vendredi 18 Déc 2020 | GL EMS, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Après les études de diagnostics écologiques réalisées par Alsace Nature sur le territoire des communes partenaires pour le projet de reconquête de la Trame Verte et Bleue (TVB), nous sommes maintenant passés à la phase concrète des premières plantations.
Bien que chamboulé par la crise sanitaire (les chantiers n’ont pas pu être ouverts au public), le programme a pu se poursuivre grâce à la participation des équipes salariées des communes, d’Alsace Nature sous l’encadrement de Haies Vives d’Alsace.
Ainsi plusieurs centaines d’arbres et arbustes ont été plantés à Schiltigheim, Lingolsheim, Holtzheim et Ostwald.
Le 24 novembre à Schiltigheim
Les plantations ont été réalisées sur 3 sites : Place de l’hôtel de ville, rue St Charles et square des Malteries
Le 3 décembre 2020 à Lingolsheim
C’est près du stade Joffre que s’est effectuée la plantation sur un ancien parking transformé en espace vert. Mme la maire de Lingolsheim et des adjoints ont également participé à la plantation.
Tout le chantier a été réalisé, plants, paillage et protections mises en place. Les 6 fruticées prévues autour des arbres présents le long de la route n’ont pas été mises en place afin de préserver la prairie fleurie présente; les arbustes et buissons ont donc complété les autres bosquets. Le panneau pédagogique sera mis en place lors d’un prochain chantier en 2021 (Trame des Prés). Au total, 440 arbres/arbustes ont été plantés.
Le 8 décembre 2020 à Schiltigheim
Nous avons planté au Parc de la Roseraie et au Parc Léo Délibes. Mme Dambach, maire de Schiltigheim est venue planter avec nous.
Le 14 décembre 2020 à Holtzheim
Les plantations ont été réalisées sur 2 sites. Plusieurs élus ont participé aux plantations et Mme Pia Imbs, maire de Holtzheim, est venue rejoindre les planteurs à la pause de midi.
Le premier : Rue d’Entzheim, où 30 arbres fruitiers ont été plantés.
Le second : près du stade Wembley où 160 arbustes ont été plantés en haie double sur une longueur de 80 mètres.
Tout le chantier a été réalisé, plants, paillage et protections mises en place. Les panneaux pédagogiques sont encore en cours de conception, ils seront fixés sur les poteaux par la suite.
Le 16 décembre 2020 à Ostwald
Rives du Bohrie et jardins partagés du Kirchfeld
vendredi 18 Déc 2020 | A la une, Communiqués de presse, Forêt, Presse, Réseaux Thématiques
Les consultations en cours sur l’avenir de nos forêts qui sont menées actuellement visent entre autres à ouvrir la porte à des plantations d’essences venues des quatre coins du monde, au prétexte d’adaptation des forêts au changement climatique.
Ces plantations (appelées « diversification des essences » ou « migration assistée »), financées dans le cadre du Plan de relance de l’État, peuvent représenter jusqu’à 3 % de la surface des forêts domaniales (soit plus de 2 200 ha) et sont susceptibles d’intervenir rapidement.
Alsace Nature s’inscrit en faux contre cette logique qui mérite pour le moins de pouvoir être mise en question et réclame un large débat fondé sur des observations et des expérimentations sans a priori.
Monsieur Descartes disait que le bon sens est la chose au monde la mieux répartie ; sans contester de façon générale la nécessité d’expérimentations reposant sur des protocoles scientifiques rigoureux, nous sommes obligés de constater que l’absence d’études sert parfois de prétexte pour nier l’évidence, les budgets étant réservés aux travaux qui vont dans le sens souhaité par leurs financeurs.
Sur des centaines d’hectares de la montagne vosgienne, des agriculteurs sont soutenus financièrement depuis des décennies pour défricher des espaces regagnés par la forêt suite à la déprise agricole de l’après-guerre et pour couper les arbres et arbustes qui poussent sur les pâturages. Une enquête rapide auprès des signataires des contrats « espaces ouverts » donne bien l’impression qu’il y a encore beaucoup d’arbres capables de pousser tout seuls.
