[enquête publique GCO] Pourquoi et comment se mobiliser !

[enquête publique GCO] Pourquoi et comment se mobiliser !

 
Dans le cadre de l’enquête publique sur le Grand Contournement Ouest de Strasbourg actuellement en cours (du 4 avril au 17 mai 2018 – prolongation de l’enquête), le collectif GCO NON MERCI va organiser plusieurs réunions publiques pour informer les habitants des communes concernées de l’état d’avancement du projet et pour inciter les citoyens à participer à cette enquête.

 

Les prochaines réunions publiques :

  • 9 avril à DUPPIGHEIM – 20H – salle des fêtes
  • 10 avril à ECKWERSHEIM -20H- salle socioculturelle
  • 11 avril à BREUSCHWICKERSHEIM – 20H – salle polyvalente
  • 13 avril à PFULGRIESHEIM – 20H – salle des fêtes
  • 17 avril à ACHENHEIM – 20h – Salle polyvalente
  • 20 avril à TRUCHTERSHEIM – 20H – Salle Terminus
  • 23 avril à GRIESHEIM/SOUFFEL – 20H – centre culturel
  • 26 avril à BERSTETT – 20H- salle des Fêtes
  • 4 mai à ITTENHEIM – 20H – salle polyvalente
COMMENT PARTICIPER ?enquête publique 2018 - dossier GCO  BANQUES DE QUESTIONSenquête publique 2018 - dossier GCO

DIAPORAMA PRESENTATION DOSSIER GCO enquête publique 2018 - dossier GCO

IMPACTS • BIODIVERSITEenquête publique 2018 - dossier GCO

IMPACTS • LIES A L’EAUenquête publique 2018 - dossier GCO

COMMENT PARTICIPER A L’ENQUÊTE PUBLIQUE ?

Tout le monde peut participer,
même si vous n’habitez pas les communes touchées directement par le projet.

Quels sont les communes impactées ?

Innenheim • Duppigheim • Duttlenheim • Kolbsheim • Ernolsheim-sur-Bruche • Breuschwickersheim • Achenheim • Osthoffen • Ittenheim • Oberschaeffolsheim • Hurtigheim • Stutzheim-Offenheim • Dingsheim • Griesheim sur Souffel • Pfulgriesheim • Pfettisheim (nouvellement rattachée à Truchtersheim) • Lampertheim • Eckwersheim • Vendenheim • Brumath • Hoerdt • Reischtett •
Pendant la durée de l’enquête, le public pourra consigner ses observations et propositions selon les modalités suivantes :

Trois possibilités pour participer :

  • sur les registres d’enquête ouverts à cet effet dans les 22 mairies citées ci-dessus ainsi qu’à l’Eurométropole de STRASBOURG, aux jours et heures habituels d’ouverture des bureaux (voir exemples d’arguments ci-dessous).
  • par voie postale, à l’attention de la Présidente de la commission d’enquête en mentionnant comme objet « Enquête publique ACOS – DAU ARCOS », à la mairie d’ITTENHEIM, 20 rue Louis Pasteur, 67117 ITTENHEIM (siège de l’enquête publique).
  • ou par mail : pref-acos-arcos@bas-rhin.gouv.fr, en mentionnant comme objet « Enquête publique ACOS – DAU ARCOS »
    Le dossier est disponible sur le site de la préfecture : ICI

Liste des communes concernées
et des permanences des commissaires enquêteurs

télécharger le doc “Liste des communes concernées et des permanences des commissaires enquêteurs” en pdf

 

 
 

QUELQUES ARGUMENTS POUR VOTRE PARTICIPATION A l’ENQUETE PUBLIQUE

Remarque : Ceci sera enrichi progressivement au fur et à mesure de notre étude du dossier. vous pouvez vous inspirer de certains de ces arguments dans votre contribution à l’enquête mais ne faites pas un copier-coller, cela risquerait de ne pas être pris en compte par la commission d’enquête.

  1. Le gouvernement avait annoncé qu’il accorderait l’autorisation sans attendre l’enquête publique, c’est un déni de démocratie ! et cela met la pression sur la commission d’enquête, ce qui est inacceptable !
  2. Le dossier est très complexe et comment le public peut comprendre et analyser 5000 pages en si peu de temps ? On se demande vraiment si l’Etat souhaite connaitre l’avis des citoyens ?!
  3. Le dossier d’enquête ne présente pas l’intégralité du projet (il manque la partie Nord liée à l’échangeur et gérée par la SANEF), comment se faire une idée précise des impacts du projet ?
  4. L’impact des 11 000 ha d’aménagements fonciers n’est pas traité dans ce dossier d’enquête

 Ne nous laissons pas impressionner par ces manœuvres et osons donner notre avis.

