Le Clitocybe poivré est un champignon appartenant au genre des Gerhardtia.
Son chapeau mesure entre 6 et 8 cm, de forme convexe à plat, avec la marge encore un peu enroulée, finement strié à l’extrême bord. Il a un revêtement glabre, mat, de couleur crème sale.
Les lamelles sont assez espacées, nettement plus serrées au bord (présence de nombreuses lamellules), adnées à subdécurrentes, peu larges, manifestement veinées sur l’un ou l’autre individu, brunâtre pâle.
Son stipe ou pied du champignon, mesure de 5 à 6 cm correspondant a peu de chose près au diamètre du chapeau, épais de 1 cm ou un peu moins, cylindracé, légèrement clavé à aminci à la base ; de la couleur du chapeau, lisse, à sommet un peu pruineux, à « moelle » blanche tranchant avec la zone corticale un peu colorée ou aqueuse.
Sa chair est blanche, a une odeur de fût de vin à la cueillette, et a une saveur piquante et au goût désagréable.
L’unique station alsacienne du Clitocybe poivré, une aulnaie-frênaie-chênaie alluviale, se situe dans le Haut-Rhin en forêt communale d’Ohnenheim sur le territoire de la commune d’Illhaeusern. Cette station se situe à une quinzaine de kilomètres seulement à vol d’oiseau du point de récolte de M. Bon, qui le découvrit en 1975 dans la forêt de Wasenweiler (Allemagne) dans le même habitat.
Ce champignon est déconcertant sur le terrain car les couleurs de ses sporophores peuvent rappeler Calocybe gambosa qui présente des poussées automnales, mais l’odeur et le goût de ces deux espèces sont totalement différents. Grâce à des publications, puis des concertations, la station où se situe ce champignon est désormais protégée par une convention entre la commune d’Ohnenheim et l’ONF qui gère cette partie de forêt alluviale.
La présence de cette espèce en une seule station est à l’origine du classement de l’espèce en catégorie « Vulnérable ». Si la station est unique en Europe, des spécimens y sont observés chaque année, et parfois en abondance.
Lepidurus apus est un grand branchiopode. Il mesure entre 4,2 et 6 cm de longueur. Son abdomen est divisé en 30 anneaux segmentés avec deux caudaux ou « queues » attachés au dernier anneau. Entre les queues se trouvent un appendice qui distingue le genre des Lepidurus du genre des Triops un autre grand branchiopode.
Sa carapace est plate avec une longueur moyenne de 1,9 cm. Elle est d’une couleur bigarré jaune/marron qui devient plus clair sur les bords. Lepidurus apus peut-être mâle, femelle ou hermaphrodite, ce qui lui permet de se reproduire en cas d’isolation.
Lepidurus apus est considéré comme un fossile vivant.
Lepidurus apus apprécie les mares temporaires d’eau douce mesurant entre 10 et 100 cm de profondeur. Elle se remplissent durant l’automne et l’hiver et s’assèche pendant la période estivale.
Le cycle de vie de Lepidurus apus lui permet « d’hiberner » si la mare gèle, est recouverte de neige ou s’assèche. Il peut survivre des conditions rigoureuses pendant plusieurs années jusqu’à la réapparition de la marre.
Lepidurus à un cycle de vie étonnant, il est capable de produire des kystes qui peuvent rester en sommeil pendant des années et résister à différents climats extrêmes comme ceux du Maroc ou du Danemark. Les kystes éclosent à la lumière et à une température entre 16°C et 20°C lorsqu’ils sont plongés dans l’eau.
Lepidurus apus est omnivore, il se nourrit de petits invertébrés aquatiques tel que Branchinecta et Daphnia et de plantes, particulièrement de détritus flottants.
Lepidurus apus a quelques prédateurs comme des oiseaux d’eau, parfois des poissons ou encore Nosema lepiduri qui est un parasite microscopique qui contamine Lepidurus apus avec des spores. Cela peut parfois entraîner la mort de l’hôte. Les Lepidurus apus infectés présentent une coloration blanchâtre sur leurs pattes et carapaces.
