Le chantier du GCO n’en finit pas de dérouler son ruban mortifère à travers les forêts et cultures de l’ouest de Strasbourg. On pouvait penser, compte tenu de l’intense opposition qu’il a suscitée, et des discours quasi unanimes sur l’importance de la crise écologique, que ce serait un des derniers projets destructeurs que l’Alsace pouvait se permettre. Quelle illusion !
Il suffira de quelques exemples, liste non exhaustive, pour montrer que le modèle économique prédateur d’écosystèmes continue à fonctionner comme avant. A Monswiller, au nom du développement industriel, on prévoit le défrichement de près de 34 ha de forêt qui avaient pourtant été classés comme forêt de protection pour compenser un défrichement précédent. A Neuve-Eglise, environ 3 ha de prairies hébergeant une des dernières populations alsaciennes d’un papillon protégé au niveau européen seraient sacrifiés pour y installer un entrepôt de logistique. Près de Lorentzen, Châtenois, Rothau, ou Entzheim des projets routiers menacent des milieux pour certains rares et précieux. A Ottmarsheim sur la bande rhénane, les dernières forêts naturelles et pelouses sèches relictuelles du secteur sont envisagées pour l’installation d’un champ de panneaux photovoltaïques. Les Vosges sont transformées en piste de karting géante et en terrain de jeu avec des projets tels que via ferrata ou pistes nocturnes. Enfin, cerise sur le gâteau, en Centre Alsace, il est sérieusement envisagé d’ouvrir plus de 200 ha à l’urbanisation pour installer hôtels et zones de loisirs…
Pourtant, aux dires de leurs promoteurs, qui sont souvent des collectivités publiques masquant des intérêts privés, tous ces projets s’inscriraient parfaitement dans la transition écologique. Alsace Nature a du mal à voir, sur le terrain, en quoi ces destructions seraient plus vertueuses que celles contre lesquelles elle se bat depuis cinq décennies. Ce n’est pas parce qu’on embellit son emballage que le poison qu’il contient devient inoffensif ! Certes, ces projets mobilisent des bureaux d’études et produisent des quantités d’études d’impact, mais au final le résultat est le même : les milieux sont détruits. Dans la séquence « Eviter Réduire Compenser » prévue dans la loi, la phase d’évitement est la plupart du temps escamotée, sauf oppositions citoyennes déterminées, car le modèle de croissance est incompatible avec le renoncement. Pour le système productiviste, il est toujours plus intéressant de produire et vendre de l’énergie par exemple, y compris en détruisant des milieux naturels au nom des énergies renouvelables, que d’en faire diminuer la consommation. Quant aux mesures compensatoires, elles sont utilisées aujourd’hui comme justificatif de n’importe quel projet en omettant de s’interroger sur sa finalité. De plus, ces compensations, pour les rares qui sont mises en place et qui fonctionnent, ne font au mieux que maintenir un statu quo qui correspond justement à la crise écologique majeure que nous connaissons actuellement.
Pour Alsace Nature, il est plus qu’urgent de changer de modèle, et d’arrêter l’hypocrisie actuelle. Depuis trois décennies, dans l’esprit des décideurs politico-économiques, le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire et maintenant la transition écologique n’ont été majoritairement qu’un moyen de faire perdurer un système foncièrement destructeur et inégalitaire.
Si les collectivités publiques, et particulièrement la future Collectivité Européenne d’Alsace, prennent la crise écologique et sociale au sérieux, il est temps qu’elles écoutent et soutiennent massivement les initiatives sincères portées par des milliers de citoyens engagés et qu’elles rompent avec les pratiques dominantes actuelles. De nouveaux exécutifs municipaux ont émergé, certains semblent vouloir s’engager dans une transition écologique réelle. Alsace Nature espère que ces initiatives seront soutenues et reproduites plutôt que combattues et elle est prête à contribuer à leur développement.
La nature en ville est un des « outils » à notre disposition pour construire une ville résiliente aux changements climatiques et favorable à la biodiversité. Penser la nature en ville c’est un travail de terrain et aussi une révolution culturelle.
