Le lérot est un rongeur nocturne de la famille des Myosidae. Il mesure une quinzaine de centimètres sans la queue, et pèse environ de 60 à 140 grammes.
Il est facilement reconnaissable grâce à son pelage coloré. Notamment le noir autour de ses yeux, ainsi que son pelage ventral blanc et dorsal gris brun.
Le Lérot dors dans un nid caché dans un trou d’arbre ou un ancien nid d’oiseau. Il descend au sol la nuit pour se nourrir. Le lérot vit dans les vergers, les jardins et les parcs. Il fréquente facilement les greniers et bâtiments abandonnées. Il hiberne pendant l’hiver, il entre en complète léthargie.
La femelle a une seule portée par an, de 2 à 7 petits au bout d’une gestation de 3 semaines. L’accouplement à lieu entre avril et mai. Dans la nature, le Lérot vie entre 3 et 4 ans. A la naissance, les petits sont roses et aveugles (paupières closes), ils mesurent 4 cm. Il émettent des ultrasons comme cris. Un duvet gris-clair se développe rapidement, dont le contour des yeux, qui encore clos, s’ornent d’une traînée noire, caractéristique de l’espèce.
Le Lérot est capable de laisser la fourrure de sa queue quand il est attaqué par un prédateur, mais elle ne repousse pas.
On rencontre le lérot en Europe, principalement en France, Espagne, Italie, Allemagne. Ainsi qu’en Asie Mineure.
C’est une espèce en forte régression, dû aux pesticides et à la dégradation générale de ses habitats (bocages, prés, prairies, arbres creux ou morts, granges et greniers pour son hibernation). Il souffre aussi de la pollution lumineuse. Le lérot peut-être victime des fouines et des oiseaux nocturnes tels que les chouettes et hiboux, qui fréquentent le même habitat. Il souffre aussi de la prédation des chats, des empoissonnements et des tondeuses dans les jardins.
En Alsace, le Lérot fait partie de la Liste Rouge des Espèces Menacées.
La forêt de la Robertsau bientôt classée réserve naturelle nationale ?
Ce projet de classement vise à compléter le réseau de réserves naturelles existant le long du Rhin et a pour objectif de protéger durablement la faune et la flore locale via la mise en place d’une réglementation spécifique sur le massif forestier.
L’enquête publique sur le projet de création de la Réserve Naturelle Nationale et de son périmètre de protection se déroulera du 22 janvier au 23 février 2018 inclus.
L’ensemble du dossier est disponible sur le site de la préfecture du Bas-Rhin
Une réunion d’information publique aura lieu le lundi 5 février 2018 de 18h à 20 h au Foyer des loisirs 42, rue de l’Ill à Strasbourg
Nous vous invitons à soutenir ce projet de réserve naturelle qui fait suite à près de 30 ans de procédure en écrivant au commissaire enquêteur :
– soit par courrier à l’intention du président de la commission d’enquête au Centre administratif de la mairie de Strasbourg, 1 Parc de l’Etoile 67076 STRASBOURG cedex
– soit par message électronique avec la mention « enquête publique – Réserve Naturelle Nationale » à transmettre à l’adresse pref-enquetes-publiques@bas-rhin.gouv.fr
Après 10 ans de procédures, la Cour d’Appel de Nancy vient de donner raison à l’association Alsace Nature, soutenue par des riverains, dans son combat contre l’arrêté d’exploitation d’une carrière de granit sur le ban communal de Metzeral, dans le Haut-Rhin.
Alsace Nature se félicite de cette décision qui, nous l’espérons, met fin à des années d’allers et retours juridiques. L’entreprise Nouvelles Carrière d’Alsace peut, bien entendu, se pourvoir en cassation, mais il nous semble que cet arrêt clôt enfin ce long débat.
Il est important maintenant que le Préfet du Haut-Rhin veille au respect de la règlementation applicable en matière de carrière et, au Parquet de Colmar, d’enfin faire aboutir les nombreuses plaintes dont il est saisi sur ce dossier.
