lundi 20 Nov 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Réseaux Thématiques
Samedi denier Alsace Nature, en partenariat avec l’Eurométropole et les associations de plongeurs, organisait pour la première fois un nettoyage des berges et des profondeurs de l’Ill, à Strasbourg.
Cette opération fut un véritable succès : plus de 300 personnes ont répondu à l’appel et sont venues bénévolement ramasser les déchets le long des berges.
Pourquoi ramasser les déchets ?
Les cours d’eau constituent l’une des sources principales de déchets provenant de l’intérieur des terres vers le littoral.
Pleinement consciente de ce phénomène, et largement impliquée dans la lutte contre les déchets, Alsace Nature a proposé à l’Eurométropole de lancer l’opération Nettoyage, à la fois pour empêcher que des déchets supplémentaires se retrouvent dans les cours d’eau et la mer (à petite échelle certes), mais aussi pour que cette opération soit une action de sensibilisation de tous à ce problème.
Partenaires associatifs
Merci aux associations de plongeurs : comité départemental de plongée (Plongée Ffessm, à l’association Ried Bleu ainsi qu’aux sauveteurs plongeurs de l’ASR – Assistance Sauvetage Recherche), qui ont beaucoup contribué au succès de l’opération.
Merci aussi aux bénévoles sur les stands des associations
Zéro Déchet Strasbourg, Alter Alsace Energies, Groupe Jeunes d’Alsace Nature, Alsace Nature, La Maison du Compost qui étaient présents pour échanger avec le public et proposer des petites activités !
Bilan : ce qu’on a ramassé
Dans la collecte à pied : 70 bouteilles de verre, 5500 mégots, 150 canettes en alu, 100 capsules, 60 bouteilles plastiques et 26 sacs remplis d’ordure diverses (majoritairement des emballages alimentaires, du plastique…)
Les atypiques : 1 jean, 1 sac à dos, 2 couvertures, un tube PVC, une lumière de vélo, 1 baril d’olives vertes de 7 kg.
Au fond de l’eau : beaucoup de métal (les déchets plus légers sont emportés par le courant), 4 vélos , une vingtaine de barrières, une poubelle…
La presse en parle :
http://www.20minutes.fr/planete/2172063-20171120-strasbourg-velos-panneaux-routiers-decouverts-fond-ill-centre-ville
(en cours de rédaction)
vendredi 17 Nov 2017 | Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Face aux risques de pollution de la nappe phréatique dans les années à venir, afin d’éviter un précédent, et afin d’éviter une catastrophe et un scandale sanitaire et écologique pour les générations à venir, il faut exiger aujourd’hui la poursuite du déstockage autant que faire se peut. Pour cela, nous avons besoin de votre soutien.
Nous vous invitons à signer la pétition « Scandale Stocamine : contre la pollution de la plus grande nappe phréatique d’Europe« .
Pour un résumé de la situation, vous pouvez lire l’article de FNE en cliquant sur l’image ci-dessous :

Pour aider Alsace Nature et le collectif Destocamine à financer les recours juridiques pour que l’intégralité des 44 000 tonnes de déchets toxiques au fond de la mine de potasse gérée par la société Stocamine, soient retirées et que la nappe phréatique ne soit plus menacée.