L’élection d’une majorité écologiste à Strasbourg et l’EMS, laisse espérer une prise en compte importante de la nature en ville sur le domaine public. Mais qu’en est il réellement de la situation sur les espaces privés ou gérés par des administrations ?
Au cours des 6 derniers mois plusieurs projets aménagements sont à l’origine de l’abattage d’ espaces arborés ou alignement d’arbres.
En mai un alignement d’une dizaine de peupliers a disparu à Fegersheim sur une zone d’activité. Sur ce projet, à notre connaissance les associations environnementales n’ont pas été consultées.
En août des arbres ont été abattus par l’université de Strasbourg pour le projet du planétarium. Ici le groupe Local d’Alsace Nature a été tenu informé mais très en aval des décisions.
En novembre un parc arboré situé dans la cité administrative Gaujot est en partie détruit pour un projet d’extension. Une fois de plus les associations environnementales ne sont pas consultées. Cependant des agents de la cité administrative, anticipant une éventuelle atteinte à l’ environnement, souhaitent exercer une veille sur le projet. Malheureusement,d’après des retours que nous avons de la part d’agents, il apparaît assez rapidement que la concertation manque de transparence. Même les syndicats qui auraient put être des observateurs et des acteurs privilégiés n’étaient pas invités aux réunions.
Quels enseignements tirer de ces trois cas ?
Même si la ville de Strasbourg s’engage au travers des nombreuses chartes environnementales, de plans (climat, grandeur nature, Unis pour la biodiversité… ), nous constatons au regard de ces exemples que cette nature en ville, si précieuse, continue de subir la pression des aménagements urbains.
Ces engagements pris par la ville de Strasbourg doivent dès aujourd’hui prendre ancrage dans tout le territoire de l’EMS.
Plus d’acteurs devraient être incités à signer la charte «Tous unis pour la biodiversité», notamment les gestionnaires des zones d’activités.
Notre maillage, nos relais, restent insuffisants. Nous arrivons le plus souvent, trop tard et dans l’incapacité d’intervenir en amont des projets.
Les salariés ou agents peuvent devenir, si ce n’est des lanceurs d’alerte, au moins des relais pour l’environnement ; encore faut-il qu’ils soient (dans le cadre du RSE par exemple) instruits des projets et engagés dans les prises de décisions.
Nous, bénévoles associatifs tentons en ces temps difficiles de faire notre part (information, éducation, sensibilisation aux enjeux environnementaux). Cependant un engagement de tous les acteurs (politiques, économiques, sociaux etc..) de la cité est plus que jamais nécessaire pour la ville de 2050.
Vous êtes témoin d’une dégradation de l’environnement ou vous assistez ou participez à une action en faveur de l’environnement rendez vous ICI, sur notre site « Sentinelles de la Nature » pour partager vos observations.
Vous habitez l’ EMS et en tant que membre d’Alsace Nature, vous souhaitez vous engager rejoignez le Groupe Local EMS, contactez-nous via : ems@alsacenature.org
Groupe Local Alsace Nature – Eurométropole de Strasbourg
Alors que le déclin de la biodiversité est plus que jamais d’actualité et que l’artificialisation des terres se poursuit à vitesse grand V, le président de la communauté de communes de la Vallée de Villé a déposé l’été dernier une demande de permis d’aménager pour agrandir la zone industrielle de Neuve-Eglise, dans un site à enjeux écologiques très forts. Ce projet aurait pour impact de détruire 3 ha de prairies fleuries, exploitées en « bio » depuis près de 40 ans ! Alsace Nature, qui suit le dossier depuis quelques années, a demandé à plusieurs reprises à la com com de renoncer au projet d’aménagement sur ce site.
Rappel Chronologique
11 décembre 2015 : début de la procédure d’élaboration du PLUi (accompagnement ADEUS)
Etant donné que le territoire comprend une partie d’un site Natura 2000, l’élaboration de son PLUi a du faire l’objet d’une Evaluation environnementale (Etude naturaliste : Diagnostic d’Incidence Natura 2000).
