Les “décrocheurs” du portrait présidentiel témoignent avant leur procès du 26 juin 2019 à Strasbourg

Les “décrocheurs” du portrait présidentiel témoignent avant leur procès du 26 juin 2019 à Strasbourg

Avant leur procès au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 26 juin prochain, les militants expliquent leur démarche concernant l’action de décrochage du portrait présidentiel afin d’alerter sur l’urgence climatique.

Ils appellent les citoyens à les soutenir et s’engager pour dénoncer le manque d’ambition de la part du gouvernement pour lutter contre le changement climatique.

 

 

voir aussi :

DNA, le 20/06/19 : https://www.dna.fr/faits-divers/2019/06/20/les-decrocheurs-de-portraits-expliquent-leur-action?

26 juin 2019 : Procès de l’inaction climatique à Strasbourg

26 juin 2019 : Procès de l’inaction climatique à Strasbourg

Le 26 juin, trois activistes ANV Action non-violente COP21/GCOnonmerci comparaîtront devant le tribunal pour avoir décroché le portrait du président Macron dans la mairie de Kolbsheim.

En laissant une place vide sur le mur la mairie, ils illustraient le vide de la politique climatique de notre gouvernement notamment en ciblant l’une des communes victimes du projet de grand contournement ouest de Strasbourg.

Le 26 juin sera donc l’occasion d’une double opération.

➡️ Une opération de soutien pour Lucille, Michaël et Sylvain, inculpés dans un contexte de répression grandissant des mouvements sociaux

➡️ Une opération de visibilité pour la campagne nationale de décrochage de portraits dans un contexte d’urgence climatique toujours plus alarmant

Nous vous invitons à :

• Venir devant le Tribunal de Grand Instance, le mercredi 26 juin entre 8h et 12h (TGI, 1 quai Finkmatt Strasbourg)

Partager cet évènement et en parler autour de vous https://www.facebook.com/events/326196501418819/

Participer à son organisation en devenant bénévole ! Inscription (obligatoire) via le lien ci-dessous ⬇️

https://framaforms.org/formulaire-benevole-proces-des-decrocheurs-du-26-juin-a-strasbourg-1559078842?

 

Ils étaient + de 500 personnes mobilisées le 28 mai pour soutenir les militants jugés à Bourg en Bresse,

SOYONS AUSSI TRES NOMBREUX A STRASBOURG le 26 juin !!

 

[découverte de la semaine] Dicranum viride  Dicrane vert

[découverte de la semaine] Dicranum viride Dicrane vert

Dicranum viride ou Dicrane vert

En Europe, l’Allemagne est le pays où on retrouve le plus de Dicranum viride. En France, cette espèce est présente surtout en Alsace et en Franche-Comté.

Le Dicrane vert est une mousse qui se développe entre 200 et 1000 m d’altitude, elle forme des coussinets de quelques centimètres d’épaisseur. Comme toutes les mousses, le Dicrane est une bryophyte. Les bryophytes (ainsi que les algues) font partie des plantes non vasculaires : elles ne possèdent pas de xylème ou de phloème qui transportent respectivement la sève brute et la sève élaborée chez les plantes vasculaires.

Dicranum viride colonise les troncs d’arbres jusqu’à 15 mètres de haut ! Avec une préférence pour les écorces lisses et les substrats acides (plutôt que les écorces rugueuses et les substrats calcaires), cette espèce a besoin de « gros bois », des arbres d’un diamètre égal ou supérieur à 1.30 m, pour se développer. On retrouve cette mousse dans les vieilles forêts assez humides comme les hêtraies et les chênaies-hêtraies qui correspondent à ces exigences.

Aujourd’hui, le Dicrane vert est menacé par le rajeunissement et l’exploitation précoce des forêts qui entraînent la réduction du nombre d’arbres hôtes potentiels. En effet, pour assurer une rentabilité immédiate, les arbres peuvent être coupés à des stades submatures et récoltés en quantité trop importantes ce qui les empêche d’atteindre une taille suffisante pour que le Dicrane puisse s’y développer.

Pourtant le Dicranum viride fait partie de l’annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore (1992) ce qui veut dire que c’est une espèce d’intérêt communautaire. On la retrouve également dans l’annexe I de la convention de Berne (1979) qui interdit la cueillette, le ramassage, la coupe ou le déracinage intentionnel des espèces listées. Pour finir, le Dicrane vert est classé vulnérable dans la liste rouge des bryophytes européennes.