Daniel Reininger, Président d’Alsace Nature, déclare :
« Dans ce dossier, comme dans beaucoup d’autres, le juge vient de mettre en lumière le fait que la parole des associations n’est pas le fruit d’une idéologie quelconque, mais bel et bien une application de la volonté du législateur. Les représentants de l’Etat ferait bien de s’en rappeler, notamment au regard des décisions récentes sur certains gros dossiers en cours… »
HISTORIQUE DU DOSSIER
Deux procédures parallèles ont animé ce dossier depuis plus de 10 ans.
Ce dossier débute en 2005, quand la société Nouvelles Carrières d’Alsace (NCA) est autorisée par arrêté préfectoral à exploiter la carrière de Metzeral, ce qui nécessite d’étendre le périmètre de cette dernière. Pour se faire, une modification des documents d’urbanisme de la commune est engagée : une révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) est opérée le 23 février 2006. La société NCA sollicite alors une nouvelle autorisation de poursuivre l’exploitation et d’étendre ses activités pour 30 années supplémentaires, avec une capacité moyenne d’extraction de 55 000 tonnes, pour un gisement à exploiter de 1 680 000 tonnes. Or, la modification du PLU opérée ne permet pas une telle extension. La commune opère une seconde révision en octobre 2009. Cette dernière fait l’objet de procédures juridiques et est annulée par la Cour d’Appel de Nancy le 13 mars 2014.
Pour autant, le Préfet, en mai 2011, autorise la poursuite de l’exploitation de la carrière. Le 25 novembre 2011, Alsace Nature attaque cet arrêté devant le Tribunal Administratif de Strasbourg. Par un jugement en date du 19 décembre 2014, le Tribunal Administratif de Strasbourg rejette la requête d’Alsace Nature au motif que la commune de Metzeral a, entre-temps, révisé son document d’urbanisme, par une délibération du conseil municipal en date du 5 novembre 2014 – cette délibération sera annulée par le Tribunal Administratif de Strasbourg en juin 2017. Un arrêt de la Cour d’Appel de Nancy du 26 novembre 2015 donne raison à Alsace Nature et casse la décision du 19 décembre 2014.
Nouvelle Carrière d’Alsace se pourvoit en cassation contre cette décision. Le 30 décembre 2016, le Conseil d’Etat annule l’arrêté de la Cour d’Appel de Nancy du 26 novembre 2015, sur un motif de droit tout en renvoyant le dossier devant la CAA de Nancy pour réexaminer l’affaire au fond. L’arrêt de la CAA de Nancy du 30 janvier 2018 (en téléchargement ci-dessous) donne raison à Alsace Nature.
La Bacchante est un lépidoptère, autrement dit un papillon forestier.
Elle est de couleur ocre terne à marron clair, avec une discrète bande jaune clair au resto, blanche au verso est orné d’une ligne de gros ocelles marron cerclés de clair, qui au verso sont pupillées de blanc. Ces ocelles sont au nombre de cinq de taille croissante aux antérieures et aux postérieures de six de taille diverse, les quatrièmes et cinquième très gros et les seuls bien visibles sur le recto. Le sixième, celui de l’angle anal est doublement pupillé de blanc.
Elle hiverne au stade de chenille, et vole en une génération en juin et juillet. Elle réside en lisière des bois de conifères dans des lieux buissonneux.
Elle est présente du nord de l’Espagne, de l’Italie, de la Roumanie et de la Bulgarie, jusqu’aux Pays baltes et au sud de la Suède et de la Finlande. En France, elle est en très forte régression et n’a été recensée depuis 1980 que dans 28 départements.
La Bacchante est inscrite sur la liste des insectes strictement protégés de la Convention de Berne. En France, et en Alsace, elle est inscrite sur la liste rouge des insectes menacés.
Autrefois abondant dans les forêts de la Hardt nord et du Nonnebruch, elle y est aujourd’hui beaucoup plus sporadique.
