vendredi 22 Nov 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Transports
Voilà plusieurs semaines que tout le monde traque la sortie du « fameux » rapport. C’est chose faite puisque le Préfet le présentera à la presse cet après-midi en présence du Président de la Région, du Président du Conseil Général et du Maire de Strasbourg.
Les associations clairement opposées à la poursuite du GCO resteront sur le trottoir… sans doute pour ne pas gâcher cette « belle fête ». Que penser de cet empressement à faire de grandes annonces alors que le rapport n’a pas encore été diffusé aux acteurs locaux ? Le rapport Duron, intitulé Mobilité 21, qui renvoyait le projet du GCO après 2030, n’a pas eu les mêmes honneurs… Dans un système qui se prétend démocratique, nous attendons que ce rapport soit présenté dans les instances délibératives des collectivités concernées et débattu avant toute décision. L’implication de l’ensemble des protagonistes en amont de ces délibérations est une absolue nécessité. Nous regrettons fortement que le rapport n’ait pas été présenté en priorité aux acteurs qui ont été auditionnés par les deux ingénieurs avant d’être rendu public de manière unilatérale. Cela montre bien la manière dont fonctionne cette oligarchie du béton.
Pour autant, c’est bien un non évènement auquel nous assistons puisque les conclusions de ce rapport étaient écrites dès le départ et la rencontre avec les dits experts n’a fait que confirmer nos craintes sur le sujet. Il faut faire un barreau routier Nord-Sud, qu’on va tenter de euphémiser. Mais du béton reste du béton, quel que soit son enrobage. Il n’est pas étonnant que des ingénieurs des Ponts proposent de construire des routes. D’ailleurs, ceux-ci l’ont même dit lors des entrevues : leur mission n’est pas d’analyser le contexte économique et/ou environnemental mais uniquement le volet transport.
Drôle d’attitude dans ces temps de rigueur que de faire des préconisations d’une telle importance sans prendre en compte le coté budgétaire et que dire de la non analyse des enjeux naturalistes et environnementaux. Nous avions dénoncé cette carence dès le 9 septembre 2013 par lettre au Ministre de l’écologie. Stéphane Giraud, Directeur d’Alsace Nature précise « la France reste sous le coup d’une condamnation pour non respect de ses engagements européens dans la conservation du Grand Hamster, le dossier est ouvert auprès de la convention de Berne et une pétition est toujours en cours au sein du parlement européen. Tout cela pourrait conduire à aggraver la situation de l’Etat français en matière de contentieux européen. De plus, la seule réponse apportée par l’Etat et les collectivités à ce sujet est de parler de compensation. D’ailleurs, si celle-ci fonctionnait, il y a longtemps que la situation du Hamster serait meilleure en France. C’est un leurre pour ne pas dire un mensonge ».
Ainsi, l’objectif de ce rapport et des préconisations que dressent les experts est clairement établi : assurer un axe Nord-Sud à l’échelle nationale et européenne pour le transit routier de marchandise. Nous sommes bien loin des publicités et beaux discours parlant du bien-être des strasbourgeois.
Maurice Wintz, Président Régional d’Alsace Nature complète « Nous constatons que dans un même mouvement le gouvernement et l’opposition remettent en question l’écotaxe et relancent le GCO. Quelle belle unité dans la fuite en avant ! On ne peut pas faire mine de s’inquiéter du changement climatique et poursuivre des politiques de ce type. »
Au final, la relance du GCO est très révélatrice de l’incapacité de notre société à se remettre en cause, malgré les alertes de plus en plus nombreuses ressenties des crises à venir. Le GCO pourra devenir le symbole de la cécité de nos dirigeants, et surtout des petits calculs à court terme, des intérêts des groupes de pression « économiques » et des politiques qui leur sont inféodés.
Alsace Nature se questionne sur la bonne méthode pour être entendu actuellement : faut il bruler des portiques ? Porter des bonnets rouges ? Créer des barrages routiers ? Occuper des terrains ?