Une gestion des aménagements forestiers compatible avec la conservation de cette espèce est donc nécessaire. Surtout sur le territoire français, limite ouest de l’aire de répartition de cette espèce, où il y a un réel besoin de protection. En effet, il est possible que des individus capables de vivre au niveau de cette frontière aient développés des particularités génétiques, des caractères intéressants pour l’espèce.

 

Enquête publique sur le Plan Local d’urbanisme intercommunal (PLUi) du Kochersberg

Enquête publique sur le Plan Local d’urbanisme intercommunal (PLUi) du Kochersberg

 

  • Comment participer à l’enquête publique

Pour participer à l’enquête publique, avant le vendredi 5 juillet à 17 h :

– par mail à l’adresse suivante : plui@kochersberg.fr
L’objet du message devra comporter la mention « élaboration PLUi Kochersberg Ackerland, Enquête publique : observations à l’attention de la commission d’enquête »

– sur le registre dématérialisé accessible à l’adresse suivante : www.registredemat.fr/kochersberg

 

  • Exemples d’arguments à utiliser lors de votre participation à l’enquête

Ci-dessous des suggestions d’interventions à l’enquête publique. Vous pouvez piocher en fonction de vos centres d’intérêt et de votre sensibilité. L’important est de participer, il y a peu de contributions pour l’instant ! Or, le PLUi concerne notre avenir à tous.

N’hésitez pas à utiliser et adapter les textes ci-dessous.

Soutien à la réduction des enveloppes constructibles

Je soutiens la volonté clairement affichée de réduire les enveloppes dédiées à l’extension urbaine. La réduction est significative et devra inciter à l’émergence de solutions urbanistiques et architecturales plus économes en foncier. Dans cette logique, je propose que les zones retirées des anciennes zones constructibles soient prioritairement affectées, quand cela est possible et fait sens, à la renaturation de ceintures vertes et d’espaces de nature à proximité des villages.

 

Réduire les espaces agricoles constructibles

Le Kochersberg est marqué par une forte place de l’agriculture (90 % de la surface totale). Selon mon point de vue il est primordial de concilier habitat et agriculture. Il faut donner aux agriculteurs les moyens de vivre convenablement et aux autres habitants un cadre de vie préservé.

C’est donc avec surprise que je découvre les plans de zonage de certains villages dont les zones AC (Constructions avec élevage) semblent disproportionnées et ne tiennent absolument pas compte des orientations de départ.

Quelques exemples :
– Kuttolsheim : zone Ac de 70 hectares environ soit près de 10% du ban communal (avec une zone à cheval sur la Souffel dont on veut rétablir un semblant de qualité d’eau sans parler de la faune et de flore)
– Fessenheim : zone Ac de près de 120ha
– Gougenheim/Rohr/Gimbrett : zones Ac de près de 170ha

Bien sur de nombreuses communes sont beaucoup moins gourmandes.

De plus il ne semble pas que l’on se soit inquiété du positionnement de ces zones par rapport aux nuisances olfactives générées par les vents dominants ni des pollutions visuelles.

Comment comprendre que les zones dévolues à l’habitat soient restreintes (bravo) argumenté notamment par rapport à la valeur agricole des terres (en terme de culture) alors que dans le même temps on ouvre des zones immenses aux constructions agricoles.

Le PLUI fait manifestement le grand écart en libérant ces zones Ac et en même temps veut :
– préserver des terres agricoles exceptionnelles
– préserver le cadre de vie des habitants
– éviter le mitage des paysages
– prendre en compte les risques et les nuisances

Le PLUI est un outil au service de toute la population est ne doit pas comporter en son sein les germes ou prémices de problèmes ou de litiges à venir. Ce PLUI doit être équilibré et permettre à chacun de vivre, de travailler et d’évoluer dans le respect de l’autre. C’est de votre responsabilité pour les générations futures.

 

Des transports collectifs insuffisants

Le constat montre bien le déficit de modes de déplacements alternatifs à la voiture dans la Communauté de Communes Kochersberg-Ackerland (CCKA). Ce manque pose de réels problèmes en ce qui concerne les déplacements pendulaires vers l’extérieur du territoire et en particulier vers l’EMS, principal bassin d’emploi pour les habitants de la CCKA. Pour les déplacements intra-territoire le constat est identique.

