Une délégation du Collectif GCO non merci a rencontré récemment la Présidente et les deux premières vice-présidentes de Strasbourg Eurométropole. Le collectif a rappelé son opposition au contournement Ouest de Strasbourg dont l’avancement du chantier n’en fait pas pour autant un bon projet, mais au contraire constitue un scandale du moment que les recours au fond concernant les autorisations environnementales n’ont pas encore été purgés(1).
Tout en constatant que l’EMS, qui lors de la mandature précédente a tout fait pour permettre le déblocage de ce projet qui avait été enterré en 2012, n’a plus la main aujourd’hui pour obtenir son abandon, le collectif a insisté pour que le nouvel exécutif affirme clairement son opposition au GCO et s’engage pour un certain nombre de mesures susceptibles d’en limiter les effets délétères, telles que :
La mise en place d’une écotaxe (2) poids-lourds alsacienne proportionnelle à la distance parcourue et aux émissions polluantes, et au moins équivalente à la LKW Maut allemande.
L’abandon de tout projet de plate-forme logistique qui aurait pour conséquence une augmentation du trafic international de poids-lourds en Alsace (3).
Le refus, clairement exprimé et signifié aux autorités allemandes et européennes, d’un passage autoroutier entre la France et l’Allemagne au nord de Lauterbourg.
La mise en œuvre rapide et déterminée d’une stratégie visant à obtenir une diminution du mode routier, à la fois par la diminution des flux —transporter et se déplacer moins— et par le transfert modal — transporter et se déplacer avec des modes écologiquement soutenables —, rendant notamment possible un réaménagement crédible de l’A35.
Le collectif a eu l’impression d’une vraie écoute et d’une bonne compréhension des enjeux évoqués de la part des élues. Il reste à espérer que les intentions affichées puissent rapidement se traduire dans les faits et qu’elles sauront résister aux stratégies des nombreux groupes de pression qui ne doivent pas manquer. Une communication de l’Eurométropole claire et intervenant dans les meilleurs délais sur ces sujets permettrait de mesurer le véritable changement de cap de la collectivité dans ce domaine.
GCO NON MERCI, le 28 septembre 2020
(1) Le jugement sur le fond contre l’Autorisation environnementale unique, engagé en septembre 2018 par Alsace Nature devant le tribunal administratif de Strasbourg n’a pas de date connue à ce jour.
(2) L’écotaxe fait partie de mesure de réclame le collectif et qui figure notamment dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons », document édité en janvier 2016 et mis à jour en 2018.
(3) Nous faisons référence notamment aux projets d’entrepôts d’Amazon en Alsace et ou tout autre projet du même genre.
Rejoignez l’ADRA et ses associations partenaires pour marquer notre opposition à l’extension de l’aéroport de Bâle-Mulhouse et de ses nuisances (bruit, pollution, environnement).
Venez avec nous samedi 3 octobre dès 14h30 et marchons ensemble !
du Stade de l’Au, rue du Canal à Saint-Louis-La-Chaussée à l’aéroport de Bâle-Mulhouse (Marche de 15h à 17h, sous réserve de changements)
Les associations pour la défense de l’environnement (Alternatiba, ANV COP 21, Greenpeace, …) et les riverains de aéroports en France ont lancé cet événement national pour appeler à une diminution radicale du trafic aérien et à une reconversion du secteur. Ces marches auront lieu sur tout le territoire, avec des cortèges colorés et déterminés, familiaux et non-violents, à pied, à vélo.
Parce que la Terre brûle » et parce que les riverains sont excédés par la pollution et le bruit des avions, nous n’avons pas d’autre choix pour faire changer les choses. Nous marcherons ensemble dans la bonne humeur, la non-violence et le respect des personnes. Il faut que l’impact environnemental croissant du secteur aérien diminue, conformément aux accords de Paris COP 21. Il faut que la qualité de vie des riverains et des populations survolées qui souffrent s’améliore.
Mais nous interpellerons aussi nos élus et décideurs, et leur demanderons d’organiser la mise en place de plans de reconversion de l’économie et des emplois impactés par une telle diminution du trafic aérien. Et nous leur demanderons également de penser à la réorganisation de notre système de mobilité, régional et national.
NI ICI, NI AILLEURS : NON A l’IMPLANTATION d’AMAZON !
Les oppositions aux entrepôts géants de commerce en ligne trouvent plus que jamais des échos nationaux : Dambach, Fournès, Belfort… partout, les habitant.e.s se mobilisent, malgré l’opacité des démarches. Car Amazon avance toujours masqué, derrière ses clauses de confidentialité et ses sociétés-écrans.
Pourtant, malgré ces protestations, la communauté de communes d’Ensisheim (Haut-Rhin) a décidé d’autoriser l’implantation d’un entrepôt de 190.000 m² sur les bancs de la commune. Le Conseil a-t-il cédé au chantage à l’emploi, malgré les mensonges répétés de la firme de Jeff Bezos sur les emplois créés par ses entrepôts ? https://reporterre.net/De-possibles-conflits-d-interets…
Mercredi 30 septembre, le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CoDERST) se réunira à la préfecture de Colmar pour étudier le dossier, et – peut-être – donner un avis favorable au préfet pour délivrer son autorisation, dernière étape avant le début des travaux.
Malgré la bétonisation de 190.000 m² de terres arables, plus nécessaires que jamais pour la transition à venir.
Malgré le millier de camions quotidiens assurant les livraisons.
