mercredi 28 Déc 2022 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, GL Colmar et environs, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Les zones urbanisables de Colmar dans des secteurs potentiellement humides
La réponse du groupe local à l’enquête publique sur la modification du PLU de Colmar
Une modification du PLU a justifié une enquête publique à laquelle nous avons répondu dans l’urgence en décembre. 3 secteurs d’environ 100 ha sont urbanisables avec une autorisation de 45 à 60 logements /ha . Cette donnée justifiait en soi notre intérêt . Peut -on limiter l’artificialisation des terres, l’extension urbaine ?
La modification du PLU porte sur des modifications des règlements d’urbanisme inscrits dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) et le règlement. Les OAP sont, avec le Rapport de présentation et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PPAD), les pièces maitresses d’un PLU. Autrement dit : en livrant ces espaces aux aménageurs, la Ville souhaitait mettre des gardes-fous d’urbanismes, timides ou ambitieux selon les points de vue. Ils vont dans le bon sens mais nettement en dessous de ce que nous souhaiterions.
Résumé des principales mesures :
- Coefficient d’artificialisation : réduit de 70 à 65% de la surface
- Silos à voiture : stockage des voitures en hauteur et non sur des parkings
- Surface minimale pour les aménageurs augmentée de 1 à 2 ha
- Introduction d’un coefficient de biotope permettant de calculer la part minimale végétalisée .
- Berges des fossés inconstructibles sur 2×5 m ; corridors de trame verte
Nos demandes principales à l’enquêtrice publique :
- 1 ère action : enquête afin de diminuer le stock de logements vacants estimés à 1700 à Colmar (c’est autant moins d’étalement urbain)
- Ces secteurs urbanisables sont potentiellement en zones humides (plantes hygrophiles, réseau de fossés, zone inondable ) Nous demandons une évaluation environnementale avec une étude précise et cartographie des zones humides.
- Les fossés et leurs berges sont des éléments structurants de l’urbanisme auxquels les colmariens sont attachés. Une acquisition de ces sites par la ville nous semble être la meilleure solution.
Trois fonctions seraient ainsi sauvegardées :
- Hydrologique par le drainage ,
- Biodiversité et non fragmentation : trame verte par la végétalisation et faune du fossé, arborisation sur une berge
- Bien-être et aménités : sentier de promenade sur l’autre berge.
Même si cette mesure est retenue, il est regrettable qu’elle intervienne trop tard car nombres de berges sont déjà urbanisées !
L’avis de la commission d’enquête publique devrait être publié début 2023
Pour en avoir + : https://www.colmar.fr/plu
lundi 19 Déc 2022 | A la une, Eau et zones humides, GL M2A, Groupes Locaux, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Risques industriels
Après les recours en référé suspension, c’est une audience sur le fonds du dossier qui avait lieu ce jeudi 15 décembre 2022 au tribunal administratif de Strasbourg. Le recours portait sur l’arrêté du préfet du Haut-Rhin du 29 janvier 2022, autorisant les travaux préparatoires au confinement des déchets.
Pour rappel des faits, l’arrêté préfectoral du 23 mars 2017 qui autorisait l’enfouissement des déchets, avait été annulé par le Tribunal administratif de Strasbourg puis par la cour d’appel de Nancy, qui avait estimé, le 15 octobre 2021, que les MDPA ne présentaient pas de garanties financières suffisantes pour réaliser les travaux de confinement. L’Etat et les MDPA se sont depuis entendus pour que des garanties financières soient apportées, et un nouvel arrêté d’autorisation d’enfouissement est en préparation pour 2023.
Parallèlement, la préfecture du Haut-Rhin a pris un arrêté le 29 janvier 2022, pour que les travaux préalables au confinement puissent être engagés. Or cet arrêté avait été suspendu par le tribunal suite aux recours en référé d’Alsace Nature et de la CeA, au motif que la préparation des barrières de confinement en béton avaient bien un aspect définitif et irréversible.
C’est sur le fond de cet arrêté que les juges du tribunal administratif, réuni en audience ce 15 décembre 2022, étaient invités à se pencher.
