vendredi 16 Fév 2018 | Déchets, Eau et zones humides, Energies Climat, Pollutions et santé
À longueur de journée, de plus en plus de gens envoient des mails, font des recherches sur le Net, Skypent, Twittent, Facebookent, Instagramment, Snapchatent, Whatsappent, Linkedlnent – pour ne citer que les plus connus – utilisent une foule d’applications, regardent des vidéos en streaming… en un mot vivent pleinement leur monde numérique fabuleux. Il suffit d’appuyer sur une touche et tout est à portée de la main dans des connexions avec le monde entier.
Or cette magie invisible entraîne une des pollutions les plus concrètes et les plus inquiétantes pour le devenir de l’humanité. Dans ce premier article, nous ferons le tour des grandes problématiques avant de consacrer d’autres articles plus précis à chaque point en particulier. Il est à noter que d’un site à l’autre les chiffres peuvent varier mais que les constats sont les mêmes. Et les chiffres sont vertigineux !
Envoyer des messages…
En 2017, chaque jour, 269 milliards de mails ont été échangés et l’on prévoit que ce chiffre passera à près de 320 milliards en 2021[1]. Je vous laisse calculer – ou imaginer – le chiffre annuel ! Or chaque mail représente en moyenne 20g d’équivalent CO². Et un mail que l’on laisse dormir pendant un an dans sa messagerie génère quand même 10g de plus.[2]
Chaque mail parcourt en moyenne…15 000 km [3] et sollicite des « data centers » constitués de multiples serveurs. Et ces data centers -puisqu’il faut constamment les climatiser, les refroidir – sont de véritables ogres énergétiques ! En Amérique, en 2013, ils ont consommé 91 milliards de kWh, en Europe 51 milliards de kWh. Avec, pour l’Europe, une prévision de 104 milliards pour 2020.[4] Chaque data center consomme en moyenne autant que 30.000 habitants européens. Et il y en aurait plus de 4000 répartis dans 118 pays.[5] D’où ce constat : Les milliards de mails envoyés chaque heure à travers le monde sont responsables d’une production électrique équivalant à plusieurs centrales nucléaires pour la même durée. Dans son émission « Internet, la pollution cachée » de 2013 – des chiffres donc qu’il faudrait actualiser, si on les trouvait…- France 5 avançait que la production électrique de 15 centrales nucléaires pendant une heure équivalait à l’envoi seulement de…10 milliards de mail [6]!
Faire une recherche sur le Net
C’est par ces mêmes serveurs que transitent aussi nos recherches sur internet. Et là encore, on cherche et on cherche, passant d’un site à un autre sans savoir qu’à chaque fois nous alourdissons notre bilan carbone. Car chaque recherche correspond à 7g équivalent CO² et rien qu’en France les émissions à effets de serre liées à ces recherches représentent plus de 450.000 tonnes équivalent CO² (voir en note 2). Je n’ose imaginer le chiffre au niveau mondial…
Regarder une vidéo en streaming
Citée par l’Institut National de la Consommation[7] une étude récente révèle que 82% du trafic internet mondial concerne le streaming vidéo ! Or ce chiffre n’aurait dû être atteint qu’en 2020. Et les gros serveurs utilisés par les géants du streaming utilisent encore et toujours des énergies sales comme le charbon.
En septembre 2015, un article de l’Obs[8] estimait à 219 millions de tonnes de CO² émis par le seul biais de Youtube.
Bitcoin et autres monnaies virtuelles
Pour crypter ces monnaies et sans cesse faire les vérifications nécessaires, ce sont des dizaines de milliers d’ordinateurs qui sont en permanence sollicités. Un expert [9]a calculé que chaque nouvelle transaction était l’équivalent de la consommation d’électricité d’un ménage français pendant deux semaines. Et combien de ces transactions par jour ? En 2017…300.000 !
Nos si chers téléphones portables et le gravissime problème de leur fabrication
Utiliser son téléphone portable – son smartphone – 10 minutes par jour, c’est comme, sur une année, parcourir 80 km en voiture. Dérisoire pourrions-nous nous dire. Mais il faut multiplier ce chiffre par sept milliards de portables (2014). Et chaque seconde, il se vend 54 de ces téléphones.
