[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

Photo du Tribunal International Monsento

Photo du Tribunal International Monsento – 15/10/2016
Source : Flickr

Alsace Nature soutient Nicolas Hulot pour que la France vote contre une nouvelle autorisation du glyphosate en Europe. Ce cancérigène probable est partout : dans nos rivières et nappes phréatique, dans nos aliments, dans l’air que nous respirons et même dans nos urines.

Mais en aucun cas la solution est de remplacer le glyphosate par un autre désherbant qui tôt ou tard se révélera être tout aussi toxique sinon plus pour la santé et pour les milieux naturels. Par exemple, l’isoproturon, cancérigène, a été retiré en 2017. Le métolachlore a été interdit et remplacé par le S-métolachlore dont les métabolites sont aujourd’hui charriés par les cours d’eau du Grand Est et présents dans les nappes phréatiques. L’AMPA, métabolite du glyphosate, est omniprésent.
Alsace Nature comprend qu’il peut être difficile d’arrêter, d’un jour à l’autre, l’usage des herbicides. C’est pour cette raison qu’il faut des aides à la conversion en agriculture biologique et à son maintien. Mais le gouvernement supprime les aides au maintien alors que la demande en produits biologiques augmente tous les jours ! Le ministre de l’agriculture choisit ainsi de décourager tous ceux qui seraient prêts à se lancer dans la révolution d’une agriculture bonne pour la santé publique, bonne pour la fertilité des sols ! Il préfère alimenter l’agro-industrie en finançant l’agriculture chimique et diluer les aides au détriment de la survie des paysans.
Les techniques alternatives aux désherbants existent, (faux semis répétés, rotation, mélanges d’espèces, inter-cultures, destruction mécanique des couverts,….) sans qu’il faille revenir à du labour profond. C’est uniquement dans l’intérêt de l’industrie des pesticides de faire croire qu’une agriculture respectueuse des sols aurait besoin d’herbicides. L’avantage des herbicides est l’économie de temps de travail, et donc une diminution de la main d’œuvre.
Les agriculteurs qui revendiquent le droit au glyphosate défendent les intérêts de Monsanto. Or le 18 avril 2017 le  « Tribunal International  Monsanto »,  composé d’éminents juristes du monde entier,  a conclu dans un avis consultatif que Monsanto s’est engagé dans des pratiques qui ont un impact négatif  sur les droits à un environnement sain, à l’alimentation, à la santé, à l’accès à l’information. Le Tribunal conclut aussi que, si un crime d’écocide existait en droit international, alors les activités de Monsanto pourraient relever de cette infraction. Enfin, Monsanto a fourni l’Agent Orange utilisé au Vietnam, ce qui justifie l’allégation de complicité de crime de guerre.
Tous les pesticides sont testés sur les animaux pour déterminer la dose (la DL50) qui en tue la moitié. Pour un groupe de chèvres femelles, elle est de 3,53 g de glyphosate par kilo. Brûlure des yeux de lapins par application du produit ou mort des rats par inhalation, rien n’arrête celui qui veut vendre un poison. L’omniprésence de substances hautement toxiques sur notre planète est la conséquence directe de ces méthodes toxicologiques primitives, cruelles et irresponsables. L’agriculture biologique n’a besoin ni de ces produits, ni de ces tests cruels.

 

Des liens indispensables

Des pneus et de l’huile de coude !

Des pneus et de l’huile de coude !

Chantier de ramasage de pneus à Darchstein

Samedi 23 septembre, suite à l’appel du Conservatoire des Sites Alsaciens et d’Alsace Nature, une vingtaine de bénévoles se sont réunis sur le site de l’ancienne glaisière de Darchstein pour enlever 16 tonnes de pneus déposées en pleine nature.