mercredi 25 Oct 2017 | Rhin et Milieux alluviaux

Alose © Association Saumon Rhin
L’alose est un poisson migrateur qui remonte les fleuves sur des centaines de kilomètres pour venir y pondre ses œufs. Dans la mer, les aloses se nourrissent d’organismes planctoniques et de petits crustacés. Après 3 à 8 ans passé en mer, les aloses atteignent l’âge adulte et rejoignent les fleuves afin de frayer. La saison du frai peut commencer dès le mois d’avril et s’étend généralement jusqu’en juin indépendamment des conditions météorologiques. La migration commence lorsque la température de l’eau dépasse les 11°C. Les aloses parcourent généralement une vingtaine de kilomètres par jour pour atteindre les frayères.
Elles atteignent en moyenne la taille de 55cm de long pour un poids d’environ 1,8 kg. Les femelles sont généralement plus grande que les mâles, elles peuvent atteindre une taille de 70cm et peser jusqu’à 5kg. Une femelle produit entre 100.000 et 150.000 œufs par kilogramme de poids. Les œufs fécondés tombent au sol et sont répartis dans l’eau grâce au courants, contrairement à la majorité des autres poissons d’eau douce, ils ne s’accrochent pas et ne sont pas enfouis. Le très grand nombre d’œufs pondus permet de compenser les pertes liées à la ponte en eau libre. Les œufs sont pondus en plusieurs fois dans une période de quelques semaines.
La France est le seul pays qui abrite encore des populations significatives mais elles sont en régression. Depuis les années 1940, les grandes aloses est considérée disparu du Rhin à cause notamment de la pollution croissante, la pêche excessive et la construction de barrages et d’autres obstacles à la migration.
En 2008, la Grande Alose à été réintroduite dans le bassin du Rhin dans le cadre d’une opération Life-Nature. Cette opération à succès fut récompensée par le prix « Best European Maritime Project 2008 ».
Pour plus d’informations, contactez l’Association Saumon Rhin qui s’occupe des actions en faveur de la réimplantation durable du saumon et des poissons grands migrateurs en Alsace –
http://www.saumon-rhin.com
Photo: Association Saumon Rhin
mercredi 6 Sep 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé
Dans un courrier adressé récemment à Eric Straumann, président du Conseil Départemental du Haut-Rhin, le ministre de l’Environnement confirme le déstockage partiel des déchets de Stocamine.
Alors que presque tous les élus locaux, les associations et les habitants de la région demandaient le déstockage de la totalité des déchets, le ministère persiste dans la voie qui avait été suivie par ces prédécesseurs. Cette info a largement été reprise dans la presse locale et même nationale
France Info, le 30/08/17 : Stocamine : le Ministère de l’Environnement se prononce contre le déstockage complet des déchets
Extraits :
« L’Etat persiste et signe ! Il n’y aura pas de retour en arrière dans le dossier Stocamine. Malgré une requête du député Eric Straumann, le Ministère de l’Environnement confirme le stockage de manière illimitée d’une partie des déchets entreposés sur le site de Wittelsheim. »
[…] « En mars dernier, le préfet du Haut-Rhin, Laurent Touvé avait tranché le contentieux qui opposait les riverains mobilisés contre les Mines de potasse d’Alsace. Décision avait été prise que la plus grande partie des déchets contenant du mercure seraient extraite des puits, mais que plus de 40.000 tonnes de déchets ultimes resteraient au fond. »
« Les partisans d’un assainissement total, réunis au sein du collectif Déstocamine rappelaient encore leur crainte d’une éventuelle contamination de la nappe phréatique. »
Dans sa réponse, le Ministre Hulot indique
« – qu’au vu de la très faible perméabilité des terrains, il est très peu probable que d’éventuelles venues d’eau atteignent le niveau du stockage et, a fortiori, que des remontées de saumures vers la nappe soient observées , précisant aussi,
– qu’au regard de l’état dégradé des galeries, un déstockage complet, à supposer qu’il soit faisable, exposerait les opérateurs à un risque très important pour une plus-value environnementale limitée.
Par ailleurs, le Ministre ajoute que des garanties ont été prises par l’arrêté préfectoral du 23 mars 2017 qui prescrit la mise en place de mesures spécifiques permettant de renforcer la protection de l’environnement, en particulier le suivi de l’évolution d’un éventuel ennoyage autour du stockage, et la surveillance de la qualité de l’eau de la nappe à proximité immédiate des points d’épanchement potentiel de la saumure. »
Eric Straumann, a répliqué au Ministre :
« Le conseil départemental, qui attendait une autre réponse de la part de Nicolas Hulot, militant environnemental engagé, déplore la légèreté avec laquelle ce dossier particulièrement sensible est traité… L’Etat s’octroie un droit à polluer la nappe phréatique la plus importante d’Europe en bafouant les règles qu’il a pourtant adoptées d’interdiction de toute dégradation de la nappe d’Alsace »
DNA, 31/08/17 « Stockage de déchets Stocamine: fait la leçon à Nicolas Hulot »
Reporterre.net, 01/09/17 « Nicolas Hulot confirme le stockage de Stocamine, malgré les protestations locales et des écologistes »

mercredi 26 Juil 2017 | Eau et zones humides, Nature

photo : David Heckel
Ce mois-ci dans un rapport alarmant, nous avons appris que la 6e extinction de masse s’intensifie davantage. Les scientifiques mettent en avant les grands mammifères, mais des espèces moins populaires et attractives sont aussi en danger, c’est par exemple le cas du Pélobate brun. Espèce eurasiatique continentale, sa répartition se limite en France à 5 départements (l’Indre, le Loiret, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin) et ne cesse de décliner.
En Alsace, le Pélobate brun est localisé dans la bande rhénane. Présent de manière morcelée et isolée dans les terrains sablonneux ou loessiques. Le fort noyau est situé au nord-est dans la forêt de Mothern et dans la Réserve Naturelle Nationale du delta de la Sauer. De nature discrète, on l’observe peu en dehors des périodes de reproduction. Sa période d’activité commence au début du printemps. Dans les mares temporaires, la ponte du pélobate brun est un épais cordon d’œufs enroulé autour des plantes sous l’eau. Les larves sont visibles dès mai jusqu’au mois d’août.
Les menaces qui pèsent sur le Pélobate brun sont la stabilisation et la fermeture des milieux humides fluviaux, l’abaissement de la nappe phréatique, l’agriculture intensive, l’introduction de poissons dans les mares… il est important de mettre en place des mesures de gestions de conservation des milieux. Cela veut dire, là où cette espèce est encore présente, s’attacher à sa protection, la restauration et création d’habitat terrestre et à des mesures conservatoires telles que les Réserves Naturelles Nationales, restauration de roselière et de marais, retrait de poisson…
Pour en savoir plus : http://www.bufo-alsace.org/
mercredi 19 Juil 2017 | Eau et zones humides, Nature

Vertigo moulinsiana aime les zones humides calcaires. Il se trouve en hauteur sur des feuilles ou des tiges de plantes, principalement dans les bordures d’étangs, marais, lacs, berges des rivières, etc.
En déclin : les menaces peuvent être nombreuses allant d’une diminution des températures à la disparition de son habitat (drainage des zones humides, surpâturage, altération des conditions hydrologiques…). Vertigo des moulins est classé « en danger » sur liste rouge en Alsace. On en trouve dans la réserve naturelle d’Erstein, à Sessenheim et Munchhausen qui font partie du site Natura 2000 Rhin Ried Bruch de l’Andlau. Mais les données restent encore malheureusement insuffisantes pour faire des propositions d’actions pour sa conservation !
Vous reconnaîtrez le Vertigo des moulins a sa petite coquille (2 à 7 mm de haut) de couleur jaunâtre pâle, brun jaunâtre/rougeâtre en forme de coquillage. Celle-ci est très courte, brillante, dextre avec un sommet obus. Ses spires font 5 tours et le dernier représente 2/3 de la coquille.