200 amoureux de la nature ce sont donnés rendez-vous sur le Rhin à Kembs, ce dimanche 28 janvier 2018, pour la fameuse Croisière Oiseaux d’Alsace Nature.
Cette sortie hivernale atypique, proposée en partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), permet aux petits et grands d’aller à la rencontre des oiseaux venant tout droit des pays nordiques pour passer l’hiver sous nos latitudes plus clémentes.
Comme chaque année, le succès de cette sortie ne se dément pas !
Un dizaine de guides nature, dont les « Curieux de Nature » ont accompagné les participants dans leurs observations des différentes espèces présentent sur le fleuve.
Foulques macroules, canards colvert, canards chipeau, canards siffleurs, pléthore de cygnes tuberculés et de cormorans, ouettes d’Egypte, mouettes rieuses, goélands leucorrhées et argentés, harles bièvres, fuligules morillon, fuligules milouin, tadornes casarca, grèbe castagneux et une petite nouvelle cette année, une oie à tête barrée, étaient présents pour le plaisir des yeux et des oreilles !
La croisière a été agrémentée des superbes commentaires et anecdotes de Pierre Hieber et Edmond Herold, nos deux spécialistes ornithologiques et des activités ludiques et éducatives mises en place par l’équipe des « Curieux de Nature », plébiscitées par l’ensemble du public présent sur le bateau.
Le Harle Bièvre, aussi appelé Grand Harle est une espèce de canard piscivore. Il mesure entre 58 et 75 cm de long, avec une envergure de 82 à 97 cm. Il pèsent environ 1,3 kg pour les femelles et 1,6kg pour les mâles.
Le mâle possède une tête vert foncé avec une huppe peu marquée et un long bec rouge foncé, mince et crochu. Le cou, la poitrine et les côtés sont blancs, le dos est noir. Les ailes sont blanches sauf aux extrémités où elles sont noires. Le croupion et la queue son gris. Au printemps, pour son plumage nuptial le Harle Briève mâle à la poitrine teintée de rose saumon.
La femme quant à elle, a la tête brun roux (tout comme les poussins), son dos est gris.
Son bec denticulé lui permet d’agripper les poissons qu’il trouve dans les roselières, où viennent frayer de nombreux poissons. C’est un excellent plongeur, il plonge entre 20 et 30 secondes et peut s’enfoncer jusqu’à 10 mètres. Il se nourrit le plus souvent de poissons de moins de 10 cm.
La femelle pond une couvée par an de 8 à 12 œufs. Le nid est habituellement dans une spacieuse cavité d’un grand arbre creux, à une hauteur d’environ 12 m. Il se peut cependant que le Harle Bièvre niche dans une cavité ou un escarpement sur la berge, ou encore sur un amoncellement de cailloux au sol.
Hors de la saison de nidification, c’est un oiseau sociable, qui peut se rassembler en groupes important d’une centaine d’oiseaux. Il peut vivre avec d’autres espèces de canards plongeurs dont il ne se souci pas.
Le Harle Bièvre est un canard d’eau douce, il fréquente les fleuves et les rivières assez larges. Ainsi que les lacs et les grands étangs. On le trouve en Europe, il niche dans les forêts septentrionales de Scandinavie et du Nord de la Russie. Le Harle Bièvre vient passer l’hiver en France, étant un migrateur partiel. Il niche au Danemark, en Allemagne, et en France, sur la Seine, la Loire, le Doubs et le Rhin.
Chaque hiver le Rhin accueille un grand nombre d’oiseaux venus de Scandinavie ou d’Europe de l’Est qui trouvent refuge sous nos latitudes et devient ainsi la 2e zone d’hivernage de France après la Camargue.
Ce dimanche, Alsace Nature et la Lpo Alsace organise l’annuelle Croisière Oiseaux, où vous pourrez venir découvrir les oiseaux hivernant qui nichent sur les berges du Rhin. La Croisière étant déjà complète, on vous dit à dimanche et on espère apercevoir un Harle Bièvre !