La décharge sauvage qui avait pris place sur ce site a enfin été résorbée ce samedi, au prix d’un temps de travail bénévole incroyable !
Effectivement ce sont environ 16 tonnes de pneus, déposées par des indélicats dans la nature, qui ont été sorties du fond de la glaisière, transportées à travers champs par remorques et brouettes et stockées dans deux bennes et demi. Ces déchets seront bien sûr traités dans un établissement spécialisé.
Le Conservatoire des Sites Alsaciens et Alsace Nature ont voulu rendre à la nature un endroit débarrassé autant que peut, des dépôts et incivilités d’une société qui n’en peut plus de ses plastiques et autres.
Il existe aujourd’hui des déchetteries et autres filières pour traiter les déchets. Le dépôt par un particulier de déchets sur un terrain public ou privé, transportés par un véhicule, est sanctionné par une contravention de cinquième classe et confiscation de la chose ayant servi à commettre l’infraction (véhicule… !). Si cette loi était appliquée, les bords des routes ne seraient pas aussi sales !
Une gestion de déchets non conforme à la loi (p.ex. abandonner, déposer des déchets…) peut être punie de 2 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende (Art L214-1 du Code de l’Environnement). Source : DREAL Grand Est : Guide des sanctions administratives et des constats pénaux à l’usage des communes

Un grand merci à tous ces bénévoles qui ont su relever les manches pour ce brin de nature !

Les photos de ce chantier sont disponibles sur le liens ci-dessous :

 

voir les photos du chantier
Journée des militants de la Terre

Journée des militants de la Terre

jmt-170917-2
Dimanche 17 septembre 2017 c’est déroulé la Journée des Militants de la Terre organisé par Les Jardins de Gaïa et la Maison de la Nature du Ried et de l’Alsace Centrale.
Après une inauguration par Arlette Rohmer des Jardins de Gaïa, Christophe Knobloch maire de Wittisheim et Patrick Barbier, maire de Muttersholtz suivi d’une dégustation de thé, la journée à démarrée.
Toutes les associations partenaires de la gamme Thé & Rooibos Militants des Jardins de Gaïa étaient présentent pour vous informer sur leurs actions, en plus des conférences et projections et ateliers qui se sont déroulés sur toute la journée.
Alsace Nature était présente, car elle fait partit des partenaires de la gamme Thés et Rooibos Militants des Jardins de Gaïa avec deux thés a sont actif : La balade du hérisson et la parade du tétra. A chaque achat, un euro est reversé a Alsace Nature !
jmt-170917-1

[communiqué] Les collectivités tentent une riposte…quitte à renouer avec les mensonges !

[communiqué] Les collectivités tentent une riposte…quitte à renouer avec les mensonges !

