Lettre ouverte aux dirigeants de l’EMS pour la pratique du vélo après le confinement

Lettre ouverte aux dirigeants de l’EMS pour la pratique du vélo après le confinement

Alsace Nature a co-signé cette lettre ouverte pour l’amélioration des aménagements cyclables sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg

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Lettre ouverte du 18 mai 2020 au président et aux élus de l’Eurométropole

Ce texte est une réaction citoyenne à un manque de réaction significative suite à notre première lettre ouverte du 22 avril 2020.
Nous vivons une époque exceptionnelle, face à une pandémie globalisée qui doit conduire notre civilisation à repenser nos modes de vie.
Strasbourg et l’Eurométropole passent à côté de l’opportunité unique de développer la résilience en investissant de manière significative le vélo. Malgré les propositions collectives et convergentes des associations des mobilités actives, la Ville ne s’en est pas pleinement saisi.

Strasbourg a subi depuis les années 1950, comme la plupart des villes européennes, une urbanisation fondée autour de l’utilisation massive de la voiture. Elle s’est cependant distinguée, sous l’impulsion des mobilisations citoyennes et associatives depuis près de 40 ans, en redonnant, petit à petit, un peu plus de place aux modes doux : la marche à pied et le vélo.

La capitale alsacienne affiche une vision globale de la mobilité urbaine, visant à accompagner l’abandon de la voiture personnelle. Elle s’est ainsi fixé l’objectif de doubler la part modale du vélo, de 8% à 16%, à l’horizon 2030, en mettant l’accent notamment sur les quartiers périphériques, grands oubliés de la politique cyclable. Il s’agit ainsi de traduire en actes les orientations du Grenelle des Mobilités, du Contrat Local de Santé et du plan Climat, au bénéfice de la santé, de l’environnement et de la qualité de vie.

Si on ne regarde que les chiffres, les 700 km d’aménagements cyclables de l’agglomération permettent à Strasbourg de s’auréoler du titre de capitale française du vélo.

Ces aménagements sont pourtant encore insatisfaisants à de nombreux égards :

  • pistes trop souvent tracées sur les trottoirs sans démarcation claire, engendrant des conflits d’usage avec les piétons,
  • discontinuités (impasses cyclables),
  • carrefours complexes, dangereux,
  • absence de bandes ou pistes sur certaines voies sans alternative possible,
  • synchronisation des feux à l’avantage des seuls véhicules motorisés,
  • signalisation peu efficiente,
  • signalisation inadaptée pendant les travaux (« mettez pied à terre »).

Le déconfinement annonce un report modal en défaveur des transports en commun. En effet il est difficile d’y maintenir les gestes barrières pourtant nécessaires. La CTS n’est actuellement pas en capacité d’accueillir l’ensemble de ses usagers habituels. Ce report modal ne doit pas se faire en faveur de la voiture. C’est pourquoi le vélo participe des solutions : efficace, rapide, agréable, peu cher, sain et facile à mettre en œuvre pour les collectivités. Cette période constitue une opportunité unique d’accompagner les citoyen.ne.s vers l’usage du vélo, un mode de transport dont l’efficacité en zone urbaine, l’économie d’entretien, la lutte contre la sédentarité et le stress, l’absence de production de pollution tant aérienne, sonore qu’auditive et la préservation de l’espace public sont des atouts majeurs pour la ville d’aujourd’hui et de demain.

Mais ce développement ne peut se faire qu’à deux conditions : des axes continus et sécurisés.

Cet accompagnement des néo-cyclistes doit se faire à la condition d’assurer leur sécurité afin de lever un frein important à la pratique du vélo et ainsi de l’encourager. Plus particulièrement pour les collégiens et lycéens, qui sont parmi les principaux usagers des transports en commun, l’aménagement de pistes cyclables en site propre est une mise en sécurité. Les mettre en selle dès leur plus jeune âge est un enjeu d’avenir : un enjeu de santé publique et de citoyenneté (respect du code de la route et autonomie). Les services de l’EMS (SIRAC) et les associations (CADR67, ateliers d’auto-réparation) sont en mesure d’accompagner cette politique si elle était affichée.

De nombreuses villes se saisissent de l’enjeu que représentent les pistes cyclables transitoires, en lançant sans délai l’étude et la réalisation d’aménagements cyclables : Lyon +56 km, Paris +50 km, Bordeaux +25 km, Grenoble +18 km. Même des villes réputées hostiles aux cyclistes s’y sont mises : Marseille +23 km, Aix +13 km, Montpellier +15 km. Même Nice s’y met avec 60 km.

Et Strasbourg ? 5,4 km partagés avec des bus et des voitures.

