Une enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » est actuellement en cours dans les communes directement concernées.
L’enquête publique a lieu du 7 novembre au 15 décembre 2016, le dossier est consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Le dossier d’enquête publique est consultable sur le site:htpp://www.stocamine.com/.
Pour répondre à l’enquête publique vous pouvez passer en mairie de Cernay, Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller, Staffelfelden, Wittelsheim ou Wittenheim. Ou écrire au à l’attention de la commission d’enquête via la mairie de Wittelsheim 68310, 2 rue Ensisheim.
SOYEZ NOMBREUX a DONNER VOTRE AVIS !
Pour vos enfants et les générations futures, ne laissons pas polluer la nappe-phréatique…
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Pour plus d’information sur le dossier :
STOCAMINE : Chronique d’une pollution annoncée de la nappe phréatique
En 1999 des déchets ultimes ultra-toxiques ( cyanures, dioxines, arsenic, mercure, plomb, antimoine, chrome, ) dit de classe 0, sont stockés dans les mines de potasse, avec réversibilité. Ce site est unique en France.
En 2002, un incendie déclenché par la combustion de déchets non autorisés de stockage met un terme à l’activité de Stocamine.
Durant ses 3années d’activité, l’entreprise aura stocké quelques 44000 tonnes de déchets chimiques.
En 2004, l’amendement Sordi permet de contourner la loi et l’obligation de réversibilité.
Dans ces années-là, il a été décidé dans les « hautes sphères » qu’il valait mieux tout laisser enterré. Pourquoi ? Mystère…
En 2011, le collectif Destocamine (dont Alsace Nature fait partie…) s’est constitué et a lutté et lutte toujours pour que tous les déchets soient ressortis, comme l’impose l’arrêté d’autorisation de 1997.
Destocamine entreprend dès lors une tournée de réunions publiques dans les communes du bassin potassique pour plaider la réversibilité du stockage dans le respect de la loi et des générations futures. En 2012 Destocamine remet au Préfet une pétition de 12500 signatures citoyennes. Élus et collectivités locales multiplient les interventions en faveur du déstockage total : motions des conseils municipaux, du conseil général du Haut-Rhin, du conseil régional d’Alsace, pétition du collectif auprès de la commission européenne avec grand soutien des députées européennes Sandrine Bélier Michèle Striffler et Michèle Rivasi .
Le collectif organise plusieurs manifestations qui, si elles ont été très bien suivies localement, n’ont jamais dépassé le bassin potassique. Il en est de même dans les médias, l’affaire Stocamine est restée en grande partie confinée dans les medias locaux.
Ainsi la pollution annoncée par plusieurs expertises de la plus grande nappe phréatique d’Europe reste largement méconnue des habitants du territoire rhénan.
Pour « répondre aux inquiétudes de la population », l’Etat a tout de même , au bout de 10 ans d’inaction, concédé de sortir presque tout le mercure, soit moins de 4 % de la totalité des déchets.
Le manque de transparence et la désinformation dans la gestion de ce dossier sont tels que même la population du bassin potassique, est persuadée que le déstockage opéré actuellement concerne 93% de la totalité des déchets.
De son côté l’administration a tout fait dans les règles, avec le maximum de démocratie : création d’une CLIS Stocamine, puis une Commission Nationale du Débat Public, suivi de la création d’une CSS (comité de suivi de site).
Dernier acte : l’enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » !
L’enquête publique aura lieu du 7 novembre au 16 décembre 2016, le dossier sera consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Ainsi malgré toutes les incertitudes, les hypothèses invérifiables, les prévisions irréalistes des experts, le choix de l’enfouissement de plus de 40000 tonnes de déchets dangereux pourrait être acté par les commissaires enquêteurs.
La tierce expertise diligentée par le préfet prévoit l’ennoyage de la mine dans environ 70 ans. (On est bien loin des 10000 ans de garantie de tenue des terrains vantée par le promoteur du projet). Un certain nombre d’études ont annoncé des délais allant de plusieurs milliers d’années à quelques centaines d’années : on peut donc penser que ces études comportent un certains nombre d’hypothèses fantaisistes.
C’est l’ennoyage de ces déchets hautement toxiques qui pose véritablement un problème majeur de pollution de la nappe phréatique.
Les tiers experts ont constaté la présence d’un produit phytosanitaire interdit de stockage, le Pyral, qui contient un tensio-actif qui peut provoquer la dispersion de certains produits chimiques et particules fines.
Tous les déchets baigneront très rapidement dans la saumure. Les produits phytosanitaires et les particules fines seront dispersés par les tensio-actifs. Il y aura formation d’ammoniac et de gaz qui seront confinés par des barrières étanches.
Autre constat inquiétant, les experts estiment à 50% les erreurs d’évaluation de la quantité et de la qualité des déchets stockés au fond.
Objectivement tous ces éléments réunis représentent potentiellement une bombe à retardement sous nos pieds !
Pourtant :
- Le déstockage partiel se poursuit selon un mode opératoire techniquement performant et éprouvé, alors pourquoi ne pas poursuivre le processus pour déstocker tout ce qui peut l’être ? Déplacer et replacer les colis tel que c’est actuellement le cas, est tout aussi coûteux que de tout déstocker.
- A ce jour, les réponses fournies par Stocamine aux questions essentielles posées par l’Autorité Environnementale sont loin d’être satisfaisantes :
– préciser la localisation, la nature et le volume des déchets définitivement enfouis au fond
– analyser l’antimoine et le chrome dans l’air
– revoir et affiner les modalités des tests des barrières prévues pour ralentir la remontée des polluants
– rappeler les coûts de l’exploitation de Stocamine depuis l’incendie
– rendre le dossier technique plus accessible par des éléments didactiques.
- Le dossier qui sera présenté en vue de l’enquête publique comportera plus de 2000 pages ce qui rend impossible l’expression du public en connaissance de cause.
- La solution du déstockage total, conformément à l’expression majoritaire lors de la concertation publique, n’a même jamais été examinée.
Pour plus d’infos voir le site du collectif : www.destocamine.fr
il faut interdire la pollution de la nappe phréatique
d’après les spécialistes du site toute suite apres l’incendie ont aurait pu remonter facilement les déchets a la surface et a faible cout
Ayant suivi les enquêtes publiques et réunions , puis visiter Stocamine avant l’incendie, mes remarques sont:
Oui, malgré toutes les garanties formulées , les contrôles à l’arrivée des déchets ont été négligés par manque d’analyseurs et de personnel dans un petit Labo ,les résultats des contrôles envoyés chez Tredi Hombourg ont tardé et pas publiés! On a prévenu la Direction et la suite est connue.
La réversibilité promise devait être immédiate ,ce qui n’a pas été fait.Les galeries s’effondrent et le foudroyage prévu des futs est imminent,ce qui explique la crainte des opposants et riverains pour la pollution de la nappe, malgré les études des spécialistes des Mines et autres affirmant que la remontée des polluants est bloquée par les couches de sel?Les équipes en place font un travail louable en sortant les déchets les plus dangereux dans des conditions difficiles. Alors que faire? Fermer du puits par remblayage avec bouchon de cendres comme déjà pratiqué?
Le temps presse , il faut qu’un autre préfet prenne la décision de fermeture avant un nouvel incendie dû à la méconnaissance de la nature des déchets souvent mélangés et source de réactions chimiques secondaires ,donc garantir une atmosphère inerte?
Beaucoup serait à dire .On attend les conclusions de l’enquête Merci