Avec les 5000 habitants supplémentaires d’ici 15 ans prévus par le PLUi, il devient urgent de développer une vraie politique d’offre de transports en communs. Une telle augmentation significative de la population de notre territoire oblige à traiter sérieusement le problème des transports et des déplacements :

– En améliorant significativement le cadencement matin et soir aux heures de pointe mais aussi le restant de la journée pour remédier aux trop longues plages creuses,

– En élargissant les plages horaires, notamment en soirée afin de permettre des retours beaucoup plus tardifs en provenance de l’EMS (sorties culturelles, sportives, …).

Le transport collectif ne peut être attractif que dès qu’il est réellement disponible. Dans nos communes, il est difficile, voire impossible, de se déplacer sans être bloqué en raison d’une tranche horaire non desservie ou même absente (très peu de communes sont accessibles par la CTBR après 19h45).

Il faudrait en particulier un transport en site propre vers Strasbourg et donc un emplacement réservé dédié dans le PLUi ce qui n’est pas le cas.

 

Un effort à faire en faveur des pistes cyclables

Nous demandons un investissement conséquent pour de vrais pistes cyclables sécurisées et si possible ombragées pour relier différents villages et par là-même accéder aux différentes activités. Et surtout, un aménagement vers le bourg centre de Truchtersheim qui regroupe de nombreux équipements (Médiathèque, école de musique, médecins, kinés, pharmacie, salle des fêtes, …) et commerces.

Il est anormal que les citoyens, et surtout les jeunes, n’aient pas d’autre choix que la voiture pour pouvoir profiter des activités proposées.

Ces pistes, pour être efficaces et pratiques, ne sont pas forcément à calquer sur le tracé des routes existantes, mais pourraient emprunter des chemins communaux à travers champs et permettre des liaisons plus directes et moins accidentées. De telles pistes arborées seraient aussi un atout pour le paysage. Cela suppose une concertation avec le monde agricole pour assurer une bonne cohabitation des deux pratiques.

 

Davantage d’ambition pour restaurer la biodiversité

Le constat fait dans le diagnostic montre que l’état de la nature est très préoccupant dans le Kochersberg. Les épisodes de canicule montrent l’impérieuse nécessité de planter massivement des arbres pour atténuer leurs effets négatifs. Le PLUi devrait marquer cette volonté par des orientations volontaristes.

Je propose que, compte tenu de la faiblesse des surfaces de zones arborées (boisements et haies), tous les boisements et haies existants soient classés en Espace Boisé Classé , ce qui n’empêche pas leur exploitation raisonnée, mais garantit leur statut. Ensuite, je propose que les surfaces des haies, boisements et prairies à reconstituer soient significativement augmentées afin de garantir une connexion écologique continue entre les milieux encore existants.

Télécharger les arguments – pdf

 

  • Invitation à une réunion publique

L’élaboration du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) du Kochersberg-Ackerland est  entrée dans la phase de consultation du public, avec l’enquête publique qui a lieu du 3 juin au 5 juillet 2019.

https://www.kochersberg.fr/Actualites/ComCom/Avis_d_enquete_publiqueLa Communauté des communes du Kochersberg, qui a élaboré le PLUi, a retenu un certain nombre d’orientations qui vont marquer l’évolution de notre territoire pour les 10-15 prochaines années. Ce projet de PLUi concerne tous les citoyens et devrait nous mobiliser à l’occasion de cette enquête publique. Pour plus d’informations : https://www.kochersberg.fr/Actualites/ComCom/Avis_d_enquete_publique

Le Groupe local d’Alsace Nature a étudié le projet de PLUi.  Si nous constatons qu’il contient des éléments positifs, comme une relative maîtrise de l’urbanisation, il révèle également des faiblesses en matière de déplacements et de biodiversité notamment.

  • Vous trouverez en lien ci-dessous le courrier et l’avis d’Alsace Nature qui ont été adressés à la Communauté de communes sur la base du projet de PLUi arrêté, avant enquête publique. Vous pourrez vous en inspirer pour intervenir à l’enquête publique.

voir le courrier d’Alsace Nature Kochersberg : PLUi-Koch-arrêté_avis_+GL-AN+Koch_1904_def

  • Une réunion publique aura lieu le jeudi 20 juin à 20h à Pfettisheim

(nouvelle salle communale – route de Berstett – à l’arrière du complexe sportif).

Si vous pouvez/souhaitez distribuer des tracts dans votre commune pour annoncer cette réunion publique, merci de nous  contacter : kochersberg@alsacenature.org

 

Stocamine : le TA rejette le déstockage

Stocamine : le TA rejette le déstockage

 

Comme cela était prévisible suite au rapport de la rapporteuse publique, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté les demandes d’Alsace Nature et des collectivités territoriales qui souhaitaient le déstockage total des déchets.