Lepidurus apus a été mentionné pour la première fois en Alsace en 2006 dans une mare temporaire en zone cultivée.
En France métropolitaine, Lepidurus apus est largement distribué, mais il se classe dans le catégorie des espèces « Quasi menacée » en raison du déclin de son biotope. Malgré ce constat, l’espèce ne bénéficie actuellement d’aucune mesure de protection dans son aire de répartition qui englobe une large part de l’Europe.
En Alsace, la population est génétiquement plus proche des populations allemandes et semble représenter la seule population française de Lepidurus apus stricto sensu.
Cette espèce, liée aux mares périodiques, est particulièrement menacée par la régularisation des cours d’eau, le drainage des terres agricoles, le comblement des fossés, et des mares temporaires.
A ce jour, une seule station de Lepidurus apus est connue sur le territoire régional. Elle se situe dans le Ried de l’Ill sur le territoire de la commune d’Epfig. C’est un site précaire, entouré de terres agricoles et menacé de comblement.
La population alsacienne de Lepidurus apus est donc particulièrement menacée. Elle devra être suivie, et le site préservé, pour éviter sa disparition.
Ce vendredi 15 juin, ALTEM, le centre de tri des déchets de l’Eurométropole a ouvert ses portes aux membres d’Alsace Nature. En 2015, la loi de transition énergétique a fixé l’objectif de 55% de recyclage d’ici 2020 et 60% pour 2025. Avec un taux de recyclage de 28,8% en 2016, l’Eurométropole a encore des progrès à faire pour tenir le cap.
Classé parmi les trois plus grands centres de tri français, ALTEM réceptionne annuellement 58 000 tonnes de déchets en provenance de l’Eurométropole et d’une grande partie du Bas-Rhin. Une fois acheminés par le service de ramassage de votre collectivité au centre de tri, les déchets mélangés seront catégorisés, séparés puis revendus aux différentes filières de recyclage. Cette revente des matières triées, au bénéfice de la collectivité permet d’alléger les coûts de gestion de nos déchets. Aujourd’hui, chaque habitant de l’Eurométropole de Strasbourg produit en moyenne 388 kg de déchets par an, soit deux fois plus qu’en 1960 ! Augmenter la part du recyclage est indispensable pour réduire le gaspillage de nos ressources naturelles, mais ne dispense pas d’agir pour diminuer notre production d’ordures.
Chaque matin, les camions de ramassage déposent ici des tonnes d’emballages métalliques, de briques alimentaires, de papiers, cartons, de bouteilles et de flacons en plastique. Entassés sur le sol de l’entrepôt, ils sont ensuite déposés sur les tapis de la chaîne de tri. Un aimant attire les emballages ferreux puis un séparateur à courants de Foucault récupère les métaux non-ferreux tel que l’aluminium. Un premier tamis rotatif sélectionne ensuite grossièrement les déchets par taille et par poids. Derrière, un séparateur optique souffle sur certains types de plastiques pour les conduire vers le tapis correspondant. Enfin, une poignée d’opérateurs font une dernière sélection manuelle. Tout ce processus vise à fournir aux filières de recyclage, une matière première la plus pure possible, sans intrus.
« À chaque ville, son taux d’erreurs de tri »
Régulièrement, un échantillonnage des matières livrées par les communes permet de caractériser précisément la composition des déchets de chaque ville. Ainsi, les bénéfices de revente sont adaptés à chaque commune. Les chiffres montrent que dans l’Eurométropole, plus d’un déchet sur 5 ne devrait pas se retrouver dans le bac jaune. La proportion d’erreurs de tri, supérieure à 20 %, est pourtant 10 % inférieure dans les communes de moins de 10 000 habitants. Les professionnels d’ALTEM sont formels, ces taux sont meilleurs dans les communes qui communiquent et sensibilisent leurs habitants aux bons gestes. Grâce, notamment, aux ambassadeurs du tri. C’est dans cet esprit de sensibilisation que de nombreuses écoles viennent en visite ici chaque semaine. L’accompagnateur le soutient : « Les enfants ramènent ensuite le bon geste de tri à la maison. »
Des erreurs qui coûtent cher !
