![[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2025/06/europa_vallee_ried_incompatible.png)
![[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2025/06/europa_vallee_ried_incompatible.png)

Retour sur la mobilisation pour le Courlis dans le Ried
À l’appel d’Alsace Nature, de la LPO Alsace, de La Bulle du Ried et avec le soutien de la Commune de Herbsheim, près de 300 personnes se sont rassemblées le 5 avril 2025 pour défendre les Rieds d’Alsace et le courlis cendré, un oiseau emblématique des prairies humides, aujourd’hui gravement menacé d’extinction.
Rappelons-le, il y a 50 ans, plus de 300 couples nichaient encore dans nos prairies humides. Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq… à peine. À ce rythme, dans 2 ou 3 ans, il ne restera plus qu’un souvenir.
Les associations de protection de la nature n’ont cessé d’alerter sur cette disparition imminente. Malheureusement aucune action d’ampleur n’a été mise en place pour sauver cet oiseau et les mesures pour préserver son habitat restent insuffisantes. Pourtant les causes sont connues et les solutions possibles. Sauver les Rieds, spécificité alsacienne et joyaux de notre patrimoine naturel, passe uniquement par la reconquête des milieux prairiaux.
Ce samedi 5 avril, les associations présentes à la salle polyvalente « Le Courlis » d’Herbsheim, à travers leurs stand, ont présenté leurs actions en faveur de la préservation de la nature.
Après l’accueil fait par le maire de la commune d’Herbsheim, les responsables associatifs ont ensuite pris la parole à la tribune pour rappeler les enjeux liés à la préservation des rieds. Interpelant les élus locaux et régionaux, ils ont proposé la création d’un parc naturel éclaté, national ou régional, qui rassemblerait et protégerait les Rieds de la plaine d’Alsace.
Alors que dans la salle étaient projetés des films du Dr. Pierre Schmidt, défenseur des Ried alsaciens et des forêts du Rhin, à l’extérieur, l’association La Bulle du Ried a procédé au gonflage de sa mongolfière pour attirer les passants et les sensibiliser à cette mobilisation.
Les stands de buvette et petite restauration tenus par l’association locale ont également contribué à apporter un caractère festif à ce moment militant.
REVUE DE PRESSE
- DNA, le 07/04/25, Herbsheim : une mobilisation inédite pour sauver le courlis cendré dans le Ried : Voir la VIDEO des DNA
- France3 Alsace, le 01/04/25 : Cet oiseau est menacé d’extinction définitive à cause de l’homme, des associations se mobilisent : voir l’article de france3

Grand rassemblement pour le retour du Courlis et la préservation des rieds – samedi 5 avril 2025
Dans le cadre des 60 ans d’Alsace Nature, avec les associations Bulle du Ried et la LPO Alsace, nous vous invitons à un rassemblement convivial et engagé ! Pour la préservation des Rieds et le retour du Courlis, espèce emblématique de ces milieux.
Le Courlis cendré est bien plus qu’un oiseau : il a été le témoin vivant des Rieds alsaciens, un symbole de notre patrimoine naturel. Il y a 50 ans, plus de 300 couples nichaient encore dans nos prairies humides. Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq… à peine. À ce rythme, dans 2 ou 3 ans, il ne restera plus qu’un souvenir.
Les associations de protection de la nature n’ont cessé d’alerter sur cette disparition imminente. Malheureusement aucune action d’ampleur n’a été mise en place pour sauver cet oiseau et les mesures pour préserver son habitat restent insuffisantes. Pourtant les causes sont connues et les solutions possibles. Sauver les Rieds, spécificité alsacienne et joyaux de notre patrimoine naturel, passe uniquement par la reconquête des milieux prairiaux.
Il est urgent d’agir, maintenant !
Face à cette situation critique, nous refusons de rester spectateurs. Nous avons besoin de vous. C’est pourquoi, avec le soutien de la municipalité d’Herbsheim, nous organisons une grande mobilisation pour sensibiliser les élus, les acteurs territoriaux et le monde agricole à l’urgence de la situation.
Rendez-vous le samedi 5 avril à 16h à la salle polyvalente « Le Courlis » d’Herbsheim pour une rencontre à la fois engagée et conviviale.
Votre présence est essentielle.
Ensemble, faisons entendre notre voix et celle du Courlis cendré, des Rieds et de la Nature qui nous reste…
Au programme :
- prises de paroles des représentants associatifs et élus
- gonflage de la montgolfière de la Bulle du Ried
- projection de film
- petite restauration sur place auprès des associations
- stands
![[Communiqué de presse] Gérer l’eau ? Pourquoi pas… mais pour plus de naturalité !](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2021/02/FT_Zones_Ebermunster_inondations95_f0f14e2c6a9cd76a31514108f9a2da9e.jpg)
[Communiqué de presse] Gérer l’eau ? Pourquoi pas… mais pour plus de naturalité !
Alsace Nature, partage évidemment les préoccupations des agriculteurs alsaciens de la FDSEA 68 sur la gestion de l’eau exprimées dans l’article des Dernières Nouvelles d’Alsace du samedi 6 février : « Constituer des réserves d’eau pour ne pas en manquer l’été« ).
Le sujet fait généralement la une de l’actualité lors de situations d’excès ou de manque d’eau, alors que c’est bien toute l’année que nous devons porter une attention particulière à l’eau.
Il faut aussi rappeler que les crues sont un phénomène naturel et nécessaire au bon fonctionnement des cours d’eau et des zones humides. Elles font partie des services gratuits fournis par la nature.