Le TA a motivé sa décision rendu publique le 5 juin 2019, par le fait que :

  • Concernant le moyen de l’insuffisance d’étude d’impact soulevé par Alsace Nature

« Il résulte de tout ce qui précède que le moyen tiré des insuffisances du dossier de demande d’autorisation, et, en particulier de l’étude d’impact figurant au bilan écologique de ce dossier, doit être écarté. L’arrêté litigieux n’a dès lors pas été pris en méconnaissance des dispositions du code de l’environnement citées aux points 8 et 9. »

  • S’agissant de la compatibilité de l’autorisation avec les schémas d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhin Meuse et Ill Nappe Rhin :

« Alors que la requérante ne précise pas l’incompatibilité dont elle se prévaut et que l’éventualité d’une pollution de la nappe n’est pas envisagée avant un délai de mille ans, l’arrêté attaqué ne peut être regardé comme étant incompatible avec l’objectif de préservation et de reconquête de la qualité de la nappe rhénane du schéma d’aménagement et de gestion des eaux N° 1701939-1702675-1703732-1705267 23 Ill Nappe Rhin ni avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhin Meuse, dont l’échéance est fixée en 2027. »

 

article de l’Alsace : https://www.lalsace.fr/actualite/2019/06/05/stocamine-le-tribunal-administratif-de-strasbourg-rejette-tous-les-recours?

« Alors que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a demandé une étude technique et financière de faisabilité de la poursuite du déstockage partiel des 41500 tonnes de déchets enfouis à Wittelsheim, cette décision conforte les MDPA, maison-mère et actionnaire unique de Stocamine, dans la réalisation des études et tests de mise en œuvre de barrage en vue d’un confinement définitif. »

 

article de Libération du 6 juin 2019 : https://www.liberation.fr/france/2019/06/06/stocamine-une-calamite-environnementale-a-duree-indeterminee_1732114?

« Il y a trois ans, une extraction de 93% des déchets mercuriels présents en profondeur a été réalisée par une entreprise allemande, faisant espérer aux défenseurs de l’environnement un début potentiel des actions de déstockage.

En 2018, les opposants ont cru apercevoir une nouvelle lueur d’espoir avec la décision de Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, de réaliser une étude de faisabilité du déstockage total. Et son successeur François de Rugy, après avoir fait marche arrière, a finalement annoncé être ouvert à l’étude de nouvelles extractions partielles. Mais la décision, mercredi, du tribunal administratif de Strasbourg de rejeter les recours portés par des associations comme Alsace Nature mais aussi des institutions (le conseil départemental du Haut-Rhin, la région Grand Est, la mairie de Wittelsheim, etc.), plombe de nouveau les attentes dans anti-Stocamine. » (…)

« Pour l’heure, l’enfouissement définitif des déchets semble donc suivre son cours. Des bouchons en béton sont d’ores et déjà en cours d’expérimentation afin d’organiser le confinement des déchets sous le sol. «Toutes les études montrent que le béton ne tiendra pas et que les produits entreront en contact avec la nappe phréatique à un moment donné», assure Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, persuadé que le coût du déstockage total joue dans les décisions de l’Etat. »

(…) Mais les défenseurs de l’environnement ne comptent pas pour autant baisser les bras en attentant ce scénario. «On a deux mois pour aller à l’appel, explique Stéphane Giraud, d’Alsace Nature. Il faut qu’on mobilise toutes nos ressources d’ici là.»

Les 22 et 23 juin : Participez aux 24H de la biodiversité !

Les 22 et 23 juin : Participez aux 24H de la biodiversité !

Les 24h de la biodiversité ont 10 ans !
Comme chaque année depuis 2010, les naturalistes de la région se rassemblent sur un secteur donné et notent toutes les espèces qu’ils rencontrent, sur une période de 24h, qu’il s’agisse d’oiseaux, de mammifères, d’insectes, de plantes…
Ces inventaires permettent d’améliorer notablement notre connaissance de la biodiversité locale, d’élaborer un outil de planification urbaine et de sensibiliser aux enjeux de cette biodiversité.
Cette année, c’est à Zilisheim, au sud de Mulhouse que se déroulera la rencontre. Vous avez des connaissances naturalistes et souhaitez y participer ? Inscrivez-vous dès à présent !
https://www.odonat-grandest.fr/edition-2019-24h-de-la-biodiversite/