En plus de la perte de ces matières à l’incinérateur et l’impact de cette perte sur l’environnement, les erreurs de tri représentent un manque à gagner non-négligeable pour les collectivités. Dans le Grand Est, si l’on additionne les coûts des refus de tri avec les matières recyclables qui se retrouvent dans l’incinérateur, le manque à gagner s’élève à 16 M d’Euros par an.
Dans un futur proche, le geste de tri sera prochainement simplifié. « L’extension des consignes », déjà présente dans certaines communes, permettra de recycler les pots de yaourt, les barquettes de polystyrène, les sacs et les sachets plastiques. Dans le même bac. Tous les emballages plastiques peuvent d’ores et déjà être jetés dans le bac de tri par les habitants des communes en vert sur la carte ci-dessous. Espérons que cette simplification fasse chuter les taux d’erreurs.
L’ensemble du territoire devrait passer sous ce régime simplifié d’ici 2023.
L’Alsace, en avance grâce à la redevance incitative.
La région Grand Est est connue pour son niveau de performance de tri élevée : 56 kg/an/Hab contre 50 kg pour la moyenne nationale. En vigueur dans de nombreuses communes alsacienne, la « redevance incitative » fonctionne selon le principe « pollueur-payeur ». Les usagers payent leur redevance de ramassage du bac, proportionnellement au poids de leurs déchets ménagers. Ce principe les incite à trier plus de déchets recyclables, et à réduire leur production d’ordures ménagères. Grâce à ce dispositif, certains centres de tri ont vu la masse des déchets recyclés augmenter de 6 % et les erreurs de tri diminuer de 46 %. Néanmoins, ce système de redevance ne peut pas être instauré à Strasbourg à cause de l’impossibilité de retracer les déchets qui se trouvent dans les bennes collectives.
En pratique :
Trier c’est changer le destin de nos déchets en leur permettant d’être recyclés plutôt que brûlés. Ainsi, le tri rime avec économies d’énergie, préservation des ressources naturelles et qualité de l’air. Chaque tonne de plastique recyclé fait économiser près de 800 kilos de pétrole brut et 1 tonne de briques alimentaires recyclées permet de préserver 2 tonnes de bois !
Déposez vos bouteilles dans le bac de tri bouchon vissé.
Compactez-les seulement dans la longueur.
Ne rincez pas vos emballages avant de les mettre au recyclage.
Ne déchirez pas les papiers avant de les jeter.
Et ne déposez pas les pots de yaourt, le polystyrène ou le papier aluminium dans le bac jaune.
En cas de doute, l’application « Guide du tri » vous permet de savoir ce que vous pouvez recycler ou non en fonction de votre lieu d’habitation ou de vacances.
« Parce que le meilleur déchet est celui qui n’existe pas. »
Suivez les conseils de Zéro Déchets Strasbourg sur https://zds.fr
M.D
Crédit photo: Gilbert Renninger et Matthieu Durey
En vidéo :
Sources :
RAPPORT ANNUEL 2016 SUR LA QUALITÉ & LE PRIX DU SERVICE D’ÉLIMINATION DES DÉCHETS, Strasbourg.eu
La Sterne pierregarin ou Goélette, ou encore, Hirondelle de mer, fait parti de la famille des laridés.
Cet oiseau mesure 31 à 35 cm de longueur pour une envergure de 82 à 95 cm et une masse de 90 à 150 g .
Sol vol rappelle celui d’une hirondelle, ce qui lui a valu le surnom d’hirondelle de mer.
Elle consomme de petits poisson (surtout éperlans et lançons en mer) et invertébrés aquatiques. Elle capture des insectes à la surface. Pour se nourrir, la sterne pierregarin repère les bancs de poissons et se positionne au dessus en faisant un vil stationnaire de quelques puis plonge en piqué pour saisir sa proie.
Elle présente une grande aire de répartition, qui s’étend de l’Europe à l’Asie ainsi que l’Amérique du Nord jusqu’aux Caraïbes. Mais l’espèce n’est présente que localement et n’est courante que sur les littoraux. Il lui arrive de nicher en colonies que sur quelques cours d’eau naturels.