6 décembre 2016 : publication de l’Etude naturaliste (Diagnostic d’Incidence Natura 2000)… qui rappelle que les enjeux écologiques dans le secteur sont « très forts » et donne un « avis négatif« . Cette étude n’a pas été diffusée !
Mai 2017 : cadrage de la MRAe (Mission régionale d’autorité environnementale) : celle-ci estime qu’ « il serait préférable de préserver cette zone »
27 novembre 2018 : Rendez-vous entre Alsace Nature et le président de la Com Com (+ courrier du 6 déc 2018)
– demande d’accès à l’étude naturaliste → refus du président !
– demande de modification du projet de zonage en vue de préserver un site naturel exceptionnel d’intérêt européen (extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise) → refus du président !
Mars 2019 : Une partie de l’Etude naturaliste (Diagnostics d’Incidence Natura 2000) est (enfin !) rendue publique sur le site internet de la Com Com.
Mai 2019 : Avis délibéré MRAe (Mission régionale d’autorité environnementale)
Juillet 2019 : Enquête publique du PLUi
12 décembre 2019 : le conseil communautaire approuve le PLUi (qui ne tient pas compte de l’avis d’AN)
10 mars 2020 : Alsace Nature adresse un recours gracieux auprès du président de la Com Com → réponse négative !
4 et 13 août 2020 : nouvelles rencontres entre les représentants d’Alsace Nature (président régional d’AN puis représentant local) et le nouveau président de la Com Com (pas d’avancée significative et présentation du plan d’aménagement pour l ‘extension de la Zone Industrielle de Neuve-Eglise…)
5 octobre 2020 : Alsace Nature rappelle au président de la com com sa position et demande que la zone naturelle ne soit pas aménagée.
Selon l’étude naturaliste (Diagnostic d’incidences Natura 2000), Le secteur concerné par le projet d’extension de la ZI est un secteur à enjeu écologique « très fort »
L’étude a été réaliséeen 2016, et remise à la Com Com le 6 décembre 2016. Or, elle n’a été communiquée à Alsace nature qu’en mars 2019 (suite au refus de l’ancien président de la Com Com !).
43 secteurs ont été étudiés sur 18 communes.
Selon cette étude, un secteur présente un « Enjeu très fort »… celui concernant la zone d’extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise.
En pages 67 et 68 de cette étude, il est mentionné « un intérêt écologique et des enjeux très forts pour un site etune biodiversité parfaitement remarquables, avec de nombreuses espèces protégées et patrimoniales (Damier de la succise, Azurés des paluds et de la Sanguisorbe, Pie-grièche écorcheur…). » Cette même étude donne un avis très défavorable sur l’aménagement et conclut par des impacts particulièrement élevés pour l’ensemble des thématiques liées aux milieux naturels : destruction de zones humides, destruction d’une sous-population de Damier de la succise (avec possible enjeu notable sur la ZSC proche), perte d’effectif des Azurés…. »
Des documents complémentaires (1.2 Etat initial de l’environnement du Dossier arrêté de janvier 2019, page 173 à 177 sur 273 ou page 67 à 71 de l’étude CLIMAX) proposent par ailleurs un évitement complet de la zone IAUx.
La MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale), consultée sur le dossier, estime également qu’il « serait préférable de préserver cette zone »
→ Dans le document de cadrage de mai 2017 :
L’autorité environnementale rappelle le principe d’évitement, de réduction et, en dernier ressort, de compensation (ERC) des impacts environnementaux. Elle demande que le dossier fasse « bien apparaître les enjeux environnementaux majeurs et les traite en priorité » (p6), et qu’il soit porté une « attention particulière aux prairies (biodiversité intéressante…)« .
→Avis délibéré de mai 2019 :
Dans cet avis, elle rappelle les grands enjeux de biodiversité, consommation d’espace, paysage… La MRAe précise que les zones présentant les enjeux les plus forts devraient être préservés en priorité (p. 3) et qu’il serait important d’anticiper l’application des règles du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Egalité du Territoire)(p. 4).