Documents complémentaires :
• GCO : il vous en donne davantage…
• Affiche StrassWars
• Affiche Hamster GCO
mardi 10 Sep 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Transports
Alsace Nature vient d’envoyer, avec le soutien du collectif GCO NON MERCI, de la FNAUT et d’ASTUS, un courrier au Président du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, rappelant que le GCO ne ferait qu’empirer la situation des mobilités et de la pollution sur Strasbourg et sa périphérie.
Cinq points sont détaillés pour démontrer que le GCO serait, selon le cas, inefficace ou contre-productif.
L’invitation est faite à tous les acteurs concernés par ces sujets de ne plus attendre pour mettre en place collectivement l’après-GCO.
Lien pour télécharger le courrier ci-dessous
http://ftp.alsacenature.org/PUBLIC/PRESSE/G4133-SSi-41-MW-2013.pdf
lundi 22 Juil 2013 | Aménagement du territoire, Presse, Revue de presse, Transports
D’après un article paru dans les DNA, le 17 juillet 2013,
le rapport sur le GCO devrait être remis mi-septembre au ministre des transports.
« Les deux inspecteurs en charge de la mission d’expertise sur les transports à Strasbourg -et qui ont donc à examiner les questions soulevées par le projet de Grand contournement ouest-devraient remettre leur rapport au ministre des transports Frédéric Cuvillier en septembre. »
VOIR l’article en ENTIER
mercredi 10 Juil 2013 | Aménagement du territoire, Presse, Revue de presse, Transports
Suite à la conférence de presse que nous avions organisée le 2 juillet,
L’Alsace a publié un article le 4 juillet 2013 : intitulé « Alsace Nature réaffirme son opposition à la LGV Mulhouse-Belfort »
Extrait :
« Alsace Nature milite pour que la priorité soit mise sur les réseaux locaux et cite par exemple la création d’une troisième voie entre Strasbourg et Bâle qui permettrait de développer le fret « et serait beaucoup plus rentable » ou encore le raccordement du Sundgau à la gare TGV de Belfort-Montbéliard, la liaison entre Colmar et Fribourg, le raccordement à l’EuroAirport, la réouverture de la ligne Bollwiller-Guebwiller, l’extension du réseau tram-train, etc. « Avec un coût moyen d’un million d’euros pour un kilomètre de ligne classique, contre 30 millions le kilomètre pour le TGV, on peut gagner beaucoup plus que dix minutes pour la qualité de vie des Alsaciens » , affirment les membres d’Alsace Nature. Ils insistent également sur la nécessité d’améliorer le cadencement des trains et l’accessibilité des gares : « On perd souvent bien plus de dix minutes dans les correspondances ou pour trouver une place de parking avant de prendre le TGV » , remarque Daniel Reininger.
L’association dénonce aussi « les dégâts énormes sur la biodiversité » qu’induirait un tel chantier. Destruction de milieux naturels remarquables (près de 30 ha de forêt entre Reiningue et Lutterbach) et de plantes protégées, mais surtout grignotage des terres agricoles (35 ha à Reiningue, 7 ha à Lutterbach). « On n’a plus les moyens aujourd’hui d’un tel projet » , conclut Daniel Reininger. Si le report du chantier est annoncé mardi prochain, ce sera « un soulagement » , confirme Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature 68«
LIRE l’ARTICLE en ENTIER
Le gouvernement a suivi les conclusions de la commission « Mobilité 21 » et repoussé après 2030 l’achèvement de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.
« L’Alsace est bien dotée »
« Votre région est bien dotée : la première phase de la LGV Est européenne a permis d’engager un chantier de 4,3 milliards, la première phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône un chantier de 2,3 milliards, la deuxième phase de la LGV Est européenne représente un chantier de 2 milliards. Avouez que ce n’est pas rien », avait répondu Frédéric Cuvillier à une interpellation du sénateur Jean-Marie Bockel.«
LIRE l’article de l’ALSACE sur ce point
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Transports
La commission présidée par Philippe DURON vient de rendre son rapport Mobilité 21 « Pour un schéma national de mobilité durable ». Ce rapport passe au crible les besoins de transports en France et les projets existants ou à venir.