Malgré la pollution de l’air dans la plaine d’Alsace.
Retrouvons-nous nombreux devant la préfecture et demandons l’annulation du projet, avant qu’il ne soit trop tard !
Samedi 19 septembre 2020, le Groupe local Alsace Nature – EMS a animé un stand à la fête de la nature organisée par la municipalité de Schiltigheim.
Dans le cadre bucolique du Parc des Résistants, le public était parfois clairsemé, mais très intéressé par l’action d’Alsace Nature.
Les bénévoles, sur le stand, ont pu leur apporter des précisions sur nos différentes actions en faveur de la nature : sensibilisation par les sorties nature, conférences, débats-publics, suivi des dossiers liés à des aménagements urbains, agricoles, à des pollutions etc … mais aussi manifestations, recours juridiques … dans des domaines très variés tels que nature (notamment en ville), agriculture, déplacements, climat, réduction des déchets etc …
Un petit aperçu de cette journée nature en vidéo :
Le groupe local Alsace Nature – Sundgau a été contacté par une habitante de Steinsoultz en début d’été 2020 concernant un véritable dépotoir situé dans sa commune.
Lors d’une visite sur les lieux le 29 juin, le responsable du groupe local a effectivement constaté une véritable décharge, semble-t-il non autorisée. Elle est constituée d’une cinquantaine de carcasse de voitures, camionnette, chaudières, poutres, futs, gouttières, tous matériels de travaux publics, pneus usagés, tôles ondulées, tuyaux, batteries etc…
Un courrier a ensuite été envoyé au maire de Steinsoultz avec copie à la sous-préfecture d’Altkirch, demandant le déblaiement total du site, notamment en raison des risques de pollution du ruisseau Gersbach, situé en bordure.
Suite à cela, une réunion avec différents interlocuteurs, conciliateur de justice s’est tenue à la sous préfecture en juillet.
Mais pour l’instant, aucune action concrète n’a été engagée par les élus ou l’administration. Le groupe local relancera pour trouver une issue à ce dossier.
Vous l’avez sans doute entendu, le Gouvernement a annoncé cet été une nouvelle révoltante : la ré-autorisation pour la culture des betteraves des pesticides néonicotinoïdes, dont l’usage a pourtant été interdit dans la loi sur la Biodiversité de 2016 du fait de sa dangerosité, notamment pour les pollinisateurs! Ce recul est inacceptable. Au moment même où le glyphosate devrait être banni des champs (E. Macron avait promis en 2017 que cette substance ne serait plus utilisée d’ici trois ans), le Gouvernement, loin de tenir ses promesses, revient sur les rares avancées.
Pour que cette annonce devienne réalité, encore faut-il qu’une loi soit votée. Le Gouvernement s’est donc empressé de la mettre à l’agenda de l’Assemblée Nationale. Et le texte présenté est pire que prévu : l’autorisation d’utiliser les néonicotinoïdes ne concerne pas que les betteraves, le texte ouvre la voie à des dérogations pour toutes les cultures !
Nous vous invitons à participer à la campagne de sensibilisation DES DEPUTES initiée par FNE et de nombreuses organisations :
10 raisons de ne pas revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes
France Nature Environnement et 30 autres organisations demandent aux parlementaires d’avoir le courage politique de s’opposer au projet de loi de dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes annoncé par le Ministre de l’Agriculture en août dernier : un projet dangereux pour la biodiversité, la santé environnementale et l’avenir de notre agriculture.
(…) En contradiction totale avec des centaines d’études scientifiques accablantes depuis les années 1990 sur l’impact des néonicotinoïdes sur la biodiversité, une telle mesure constituerait un nouveau recul en matière de transition écologique et sociale. Dans un courrier adressé aux parlementaires, nous listons 10 bonnes raisons de ne pas ouvrir cette boîte de Pandore, qui conduirait tant les agriculteurs que la biodiversité dans une impasse :
Même si la betterave est récoltée avant floraison, l’usage des néonicotinoïdes aura un effet sur les pollinisateurs qui butineront les fleurs alentour, et plus largement sur l’ensemble de l’écosystème (oiseaux, insectes, espèces aquatiques…).
En pratique, il est impossible de conditionner la dérogation aux conditions météorologiques comme le prétend le Gouvernement : comment savoir en avance si l’hiver sera doux ou non ?
Une résistance des prédateurs des cultures et des pucerons aux molécules néonicotinoïdes commence d’ores et déjà à se développer, la chimie n’est donc pas une solution viable à long terme.
La survie de la filière betterave ne dépend pas des néonicotinoïdes.
Notre souveraineté alimentaire en termes de sucre n’est pas menacée.
Protéger la biodiversité est essentiel pour notre production agricole et apicole, et au-delà pour la survie humaine.
Des alternatives non chimiques aux néonicotinoïdes existent et doivent être soutenues.
Accorder une telle dérogation ouvrirait la porte à des demandes émanant d’autres filières.
Le principe de non-régression du droit de l’environnement est inscrit dans la loi.
Il est temps de cesser de recourir à des palliatifs et de repenser en profondeur notre modèle agricole pour le rendre plus résilient et durable.
Le retour des néonicotinoïdes est donc une proposition incompréhensible, qui interroge fortement sur les réelles priorités du gouvernement au moment même où un renforcement des politiques publiques environnementales est annoncé au plus haut niveau de l’État.
Vous aussi, vous pouvez interpeller les parlementaires sur ce sujet.