Mais ces smartphones, en plus, nécessitent des métaux rares – au total 60 métaux différents dans nos appareils !Les experts du groupe EcoInfo du CNRS dans leur ouvrage Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication (2012) expliquent par exemple que l’extraction du silicium demande tellement d’eau que les riverains des mines de ces pays en développement sont obligés d’aller chercher l’eau de plus en plus loin. Or la production des mini-barres de silicium ne cesse de croître, et passera de 24,5 milliards de cm² (1998) à plus de 130 milliards en 2020. Dans un ouvrage tout récent La guerre des métaux (janvier 2018) Guillaume Pitron soulève ainsi le problème brûlant de « la face cachée de la transition énergétique et numérique ».
Et la construction de nos « joujoux modernes » , pour reprendre une expression des médias, n’épuise pas seulement les ressources naturelles, mais condamne aussi des populations à l’esclavage, et provoque des conflits guerriers. Lire par exemple les précisions de Michel Duchaine[10] (mai 2017). Et nous n’avons pas oublié la campagne d’Amnesty International Ils meurent pour nos smartphones en 2016[11]
Les objets connectés
A l’horizon 2020, selon les sources et les estimations, entre 20 et 80 milliards d’objets connectés. Or, selon l’ AIE (Agence Internationale de l’Energie) les objets connectés, en 2013, ont consommé 616 Twh (se dit TeraWhattheure , un Twh = 1000 miliards de whattheures). A titre de comparaison, à la même époque, la production annuelle de nos 58 réacteurs nucléaires « n’était que » de 405 Twh. Et toujours selon l’AIE les objets connectés en 2025 devraient consommer… 1140 Twh !
Et ce que cette agence souligne, c’est que 80% de cette consommation provient du fait que ces objets restent en permanence connectés au réseau.
Mais alors que faire ?
Nous pourrions encore multiplier les chiffres (Ex : 63% de l’énergie totale liée à un ordinateur est consommée pour le construire) mais la prise de conscience est faite. Certes, personne n’a jamais arrêté le progrès. Et plus personne ne pourrait imaginer notre monde sans tous ces appareils et toutes ces facilités de communication. Et le numérique, dans de nombreux domaines, nous permet d’économiser de l’énergie. Cet aspect mériterait un article à lui tout seul.
Mais globalement, vu le comportement du plus grand nombre, cette pollution numérique – qui est déjà supérieure à la pollution liée à tout le trafic aérien mondial ! – devrait encore s’accentuer. Il faut donc agir et bien sûr commencer par soi-même. « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » (Gandhi).
Du choix de l’ordinateur à la gestion de son imprimante ; de la bonne manière d’écrire et d’envoyer un mail à celle de faire une recherche sur le Net ; des moteurs de recherche écoresponsables au nettoyage efficace de votre boîte mail ; de l’achat et de l’utilisation de votre smartphone à vos implications dans le mode de visionnage des vidéos ou face à la séduction des objets connectés, nous pouvons toutes et tous nous efforcer de modifier nos habitudes et nos gestes quotidiens. Autant de sujets qui pourront faire l’objet d’articles ultérieurs.
N.B. : Si vous avez des compétences dans un des domaines évoqués et si vous êtes prêt(e) à rédiger un article sur ce domaine, n’hésitez pas à nous contacter.
[1]https://fr.statista.com/statistiques/583905/nombre-d-e-mails-par-jour-dans-le-monde–2019/
[2]https://www.consoglobe.com/un-email-une-recherche-internet-cest-combien-de-co2-cg/2
[3]https://rslnmag.fr/innovation/e-mail-environnement-consommation/
[4]https://www.planetoscope.com/electronique/230-energie-consommee-par-les-data-centers.html
[5]http://www.leparisien.fr/economie/business/data-centers-mais-ou-se-trouvent-vos-donnees-20-02-2017-6694767.php
[6]https://mrmondialisation.org/le-cout-ecologique-dinternet-est-astronomique/
[7]https://www.inc-conso.fr/content/quels-sont-les-impacts-du-streaming-video-sur-lenvironnement-avec-lademe
[8]https://www.nouvelobs.com/les-internets/20150930.OBS6808/les-videos-de-chat-polluent-plus-que-les-avions.html
[9]https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/energie-et-pollution-les-couts-caches-du-bitcoin_1964881.html
[10]https://michelduchaine.com/2017/05/21/le-vrai-cout-de-fabrication-de-nos-smartphones-pollution-esclavage-conflits-armes/
[11]https://www.amnesty.fr/responsabilite-des-entreprises/actualites/les-enfants-qui-travaillent-pour-nos-smartphones
jeudi 8 Fév 2018 | Energies Climat, Nucléaire
Le 7 février 2018
Lettre ouverte aux 13 élus demandant le report de l’arrêt de la centrale de Fessenheim à l’horizon 2021
Mesdames Brigitte Klinkert et Catherine Troendle,
Messieurs Jean‐Marie Bockel, Claude Brender, Jacques Cattin, René Danesi, Michel Habig, Gérard Hug, Fabian Jordan, Gilbert Meyer, Jean Rottner, Raphaël Schellenberger, Eric Straumann
Dans la lettre ouverte adressée ce 6 février à Monsieur Sébastien Lecornu, vous demandez de ne « pas procéder à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim avant [..] juillet 2021 [..] et avril 2023 ».