Pour l’Alsace, deux projets sont mentionnés et proposés au report : le GCO et la LGV Rhin-Rhône.
Avant même le rendu du rapport, de nombreuses voix se faisaient entendre pour critiquer ce travail. A entendre les décideurs publics et privés, on pourrait croire que l’Alsace est une des régions les plus inaccessibles au monde ! C’est pourtant l’inverse qui se passe : nous croulons sous un trafic non maîtrisé avec comme réponse une course sans fin aux infrastructures.
Certes l’Alsace traverse une crise économique mais nombreux sont ceux qui oublient que les maux d’aujourd’hui trouvent leur genèse dans le modèle économique des dernières décennies, et que cette crise est aussi une crise écologique. Continuer dans cette logique, et chercher le salut dans la course aux infrastructures, c’est croire que la poursuite des mêmes recettes qui ont conduit à la crise va comme par enchantement permettre de sortir de la crise. Cette logique a créé toutes les conditions de la tension sur notre petit territoire. Régression des zones agricoles, défrichement forestier, perte de la biodiversité, dégradation des cadres de vie… On ne peut pas d’un côté vouloir poursuivre une croissance infinie et de l’autre déplorer la régression de la biodiversité comme si les deux étaient indépendantes !
Un soulagement pour des écosystèmes malmenés
Pour Alsace Nature, le report de ces deux projets constituerait d’abord un soulagement pour des écosystèmes déjà très malmenés, et ensuite une formidable opportunité pour repenser l’Alsace de demain. Plutôt que de se lamenter sur la perte de projets, qui au fond sont inutiles, il serait temps de réfléchir collectivement à la construction d’une ligne de développement qui rende à l’Alsace ses capacités d’articuler à la fois les enjeux sociaux et écologiques.
C’est dans cette voie, loin des débats partisans, et dans une démarche tournée vers le bien être dans notre région que doit s’engager l’Alsace. Les énergies mises en œuvre au cours de la dernière décennie pour lutter «pour» ou «contre» les projets sont autant d’énergies que nous aurions pu mobiliser pour une Alsace plus respectueuse de ses habitants et de son environnement. C’est dans ce sens qu’Alsace Nature organise le 5 octobre prochain une journée d’études et d’action sur le thème de la consommation d’espace.
Contacts :
Stéphane Giraud – Directeur Régional : 06 84 94 97 26
Maurice Wintz – Président Régional : 06 48 91 87 56
vendredi 8 Fév 2013 | Aménagement du territoire, Transports, Urbanisme
37e congrès de France Nature Environnement
Polydome de Clermont-Ferrand, les 4 et 5 avril 2013
Entre pollutions, territoires grignotés et importations massives de carburant, les transports pèsent lourd sur notre environnement, notre santé, notre économie et notre bilan énergétique. La crise actuelle exacerbe ces pressions mais elle constitue aussi une opportunité de réexaminer nos façons de nous déplacer. Des mobilités bien pensées concourent à la vitalité économique, au respect de la nature et au bien-être des individus.
Les 4 et 5 avril 2013, acteurs institutionnels, associatifs, syndicaux, économiques se retrouveront à l’initiative de France Nature Environnement pour débattre des mobilités de demain et élaborer des propositions concrètes. Quatre grandes questions guideront nos réflexions : quelles énergies pour quelles mobilités ? Quelle gouvernance pour un service d’intérêt général ? Quelle marge de manœuvre pour agir sur la demande en mobilités ? Les mobilités à quels coûts ?
Ouvert à tous, un Village des mobilités réunira associations, collectivités locales et entreprises travaillant sur cette thématique, ancrée dans notre quotidien. Des ateliers et démonstrations nous inviteront à changer nos habitudes de piéton, de cycliste ou d’automobiliste. France Nature Environnement vous convie à ce moment d’échanges et de rencontres, co-organisé avec la FRANE, fédération de la région Auvergne pour la nature et l’environnement.
Plus d’informations : http://www.fne.asso.fr/fr/nos-dossiers/transports–mobilite-durable/congres-2013/