Ce qui s’appelle enfrichement dans un pâturage abandonné s’appelle régénération naturelle dans la forêt d’à côté.
Même si beaucoup de bouleversements ont faussé la donne depuis la tempête de 1999, c’est sur l’étude de ce processus naturel qu’Alsace Nature souhaite que l’on s’appuie prioritairement pour préparer l’avenir de nos forêts.
Or on a l’impression que la politique de plantation et replantation lancée actuellement sans vrai débat contradictoire est une course de vitesse pour imposer un fait accompli avant que les premières conclusions liées à la régénération naturelle ne soient validées.
Que demande au contraire Alsace Nature en termes de recherche scientifique ?
Qu’en prenant en compte la diversité de stations forestières, soient mises en place, dans tous types de forêts, des surfaces d’observation de taille suffisante pour que les résultats puissent être validés ; que ces surfaces soient partagées pour moitié en enclos-exclos, c’est-à-dire qu’en protégeant une partie des zones expérimentales contre l’accès des grands herbivores, on puisse avoir une idée précise de l’influence du gibier sur le fonctionnement de la régénération naturelle et la diversité biologique produite.
Par ailleurs, Alsace Nature demande aux financeurs publics un juste équilibre entre les fonds dédiés à la recherche sur la régénération naturelle et les autres solutions proposées ; nous considérons que les aides dédiées hâtivement à la plantation de toutes sortes d’essences exogènes faussent totalement le débat. Une telle politique ne pourrait selon nous être activée que par défaut, lorsque toutes les autres solutions auraient échoué. Et après avoir démontré son innocuité en termes d’effets écologiques et de risques sanitaires et génétiques.
Enfin, Alsace-Nature n’oublie pas plus que d’autres le rôle économique de la forêt, mais se permet de rappeler que tout le monde peut se tromper, et qu’il est difficile de prévoir les évolutions des besoins et usages du bois à moyen terme. Beaucoup des champs d’épicéas hors station qui tombent aujourd’hui sous la faux du réchauffement climatique ont été plantés avec l’aide financière du Fonds Forestier ; s’il y a encore dans certaines forêts des hêtres non destinés au sciage, ils y ont été maintenus dans les belles années du pétrole pas cher malgré l’idée dominante que l’on n’aurait plus jamais besoin de bois de chauffage et le douglas lui-même, produit vedette aujourd’hui, avait été introduit pour stabiliser les peuplements d’épicéas et n’était guère côté en scierie jusqu’il y a quelques années.
Qui peut donc savoir, dans une forêt mélangée issue de la régénération naturelle, quels seront les produits recherchés dans seulement cinquante ans ?
mercredi 16 Déc 2020 | Energies Climat, Energies renouvelables, Forêt, GL M2A, Groupes Locaux, Nature
Alsace Nature est opposée à ce projet de Parc Solaire dans une des dernières zones naturelles du secteur,
Historique
Ces terrains avaient été remaniés lors de la construction du Grand Canal. Depuis 1971, ce site est géré comme un espace naturel, il est classé comme « réserve de Chasse et de Faune sauvage ». Constitué d’une mosaïque de boisements et de pelouses qui présentent, selon l’évaluation environnementale, des enjeux moyens à fort, avec une flore (Orchidées) et une faune comprenant des espèces protégées, cet espace à un rôle important dans la trame verte et bleue. Il est situé à proximité directe d’un site Natura 2000 et d’une ZNIEFF de type II.
Un avis défavorable de la comcom M2A
Lors de l’enquête publique en novembre 2020, Alsace Nature a développé ses arguments contre ce projet.
Etant donné les impacts sur l’environnement, la communauté d’agglomération de Mulhouse (M2A) a donné un avis défavorable au projet.
Impacts sur l’environnement
Le projet nécessitera le défrichement d’une grande surface de forêt (au minimum 1,5 ha). De plus, l’impact sur les pelouses remarquables n’est pas à négliger, notamment pour ce qui concerne les conditions de luminosité et d’humidité, avec un impact sur les espèces inféodées à ces milieux (insectes notamment).