Vous prenez pour argument la sûreté de l’EPR et les autorisations d’exploiter pour dix ans délivrées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire en 2011 (réacteur 1) et
2013 (réacteur 2). Mais vous semblez oublier que la même Autorité de Sûreté Nucléaire a exigé la mise à l’arrêt du réacteur n°2 depuis le 13 juin 2016 en raison
d’irrégularités de fabrication et de falsifications mettant en cause « le vieillissement et les propriétés mécaniques » de l’un des générateurs de vapeur de ce réacteur. Vous envisageriez donc sans broncher le fonctionnement d’une centrale dont la sûreté n’est plus avérée ?
Dans votre lettre, vous semblez n’accorder plus aucune importance à l’utilité de cette centrale pour l’approvisionnement de l’Alsace. Il s’agissait pourtant de votre cheval de bataille favori durant ces dernières années… Nous ne pouvons que vous comprendre, lorsque l’on mesure que l’année 2017 a été la pire depuis le démarrage des réacteurs en 1977 et 1978 : 5700 GWh produits, et pourtant une trentaine d’incidents rapportés par la centrale. Vous envisageriez donc avec sérénité la présence sur notre sol d’une structure nucléaire inutile, dangereuse pour notre environnement, tant humain que naturel ?
Représentantes et représentants des électeurs, vous êtes censés faire les lois, et êtes aussi garants de leur respect. Auriez‐vous oublié la loi de Transition Energétique de 2015 (que certains d’entre vous ont votée) qui limite la capacité de production nucléaire dans notre pays ? Faites‐vous peu de cas du décret du 8
avril 2017 qui abroge l’autorisation d’exploiter la centrale de Fessenheim avec effet au premier jour de l’EPR ? A n’en pas douter, vous avez une étrange conception de la continuité de l’Etat…
Il y a quelques années, ce sont soixante –dix communes d’Alsace –représentant plus de 600 000 habitants – qui ont pris des motions exigeant l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim. Ce sont 422 élus alsaciens de tous bords qui ont signé une pétition avec la même exigence. Il est triste de voir que treize élus ont perdu toute idée du respect de l’engagement.
Dans votre lettre, vous invoquez le délai nécessaire à « définir collectivement et sereinement les projets et dispositifs nécessaires au maintien d’une ambition
industrielle en Alsace […] ». Oubliez‐vous la nomination dès 2012 de Monsieur Rol‐Tanguy, puis de Monsieur Malerba comme « délégué[s] interministériel[s] à la
fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim ».
Lors des visites en Alsace de ces délégués, qu’avez‐vous fait pour l’ambition industrielle de l’Alsace que vous revendiquez aujourd’hui ? Vous n’avez rien proposé, rien demandé, refusant toute discussion. Et vous vous en vantiez, « sereinement »…
Aujourd’hui, alors que douze des treize signataires de votre lettre siègent (et à quel titre ?) au sein du Comité de Pilotage installé par Monsieur Lecornu, votre première initiative est donc de tenter de saboter ce comité avant même qu’il n’ait commencé à travailler ? Belle conception du dialogue et de la démocratie…
Depuis près de quarante ans, la centrale de Fessenheim a déversé sans compter une manne financière sur une partie du territoire alsacien. Et ceci quelles que soient les performances en terme de production. Et durant ces quarante ans, vous ne vous êtes visiblement pas préoccupés de l’avenir économique de la région de
Fessenheim. Vous n’avez rien fait pour attirer de nouvelles activités pourvoyeuses d’emplois au voisinage du site nucléaire, pourtant parfaitement inoffensif à vous entendre. Vous vous êtes assis sur une rente financière, pensant qu’elle allait durer toujours, au moins durant le temps de votre mandat. Vous ne pouviez ignorer que la centrale ne serait pas éternelle… Nous voudrions vous rappeler la phrase d’Emile de Girardin : « Gouverner, c’est prévoir ». Il serait bon que vous l’appreniez par coeur, cela pourrait bien vous resservir…
Mesdames et Messieurs les treize élus, par votre lettre vous incarnez une certaine classe politique toute entière tournée vers le passé, vous montrez votre incapacité d’être acteur de l’avenir de l’Alsace, vous ne pensez visiblement qu’à prolonger un état d’aveuglement et d’assistanat béat sans vous interroger sur l’image que vous donnez de notre région.