  1. Les chiffres de trafic sont surestimés.
  2. l’objectif du GCO n’est pas l’amélioration des déplacements dans le bassin strasbourgeois, mais bien le développement du trafic de transit sur un axe européen
  3. L’Autorité environnementale a relevé que les objectifs de délestages affirmés pour justifier le GCO ne seraient atteint qu’avec la réalisation simultanée du contournement ouest de Strasbourg et de la requalification de l’A35, dans un contexte de mise en œuvre du plan de déplacement urbain (PDU) de l’Eurométropole de Strasbourg. Le dossier ne fournit cependant pas d’éléments permettant d’appréhender la réalité de la « simultanéité »…
  4. Quels financements prévus pour la totalité des projets ? (GCO + requalification A35 + PDU )
  5. Comment être sûrs que les camions en transit emprunteront le GCO et non l’A35 actuelle ? N’y a-t-il pas un risque que les PL empruntent les voies secondaires pour échapper au péage ?
  6. Contradiction avec réduction des Gaz à Effet de Serre. Cet impact doit, conformément au code de l’environnement, être évalué et faire l’objet de mesures d’évitement, de réduction et de compensation, ce qui n’est pas le cas.
  7. Des effets sur la santé dus à l’augmentation de la pollution diffuse à l’échelle du Bas-Rhin

8. Impact environnemental :

– Impact global peu traité. Les coupures des trames vertes (Schéma Régionaux de Cohérence Ecologique=SRCE) ne sont pas traitées. Elles vont pourtant impacter la possibilité future de reconstitution d’une trame verte, pourtant  indispensable dans le Kochersberg.

Destruction de forêts multiséculaires qu’on ne peut pas reconstituer en 50 ans

Quelle compensation des Gaz à effet de Serre (GES) ? Le projet Vinci prévoit une augmentation de trafic, notamment Poids Lourds (PL), induite par la réalisation de l’infrastructure. Il y a donc bien augmentation des GES en lien direct avec le projet. Une compensation de cette augmentation, en totale contradiction avec les politiques publiques est-elle prise en compte et compensée ? Les forêts déjà existantes ne compensent rien.

– Absence de prise en compte de l’impact sur les sols

Absence de prise en compte de l’impact sur l’agriculture et l’environnement de la dissémination d’espèces exotiques ou de ravageurs (type chrysomèle) propagés le long des grands axes de communication et notamment autour des parkings poids lourds (cf aire du Haut-Koenigsbourg sur l’A 35 /chrysomèle).

– Impact insuffisamment pris en compt et compensé sur les espèces (notamment le Grand hamster) notamment à cause remembrement (cf avis CNPN)

La protection de l’habitat du Grand Hamster passe par l’organisation des parcelles culturales et non des parcelles cadastrales. Mais, l’aménagement foncier porte sur la réorganisation du parcellaire cadastral en permettant indirectement la réorganisation des ilots d’exploitation. Elle peut en limiter la taille mais ne peut cependant ni présager des cultures qui seront mises en place et qui pourraient impacter l’habitat du Grand Hamster, ni assurer la pérennité des aménagements des parcelles d’exploitation au-delà de la clôture de l’opération. Ainsi, les impacts réels de l’Aménagement foncier ne peuvent pas être connus à l’avance, et donc : comment les compenser ?

9. Gestion de l’eau et zones humides

– Sous dimensionnement des bassins de rétention sur certains secteurs, avec risques accrus d’inondations en cas de fortes pluies

– Vinci aurait pu réduire significativement l’impact sur les zones humides de la Bruche en prolongeant le viaduc, comme mesure de réduction. Vinci, contrairement à sa propagande, préfère visiblement détruire des zones humides en faisant croire que cette destruction peut être aisément compensée, ce qui n’est pas le cas, comme le montre le CNPN.

– Dans le cadre des aménagements fonciers, des mesures d’irrigation du Kochersberg ont été négociées entre le monde agricole et Vinci. Où est traité l’impact de cette irrigation, à la fois sur les lieux de pompage et les lieux de déversement (impacts sur la faune) ?

