Affaire GERLERO : de l’amiante à l’air libre, les responsables convoqués devant le tribunal correctionnel

De l’amiante entreposée en toute illégalité et à l’air libre, une règlementation bafouée : les responsables de la société GERLERO sont appelés devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse ce 17 avril, pour répondre des nombreuses infractions commises dans le cadre de leurs activités passées. Explications de France Nature Environnement (FNE) et France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE MP).
Stockage illégal de déchets dangereux
Les sociétés GERLERO, spécialisées dans le secteur d’activité des travaux de démolitioncomparaissent devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse aujourd’hui pour avoir,  depuis de nombreuses années, enfoui et stocké illégalement des déchets dangereux et non dangereux sur plusieurs sites de la région Midi-Pyrénées : Saint-Alban (31), Bessens (82), Lamagistère (82), Toulouse (31), etc.
C’est lors d’une inspection du travail en février 2011 que les autorités prennent connaissance de l’ampleur de l’affaire, en constatant le stockage de plusieurs centaines de tonnes de déchets amiantés en parfaite illégalité. Plusieurs autres sites feront l’objet de constats par la suite : le lac de « Lalande » à Bessens, les parcelles de l’entreprise GERLERO Jean à Lamagistère, etc.
Mise en danger des hommes et de l’environnement : « Nous demandons une condamnation exemplaire »
Les prévenus sont poursuivis pour 9 infractions concernant tant la mise en danger des anciens salariés, que les irrégularités dans le traitement des déchets amiantés et l’élimination de déchets.
En tout, près de 49 victimes seront appelées à l’audience correctionnelle. FNE Midi-Pyrénées se constituera partie civile pour tenter d’obtenir une condamnation exemplaire des prévenus et demander réparation de son préjudice moral.
Pour José Cambou, pilote du réseau Risques de FNE Midi-Pyrénées et du réseau Santé-Environnement de FNE : « Le Mouvement associatif FNE, la fédération nationale FNE et régionale FNE MP, restent très vigilants sur la question de la gestion des déchets. Nous demandons que les responsables de ces agissements soient condamnés de manière exemplaire. La santé de salariés et de riverains ainsi que l’environnement ne peuvent plus être sacrifiés, impunément, par des gestionnaires de sites, d’autant que, dans ce domaine, les risques sont bien connus».
Communiqué de presse – France Nature Environnment

Pollution atmosphérique : à quand des solutions efficaces ?

Alors que l’épisode de pollution atmosphérique semble s’achever dans notre région dans l’indifférence quasi générale, il serait temps de tirer les enseignements de ce phénomène qui, sous des formes diverses (particules, oxydes d’azote, ozone…) touche régulièrement notre région et ses habitants. Les causes principales sont connues de longue date, il s’agit de la circulation automobile, et en particulier des motorisations diesel en ce qui concerne les particules. Les conditions météorologiques rendent la pollution plus visible mais en aucun cas ne la génèrent ! Les discours qui se réfugient derrière les apports polluants externes sont purement irresponsables, car même si c’est en partie le cas, cela montre simplement que le problème est de grande ampleur et qu’il justifie encore plus des mesures d’envergure et radicales.
Or que proposent les pouvoirs publics ? Soit des mesurettes ponctuelles comme la circulation alternée, qui si elles présentent une certaine utilité, ne règlent rien dans la perspective des prochains et inévitables épisodes de pollution. Soit, dans le cas régional, de poursuivre les aménagements routiers tels que le GCO pour favoriser encore davantage la circulation automobile ! On a bien vu que le phénomène de pollution, même s’il était un peu plus concentré sur certaines agglomérations, a été d’ampleur régionale.
Alsace Nature estime qu’il ne sert donc à rien de déplacer les axes de circulation car ils continueront à générer une pollution globale dans l’ensemble de la région. Et dans le cas du GCO, il ne permettra même pas une diminution de la pollution à Strasbourg (soulagement du trafic de moins de 4% sur l’actuelle A35, de surcroît transformée en boulevard urbain, ce qui augmentera mécaniquement les bouchons ; induction de trafic venant du GCO sur l’autoroute de Hautepierre de 14 000 véh/jour). Il s’agirait enfin de viser une politique cohérente et coordonnée entre les différentes collectivités visant à réduire significativement le recours aux déplacements automobiles, quitte à déplaire à certains lobbies du BTP. Par exemple :
– gratuité des transports collectifs. On peut s’étonner qu’en Alsace aucune grande ville n’ait pris des mesures de ce type. Cela aurait pourtant eu une double vertu, celle de diminuer le nombre d’autosolistes d’une part et pédagogique d’autre part en montrant que d’autres modes de déplacements sont possibles.
– fiscalisation du diesel
– mettre enfin en place l’écotaxe. Cette initiative vertueuse, servant à financer des transports collectifs a certes fait l’objet d’une opposition féroce par l’agro-alimentaire breton[1]. Mais il s’agit d’un enjeu de santé publique. Et en Alsace, nous avons une de fois de plus loupé le coche d’une mise en œuvre anticipée de l’écotaxe.
Les pouvoirs publics n’ont pas nécessairement montré ce type de courage ces derniers mois… Tant pis pour la santé des Alsaciens et la qualité des écosystèmes.
[1] L’agriculture selon le modèle breton, non contente d’avoir pollué les nappes phréatiques, s’oppose maintenant à l’amélioration de la qualité de l’air !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