Concernant « le secteur IAUx Neuve-Eglise 4 est potentiellement humide, ce site présente par ailleurs un intérêt écologique très fort en raison de la présence d’espèces remarquables et d’habitats en bon état de conservation, et en raison de son rôle dans les continuités écologiques en lien avec le site Natura 2000 proche ; il serait préférable de préserver cette zone » (p. 7)
Alsace Nature renouvelle sa demande de retrait du projet d’aménagement sur ce secteur sensible
Après plusieurs rencontres avec les élus de la communauté de communes de la Vallée de Villé, qui n’ont pu déboucher sur un accord, Alsace Nature a de nouveau sollicité le nouvel exécutif de la com com en octobre 2020.
S’il est vrai que la communauté de communes a déjà fait pas mal de démarches en faveur de l’environnement, il n’en reste pas moins que le déclin de la biodiversité est un enjeu très important actuellement. De nombreux scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais les élus ont du mal pour l’instant à intégrer la gravité de la situation et à adapter suffisamment leurs politiques publiques.
Dans le « Plan Biodiversité » publié par le Ministère de la Transition Ecologique en date du 4 juillet 2020, il est rappelé que : « Depuis de nombreuses années maintenant, la nature nous lance un appel à l’aide. Plus près de nous, le silence des oiseaux surprend, le déclin des insectes inquiète dans les villes comme dans les campagnes… Il est grand temps d’inverser la tendance et d’avoir une impulsion forte pour préserver… Il est urgent d’agir au cœur de nos politiques publiques, dans nos territoires, avec l’ensemble des acteurs… « .
Alsace Nature, en demandant le renoncement à tout aménagement dans la zone sensible de Neuve-Eglise, ne fait que jouer son rôle d’alerte et de sentinelle de la Nature et demande l’application des textes de protection existants pour les espèces naturelles menacées. Nous espérons que les élus de la com com auront également à cœur d’entendre nos arguments.
Samedi 19 septembre 2020, le Groupe local Alsace Nature – EMS a animé un stand à la fête de la nature organisée par la municipalité de Schiltigheim.
Dans le cadre bucolique du Parc des Résistants, le public était parfois clairsemé, mais très intéressé par l’action d’Alsace Nature.
Les bénévoles, sur le stand, ont pu leur apporter des précisions sur nos différentes actions en faveur de la nature : sensibilisation par les sorties nature, conférences, débats-publics, suivi des dossiers liés à des aménagements urbains, agricoles, à des pollutions etc … mais aussi manifestations, recours juridiques … dans des domaines très variés tels que nature (notamment en ville), agriculture, déplacements, climat, réduction des déchets etc …
Un petit aperçu de cette journée nature en vidéo :
Alsace Nature participera à la marche et au festival pour le climat à Strasbourg, initiés par les Citoyens Pour Le Climat
Rejoignez-nous le samedi 12 septembre à partir de 14h, Place de l’Université à STRASBOURG pour la marche et le festival Climat de la rentrée !
La marche aura lieu de 14h à 16h et un festival de musiques et d’ateliers de formations aux solutions écologiques se tiendra ensuite, place de l’Université.
Pourquoi se mobiliser ?
Parce que le réchauffement de la planète est annoncé à +7°C si on ne change rien.
Pourtant les conséquences du réchauffement actuel sont réelles : des millions de réfugiés climatiques, plus d’1 million d’espèces menacées d’extinction, 60% des populations de vertébrés ont disparu. Chaque dixième de degré gagné compte !
La convergence et la mobilisation
Nous n’avons qu’un seul espoir : l’union de toutes les forces écologiques pour mettre fin au massacre en cours.
Des victoires sont déjà réelles, dans d’autres villes, d’autres pays. Victoires obtenues grâce à la pression et la mobilisation des citoyen.ne.s !