POUR VOIR + DE DETAILS et D’ARGUMENTS, cliquez ICI
 

Tracts d’information :

[Découverte de la semaine] – Le Dryopteris à crêtes (Dryopteris cristata)

[Découverte de la semaine] – Le Dryopteris à crêtes (Dryopteris cristata)

290px-Dryopteris_cristataLe Dryopteris à crêtes est une fougère d’une hauteur de 40 à 70 cm. Elle affectionne les sols tourbeux en bords de lacs de basse altitudes ou marécageux. La dernière station alsacienne est située dans une aulnaie marécageuse, où de dryopteris se développe en compagnie d’une autre ptéridophyte, le Thélyptéris des marais Thelypteris palustris.
La station de Dryopteris à crêtes de La Petite Pierre est située en bordure d’un étang privé est menacées suite aux variations hydrologiques de la nappe phréatique : sur le site partiellement asséché en période estivale, les populations de sangliers trouvent refuge et tranquillité. Le sol y est souvent retournée lors de la recherche de nourriture par les suidés, fragilisant davantage les touffes de fougères. De nombreux chablis suite à la tempête de 1999, suivis de coupes forestières résineuses en bordures de l’aulnaie, n’ont pas amélioré l’état biologique et fonctionnel du marais.
Bien qu’elle soit située sur un linéaire marécageux plus important, la situation de l’ancienne station d’Haguenau est identique. La disparition de cette espèce y est probablement due à la prolifération des néophytes invasives suite à des perturbations du site, et plus particulièrement à celle de la grande Balsamine de l’Himalaya, particulièrement envahissante et destructrice pour la flore locale.
Le Dryopteris à crêtes est classé en Alsace dans la catégorie « En Danger critique » sur la Liste Rouge des Espèces Menacées. Car une seule localité est connue actuellement et un fort déclin continu de sa zone d’occurrence, de sa zone d’occupation et du nombre de localités a été constaté ces dernières années. Il est fort probable que cette espèce disparaisse définitivement dans un proche avenir si aucun moyen de protection n’est mis en œuvre.

Opération zér0 még0 Strasbourg

Opération zér0 még0 Strasbourg

WEBF-21
Ce week-end, Alsace Nature a co-organisé avec Zéro Déchet Strasbourg, Campus Vert et la Ligue Contre Le Cancer ainsi que la Ville de Strasbourg, un ramassage de mégots dans le centre ville.
En 1h30, plus de 60.000 mégots ont été ramassés par les bénévoles répartis en trois groupes, un partant du Campus Universitaire, un autre de la presqu’île Malraux, et Alsace Nature était au départ de la Gare Centrale. Les 3 groupes se sont rejoint vers 15h00 à la Place Kléber.
Une urne pouvant contenir 50.000 mégots a été rapidement remplie, et a fini par déborder.
Un village associatif était présent toute l’après-midi sur la place Kléber pour sensibiliser les passants à propos du tabagisme et des effets de celui-ci sur la santé, et de la pollution provoqué par les mégots. En effet, un mégot pollue a lui seul 500 litres d’eau !
Nous avons fait de belles rencontres lors de cette après-midi ensoleillé.

WEBF-5
WEBF-18
 

Retrouvez l’agenda des Sorties Nature

Retrouvez l’agenda des Sorties Nature

Pour découvrir ou redécouvrir notre belle province, Alsace Nature, ses guides nature et ses associations membres, vous propose un agenda dédié aux sorties nature. Vous en y trouverez certainement qui vous intéressent, près de chez vous ou sur des thèmes particuliers !
Nous vous souhaitons, une bonne année de découverte et de plaisir dans notre belle région.
A bientôt dans l’une ou l’autre de nos sorties !

[Découverte de la semaine] – La Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)

[Découverte de la semaine] – La Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)

chevechette_deurope_yves_muller_650
La Chevêchette d’Europe est le plus petit rapace nocturne d’Europe avec sa longueur de 16 à 18 cm, et son envergure de 36 cm. Elle pèse de 60 g à 90 g.
Elle se nourrit de micro-mammifères et de petits oiseaux qu’elle attrape au vol et plus rarement de petits reptiles et insectes. La Chevêchette fait aussi des provisions dans son nid de petits animaux.*

Elle chasse à l’aube et au crépuscule, parfois la journée quand il y a des petits au nid. Elle guette sa proie à l’affût en hochant la queue en signe de nervosité, et dès qu’elle aperçoit, elle se jette sur elle et la saisit au vol.

