mardi 25 Fév 2020 | A la une, Communiqués de presse, Energies Climat, Nucléaire, Presse, Réseaux Thématiques
Le 22 février 2020, le 1er réacteur de Fessenheim a été mis à l’arrêt, 1ère étape de la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Lors d’une conférence le jour-même, les associations environnementales ont souhaité exprimer avec sobriété leur satisfaction de l’arrêt du réacteur n° 1 de la centrale tout en appelant à une grande vigilance pour l’avenir. Elles ont évoqués plusieurs aspects liés à l’activité et la fin de la centrale, notamment :
- Un premier pas vers l’aboutissement de 50 années de lutte citoyenne, unis de part et d’autre du Rhin
- Les risques inhérents à cette centrale prototype et ses « incidents » les plus graves
- La récente condamnation d’EDF, différentes autres plaintes en cours d’instruction et le signalement adressé à la Commission Européenne pour indemnités indues promises par l’Etat à EDF
- La position des associations au regard des projets post-Fessenheim ; l’orientation aux économies nouvelles et l’appui apporté par les instances allemandes § Les conséquences de l’imobilisme des élus locaux et de leur déni de la fermeture de la centrale nucléaire
- La réalité économique de la centrale nucléaire de Fessenheim
- Les graves insuffisances du Plan de démantèlement publié par EDF, et aussi de l’analyse qu’en a faite l’Autorité de Sûreté Nucléaire
- Le projet fou d’un « Technocentre » à Fessenheim et les raisons de notre refus absolu
- L’appel officiel des associations à témoigner devant la Mission parlementaire récemment créée
- Les étapes et risques à venir, la suite à nos actions…
Concernant l’avenir du territoire proche de la centrale les associations ont rappelé leur position :
Nous disons OUI aux perspectives suivantes
- Zone d’activité binationale
- Soutiens touristiques
- Accompagnement du tissu commercial et artisanal
- Favoriser les start-up et projets innovants
- Développement de l’Ecole commerciale de Breisach
- Appui à la conversion de la sous-traitance
- Développement des mobilités douces
- Création d’un réseau ferré Colmar-Breisach
- Faire du territoire un modèle de transition énergétique (solaire, éolien, etc…)
- Réussir le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim… etc
Mais nous disons NON à tous les axes du projet visant à :
- Pérenniser l’industrie nucléaire, sous quelque forme que ce soit
- Créer un « Technocentre » où seraient recyclés les aciers contaminés afin de les réintroduire dans la fabrication d’objets métalliques de notre quotidien
Voir les arguments complets dans le DOSSIER DE PRESSE
REVUE DE PRESSE :
Suite à la conférence de presse, plusieurs médias ont relayé l’information.
Voici quelques articles ; (cette revue de presse sera complétée très prochainement)
200222-toute petite victoire pour les opposants au nucléaire – Les Echos
200223- Fessenheim-Un point d’étape, pas une victoire – DNA
jeudi 20 Fév 2020 | Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Le groupe local Bruche aval organisait le 13 février dernier, une conférence sur la pollution lumineuse à Molsheim.
Après une présentation des actions du groupe local d’Alsace Nature par Anne Vonesch, Jean-Michel Lazou, membre fondateur bénévole de l ’Association nationale
pour la protection du ciel et de l’environnement (ANPCE), dans sa conférence a expliqué que l’excès de lumière la nuit a des effets non seulement sur les finances publiques mais aussi sur la qualité du ciel et l’environnement nocturne, de même que sur la biodiversité, la faune, la flore et la santé.
Alors que l’évolution du vivant se fait grâce aux rythmes saisonniers et circadiens (alternance jour/nuit) produits par l’éclairage naturel, l »éclairage artificiel désynchronise les horloges biologiques et perturbe le métabolisme des espèces. »
M. Lazou a rappelé que la notion de pollution lumineuse est inscrite dans la loi depuis 2018 et qu’à partir de 1heure du matin, les éclairages des publicités, bureaux, monuments … doivent être éteints. De plus, les éclairages doivent respecter un certains nombres de règles telles que l’orientation des lapes notamment.
Quelques villes bas-rhinoises ont expérimenté l’extinction des lumières la nuit à certains endroits, tout en accompagnant les gens pour mieux faire accepter la mesure.
Il existe d’ailleurs un label « villes et villages étoilés », remis aux communes qui prennent des mesures pour diminuer l’impact lumineux.