Alsace Nature, opposée au confinement définitif des déchets, estime que l’Etat n’a démontré dans aucune étude, l’urgence de confiner les déchets. Se basant sur une étude de la sté Geos de 2022, Me Zind, l’avocat d’Alsace Nature, pointe le fait que la seule expertise fournie par l’État censée justifier l’urgence de réaliser les travaux met justement en cause les MDPA. En effet, on peut lire dans cette étude que « Il n’y a pas eu de maintenance importante depuis plus de sept ans. Cela explique l’état actuellement fortement dégradé de la zone. »
Alsace Nature a rappelé sa demande de déstockage du plus de déchets possibles pour protéger au maximum la nappe phréatique.
Nous avons également dénoncé l’absence d’étude de faisabilité du déstockage. Et si certaines parties de la mine sont difficile d’accès, nous demandons à ce que soit étudiée la possibilité de sortir les déchets avec l’aide de robots, comme cela s’est déjà pratiqué dans d’autres sites miniers en Suisse ou en Allemagne.
La rapporteur publique, a, dans son rapport, repris les arguments d’Alsace Nature, pour que la suspension des travaux préparatoires soit maintenue. Le tribunal qui doit annoncer sa décision, le 12 janvier 2023, suivra-t-il cet avis ?
En attendant, les travaux restent interdits. Le dossier reviendra sur la table en 2023, soit pas voie juridique, soit, pourquoi pas, par la voie de la concertation que l’Etat pourrait (enfin !) ouvrir en lieu et place des défenses maladroites à la barre du tribunal.
On y est prêts de notre côté en tout cas !
REVUE DE PRESSE
mardi 13 Déc 2022 | A la une, Aménagement du territoire, GL Bruche Aval, GL EMS, GL Kochersberg, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Transports
Dans le cadre d’une action nationale « 18 milliards pour choisir nos mobilités, pas pour les projets routiers ! » portée par la coalition La Déroute des Routes,
Le collectif GCO NON MERCI, organise un rassemblement sur le ROND-POINT devant l’aire de services de l’A355 (aire de la Bruche) à DUTTLENHEIM, proche de Duppigheim,
dimanche 18 décembre entre 10h et 12h, avec une conférence de presse à 10h30
Ainsi, nous évoquerons la demande de moratoire au niveau national que nous portons avec la Déroute des Routes1 et du point de vue local, nous profiterons de ce moment pour une prise de parole commune de notre collectif, un an après l’ouverture du GCO. Les sujets ne manquent pas.
Nous sommes l’exemple de ce qu’il ne faut pas (plus) faire en France : imposer un projet contre toute logique environnementale2. Aujourd’hui, un an après son ouverture, l’A355 est une autoroute à péage fonctionnelle, mais dont l’intérêt public majeur reste à démontrer. Nous y reviendrons durant la conférence de presse qui sera l’occasion de mettre l’accent sur :
- le couloir à camions que nous redoutions
- la bataille juridique qui n’est pas terminée
- les nuisances qui n’ont pas disparues et d’autres qui se sont créées pour les riverains du GCO
- les risques des projets connectés : exemples : la liaison GCO-Entzheim, les impacts des nouvelles zones d’activités …
- les mobilités
- …
Nous vous attendons nombreux pour continuer à agir pour des alternatives au tout routier !
1. La Déroute des Routes est une coalition nationale né en janvier 2022. Elle regroupe plus de 50 collectifs d’habitant·es luttant à travers la France contre les projets d’infrastructure routière.
2. 7 avis négatifs au moment de la signature de l’autorisation unique le 30 août 2018. Nous sommes à 10 avis négatif en 2022.
18 milliards pour choisir nos mobilités, pas pour les projets routiers !
Autour du 15 décembre, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) va rendre un rapport très attendu sur le financement des infrastructures de transport en 2023, qui donnera des orientations sur les projets routiers en France. Le gouvernement fera-t-il le choix du train, des transports en commun et des modes actifs plutôt que d’entretenir le modèle ultra-polluant du tout-routier ?