Elle hiverne au large de l’Afrique, l’Australie et le Nouvelle Zélande.
En Alsace, la Sterne pierregarin ne niche qu’en plaine, en petites colonies dispersées le long du Rhin et dans quelques gravières. Au cours des dernières années, l’effectif nicheur a oscillé entre 100 et 135 couples, répartis en une quinzaine de colonies et des couples isolés.
Elle niche sur le substrat brut des îles et îlots constamment régénérés par les crues des fleuves. Historiquement, elle fréquentait les îlots sablo-graveleux du Rhin avant sa canalisation.
A partir du milieu des années 1980, des radeaux recouverts de graviers (« Les radeaux à sternes ») ont été installés sur certains plans d’eau, afin de favoriser sa nidification.
Migratrice au long cours, la Sterne pierregarin quitte la région en août-septembre pour rejoindre les côtes d’Afrique occidentale et revient en avril.
Lors de ses migrations, La Sterne pierregarin fréquente aussi bien les zones côtières que l’intérieur des terres, dans les habitats les plus divers. A l’intérieur des terres elle est liée au rivières et aux lacs, sur le littoral, elle niche de préférence sur des îlots rocheux, mais aussi sur des plages et au bord de marais. Le nid est un creux dans le sable ou la terre sèche. Une ponte de 2 à 4 œufs est effectuée puis couvée entre mai et juillet, les œufs sont couvés.
Par le passé, la pollution du Rhin constituait un problème majeur pour l’espèce : adultes et œufs étaient fortement contaminés par le mercure et des organochlorés. Grâce à un programme de lutte contre la pollution, 9° % de celle-ci a pu être résorbée entre 1976 et le début des années 1990. Cette amélioration de la qualité des eaux du fleuve a permis une reconstitution de l’effectif nicheur de la Sterne pierregarin : de 15-20 couples en 1976, sa population est passé à environ 210 couples en 2004.
De nos jours, la principale menace concerne la dégradation des sites de nidification : en l’absence de dynamique alluviale suffisante, la plupart des sites qui servaient à la nidification se sont végétalisés (herbacées denses et ligneux) et sont devenus défavorables. Des essais sont menés afin de concevoir des techniques d’entretien qui permettent de conserver un substrat nu sur les musoirs hydroélectriques, sans usage de produits phytosanitaires. Mais la tâche s’avère plus complexe que prévu et la solution idéale, à un coût raisonnable, n’a pas encore été mise au point. Dans l’immédiat, la sauvegarde de la Sterne pierregarin dans notre région passe par l’installation de « radeaux » à leur intention. Ceux-ci nécessitent toutefois un suivi et un entretien très réguliers.
Ces derniers jours, l’Alsace, et d’autres régions, ont subi de gros dégâts suite à des orages et des pluies torrentielles. La boue et autres matériaux ont envahi routes, villages, maisons. Comme tout le monde, nous déplorons tous ces sinistres et ces malheurs provoqués chez les victimes.
Mais aujourd’hui il est temps d’analyser les causes de ces désastres et d’en rechercher les responsabilités.
Car il n’y a pas de fatalité. On peut évoquer la fréquence grandissante de ces phénomènes qui nous ramène aux changements climatiques, on peut parler de la brutalité de ces intempéries mais de mémoire d’homme, il y a toujours eu de violents orages et pluies.
La cause principale, mainte fois évoquée après chaque épisode, et vite remise aux oubliettes, est l’artificialisation des sols, la disparition des zones humides et inondables remplacées par des constructions, des routes, des chemins bétonnés, des parkings, des cours pavées, etc., ne permettant plus aucune infiltration. L’eau n’a qu’un seul exutoire, celui de couler vers l’aval.
Mais cette artificialisation concerne aussi, et surtout même, les immenses terres agricoles qui entourent les villages. Accueillant majoritairement de la monoculture, le sol très rapidement gorgé d’eau, car dépourvu de tout couvert végétal et de son système racinaire facilitant l’infiltration dans les couches inférieures, se comporte comme une surface imperméable et engendre les coulées de boue. Notons au passage que cette boue est la partie utile des champs et chaque lessivage engendre une perte de fertilité.