Dès le 22 avril 2020, un collectif d’associations solidaires a présenté à la ville et àl’agglomération de Strasbourg des axes identifiés par notre expertise d’usage comme les plus dangereux pour les cyclistes. Une grande partie d’entre eux se situent en périphérie, dans les quartiers et communes depuis longtemps ignorés par une politique cyclable qui s’est focalisée sur un centre-ville, servant de vitrine. Une première réunion avec la Ville a permis d’étudier quelques pistes.

Aucune de nos revendications n’a été entendue. A ce jour, seuls sont annoncés la réouverture progressive des boutiques Vel’Hop, le passage du centre ville en zone de rencontre et la possibilité d’emprunter les quelques couloirs de bus qui étaient encore interdits aux cyclistes.

Ce n’est pas suffisant ! Ces quelques mesures ne sont véritablement pas à la hauteur des enjeux. Elles viennent confirmer le sentiment d’un décalage persistant entre les attentes des cyclistes et les réalisations sur le terrain.
Tous les aménagements transitoires, proposés en France comme ailleurs dans le monde, se font en réduisant la place dédiée aux les véhicules motorisés. La voirie déjà existante (places de stationnement, ou une des voies de circulation) est convertie pour l’usage exclusif des mobilités actives.

Le refus catégorique d’aménagements transitoires confirme l’incompréhension face à l’urgence de la situation et à la nécessité d’encourager le vélo et la marche pour cette période de déconfinement.

Nous appelons la Ville et l’Eurométropole à se saisir avec enthousiasme de ces propositions.

Ensemble, nous pouvons enfin faire de la capitale du vélo, la capitale des cyclistes !

 

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[Enquête] Pesticides : cette toxicité qu’on nous cache

[Enquête] Pesticides : cette toxicité qu’on nous cache

Lorsqu’un agriculteur achète et manipule un bidon de pesticides il voit une étiquette destinée à l’informer des dangers. Cette information est très codifiée, selon des règles européennes. Elle est exprimée par des codes commençant par H suivi de chiffres et d’une « phrase de danger » plus explicite, comme vous pouvez le voir sur l’exemple ci-dessous. C’est à ces phrases de danger que nous allons nous intéresser. Que vaut cette information ? Est-elle sincère et suffisante ?

Pour trouver des réponses, Anne Vonesch, avec l’aide d’Alain Bertrand, de Michèle Weisheit et de Michèle Grosjean du groupe local Bruche aval, a analysé les effets chroniques sur la santé de 89 substances pesticides (sur un total de 199) achetées en 2017 dans le secteur du code postal 67120.

Bref, c’est du concret et du local ! L’analyse consistait à comparer les dangers annoncés par les phrases de danger officielles européennes/nationales (exemple ci-dessus), aux effets à long terme sur la santé répertoriés dans deux autres bases de données, l’une anglaise, l’autre canadienne. L’écart est considérable ; c’est le résultat de tout ce travail. Par exemple, 8 % de substances actives sont cancérigènes officiellement selon les étiquettes, mais 48 % au total présentent un risque cancérigène dès lors qu’on intègre les données venant des deux autres sites. Jamais les phrases de danger officielles ne mentionnent un effet toxique sur le foie, jamais une perturbation endocrinienne.

Découvrez la suite… et apprenez pourquoi, après le dernier avis de l’ANSES datant de cet avril, le gouvernement devrait prendre son courage entre deux mains et respecter son propre arrêté du 27 décembre 2019, à savoir : imposer une distance minimale incompressible par rapport aux riverains de 20 m pour les 126 perturbateurs endocriniens listés par l’ANSES. Tout en accélérant la sortie des pesticides, notamment avec les outils de la PAC.

Cette enquête vous introduit aussi dans l’usine à gaz des règlementations et dans le « mythe de l’usage sûr » des pesticides. Et les riverains ? Qu’ils applaudissent les paysans bio en achetant leurs produits !

Télécharger l’intégralité de notre enquête – PDF (3,3 Mo)

[Communiqué de presse] Un Chamois dans la plaine, la nature reprend ses droits ?

[Communiqué de presse] Un Chamois dans la plaine, la nature reprend ses droits ?

Dans le cadre d’un projet de restauration de la Trame Verte porté par Alsace Nature, un piège photographique avait été installé sur le ban communal de Schiltigheim.

Vendredi 1er mai vers 6h40, en pleine période de confinement où la majorité d’entre nous étions cantonnés dans nos appartements ou maisons, une caméra placée au bord de l’Ill nous livrait une énorme surprise !

Un Chamois broutant tranquillement des rejets de saule sur la berge.

Habituellement observé dans les zones de montagne, que venait faire ce Chamois en plaine ? Une petite excursion touristique ? Un rêve de voyage jusqu’en Forêt Noire ?
Nous n’en savons rien et ne le saurons sans doute jamais !