En tout état de cause, avec la coalition nationale La Déroute des Routes, nous portons l’espoir qu’un autre modèle de transports est possible, faisons-le advenir !
samedi 10 Déc 2022 | Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
Le groupe local d’Alsace Nature a contribué, en novembre 2022, à la consultation sur le réaménagement du secteur des Halles à Strasbourg.
Sur le site internet de l’Eurométropole, on peut lire :
LES OBJECTIFS DU RÉAMÉNAGEMENT :
- Redistribuer les espaces pour les différents usager-ères par la rationalisation et la réorganisation de la circulation automobile et des espaces piétons (devenir de la passerelle au droit de la place Clément)
- Maintenir un service attractif et confortable pour les usager-ères des transports en commun
- Planter des arbres et végétaliser
- Agrandir les espaces de promenade en créant de nouveaux lieux de vie, tel qu’un espace marché sur la rue de Sébastopol
- Maintenir les accès aux différents parkings et les accès des riverain-es.
- Dans le secteur d’arrière gare, préfigurer le développement d’une desserte de cars interurbains.
Dans sa contribution à la consultation, Alsace Nature a insisté sur 2 enjeux qui lui semblait principaux : La mobilité autour de la réorganisation de l’offre de transport, et la place que l’on souhaite laisser à la nature en ville.
I. Aspect mobilité
Sur cet enjeu il nous apparaît essentiel de conserver l’attractivité des transports publics ce qui implique que le service rendu soit à la hauteur des enjeux actuels de mobilité.
La circulation doit être apaisée, et de l’espace public doit être rendu aux mobilités douces.
La réflexion sur la gare à 360 ° et la requalification de la M35 prennent toute leur importance dans un schéma global d’ accessibilité à la ville.
Tout nouveau projet d’infrastructure de transport doit permettre de rendre les transports collectifs plus efficaces que l’usage des véhicules individuels.
Une harmonisation de la continuité des modes de transports doux est également essentielle. Encore trop d’axes très fréquentés n’ont pas de continuités de pistes cyclables.
Un réaménagement du quartier doit clarifier la circulation entre la grande Ile et les boulevards périphériques notamment ceux desservant la gare.
Pour tous ces aspects nous rejoignons la contribution d’ ASTUS.
II. Aspect nature en ville
L’obligation de travailler aujourd’hui sur la place de la nature en ville n’est plus à démontrer. Cette nature en ville est support de biodiversité, élément de paysage et de cadre de vie et fait partie de l’arsenal pour lutter contre le changement climatique (captation carbone, rafraîchissement …).
Nous notons avec intérêt la multiplication par 2,5 de la part de végétal au square des Halles. Ce type d’aménagement devra, pour répondre aux enjeux climatiques et de reconquête de la biodiversité, comporter les 3 strates (arbres, arbustes et herbacées).
Une diversité des espèces pour offrir des services diverses et complémentaires et aussi assurer une certaine densité.
Sortir d’un schéma mono-spécifique, permet une résilience aux agressions de la ville (pollution et maladie) et aux sécheresses.
Cette restructuration réapproprie du foncier, mais les sols après désimperméabilisation devront être à l’évidence restructurés afin d’y accueillir le végétal dans les meilleures conditions.
La part de végétal peut être améliorée (notamment rue du Sébastopol et Marais vert) avec une végétalisation de façades (notamment au niveau des parkings et de l’espace commercial des Halles).
Le plan Trame Verte et Bleue doit être pensé dans ce projet en lien avec une place de Haguenau, restructurée dans le cadre d’une orientation d’aménagement et de programmation (OAP), et les quais.
Il serait souhaitable qu’en complément et en cohérence avec l’agrandissement du square des Halles, une réflexion sur la trame noire soit menée en raison de la proximité de structures commerciales.
+ d’INFOS : https://participer.strasbourg.eu/detail-participation/-/entity/id/385891188
jeudi 8 Déc 2022 | GL EMS, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Dans le cadre de notre partenariat avec la commune de Bischheim sur la renaturation de la Trame Verte et Bleue, Alsace Nature a organisé les 25 et 26 novembre 2022, un chantier participatif.