Ces torrents de boue ne trouvent aucun obstacle sur leur passage, plus une haie, plus un bosquet ou un arbre, pas même un pré, qui pourrait entraver leur progression. Tous ces dispositifs, que cultivaient nos ancêtres avec soins, n’ont plus leur place dans notre agriculture industrielle. Saurons-nous les rétablir pour limiter les risques et les dégâts mais aussi pour diversifier notre nature et nos paysages ?
Enfin, notre aménagement du territoire ne prend que trop rarement en compte les risques de phénomènes naturels extrêmes. Les reliefs sont modifiés, les écoulements naturels perturbés, les zones humides sacrifiées. Alors non, il ne s’agit en aucun cas de catastrophes naturelles car tous les outils pour éviter ces coulées de boues sont à notre disposition et faciles à mettre en œuvre. Il faut simplement faire preuve de volonté pour prendre ce problème à bras-le-corps. Comme d’habitude, la collectivité prendra en charge la réparation des dégâts au travers des aides publiques ou des primes d’assurances. Nos alertes, nos demandes, nos préconisations pourraient faire économiser beaucoup d’argent public, tout en embellissant notre environnement. A l’heure de l’adaptation au changement climatique, il est temps d’agir.
Vidéo France Télévisions – 09/06/2018
Vidéo France Télévisions – 05/06/2018
Vidéo BFM TV – 04/06/2018 – Dans le Haut-Rhin, une coulée de boue inonde l’A36 après les orages
Vidéo France 3 Grand Est – 01/06/2018 – Truchtersheim : coulée de boue et dégâts importants
L’Écrevisse à pattes rouges est une espèce de crustacés décapodes des eaux douces. C’est l’une des trois espèces autochtones de France métropolitaine.
L’activité de l’écrevisse à pattes rouges est principalement nocturne. Elle montre une grande sensibilité à la qualité de son habitat. Elle se dissimule sous les pierres, dans les enfoncements irréguliers du substrat ou dans le système racinaire de la ripisylve (forêt rivulaire). Omnivore, les adultes se nourrissent d’invertébrés, de mollusques et de végétation aquatique.
La période de reproduction débute en automne (octobre – novembre). Après l’accouplement, la femelle pond et porte 100 à 150 œufs dont l’incubation va durer 6 à 7 mois avant l’éclosion des larves (mai – juin). Les larves restent ensuite accrochées à la femelle quelques jours avant de se disperser dans le milieu.
Aujourd’hui en voie de disparition suite de sa surexploitation en tant que ressource halieutique, au braconnage et l’introduction et au développement de populations d’écrevisse américaines.
L’écrevisse à pattes rouges a totalement disparu de ses habitats historiques, et notamment des cours d’eau comme le Rhin et l’Ill, mais aussi des petits cours d’eau de plaine où elle était très abondante. On la rencontre essentiellement en Alsace, Lorraine, Champagne Ardenne, Bourgogne et Franche-Comté.
La principale menace pour ce crustacé outre la pollution et l’aménagement des cours d’eau, réside désormais dans l’introduction d’espèces d’écrevisses exotiques notamment les espèces en provenance d’Amérique du Nord, qui connaissent une expansion rapide dans les cours d’eau et plans d’eau d’Alsace et qui sont porteuses saines de la peste des écrevisses (aphanomycose).
Depuis plus d’un siècle (premiers cas signalés en 1893) une maladie dite peste de l’écrevisse due un pathogène dénommé Aphanomyces astaci Schicora à décimé les grandes populations d’écrevisse à pattes rouges qui faisaient encore en Europe du Nord l’objet d’une importante exploitation commerciale.
Les tentatives visant à stopper la propagation de cette maladie émergente ont toutes échoué. Il a donc été décidé de restaurer le commerce de l’écrevisse en introduisant une espèce nord américaine (Pacifastacus leniusculus) naturellement résistante à la maladie. En 30 ans, l’espèce introduite a pratiquement éliminé et remplacé l’espèce autochtone.