Une chose est sûre cependant, dès que la pression que nous faisons subir à nos milieux naturels se relâche c’est l’occasion de faire de très belles observations des espèces qui y vivent. Un chamois à Schiltigheim, une famille de belettes à Saint-Louis (https://tinyurl.com/y9gd5ohc)…

Le travail que mène Alsace Nature avec les communes de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Lingolsheim, Ostwald et Holtzheim pour reconstituer des trames vertes et bleues permettant la libre circulation des espèces n’a jamais été autant d’actualité.

Mais ce travail ne suffira pas si il n’est pas accompagné de la bienveillance de tous. En cette période de déconfinement nous ne pouvons qu’appeler nos semblables à rester discrets et prudents dans leurs balades quotidiennes.

Un beau clin d’oeil de la nature que l’apparition de ce Chamois dans une commune qui s’est engagée dès l’année dernière dans cette démarche environnementale à nos cotés.

Alsace Nature réagit à l’article des DNA du 28 avril 2020 « Viticulture zone de non traitement : Viticulteurs et riverains : un dialogue à construire »

Alsace Nature réagit à l’article des DNA du 28 avril 2020 « Viticulture zone de non traitement : Viticulteurs et riverains : un dialogue à construire »

Alsace Nature a participé à deux réunions préparatoires pour l’élaboration d’un projet de charte initiée par l’Association des Viticulteurs d’Alsace et a soumis ses réflexions et revendications. Lors de la dernière réunion (5 décembre 2019), Alsace Nature a estimé que les contenus et les conditions du dialogue avec les associations environnementales et de la protection des riverains n’étaient pas réunis pour valider le texte de la charte.

Si Alsace Nature reconnait que la viticulture alsacienne s’est engagée dans une voie du progrès notamment par un nombre respectable et en augmentation des exploitations en bio – biodynamie et agroforesterie et qu’il n’y a pas aujourd’hui de solution miracle de traitement des végétaux, nous affirmons clairement que le danger des pesticides de synthèse pour la santé humaine et pour la biodiversité n’est plus à démontrer et que l’enjeu de la santé publique devait primer sur les enjeux économiques.

Alsace Nature soutien le déploiement d’une viticulture biologique et, dans l’intervalle des ZONES DE NON TRAITEMENT d’au moins 150 mètres des habitations.

Même avec des techniques plus appropriées, les produits de traitement se propagent dans l’air, au sol, dans l’eau, dans le potager des riverains, sur leurs mobiliers de jardin…. Les
riverains méritent mieux qu’une simple information sur les horaires d’épandage ou les techniques d’application des produits. Nous demandons une transparence totale sur la liste des produits répandus et les risques sanitaires encourus. Un dialogue ne pouvant s’établir qu’à la condition que celui-ci soit engagé d’égal à égal. Revendications qui n’ont pas été retenues.

Et qui représente les riverains ? Le Maire de la commune qui a délivré les permis de construire et rédige les Plans d’Urbanisme sans prévoir des zones tampons de protection et de développement de la biodiversité ? Est-ce aux riverains d’adapter leur cadre de vie et de se calfeutrer pour ne pas respirer et toucher les produits répandus ? Est-ce aux espaces naturels et à la biodiversité de faire les frais de l’urbanisation et du développement du vignoble ?

Parmi les solutions préconisées par la profession, la réduction des quantités de produits, le ciblage précis et la maîtrise de la dérive et de la volatilisation par des moyens techniques de récupération sont louables, mais ne peuvent pas légitimer la poursuite de l’usage de produits dangereux. Alsace Nature affirme que l’usage du soufre et du cuivre (dont il faudra savoir se passer demain), en réduisant les doses, est préférable à l’usage de pesticides de synthèse.

L’ambition d’une charte ne serait-elle pas de donner une réelle impulsion aux viticulteurs pour accompagner les évolutions attendues par les citoyens, d’aller bien au-delà de l’application stricte de la réglementation qui autorise encore la dispersion de tonnes de produits chimiques nocifs ?

L’ambition d’une charte ne serait-elle pas d’encourager la recherche et l’usage de produits non dangereux fut-ce au détriment de quelques grandes multinationales ?

L’ambition d’une charte ne serait-elle pas d’aller au-delà d’un simple outil de communication et de tentative d’apaisement ?

En cette période de pandémie du Covid-19, n’est-il pas urgent de prendre au sérieux les préconisations de nombreux scientifiques et d’ONG qui appellent à cesser immédiatement l’épandage des pesticides ? Sous prétexte de négociations de chartes en cours, le gouvernement a publié des instructions et communique sur les possibilités de réduction des distances des zones de non traitement. Selon ATMO France, une exposition chronique à la pollution de l’air est considérée comme un facteur aggravant les conséquences d’une infection par le Covid-19.