Le chantier, qui s’est déroulé sur deux journées, a mobilisé une vingtaine bénévoles, 5 personnes du Conseil municipal de Bischheim et 4 agents des services techniques de la ville, tous motivés pour planter cette haie champêtre.
Au total, un joli linéaire de 220 mètres a été planté avec une haie à 3 rangs, bénéfique à la biodiversité.
Cette haie offrira à maturité, un couloir de migration, une zone de refuge, de nourriture et d’accueil pour la faune et la flore.
Au total, une douzaine d’espèces différentes de végétaux (tous d’origine locale) ont été plantées offrant de nombreuses fleurs, baies et fruits à la faune locale :
Aubépine à un style (Crataegus monogyna)
Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica)
Noisetier (Corylus avellana)
Pommier sauvage (Malus sylvestris)
Prunellier (Prunus spinosa)
Sureau noir (Sambucus nigra)
Baguenaudier (Colutea arborescens)
Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
Eglantier (Rosa canina)
Epine-vinette (Berberis vulgaris)
Fusain d’Europe (Euonimus europeaeus)
Troène commun (Ligustrum vulgare)
Viorne lantane (Viburnum lantana)
jeudi 1 Déc 2022 | A la une, Déchets, Eau et zones humides, GL EMS, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques
Dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets, Alsace Nature a organisé le 26 novembre 2022, la 6e édition de l’opération « Nettoyage de l’Ill » à Strasbourg. Cette année, l’événement s’est déroulé autour de la place Dauphine et devant le centre commercial Riv’étoile.
L’objectif de cette action, ouverte à tous les citoyens, était de collecter un maximum de déchets au fond de l’Ill, sur les berges et dans les parcs et rues voisines.
Citoyens, bénévoles et élus, tous réunis pour un même objectif.
Vers 14H, en introduction de l’événement , Marie Kneib, directrice adjointe d’Alsace Nature, a rappelé l’intérêt de ce type d’action de sensibilisation : les déchets, notamment les matières plastiques, ont un impact sur la faune aquatique, et sur la qualité de l’eau. Et, il ne faut pas oublier que chaque déchet qui se retrouve dans la rivière, peut se retrouver un jour dans l’océan, représentant là-aussi un danger pour certaines espèces marines. On a tous en tête les images de tortues de mer, avec des pailles coincées dans les narines ou des carcasses d’oiseaux marins échouées, avec plein de plastique à l’intérieur. L’important est de prendre conscience de la nécessaire réduction des déchets à la source car tout ne peut pas être recyclé.
Après un bref rappel des consignes de sécurité, 5 groupes d’une quinzaine de personnes chacun se sont élancés dans 5 lieux de collectes différents, accompagnés par un pilote d’Alsace Nature.
Marc Hoffsess, adjoint à mairie de Strasbourg, partenaire d’Alsace Nature pour cet événement, a rappelé l’engagement de la ville de Strasbourg et de l’Eurométropole pour faire progresser le tri des déchets et leur recyclage, pour limiter aussi à la source (ex par la mise en place de composteurs) et de campagnes de sensibilisation des habitants.
Plongeurs et Kayakistes à l’eau !
Des équipes de plongeurs de la FFESSM 67 ont exploré les fonds de l’Ill à la recherche des déchets immergés, les kayakistes de Strasbourg eaux vives ont sillonné la surface, pendant que les bénévoles à pied ramassaient les détritus au sol.
Des associations présentent au côté d’Alsace Nature
Tout au long de l’après-midi, pendant que les volontaires collectaient les déchets, un village associatif s’est tenu à proximité des parcours de collecte. Alsace Nature, Sea Sheperd, Surfrider Fondation, , le CINE de Bussierre, Le cercle d’avirons de Strasbourg , ainsi que l’EMS ont présenté au public leurs activités et sensibilisé le public sur l’impact des déchets vis-à-vis de l’environnement et la santé.
Résultats de la collecte en chiffres et en images
DECHETS COLLECTES DANS L’EAU
DECHETS COLLECTES A TERRE
Le produit des différentes collectes a ensuite été analysé lors de l’animation « autopsie d’une poubelle », trié, puis conduit en déchèterie.