Mesdames et Messieurs les treize élus, vous ne faites pas honneur à votre mandat. Vous ne faites pas honneur à l’Alsace.
Sans attendre aucun retour de votre part, nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les élus, en l’expression de notre engagement pour une Alsace tournée vers un avenir sans nucléaire.
Pour les Associations
Jean‐Marie Brom
P.S. Si d’aventure, poussés par votre engagement, vous envisagiez d’occuper la centrale de Fessenheim pour y créer une Zone A Défendre, permettez‐nous de
vous rappeler que le site présente de « légères » traces de radioactivité…
Jean‐Jacques RETTIG
Président du Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin
Rémi VERDET
Président de l’association Stop Transports Halte au Nucléaire
André HATZ
Président de l’association Stop Fessenheim
Lucien JENNY
Collectif Les Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim
Jean-Paul LACOTE
fédération Alsace Nature
Lettre ouverte 13 élus -7 février 2018 au format pdf
vendredi 3 Nov 2017 | Energies Climat, Nucléaire, Risques industriels
L’association humanitaire « Les Enfants de Tchernobyl » recherche des familles d’accueil pour des enfants ukrainiens invités pour la première fois en France durant 3 semaines en juillet 2018.
Plus de 31 ans après l’explosion du réacteur de Tchernobyl, l’association humanitaire alsacienne « Les Enfants de Tchernobyl » continue de présenter les preuves de la poursuite de la catastrophe et de l’intérêt des séjours en France des enfants de Tchernobyl.
Le 26 avril 1986, à 1h24, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine de Tchernobyl explose. Plus de 30 ans plus tard, les habitants du nord de l’Ukraine, du sud de la Russie et du Bélarus sont contraints de vivre dans un environnement radioactif et en raison d’une alimentation contaminée, les radioéléments (et tout particulièrement le césium 137) s’accumulent, jour après jour, dans l’organisme des enfants. Les principaux responsables sont les produits de la cueillette (baies, champignons…), de la chasse et de la pêche qui constituent une partie notable de leur régime alimentaire quotidien.
L’irradiation permanente de leurs cellules, en particulier celles du cœur, de la thyroïde et du cerveau, provoque d’innombrables lésions qui sont à l’origine de pathologies très graves, liées notamment à l’atteinte des défenses immunitaires et des organes vitaux. Les examens et travaux du professeur Youri Bandajevsky ont démontré une corrélation entre le taux de césium 137 accumulé dans l’organisme des enfants et les anomalies révélées par leurs électrocardiogrammes.
Le césium 137 n’existe pas à l’état naturel. Celui que l’on met en évidence ne peut provenir que des activités humaines : installations nucléaires, essais atmosphériques, pollutions et catastrophes nucléaires.
Une alimentation « propre » durant quelques semaines permet à ces enfants d’éliminer plus rapidement le césium radioactif contenu dans leurs organismes et donc de réduire les risques sanitaires. Pour cette raison, l’association française « Les Enfants de Tchernobyl », comme d’autres associations occidentales (en Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Irlande, mais aussi au Canada et aux Etats-Unis), invite chaque année des enfants qui continuent d’habiter sur des territoires contaminés par les retombées radioactives de Tchernobyl, à séjourner en été dans notre pays.
Durant leurs vacances françaises en 2017, les enfants ukrainiens et russes invités par l’association alsacienne « Les Enfants de Tchernobyl » ont réduit leur charge corporelle en césium radioactif de manière très importante uniquement par une alimentation « propre ». Ces résultats sont remarquables et prouvent l’intérêt de ces projets.