Elle niche dans les creux d’arbres ou des nids de Pics. Son aire de répartition est plutôt continentale et nord-européenne. En France, on la rencontre surtout près des massifs en lisière des forêts de montagne (Alpes, Jura, Pyrénées, Vosges,…). La Chevêchette d’Europe affectionne les vieilles forêts clairsemées de résineux (épicéas et sapins surtout), parfois mélangées à des feuillus, avec des terrains de chasse favorable (petites clairières) et des cavités destinées à la reproduction et au stockage des proies.

La Chevêchette s’installe dans son nid en avril ou en mai et la femelle y pond 4 à 6 œufs qu’elle couve seule durant 28 jours, Elle nourrit ses petits avec des insectes, des passereaux, des petits mammifères. La Chevêchette fait deux parades nuptiales, une au printemps, une en automne.

Considérée « vulnérable » au niveau national, elle n’est présente en Alsace que dans le massif vosgien, et au sein de trois noyaux bien distincts : Les Vosges du Nord entre Lembach et la Petite Pierre, les Vosges moyennes dans le secteur du Donon, et les Hautes Vosges entre les cols de la Schlucht et de Bussang. La première nidification avérée en Alsace de ce rapace, longtemps resté mystérieux et secret, ne remonte qu’à 2007 ! Actuellement la population régionale est estimée entre 20 et 40 couples, ce qui lui a valu d’être classée comme espèce « en danger » en Alsace.

La Chevêchette d’Europe est bien davantage recherchée par les observateurs depuis une décennie, mais il semble également qu’elle soit en phase d’expansion dans l’ensemble du massif vosgien.
Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont l’intensification des coupes forestières et la destruction des habitats favorables. L’espèce a besoin de vieilles forêts assez claires avec des arbres troués par les pics.

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

castorLe Castor d’Europe peut être confondu avec le ragondin. En France, un adulte pèse en moyenne 20 kg. Son poids varie saisonnièrement, augmentant en automne où des graisses sont stockées dans la queue. La queue du Castor, constituée de 24 vertèbres, est longue d’environ 30 cm, et large d’environ 15 cm. Recouverte d’écailles, elle sert d’outil au Castor, mais aussi de gouvernail, de réserve de graisse. Il mesure jusqu’à 1,35 m, il est le plus gros rongeur d’Eurasie.
En terme de régime alimentaire, il est exclusivement végétarien.
Le Castor a un comportement grégaire, monogame, il vit généralement en famille composée d’individus de plus d’un an et des jeunes de l’année. Animal semi-aquatique, il passe les deux tiers de son temps dans l’eau et peut faire des apnées d’environ 5 minutes. Il est principalement actif en début de nuit.
Il est capable de créer et améliorer son habitat, pour s’établir, il a besoin d’eau permanente, l’entrée de son gîte doit toujours être immergée et invisible, pour cela, lorsque le niveau de l’eau baisse, il construit une digue pour l’élever. Il a besoin de branches qu’il se procure sur les arbres, et buisson rivulaires des cours d’eau, lacs, étangs, ou zones humides boisées.
Ce rongeur nécessite un réseau hydrographique étendu sans obstacles infranchissables. La présence d’eau doit être permanente et la végétation bien pourvue en boisement tendre.
Très prisée pour sa chair, sa fourrure et son castoréum, l’espèce a été intensivement chassée et piégée, amplifiant progressivement son déclin jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, plusieurs pays européens on adopté des mesures de protection permettant au Castor d’Eurasie de recoloniser une partie de son ancienne aire de répartition. A partir des années 1960, l’ensemble du bassin rhodanien a ainsi été recolonisé et cette population naturelle a servi de source d’approvisionnement pour lancer 26 opérations de réintroduction dans 15 départements de France. Totalement éradiqué d’Alsace au XIXe siècle, le Castor d’Eurasie y a été introduit dès les années 1970 à partir de 51 individus prélevés dans la population de la vallée du Rhône.
L’espèce c’est bien implantée sur la Largue, la Doller, l’Ill, La Lauch, Le Giessen, La Bande Rhénane et la Moder. Néanmoins, l’espèce est classée « vulnérable » sur la Liste Rouge des espèces menacées au niveau régional, au vue d’une situation très contrastée des différents noyaux de population.
De nombreuses menace pèsent encore sur le développement des populations de castors dans la région, dont notamment, le trafic routier, les barrages ou seuils trop pentus infranchissables, le faible renouvellement naturel des salicacées et le développement de végétaux invasifs.