Suite à notre prise de position lors de l’enquête publique et l’avis négatif de la M2A, EDF a organisé, le 8 décembre 2020, une réunion pour examiner un nouveau projet revue à la baisse et susceptible de nous convenir. Le bureau d’étude chargé du dossier a reconnu que leur étude d’impact était incomplète.
Malgré quelques améliorations sur le projet, Alsace Nature reste opposée à ce projet, notamment parce qu’il reste peu d’espaces de nature dans le secteur et qu’un tel projet pourrait se faire dans des zones moins impactantes pour les espèces.
Nous estimons qu’en l’état, le diagnostic environnemental est très fortement déficitaire, et insuffisant pour une évaluation pertinente des enjeux. Nous estimons que le projet ne peut être accordé en l’état et demandons que le diagnostic soit complété par des inventaires plus poussés et étalés sur une année complète.
Impact sur la trame verte
Le projet risque aussi de réduire fortement les possibilités de connexions écologiques locales, malgré les (maigres) mesures d’évitement et de réduction proposées, en amputant une part importante de milieux boisés qui contribuent à la trame verte locale (cf. Atlas de Biodiversité Communale d’Ottmarsheim, qui classe ce secteur comme étant le plus important dans le réseau écologique communal, en dehors de la Hardt) et en installant une clôture sur tout son périmètre. Le site correspond en effet à une des dernières grandes zones de boisements, pelouses, friches (même composées d’espèces exotiques) et de fourrés arbustifs permanente, d’un seul tenant, sur la façade rhénane dans ce secteur. Il correspond à une zone refuge pour de nombreuses espèces, communes et plus rares que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans ce secteur. C’est aussi un zone refuge pour la grande faune, qui profite ici du statut de RCFS des milieux (absence de chasse). Or, le projet prévoit d’être clôturé sur tout son périmètre. Et même si l’Arrêté Préfectoral n°2020-974 du 23 janvier 2020 portant autorisation de défrichement des parcelles boisées exige, dans son article 6, que les «clôtures laissent un espace vide de 10 cm entre le sol et le bas de la clôture» pour améliorer la transparence écologique du projet, cela reste inefficace pour la grande faune qui se verra privée de 15 ha d’habitats précieux dans ce secteur de la bande rhénane
Effets cumulés avec d’autres projets
L’étude d’impacts répond certes à l’obligation règlementaire de prise en compte des effets cumulés, mais cela est insuffisant. Les effets cumulés avec le projet de déboisement de 30 ha au sud de l’usine Solvay au nord du site d’étude ne sont pas traités, sous prétexte que l’avis de l’autorité environnementale (MRAe) a demandé des compléments. Or, il est évident que ce projet aura des effets significatifs similaires à ceux de la centrale solaire, réduisant alors à néant les espaces boisés d’importance (> 10 ha) sur la bande rhénane entre Kembs et Fessenheim.
Par ailleurs, nous considérons que le projet global de production de 200MW avec des centrales solaires au sol sur environ 300 ha de «friches industrielles» identifiées dans le département, majoritairement composées de milieux naturels secondaires et notamment de milieux pelousaires similaires à ceux d’Ottmarsheim, doit être traité dans son ensemble, et non de manière fractionnée, projet par projet: les effets du projet d’ensemble du post-Fessenheim doivent être traités à la lumière des sites fléchés par la DDT et la DREAL, notamment pour la biodiversité.
Conclusion
En conclusion, Alsace Nature, par ailleurs favorable au développement des énergies renouvelables, estime que ce vaste projet de centrale solaire au sol fait l’objet de graves manquements et n’est pas acceptable. Nous sommes totalement opposés à ce projet qui cumule de nombreuses faiblesses et contribue à des incidences fortes sur la biodiversité. L’effondrement actuel de la biodiversité, mis en avant par toutes les études scientifiques, y compris dans notre région justifie largement notre refus.