De même, on ne peut pas parler d’eau sans lier quantité et qualité. La Directive Cadre Européenne sur l’Eau impose que la nappe phréatique d’Alsace soit déclarée en bon état qualitatif et quantitatif d’ici 2027 et que son eau soit potable sans traitement, et notre devoir nous impose de la transmettre ainsi à nos enfants et petits-enfants. Nous mesurons l’enjeu que cela représente dans un délai très court et c’est donc bien l’engagement de l’ensemble des acteurs du territoire qui sera nécessaire pour y parvenir.
Le Ried dont il est question, a toujours été un lieu important pour l’alimentation de la nappe phréatique d’Alsace et son système de rivières phréatiques participe de l’équilibre entre alimentation et drainage. Historiquement les prairies, devenues rares, jouaient un rôle majeur dans la rétention d’eau (en fonctionnant comme des éponges) et contribuaient à la filtration des eaux, nous fournissant ainsi gratuitement une eau potable.
Heureusement, comme le disent les agriculteurs, l’Alsace ne manque pas d’eau, et comme ils le proposent, il faut optimiser son utilisation.
Alors, oui favorisons l’alimentation de la nappe en période de crues par infiltration, mais partons d’un état des lieux objectif (quantitatif et qualitatif) pour proposer des actions d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique et des pratiques agricoles. Mais méfions-nous des fausses bonnes solutions.
Si un entretien mesuré des rivières phréatiques est possible, augmenter leur capacité d’écoulement pour ressuyer plus vite les inondations, diminuerait d’autant les volumes infiltrés et augmenterait le drainage de la nappe phréatique. Ces cours d’eau très fragiles, souffrent aujourd’hui d’apport de sédiments fins provenant des eaux ruisselantes sur des sols nus, colmatant les fonds, nuisant ainsi à leur fonctionnalité écologique. Il convient donc de traiter le problème à la source (les sols nus) et non de tenter « d’évacuer » le problème en aval.
Enfin, le « en même temps » ayant toujours une limite, vouloir un meilleur ressuyage et une meilleure rétention, n’est-ce pas demander le beurre et l’argent du beurre ?
La piste évoquée de profiter des canaux plus en amont pour diriger une partie des eaux vers la forêt (pour les gravières c’est moins évident) est une proposition intéressante et mérite un examen. Évidemment cela ne peut avoir de sens que dans la création de milieux alluviaux fonctionnels. De nombreuses forêts connaissaient des phases d’inondation dans le passé. Revenir à cela ne peut être que bénéfique pour les milieux naturels, la biodiversité et la qualité de l’eau.
Enfin, comment ne pas évoquer la reconquête des champs d’expansion des crues, notamment par le déplacement de certaines digues en amont sur l’Ill et de ses affluents. Ces travaux, destinés à retrouver des fonctionnalités historiques des systèmes fluviaux sont réalisables partout où les digues ne protègent pas directement des parties urbanisées.
Si nous voulons aborder de la manière la plus sereine possible les effets du changement climatique et préserver notre ressource en eau que ce soit en terme qualitatif ou quantitatif, le retour à des fonctionnalités plus naturelles est aujourd’hui indispensable. Nous y intègrerons aussi le retour à une couverture permanente des sols, et à des sols vivants qui sont des solutions largement éprouvées.
![[Consultation] Appel à la mobilisation citoyenne contre la pollution de nos eaux souterraines par les pesticides](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2015/05/Ried-avant-3-2.jpg)
[Consultation] Appel à la mobilisation citoyenne contre la pollution de nos eaux souterraines par les pesticides
Depuis le 4 mai 2017, un nouveau projet d’arrêté ministériel réglemente la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytosanitaires. Il comporte notamment des mesures visant à éviter la pollution des points d’eau, en interdisant l’utilisation des produits phytosanitaires à moins de 5 mètres des points d’eaux protégés. En effet, la pulvérisation ou encore le ruissellement de ces produits entraine de fortes pollutions diffuses, qui ne font qu’augmenter d’années en années : selon les chiffres de l’observatoire de la nappe phréatique en Alsace, les taux limites de produits phytosanitaires seraient dépassés dans 53% des points de contrôle, rendant l’eau non potable. Ce sont 43% de points de contrôle pollués de plus qu’en 2009.
C’est aux préfets de départements qu’est confiée la responsabilité de désigner les zones à protéger, et Alsace Nature s’inquiète, et interpelle chacun, sur l’insuffisance des points d’eaux mentionnés comme « à protéger ». En effet, les préfets alsaciens prévoient la protection des points d’eaux présents sur les cartes IGN au 1/25 000 (article 215-7-1 du code de l’environnement), or de nombreuses zones telles que des mares et surtout des fossés ne sont pas concernés. Leur pollution par des pesticides serait alors inévitable et participerait à la pollution du reste des points d’eaux, par capillarité.
Alsace Nature encourage chacun à donner son avis sur la définition des points d’eau à protéger.
Une consultation du public est en cours dans nos deux départements :
- Bas-Rhin : du 22 juin au 17 juillet (détails de la procédure ici)
- Haut-Rhin : du 20 juin au 11 juillet (détails de la procédure ici)
Ci-joint l’avis d’Alsace Nature : courrier aux préfets alsaciens
![[Découverte de la semaine] : Iris de Sibérie (Iris sibiric L.)](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2017/06/IRIS-de-sibérie-1.jpg)
[Découverte de la semaine] : Iris de Sibérie (Iris sibiric L.)
L’iris de Sibérie également appelée Iris bleu des marais est une des fleurs emblématiques des rieds alsaciens menacées de disparition. Présent en Europe, en France métropolitaine et en Alsace, l’iris de Sibérie est « en danger » sur les listes rouges régionale, nationale et européenne. Il fait partie des espèces protégées sur l’ensemble du territoire et qui sont déterminantes de l’inventaire ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt écologique Faunistiques et Floristiques).
Profitez-en sa période de floraison se situe de main à juin !
Photo : David Hackel