destocamineLe gouvernement a décidé de démarrer le déstockage partiel des blocs 21 et 22 du site de STOCAMINE au lieu du déstockage total, et de lancer en parallèle une concertation publique sur le projet de fermeture du stockage souterrain de déchets ultimes situé sur le site de Joseph Else à Wittelsheim.
Le Collectif « DESTOCAMINE » prend acte du démarrage des travaux de déstockage qui devraient voir le premier lot de déchets remonter à la surface à la fin du premier trimestre 2014.
C’est le premier résultat du long combat mené par le Collectif depuis plus de 4 ans !
Cette lutte, ponctuée par de nombreuses manifestations et initiatives, a permis d’obtenir le soutien unanime du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Haut-Rhin et de l’immense majorité des élus du Bassin Potassique quant à la nécessité de déstocker complètement le site de STOCAMINE afin de préserver la qualité de notre nappe phréatique pour les générations futures.
Les principaux arguments qui plaident pour le déstockage complet du site sont les suivants :

  • Le principe de réversibilité du site inscrit dans l’arrêté préfectoral de 1997 qui a autorisé la création de STOCAMINE.
    Les Organisations Syndicales des Mines de Potasse CGT – CFDT – CFTC ont accepté le projet STOCAMINE à sa création (production de sel de déneigement, stockage de déchets ultimes) notamment du fait du principe de réversibilité (remonte des déchets en cas de fin d’activité).
    Cet engagement pris devant la population minière doit être respecté.
  • La réunion publique du 14 octobre 2010 sous l’égide du Préfet du Haut-Rhin, et en présence des experts du COPIL, a démontré d’une manière catégorique qu’il y aura ennoyage du site de stockage et que l’eau polluée par le contact des déchets remontera vers la nappe phréatique à cause du phénomène de fluage (fermeture des galeries et des cavités du fait de la pression des terrains).
    Personne ne peut dire dans combien d’années cela arrivera ! Mais cela arrivera ! Le principe de précaution pour les générations futures doit s’appliquer.
  • L’incendie qui s’est déclaré dans le bloc 15 le 10 septembre 2002 à partir de big-bags estampillés « amiante », nous amène à être plus que suspicieux sur la nature des déchets stockés dans les cavités de Joseph Else. Le procès pour mise en danger de la vie d’autrui a conduit à la condamnation de l’entreprise et de son principal
    dirigeant. Il a fait la démonstration :
  •  que tous les colis estampillés « amiante » n’ont jamais été contrôlés
  •  que l’entreprise STOCAMINE n’a pas respecté ses engagements sur la nature exacte des colis stockés
  •  d’un disfonctionnement total des moyens de contrôle de l’activité de STOCAMINE.

Grâce à la pression menée par tous les acteurs favorables au déstockage maximum du site, nous avons obtenu que le confinement total des déchets du fond prôné avec acharnement par la Direction de STOCAMINE et la DREAL ALSACE, soit définitivement abandonné.
La concertation publique lancée par le gouvernement est organisée par l’entreprise STOCAMINE et placée sous l’égide d’un garant en la personne de Monsieur WATISSEE. L’entreprise STOCAMINE et son Président Directeur Général, Monsieur ROLLET, ont été mandatés par le gouvernement pour vous présenter 5 scénarios de fermetures. Ce sont eux et eux seuls qui vont organiser les réunions publiques, préparer et distribuer à la population les argumentaires sur les différents scénarios alors qu’ils n’ont jamais voulu sortir le moindre big-bag, et ce sont eux seuls qui vont répondre à vos questions et enregistrer vos positions !