Cette semaine est particulièrement agitée autour du dossier GCO. Lundi la FDSEA a mené une action violente contre le siège des associations de protection de la nature et aucune voix ne s’élevait chez les responsables politiques pour dénoncer les méthodes employées.
forêt de Kolbsheim - 20 sept.2017 au matinAlors qu’aujourd’hui des citoyens alsaciens se sont physiquement opposés au début des déboisements de la forêt de Kolbsheim, les Dernières Nouvelles d’Alsace relatent le fait que des grands élus et deux présidents de chambres consulaires réagissent, dès ce soir, en faisant appel au Premier Ministre pour passer en force le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Malgré le fait que la gestion de ce dossier par le concessionnaire accuse de très nombreuses approximations, des travaux illégaux, le non-respect des arrêtés préfectoraux et ministériels émis jusqu’alors, les élus n’hésitent pas à demander au Premier Ministre qu’il les « rassurent sur une réalisation dans les délais de cette infrastructure ». Drôle de positionnement pour des élus de la République.
Au passage, remarquons que ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent pour défendre un projet dépassé, dont tout le monde sait qu’il ne répond pas aux enjeux réels. Ceci en usant des mêmes contrevérités ressassées à l’envi : désengorger Strasbourg, soulager de milliers d’automobilistes prisonniers des bouchons de l’A35 ; il ne manque que la diminution de la pollution de l’air mais ils ont dû hésiter en cette journée nationale de la qualité de l’air. Devant une telle rhétorique surannée, on peut s’inquiéter de l’avenir de la planète. D’autant qu’on perçoit également entre les lignes, l’air de « l’environnement, ça commence à bien faire »…Les personnes qui se préoccupent vraiment de ces questions savent bien que l’urgence et l’enjeu sont de « changer de logiciel », notamment pour tenter d’éviter la catastrophe écologique qui s’annonce. Dans ce conflit, il y a quelque chose de la querelle des Anciens contre les Modernes. Nous osons croire que le Premier ministre se range du côté des Modernes
D’autant qu’il faut souligner que jusque-là, l’Etat, au niveau local et ministériel, a saisi l’importance de ces enjeux et ne considère pas les questions environnementales comme accessoires. Cette  lucidité des représentants de l’Etat a permis de mettre un terme assez rapidement à la confrontation qui s’est entamée ce matin. Lucidité sur le fait d’éviter un affrontement d’une part mais aussi lucidité sur l’application de l’arrêté préfectoral qui autorise Vinci à réaliser, sous conditions, les travaux préparatoires. Lucidité enfin sur le respect des outils qu’il a créé et notamment le Conseil National de Protection de la Nature qui s’est prononcé sur la gestion du dossier par le concessionnaire en émettant un avis défavorable.
Faire appel de cette manière au Premier Ministre pour espérer qu’il renie ses ministres est une curieuse perception du fonctionnement démocratique.
Ainsi, nous saisissons nous aussi le Premier Ministre pour une rencontre autour de ce projet et pour pouvoir, au cours d’une audience, lui exposer la réelle situation de ce projet, les risques qu’il fait courir à l’Etat français vis-à-vis des partenaires européens, l’absence de solutions qu’il apportera tant sur la congestion de Strasbourg que pour le scandale sanitaire de la qualité de l’air et tout autre éclaircissement que le Premier Ministre voudrait avoir.
Plus que jamais ce dossier reste la plus mauvaise réponse apportée à des vrais problèmes de milliers de nos concitoyens !
 

La manif anti-nature de la FDSEA 67 du18 septembre 2017 à Strasbourg

La manif anti-nature de la FDSEA 67 du18 septembre 2017 à Strasbourg

Une action Idiote et inutile, c’était ma première pensée lorsque l’on m’a prévenu du dépôt de fumier et de pneus devant notre siège strasbourgeois par les syndicalistes de la FDSEA 67.
Or la FNSEA, syndicat organisé et d’expérience n’a pas pour habitude de se lancer dans des actions inutiles et insensées. Après le retour au calme et après avoir entendu les déclarations des deux meneurs, ce sont plutôt les adjectifs ridicules et pathétiques qui me sont venus.
Quand j’entends Franck SANDER, président de la FNSEA 67, déclarer, pour justifier leur retournement de veste que les « écolos » les poignardent dans le dos, en demandant l’application de mesures réductrices et compensatoires, c’est à l’évidence un faux prétexte et visiblement la victimisation a pris le pas sur le courage.
Quand j’entends Dominique DAUL président de la FNSEA du canton de Truchtersheim, déclarer qu’ils ne veulent pas de mesures compensatoires et que les agriculteurs sont les mieux placés pour s’occuper de l’environnement, les bras m’en tombent (il est évident que grâce à eux, nous n’avons pas de problèmes de qualité d’eau et d’air et que la biodiversité se porte de mieux en mieux…)
Croire qu’Alsace Nature dicte les mesures correctrices et compensatoires, les avis du CNPN (où nous n’avons aucun siège), ou rédige l’acte de concession de l’autoroute pour le compte de l’Etat, c’est nous prêter un pouvoir que nous ne soupçonnions pas.
Contrairement à ce qui est affirmé, nous ne sommes pas contre l’aménagement foncier, mais nous demandons la prise en compte de cet aménagement sur plus de 11 000 ha dans l’évaluation globale de l’impact environnemental, ce qui participe du bon sens et de la loi.
Il est évidemment plus facile de se défiler du collectif au prétexte fallacieux de la triple peine et de la trahison d’un partenaire que d’avouer qu’ils se sont servis du collectif pour faire monter les enchères et que ce qu’ils ont obtenu les satisfaits.
L’action contre Alsace Nature ne tient donc pas du dérapage ou du hasard, c’est un acte d’allégeance et un gage donnés à leurs alliés ou complices habituels : le BTP et les élus des collectivités locales favorables au GCO.
Enfin tout rentre dans l’ordre, merci d’avoir fait tomber les masques et d’avoir remis chacun à sa place.
ALSACE NATURE continuera (sans se laisser impressionner par qui que ce soit) dans le cadre de l’intérêt général, à défendre la nature, l’environnement et à lutter contre l’artificialisation des sols et contre l’agro-industrie.
Et la FNSEA à défendre les intérêts particuliers de leurs membres privilégiés et l’agro-industrie dont ils sont les promoteurs, les acteurs et les bénéficiaires au détriment de la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité et des agriculteurs qui tentent de vivre de leur exploitation familiale.
 
