
Président d’Alsace Nature
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vendredi 15 Sep 2017 | Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Nature, Transports, Urbanisme
Il y a bientôt un an, le 15 octobre 2016, plus de 3500 personnes et 80 tracteurs ont défilé dans les rues de Strasbourg pour dire NON au GCO, OUI aux alternatives.
Plus que jamais, nous ne voulons pas voir disparaitre 350 hectares de terres et de forêts pour un projet pensé dans les années 70, mais qui ne résoudra pas les problèmes de circulation de l’Eurométropole, et qui est en incohérence totale avec la crise climatique actuelle. Aujourd’hui, c’est un moratoire que demandons, pour un avenir sans GCO, et la mise en oeuvre d’alternatives cohérentes.
NON, le but du GCO n’est pas le désengorgement des accès à Strasbourg.
NON, le contournement de détournera pas la circulation de manière significative.
NON, l’interdiction du transit ne fera pas disparaitre les camions.
NON, la pollution ne diminuera pas !
Le véritable but du GCO est de créer un couloir à camions Nord/Sud – avec un nouveau raccordement autoroutier au nord de Lauterbourg en Allemagne – Cela veut dire plus de camions traversant l’Alsace, et plus de pollution !
Et ça, nous n’en voulons pas !
Ce n’est pas parce que c’est signé, que c’est plié !
Nous marcherons dans les rues de la capitale alsacienne pour réclamer un moratoire avec une réelle remise à plat du dossier…
L’AVENIR SANS GCO EST POSSIBLE,
MOBILISEZ… MOBILISONS-NOUS !
Il n’est pas trop tard, ensemble nous pouvons encore arrêter le projet !
Vinci n’a pas les autorisations pour démarrer les travaux..
Même s’il peut poursuivre les travaux préparatoires, il n’est pas certain que le projet ira à son terme. Suite aux deux avis négatifs prononcés par le Conseil National de Protection de la Nature, la procédure est loin d’être terminée pour que Vinci ait toutes les autorisations nécessaires pour le lancement du chantier de construction.
TOUTES et TOUS dans les rues de Strasbourg le samedi 30 septembre – POUR UN AVENIR SANS GCO – Réclamons la mise en place d’un moratoire pour une remise à plat du dossier et une vraie étude des alternatives.
Faites passer le mot !
Infos pratiques ICI
mercredi 23 Août 2017 | Aménagement du territoire, Transports
vendredi 23 Juin 2017 | Aménagement du territoire, Nature, Transports
Les citoyens et associations alsaciennes du collectif GCO NON MERCI restent mobilisés et espèrent obtenir un moratoire sur ce projet d’autoroute à péage inutile et destructeur.
Après « les marches des cabanes » qui ont rassemblé à chaque fois plusieurs centaines de personnes cet hiver, le collectif a enchainé avec l’organisation de réunions publiques et du festival de la réserve du Bishnoï. Des occupations temporaires – pour l’instant – des cabanes que nous avons installées sur le tracé, ont commencé et, des opérations d’information du public sur les ronds-points et devant les mairies ont lieu chaque semaine.
Sur le plan juridique, même si les associations n’ont pas obtenu, en première instance, l’annulation du contrat de concession entre l’Etat et Vinci (nous avons fait appel), un recours a été déposé contre les arrêtés autorisant la destruction d’espèces protégées pour les travaux préparatoires.
Une enquête publique sur les aspects « loi sur l’eau » et les dérogations pour destructions d’espèces protégées pour les travaux de construction doit avoir lieu cet été. Le dossier est en cours d’instruction auprès des services de l’Etat.
Ces derniers éléments nous laissent quelques mois pour continuer notre travail de sensibilisation des citoyens et des élus qui pensent encore que le GCO résoudra les problèmes de circulation autour de Strasbourg.
Alsace Nature a interpellé le nouveau gouvernement et demande à Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique, de prononcer un moratoire sur ce projet, permettant de remettre à plat le dossier et de développer – enfin – les modalités alternatives en matière de transports dans et autour de l’Eurométropole. En ces temps de pics de pollution répétés, il en va de la santé des habitants de la plaine du Rhin ! Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre encore des décennies … et le GCO, rappelons-le, n’est pas la solution !