Une véritable concertation publique et démocratique voudrait que tous les protagonistes (associations, syndicats, élus) puissent faire valoir leurs arguments à égalité de traitement, d’autant plus qu’au final, ce sera au médiateur Alain DORISON de faire des propositions aux ministres Philippe Martin et Arnaud MONTEBOURG pour une
solution de fermeture de STOCAMINE.

Le Collectif DESTOCAMINE réaffirme haut et fort que maintenant que l’on a mis en place un outil de déstockage, il ne faut surtout pas s’arrêter au milieu du gué, il faut aller au bout de la démarche. Aller au bout de la démarche, c’est commencer par déstocker les colis les plus faciles d’accès, cela permettra au fur et à mesure d’améliorer les modes opératoires ; il n’y a aucun problème technique qui ne soit insurmontable. C’est juste une question de volonté et de moyens.

La préservation de la nappe phréatique n’a pas de prix !

Nous sommes POUR le déstockage total tel que prévu par l’arrêté préfectoral de 1997.

Pour les questions de sécurité et de conditions de travail, les organisations syndicales du Collectif (CGT – CFDT – CFTC) seront aux côtés de ceux qui travailleront sur le site, comme ils l’ont été aux côtés des Mineurs qui ont exploité la potasse, pour faire respecter leurs droits.
La sécurité et les conditions de travail ont toujours été au coeur de l’activité syndicale dans les mines. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière par la Direction de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE poursuivra son combat pour le déstockage total jusqu’au bout, et vous appelle à venir nous soutenir nombreux lors des 3 réunions publiques qui se tiendront à :

WITTELSHEIM :
• le 17 décembre 2013 à 20h – salle Grassegert – 111 rue de Reiningue

WITTENHEIM :
• le 6 janvier 2014 à 20h – salle culturelle Léo Lagrange – 4 rue du Vercors

ENSISHEIM :
• le 29 janvier 2014 à 19h – salle de la Régence – Palais de la Régence – Place de l’Eglise

 
Collectif  DESTOCAMINE
www.destocamine.fr

Appel à mobilisation : Opposez-vous à la modification du régime applicable aux élevages porcins

Appel à mobilisation :
Opposez-vous à la modification du régime applicable aux élevages porcins
Le gouvernement projette de modifier le régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) qui s’applique aux élevages porcins.
Aujourd’hui, les élevages qui comprennent entre 50 et 450 porcs sont déclarés en préfecture, et au-delà, ils doivent faire l’objet d’une autorisation préfectorale. Le nouveau régime modifie les seuils et donc les exigences environnementales :
Les installations qui comptent 450 à 2000 porcs seront soumises à des prescriptions générales (régime d’enregistrement), et seules les installations de plus de 2000 porcs auront des prescriptions de fonctionnement faites sur mesure. Cette modification sera lourde de conséquence pour l’environnement et est totalement incohérente avec l’engagement de l’Etat de rétablir une bonne qualité des eaux.
France Nature Environnement s’est toujours opposé au régime d’enregistrement, et aujourd’hui nous devons nous mobiliser pour faire entendre notre voix.
Pour cela, vous pouvez participer à la consultation publique sur le décret modifiant la nomenclature ICPE, en postant le texte ci-dessous sur ce lien :
 
 ————————————————————-
Contre la création du régime Enregistrement pour les élevages porcins de plus de 450 têtes
 
Parce que nous sommes attachés à notre territoire, nous nous opposons à la création du régime enregistrement pour les élevages de plus de 450 porcs. Avec ce régime, plusieurs procédures dont l’objectif est la préservation de l’environnement et l’avis des citoyen.nes ne seront plus demandées pour  la création d’un nouvel élevage.
Avec l’enregistrement, plus d’étude d’impact ! Ainsi il n’y aura aucune étude pour mesurer l’effet sur le territoire de cette installation, donc aucune mesure spécifique prise pour réduire les impacts négatifs, même dans des zones où le trop plein d’azote provoque l’explosion des algues vertes.
Avec l’enregistrement, plus d’enquête publique ! Ainsi, ni les associations, ni les citoyen-nes ne pourront savoir ce qui va se créer, connaître le dossier, l’ampleur du projet, sa localisation, la façon de gérer les lisiers… pas de commissaire enquêteur qui permet un regard neutre. Même les CODERST ne seront plus consultés !
Avec l’enregistrement, ce ne seront plus des prescriptions propres qui s’appliqueront mais des mesures types adoptées au niveau national. Impossible de prendre en compte la diversité des territoires et leur fragilité plus ou moins importante par rapport à ce type d’installation dans un arrêté national.
Pour ces raisons, nous demandons l’abandon de ce projet de modification du décret et le maintien du régime autorisation pour les élevages de plus de 450 porcs.
Pour plus d’informations, et pour nous confirmer votre action, merci de contacter Solène Demonet, coordinatrice du réseau Risques et Impacts Industriels
01 44 08 77 87

 

ANNULATION – 19/10/2013 – Le Rallye alimentation

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Le rallye est annulé par faute de participation.