VOIR ICI l’article des DNA paru le 20 février au sujet de la conférence
lundi 10 Fév 2020 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Le 30 janvier 2020, le groupe local Alsace Nature Kochersberg a organisé, en partenariat avec la médiathèque intercommunale du Kochersberg, une soirée consacrée à la permaculture, qui a rassemblé entre 60 et 70 personnes très intéressées et motivées.
Après une présentation rapide d’Alsace Nature par Maurice Wintz, pilote du groupe local, François Robert, membre du même groupe et jardinier amateur, a présenté les grands principes de la permaculture.
Ainsi, nous avons appris par exemple que :
– De façon générale, l’objectif de la permaculture est de répondre aux besoins fondamentaux – boire, se nourrir , se loger, se chauffer, s’habiller … sans détériorer la planète et sans nuire aux autres espèces .. De cette façon, la permaculture peut s’appliquer à n’importe quel site, quelle que soit sa taille ou sa vocation, qu’il s’agisse de sa maison, un jardin, un quartier, une ville …
– La permaculture s’inspire des écosystèmes naturels en place ce qui permet de créer des systèmes plus riches, plus résistants et plus stables.
– en favorisant la diversité, on augmente la productivité et la résistance du système ..
– qu’il est très utile de favoriser les éléments qui ont plusieurs fonctions, tels que les mares et les haies …
– qu’il est très utile aussi d’introduire des animaux dans le verger ou le potager (ex, poules, canards …)
Ont ensuite été projetés 2 films, l’un présentant une exploitation familiale en permaculture en Autriche chez Sepp Holzer, qui réussit à faire pousser de nombreuses variétés de fruits et légumes en altitude, et l’autre expliquant la démarche de la ferme du Bac Hellouin en Normandie.
Après la projection, de nombreuses questions ont été posées par le public. Un groupe de jardiniers amateurs avait déjà suivi des formations sur le compostage par exemple organisée par la communauté de communes et souhaitait connaitre d’autres manières de pratiquer le jardinage pour mieux concilier, culture et respect de la nature. Ces personnes sont très intéressées par des échanges et mises en commun de témoignages et retours d’expérience sur ces thématiques. Il a été convenu que nous organiserions de nouveau des événements liés à l’agroécologie, la permaculture, les modes de production sans pesticides etc …
Un enseignant de lycée agricole a soulevé la problématique du manque de terrain pour les jeunes qui voudraient s’installer en permaculture et/ou en agriculture bio.. dans la région.
L’idée de demander aux pouvoirs publics de réserver, dans le secteur de la communauté de communes du Kochersberg, un terrain pour permettre à des citoyens qui souhaiteraient expérimenter d’autres types de cultures a été lancée… à suivre …
Article des DNA paru le 18 février à la suite de cette soirée-débat :
vendredi 7 Fév 2020 | Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Suite à la destruction d’un lynx,espèce protégée, il y a quelques jours à Fellering, en plein cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges (voir lynx-dans-les-vosges-le-mauvais-feuilleton-se-poursuit), une marche blanche aura lieu le samedi 15 février à St Amarin (Haut-Rhin) pour protester contre cet acte odieux et réclamer une vraie protection du lynx dans les Vosges.
Pour rappel, il ne subsiste que 4 ou 5 individus, tous des mâles, dont au moins 3 viennent du Palatinat allemand où se déroule actuellement un programme ambitieux de réintroduction.
Cette marche blanche est à l’initiative de quelques personnes de la vallée de la Thur. Alsace Nature soutient cette initiative et vous invite à participer à cette marche.
Le rendez vous est à 13h30 devant le centre culturel de St Amarin.
Venez nombreux !
Plus d’infos ==>> page facebook Ma Thur Sauvage
jeudi 6 Fév 2020 | A la une, Communiqués de presse, Nature, Presse, Réseaux Thématiques
Communiqué de la LPO Alsace, d’Alsace Nature et du GEPMA
Bienvenue au Moyen-Âge
Acculés dans leurs terriers par les cris des chiens dressés pour les pourchasser, les blaireaux font, aujourd’hui encore, l’objet d’une chasse barbare, qui se cache sous un nom mystérieux : la vènerie sous terre. Une pratique que l’on croyait disparue d’Alsace, mais qui vient d’être révélée, dans le sud de la région.
Affublée d’une réputation de chasse noble et éthique, voire « respectueuse de l’environnement (sic) » par certains chasseurs, la vènerie sous terre consiste plus concrètement à déterrer de force les blaireaux (ou les renards) préalablement « harponnés » par les chiens, puis à les tirer vivants violemment hors de leur terrier au moyen d’immenses pinces métalliques avant de les mettre à mort. Une chasse qui peut durer plusieurs heures.