Voir l’ensemble des arguments d’Alsace Nature développés lors de l’enquête publique
jeudi 10 Déc 2020 | A la une, Déchets, Nature
Seul, à deux, ou en petits groupes, ramasser les déchets autour de chez vous, ou à proximité d’un site que vous avez à cœur de préserver !
EN SAVOIR PLUS SUR NOTRE PAGE DÉDIÉE
samedi 5 Déc 2020 | A la une, Energies Climat, Nature, Réseaux Thématiques
Ce 3 décembre 2020, 2 militants d’ANV COP21, qui avaient participé au décrochage d’un portrait d’Emmanuel Macron pour dénoncer son inaction en matière de climat, ont été relaxé·es au nom de la liberté d’expression.
Christine et Charles avaient participé au décrochage d’un portrait d’Emmanuel Macron à la mairie de Lingolsheim le 29 juillet 2019. Ils avaient été convoqués devant le tribunal de grande instance de Strasbourg le 22 octobre 2020 pour vol en réunion, et le procureur avait requis à leur encontre 300€ d’amende avec sursis. Mais le tribunal n’a pas suivi et a décidé de les relaxer au nom de la liberté d’expression.
Le tribunal a estimé que : ”les agissements des prévenus qui visaient à interpeller les pouvoirs publics et à alerter l’opinion sur les enjeux environnementaux et leurs conséquences pour l’avenir de la communauté nationale et au-delà planétaire relevaient à l’évidence de l’expression politique et militante dans le cadre d’un débat dont il ne peut sérieusement être contesté qu’il était d’intérêt général. Dès lors, la condamnation du chef de vol en réunion, à une peine, fut-elle une amende avec sursis, de faits commis sans violence et ayant causé un préjudice matériel dérisoire, s’inscrivant dans une démarche militante de protestation politique, constituerait une ingérence disproportionnée dans l’exercice de la liberté d’expression.”
Cette décision a été accueillie avec joie par les militants rassemblés à l’extérieur du tribunal en soutien aux prévenus, dont certains membres d’ANV COP21, d’Alsace Nature ou du collectif GCO NON MERCI au sein duquel Christine s’est beaucoup investie.
Cette décision constitue une légitimation des actions de désobéissance civile menées par les activistes du mouvement climat, d’autant plus qu’elle fait suite à une décision similaire du tribunal d’Auch du 13 octobre [1].
L’action à laquelle ont participé les deux militants relaxés fait partie d’une vague de 150 décrochages de portrait partout en France, dont le but est de symboliser l’inaction du président de la République et de son gouvernement quant au dérèglement climatique, en laissant le mur de la mairie aussi vide que son bilan. A ce jour, 81 personnes ont été ou sont poursuivies pour des faits similaires dans 37 procès, dont un à Strasbourg le 26 juin 2019 qui avait également donné lieu à une relaxe [2]. D’autres procès sont toujours en cours d’instruction : les prévenus de Paris recevront le délibéré de leur jugement le 10 décembre alors que le prochain procès aura lieu à Agen le 17 décembre [3]. La multiplication des victoires juridiques suivant la campagne de décrochage de portrait renforce ANV COP21 Strasbourg dans sa détermination à poursuivre ses actions de dénonciation de l’immobilisme du gouvernement.
[1] https://anv-cop21.org/relaxe-a-auch-decrocher-macron-inaction-climatique-releve-de-liberte-dexpression/
[2] https://anv-cop21.org/victoire-pour-les-decrocheurs-le-tribunal-de-strasbourg-relaxe-les-trois-prevenus/
[3] voir la liste complète sur https://decrochons-macron.fr/les-proces/
REVUE DE PRESSE
DERNIERES INFOS
APPEL DU PARQUET : le combat continue !
Nous avons appris entre-temps que le Parquet a décidé de faire appel de la décision du tribunal. Mais les militants et leurs avocats sont plus que jamais motivés pour continuer à défendre la liberté d’expression et d’alerter l’opinion sur l’inaction climatique du gouvernement !