75% des solutions sont au niveau local
Nous avons le pouvoir de faire changer les choses ! Après la pandémie de Coronavirus que nous venons de traverser, rappelons aux décideur.euse.s et aux industriel.le.s l’urgence climatique et la nécessité d’enrayer le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard.
Nous revendiquons notre droit à un avenir heureux !
Nous appelons tous les collectifs, toutes les associations, toutes les organisations écologiques et sociales à nous rejoindre, pour montrer que de multiples actions à l’échelle locale sont possibles pour faire changer les choses.
Si pas vous, qui ?
Si pas maintenant, quand ?
ALSACE NATURE vous invite au festival des 10 jours VERT le Futur, organisé par une poignée de bénévoles passionnés, en partenariat avec plusieurs associations (dont Alsace Nature) et la commune de Kolbsheim
« Cette année 2020 porte l’espoir d’une prise de conscience et de la construction d’un soit-disant monde d’après.
Avec 10 jours VERT le futur, nous vous invitons à penser et imaginer le monde de maintenant !
Ce que nous faisons du présent détermine les sourires ou les larmes de demain. Ça commence par là, maintenant, localement et ensemble, découvrir, partager, s’émerveiller.
C’est l’esprit du rendez-vous que nous vous fixons du 10 au 20 septembre à Kolbsheim.
Là où s’est concentrée une partie de la lutte contre la construction d’une autoroute, alors que les travaux de celle-ci ont repris intensément à l’aube du déconfinement, il s’agit, aujourd’hui, de
construire des déviations imaginaires qui deviendront la réalité du futur.
Dix jours pour réfléchir et infléchir le monde de maintenant et découvrir des films passionnants, des conférences et des débats constructifs, des expositions vivifiantes, des concerts sous les arbres, des spectacles dans la rue et dans les champs… »
Nous recherchons des volontaires pour aider lors des différents événements : accueil pour respect des consignes COVID, stands vente goodies, installation/rangement matériel …
Si vous êtes disponible 1heure, 2 heures ou + lors de ces 10 jours, merci de nous envoyer un mail à actu@alsacenature.org, nous reprendrons contact avec vous pour les détails pratiques.
Merci d’avance pour votre soutien !!
Pourquoi ces 10 jours ?
Pourquoi ces dates ?
Pourquoi Kolbsheim ?
Pourquoi tant de vert ?…
10 septembre 2018 – 20 septembre 2017 Vert le Futur…
Sans détour, mais sur des chemins de traverse, c’est l’indéfectible force d’une lutte citoyenne contre un projet autoroutier d’un autre âge (le Grand Contournement Ouest de Strasbourg) et l’engagement pour la préservation de notre planète qui sont le socle des 10 jours VERT le Futur.
Sans conteste, mais avec immense chagrin, Kolbsheim puis Vendenheim ont perdu leurs forêts manu militari à l’aube du 10 septembre 2018. Les pelleteuses sont aujourd’hui à l’œuvre. La poussière vole. Les arbres sont tombés comme des allumettes sur tout le tracé de l’autoroute et le béton envahit à une vitesse folle la couronne verte de Strasbourg.
Sans violence, mais avec autant de ferveur que de persévérance, la mobilisation citoyenne contre l’ineptie du GCO a été incroyablement inventive, généré de formidables échanges humains, créé des solidarités, provoqué d’improbables rencontres. Digne autant qu’indignée, bien souvent joyeuse, elle a défié l’injustice et la matraque.
Une lutte courageuse qui a secoué les consciences, bousculé l’ordre établi et fait reculer les machines le 20 septembre 2017 !
à Kolbsheim où la protection de la forêt a marqué le combat contre l’autoroute, un petit collectif venu d’ici et d’ailleurs s’est formé avec l’idée que toutes les énergies déployées pour faire trembler les géants et sauver les arbres ont bel et bien un avenir. Ne pas s’en tenir à la tristesse et perpétuer la mise en commun de nos espoirs, de nos initiatives, de nos actions pour transformer le monde, avec nos armes : l’imagination, la culture, l’art, la réflexion.