Au nom de la tradition (les premières vèneries dateraient du 16e siècle), les chasseurs pratiquant la vènerie se targuent d’exercer un art et posent fièrement devant leur butin. En réalité, les scènes de vènerie sont tout simplement insoutenables à regarder, s’apparentant davantage à une séance de torture, tant la cruauté infligée aux animaux relève d’un autre âge. A l’heure où le respect et le bien-être animal sont mis en avant et plébiscités par l’ensemble de la population, de tels actes de barbarie ne peuvent plus rester de mise.
La revue « La chasse en Alsace » publie ainsi fièrement un article dans son numéro du mois de décembre 2019 sur le massacre de 8 blaireaux à Courtavon (68), dans le Jura alsacien, photos en gros plan à l’appui. De loin, on pourrait croire à une photo de famille, avec des hommes, mais aussi des femmes et des enfants, tout sourire. Mais les cadavres des animaux, au premier plan, donnent vite un autre ton à ce portrait, davantage mortuaire que festif. Cette chasse inhumaine n’était plus pratiquée en Alsace depuis des décennies et il aura fallu l’appui d’un équipage de vènerie venant du département du Rhône pour la voir réapparaître au XXI siècle.
La LPO Alsace et le Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace, qui militent depuis des années en faveur de l’espèce (le blaireau n’est plus chassable dans le Bas-Rhin !), ont développé un service d’aide reconnu et apprécié par les acteurs de terrain lorsqu’ils sont confrontés à un terrier de blaireau gênant pour leur activité. Il existe de ce fait des solutions alternatives à la chasse (sa destruction est interdite par un autre moyen) pour pallier les désagréments pouvant être occasionnés par les blaireaux. La seule justification qui puisse être avancée pour le déterrage des animaux par ces chasseurs rétrogrades ne peut donc être que la pratique d’un « loisir ». Rappelons que les blaireaux mangent principalement des lombrics et des limaces et sont donc totalement inoffensifs.
Les associations de protection de la nature appellent tout un chacun à interpeller les élus de Courtavon et des communes voisines pour dénoncer cette activité barbare, et demander aux propriétaires des parcelles (donc aussi aux communes) sur lesquelles se trouve un terrier de blaireau de refuser ces méthodes (l’accord du propriétaire est obligatoire pour pratiquer le déterrage). Elles ont de leur côté déjà contacté la mairie dans ce sens. Nous comptons sur vous !
Télécharger le communiqué
mercredi 5 Fév 2020 | Nature, Réseaux Thématiques
Une consultation publique est actuellement en cours pour permettre aux citoyens de s’exprimer quant au projet de Plan régional d’actions (PRA) Lynx Massif des Vosges. La consultation se terminera le 11 février et nous invitons nos adhérents et sympathisants à y participer activement.
pour participer : http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/plan-regional-d-actions-lynx-massif-des-vosges-a19133.html?
La présence d’un Plan Régional d’Action sur une espèce n’est jamais une bonne nouvelle car cela induit, le plus souvent, un état de conservation déplorable de la population. Pour ce qui est du Lynx, les associations tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Déjà en 2003, quand un lynx a été retrouvé abattu à Masevaux nous avions interpellé les pouvoirs publics pour relancer un ambitieux programme sur le lynx.
Il aura fallu attendre de trop nombreuses années pour le voir naitre. Pendant ce temps les destructions se sont poursuivies. En effet, la situation est plus que critique dans les Vosges (4-5 individus, uniquement des mâles et dont au moins 3 viennent du Palatinat allemand) où l’habitat est pourtant favorable pour le lynx.
Il est donc urgent qu’une opération de renforcement de la population vosgienne par des lâchers de lynx, notamment des femelles, fasse partie des actions prioritaires du PRA. C’est sur ce point en particulier que vous devez insister en participant à la consultation publique : pas de lynx = inutilité du PRA.
Vous pouvez également insister sur les points suivants :
– le remplacement de tout individu braconné par le lâcher d’un ou plusieurs nouveaux animaux, comme nous l’avons demandé suite au braconnage de Fellering (cette possibilité ne figure pas dans le PRA)
– des moyens conséquents mis en œuvre pour lutter contre la destruction des espèces protégées
– une politique ambitieuse de reconquête rapide des corridors écologiques entre le massif du Doubs et les Vosges mais aussi au sein des Vosges (entre les hautes vosges, les vosges moyennes et les vosges du nord) et vers le Palatinat au Nord.
PS : et n’oubliez pas de signer la pétition pour le Lynx
et de participer à la campagne de dons : https://www.helloasso.com/…/pour-des-vosges-sauvages…
MERCI !