Plus de 31 ans après l’explosion, la catastrophe de Tchernobyl se poursuit. L’association humanitaire « Les Enfants de Tchernobyl » lance un appel aux familles d’accueil bénévoles de 6 départements de l’est de la France : 25, 67, 68, 70, 88 et 90. Elle organise en juillet 2018 l’accueil en France d’enfants ukrainiens originaires de ces régions, pour des séjours de 3 semaines. Les enfants sont issus de milieux défavorisés et sont sélectionnés par les soins de l’association en ce sens.
Renseignements :
Céline Weiss : 06 73 15 15 81
lesenfantsdetchernobyl@gmail.com
www.lesenfantsdetchernobyl.fr
vendredi 8 Sep 2017 | Energies Climat, Nucléaire, Risques industriels
- le réacteur n°1 est arrêté depuis le 22 juillet pour « maintenance et rechargement de combustible » jusqu’au 21 septembre, mais des informations publiées par RTE, puis disparues des écrans, laissent entrevoir d’autres horizons…
- le réacteur n°2 est quant à lui arrêté depuis le 13 juin 2016 en raison de risques majeurs consécutifs à des falsifications et de l’interdiction de redémarrage que l’ASN a prononcée depuis lors.
- Nicolas Hulot a réaffirmé la fermeture de Fessenheim (et d’autres réacteurs)… mais pour quand ?
- ….et pour autant, EDF entreprend désormais d’importants travaux de colmatages sur le toit de l’enceinte (certes poreuse !) alors que la fermeture de la centrale n’a jamais été aussi proche. Simple gaspillage délibéré de l’argent du contribuable (sachant que l’Etat est actionnaire à 83%) ou bien fuite en avant d’un exploitant qui veut faire de Fessenheim le symbole de son refus de réduire le nucléaire en France ?
Et pendant ce temps… :
Les associations ont réalisé le terrible recensement de nombreux problèmes de sécurité non résolus… Cette synthèse, construite en 5 tableaux didactiques, vous est présentée ci-après :
mardi 18 Avr 2017 | Energies Climat, Nucléaire
Pour la 25ème année consécutive, l’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL invite la population à un rassemblement silencieux et statique d’une heure pour commémorer le début de la catastrophe de Tchernobyl
SAMEDI 22 AVRIL DE 15H À 16H sur les marches du Temple Saint-Etienne,
PLACE DE LA RÉUNION À MULHOUSE.
NOUS ESPÉRONS VOTRE PRÉSENCE ET CELLES DE VOS PROCHES
Renseignements : 06 08 48 55 48
lesenfantsdetchernobyl@gmail.com
lundi 27 Mar 2017 | Eau et zones humides, Energies Climat, Energies renouvelables
Nous avons appris par la presse que la ville d’Illkirch avait pour projet l’installation de panneaux solaires flottants (700 m2 prévus) sur une gravière et sur l’étang de Girlenhirsch.
Si l’idée peut paraître séduisante pour la transition énergétique, cela nous pose question notamment en terme d’utilisation des espaces naturels et de respect de la biodiversité.
Plusieurs membres de notre association se sont étonnés de cette initiative et nous ne pouvons que leur donner raison.
En effet, le projet nous semble contestable pour plusieurs raisons :
– Les panneaux solaires vont provoquer en-dessous une zone d’obscurité empêchant le développement du phytoplancton, perturbant ainsi la chaine alimentaire de l’étang.
– Les oiseaux aquatiques migrateurs peuvent être désorientés à l’amerrissage par ces surfaces qu’ils risquent de confondre avec l’eau libre, surtout la nuit. Certains insectes aquatiques, comme les Dytiques, volent à l’état adulte et sont attirés par les surfaces horizontales brillantes qu’ils confondent avec un plan d’eau, surfaces artificielles sur lesquelles ils peuvent s’écraser à l’atterrissage en piqué. Une atteinte de plus à la biodiversité.
– Que se passera-t-il en cas de jets de pierres ou autres dégradations du matériel ? Les débris iraient polluer l’eau de l’étang et de la nappe phréatique en métaux lourds toxiques.
– Enfin la dégradation à grands frais de surfaces de nature est inadmissible, alors qu’il existe des hectares de toits plats non exploités pouvant accueillir des panneaux solaires, tels que usines, grandes surfaces, parkings couverts, immeubles collectifs.
Respectons notre cadre de vie naturel et ne le transformons pas systématiquement et de façon irréfléchie en usine à énergie. Il y a certainement d’autres voies pour engager une transition énergétique écologique et efficace.
Pour plus d’infos :
article de Rue 89 Strasbourg paru le 23 mars : Lire l’article