Alsace Nature appelle les riverains à ne pas se laisser piéger par un « pseudo » dialogue qui n’apporte aucune garantie de protection et aucun changement au système de production actuel.

Pourquoi et comment améliorer le bien-être des animaux d’élevage avec la future PAC ?

Pourquoi et comment améliorer le bien-être des animaux d’élevage avec la future PAC ?

MOINS d’animaux et un MEILLEUR bien-être :
un défi pour le Pacte Vertet la PAC

FNE Grand Est et FNE Bourgogne-Franche-Comté, avec le Collectif Plein Air, viennent de produire une brochure destinée à être largement diffusée aux élus et acteurs de l’élevage.

Les échecs de la PAC (Politique Agricole Européenne) sont dénoncés par les ONG, par la Cour des comptes européenne, par le New York Times, et encore récemment par 3600 scientifiques… L’échec dans le domaine du bien-être animal est cruel, c’est le cas de le dire.

Qu’en sera-t-il demain ? Les discussions autour de la future PAC sont en pleine effervescence, au niveau européen (Pacte Vert, De la Fourche à la Fourchette), au niveau national (Débat public national) et au niveau régional.

MOINS et MIEUX est notre paradigme pour l’avenir de l’élevage, ceci pour des raisons éthiques et environnementales. L’intention très pertinente de réduire sa consommation de protéines animales est de plus en plus répandue chez les citoyens. Mais la réduction, à vrai dire incontournable, du côté de la production semble encore être largement taboue. Il faudra pourtant la traduire en politique agricole, tout en tenant pleinement compte de la sensibilité et des besoins des animaux d’élevage, et en assurant des revenus décents aux agriculteurs pour des pratiques vertueuses. C’est pourquoi cette brochure vous propose des informations sur :

  • le besoin de cohérence et de volonté politique, afin de réussir à créer du revenu pour du bien-être animal
  • les raisons de la nécessaire réduction des cheptels, au vu des limites planétaires
  • pourquoi les milliards de la PAC ont été aussi inefficients pour réduire la souffrance des animaux
  • ce qu’il faut encourager pour améliorer le bien-être animal
  • quels outils de la future PAC pour sortir du cercle vicieux
  • pourquoi les indicateurs proposés par la Commission européenne sont si mauvais et comment assurer un réel suivi qualitatif des résultats
  • comment le commerce et le libre-échange sabotent les efforts pour une PAC durable.

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[Communiqué] CLIMAT – marches annulées, la mobilisation continue

[Communiqué] CLIMAT – marches annulées, la mobilisation continue

 

Communiqué Alsace Nature

CLIMAT – marche annulée, la mobilisation continue

 

Après les annonces officielles et au regard de la propagation du coronavirus et de la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie collective pour éviter la propagation, les organisateurs de la Marche pour le climat initialement prévue ce 14 mars à Strasbourg ont décidé d’annuler cette manifestation. (idem pour les marches de Mulhouse et de St-Louis)

La décision n’a été guidée que par la volonté de venir en soutien des organisations sanitaires dans leur lutte contre la propagation, toutefois, nous souhaitons rappeler l’importance de poursuivre la mobilisation pour le climat.

Les incendies en Australie, les récentes inondations dans de nombreux pays, les épisodes de tempêtes de plus en plus fréquents en France ne sont que quelques-uns des signaux pour nous dire qu’il est plus qu’urgent d’agir.

Et comme le montre cette « crise » du coronavirus, le ralentissement de l’économie en Chine et dans de nombreux pays s’est accompagné d’une baisse significative des émissions de CO2 et de la pollution, prouvant bien que nos modes de production – et de transports qui y sont liés –  sont les premiers responsables de la crise écologique actuelle. Notre société de surconsommation nous mène tout droit à la catastrophe… Il est grand temps de passer à un autre modèle, moins énergivore, qui ne gaspille plus les ressources naturelles, et qui ne soit plus dicté par les sautes d’humeur de la bourse et des actionnaires des multinationales.

Dans son allocution d’hier, le président  Macron a dit que des moyens financiers allaient être débloqués pour faire face à la crise sanitaire et pour indemniser les milieux économiques. Nous prenons acte de la capacité de l’Etat à prendre les mesures nécessaires en cas de crise majeure…

Or le déclin vertigineux de la biodiversité et l’urgence climatique constituent une crise écologique, sociale et à terme économique majeure qui demande des mesures à la hauteur des enjeux au même titre que la santé publique.

Nous appelons chacun de vous à s’engager dans une transition écologique nécessaire et inéluctable et à continuer à faire pression sur les pouvoirs publics pour prendre les mesures qui s’imposent.