Faire ses courses… Un jeu d’enfant pour certains, un casse tête pour d’autres !

Comment faire des emplettes à prix raisonnable, en choisissant des aliments sains, savoureux et ayant le moins d’impact possible sur l’environnement ? Beaucoup de solutions sont à notre portée et sont faciles à mettre en place au quotidien. Pour vous les faire découvrir, dans une ambiance conviviale et festive, Alter Alsace Energies organise en partenariat avec le CINE de Bussierre et la Chambre de Consommation d’Alsace la deuxième édition du Rallye Alimentation.

C’est quand ? C’est où ?

Bloquez vos agendas : le rallye aura lieu le samedi 19 octobre 2013 à partir de 10h.
Le départ :
sera donné dans différents quartiers ou communes de la Communauté Urbaine de Strasbourg : Ostwald, Illkirch, quartier Robertsau, Bischheim et Schiltigheim.
Les étapes du jour pour les équipes :

  • Des consignes et un budget délivrés par les organisateurs à chaque équipe
  • Un menu à imaginer sous forme d’un buffet froid salé et sucré à réaliser à l’arrivée
  • Une liste de course à rédiger
  • Des lieux d’achats au choix (marché, supermarché, hypermarché, petits commerces…) à explorer ce, en empruntant également le mode de déplacement de leur choix
  • De multiples défis à relever tout au long de la matinée : photos amusantes, recettes pour cuisiner des aliments peu communs, slogans …
  • Un buffet à élaborer et à partager à midi, l’occasion d’échanger sur l’expérience vécue, sur la consommation saine et responsable, d’interpeller les passants…de créer du lien

L’arrivée du rallye :
Pour tous sur la Place d’Austerlitz, où les participants présenteront leurs cabas de courses qui seront évalués selon différents critères. L’équipe gagnante se verra offrir un panier garni .
Puis ils seront accompagnés par l’animatrice alimentation du CINE de Bussierre pour cuisiner leur buffet en direct avant de le déguster tous ensemble. Pendant et suite à ce buffet partagé, des échanges pourront avoir lieu entre les participants mais également avec les passants.
Des actions mises en place sur ce thème (AMAP, maraîcher local, commerçant du quartier, initiatives d’habitants…) dans ces quartiers, seront également présentées place d’Austerlitz, l’objectif étant de mettre en valeur des initiatives qui fonctionnent…
Nous sommes à la recherche de personnes désirant constituer des équipes. Participez ! Contactez-nous…

Détails et inscription

www.alteralsace.org / 09  82 23 10 93
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29/10/2013 – Toxique Planète – Conférence Débat

Affiche-recto-CicolellaLe scandale invisible des maladie chroniques

Mardi 29 octobre 2013 à 20h30 au palais des Rohans de Saverne.

En présence d’André Cicolella, chimiste, toxicologue, conseiller scientifique à l’Ineris et enseignant à Sciences Po. Il est président du Réseau Environnement Santé à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings, etc.. Il est l’auteur notamment d’Alertes Santé, Fayard, 2005.
Aujourd’hui, 2 décès sur 3 dans le monde sont le fait des maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète…). En France, ces maladies progressent 4 à 5 fois plus vite que le changement démographique. Le cancer touche 1 homme sur 2 et 2 femmes sur 5. Les coûts générés font imploser les systèmes de santé, 400 milliards d’euros, en plus depuis 15 ans.
Face à cette catastrophe sanitaire, il est temps de réagir. Les maladies chroniques ne sont ni un simple effet du vieillissement ni une fatalité : notre environnement moderne est en cause. Des milliers de molécules chimiques l’ont contaminé mais aussi, au Nord comme au Sud, la malbouffe, la sédentarité, la pollution urbaine, le travail précaire et stressant et les inégalités..
La découverte des « perturbateurs endocriniens », la mise en évidence d’une transmission de cet héritage toxique aux générations futures révolutionnent la pensée scientifique et réclament de nouvelles politiques de santé à l’échelle mondiale. Au-delà d’un constat fondé sur les références scientifiques les plus solides, André Cicolella livre des clés pour l’avenir : oui, les maladies chroniques peuvent reculer à condition de repenser notre façon de vivre, de consommer et de travailler !
Entrée Libre