Daniel REININGER
Président d’Alsace Nature

VIDEOS SUR NOTRE CHAINE
Cliquez ICI
 

[communiqué] Déversement de déchets devant les locaux d'Alsace Nature : stop aux méthodes de voyous

[communiqué] Déversement de déchets devant les locaux d'Alsace Nature : stop aux méthodes de voyous


Ce lundi 18 septembre, en marge de la manifestation de la FDSEA et des JA, le siège des associations de protection de la nature, dont Alsace Nature, a à nouveau fait l’objet d’un dépôt d’ensilage, de déchets, de pneus et de canettes de bière vides.

Outre la violence de l’acte, le fond pose bien plus problème. En effet, ces agriculteurs hurlent à qui veut l’entendre qu’ils sont contre la consommation foncière et contre le Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO). Pour autant, c’est devant notre siège que se déverse leur frustration. Pourquoi pas devant le siège de Vinci ? Pourquoi pas devant la Préfecture, incarnation de l’Etat porteur du projet ?
A n’en pas douter, les raisons sont à chercher dans les bénéfices qu’une frange de l’agriculture alsacienne tire de la réalisation du GCO et des bourses déliées des concessionnaires Vinci et Sanef. Ainsi, en venant réclamer l’abandon des compensations environnementales, ces syndicats agricoles se posent bel et bien, non pas contre le GCO, mais comme les alliés objectifs de sa réalisation. Les choses sont claires !

Rappelons que la Loi pour la protection de la Biodiversité, votée en fin d’année dernière, pose le cadre de ce que devrait être l’évaluation environnementale d’un projet et que ce dernier doit, en cas d’impacts trop importants, être abandonné. En agissant comme ils viennent de le faire, ces agriculteurs répondent, une fois de plus, par la violence, à des règles d’intérêt général. Combien de temps encore les autorités publiques vont-elles encore tolérer ce genre de comportement ?
Dégrader des biens (notamment les voitures de particuliers garées devant les locaux d’Alsace Nature) n’apportera rien au débat. Alors que la profession agricole sortait d’une entrevue avec le Préfet, ces méthodes apparaissent encore plus indignes. On ne peut pas jouer le dialogue démocratique le matin et avoir des méthodes de voyous l’après-midi.
Si, comme nous, cela vous choque, nous appelons à :
– ne pas se laisser détourner de l’unique objectif qui en vaille la peine : trouver de véritables solutions aux problèmes de congestion de Strasbourg ou de pollution de l’air, et, pour se faire, abandonner le projet de GCO,
– être présent le 30 septembre prochain à la grande manifestation à Strasbourg (départ 14h de la Place de Bordeaux),
– soutenir les associations dans leur tâche quotidienne (dons, adhésions, bénévolat).