mardi 4 Mar 2025
La réintroduction du Lynx est un succès sur le fond (qui sera remis en question 30 ans plu tard), malgré quelques ratages quant à la forme.
L’AFRPN accueille sa fédération nationale, la FFSPN (Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature, aujourd’hui France Nature Environnement) pour son Assemblée Générale à Mulhouse, consacrée à la forêt.
Le Conservatoire des Sites Alsaciens acquiert 2,8 ha de landes du Goeftberg, l’exposition Forêt du Rhin au musée zoologique de Strasbourg est visitée par 157 personnes chaque jour, la héronnière de Beinheim fait l’objet du premier arrêté de protection de biotope du Bas-Rhin.
A Marckolsheim, on massacre à la tronçonneuse 70 ha de Forêt rhénane en « self-service » gratuit pour justifier l’industrialisation future du site et, dans les Vosges, les Faignes de la Lande, une des plus belles tourbières des Vosges, sont noyées pour alimenter les téléskis de la Bresse.
jeudi 12 Mai 2022 | Nature, Réseaux Thématiques
Un chasseur retraité avait été convoqué devant la justice pour la détention non autorisée d’un crâne de lynx boréal, espèce protégée par la loi. Alsace Nature s’était constituée partie civile auprès de sept autres associations. Le tribunal correctionnel de Colmar vient de condamner le détenteur à 3 000 euros d’amende et à indemniser les associations requérantes.
Les associations ont estimé que l’office français de la biodiversité aurait dû être contacté par le retraité quand il a trouvé l’animal.
Lors de son audition le retraité a affirmé qu’il ne savait pas qu’il était interdit de posséder un squelette de cet animal. Il avait conservé le crâne du lynx pendant 16 ans, après avoir découvert l’animal dans la commune de Sondernach, dans la vallée de Munster en 2005. D’après lui, le lynx aurait été renversé par un véhicule et son corps gisait sur la route. Il lui avait tiré dessus pour le tuer.
Le crâne a été retrouvé lors d’une perquisition de la gendarmerie suite à une dénonciation.
Réglementation concernant les espèces protégées :
Au titre du droit de l’environnement français, la capture, la détention, le transport et la commercialisation de spécimens d’espèce protégée comme le lynx boréal sont interdits et constituent des délits. Les auteurs encourent une peine de 150 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement.
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection
Article 2
Modifié par Arrêté du 1er mars 2019 – art. 2
Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée [par l’arrêté et dont le lynx boréal fait partie] :
I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.
II. – Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.
III. – Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens de mammifères prélevés :
– dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 19 mai 1981 ;
– dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.
REVUE DE PRESSE :
Actu.fr, le 04/05/22 : https://actu.fr/grand-est/colmar_68066/haut-rhin-1500-euros-d-amende-pour-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx_50717199.html
DNA, le 04/05/22 : https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2022/05/04/1500-d-amende-pour-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx
France Bleu, le 1er mars : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/colmar-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx-sera-fixe-sur-son-sort-debut-mai-1646153572
mardi 12 Oct 2021 | A la une, Nature, Réseaux Thématiques
Le ministère de l’Environnement a officiellement lancé la consultation du public sur le projet de Plan National d’Action en faveur du lynx boréal, dans sa version soumise au CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature). Cette consultation est ouverte jusqu’au 27 octobre.
Pour y participer, voici le lien :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/plan-national-d-actions-en-faveur-du-lynx-boreal-a2513.html?id_rubrique=2
ET, si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez toujours signer la pétition et faire un don pour notre action « Sauvons le Lynx dans les Vosges » ICI
jeudi 11 Mar 2021 | A la une, Nature
Les effectifs de lynx sont au plus mal.
le 16 janvier 2020, la dépouille d’un Lynx sur la commune de Fellering a tristement grossi la liste des individus de cette espèce protégée détruits par arme à feu.
Un an plus tard, et alors que la cause de la mort ne fait aucun doute, l’enquête judiciaire n’a pas avancé.
S’interroger sur l’inertie du système judiciaire ? Nous ne cessons de le faire et l’absence de réponse pénale demeure très préoccupante.
Mais le plus inquiétant reste la faiblesse des effectifs. Actuellement la population estimée par l’Office des Carnivores Sauvages (OCS) est de 4 lynx dans le massif et sans doute majoritairement des mâles (aucune femelle détectée ces 6 dernière années). Sans une intervention rapide la population aura bien du mal à survivre.
Ainsi, Alsace Nature et le Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA) venons d’interpeller Madame la Ministre de l’Ecologie et Monsieur le Garde des sceaux pour :
- engager des lâchers en remplacement des animaux tués illégalement (nous demandons le lâcher de 2 femelles pour chaque lynx abattu)
- que les moyens judiciaires soient déployés pour que la lumière soit faite sur le ou les auteurs du tir du Lynx de Fellering.
Unissons nos forces, pour permettre la sauvegarde de la population de lynx dans le massif Vosgien.
Pour ce faire, Alsace Nature et le GEPMA avons besoin de votre aide pour assurer les actions suivantes :
Faire cesser tout tir illégal de l’espèce en apportant des réponses pénales adaptées et dissuasives.
Relâcher des animaux en remplacement de ceux détruits pour soutenir la dynamique de population et éviter l’extinction.
SIGNER LA PÉTITION
Poursuivre nos actions en terme de sensibilisation du public, de préservation des habitats, de promotion des mesures de cohabitation et de restauration de la population.
FAIRE UN DON
Nos deux associations, Alsace Nature et le GEPMA, avons besoin du soutien du plus grand nombre de citoyens en faveur de la préservation urgente de l’espèce pour ne pas voir le Lynx s’éteindre dans les Vosges. Mobilisons-nous !
jeudi 14 Jan 2021 | A la une, Communiqués de presse, Nature, Presse
Il y a un an, le 16 janvier 2020, l’année s’ouvrait sur la découverte de la dépouille d’un Lynx sur la commune de Fellering. Les causes de la mort étaient vites identifiées : tir par balle !
La longue liste des individus de cette espèce protégée détruits par arme à feu venait donc une nouvelle fois de s’allonger. On se souvient de la mobilisation spontanée et citoyenne qu’avait provoqué cette découverte, on se souvient des propos de la procureure de la République de Mulhouse retranscrit dans un article de France 3 Alsace « Une enquête judiciaire a été ouverte. L’autopsie a démontré qu’il était mort d’une balle dans la tête. C’est un acte de braconnage grave commis contre une espèce protégée, dans une
réserve naturelle, constituant une infraction pénale réprimée par un article du code de l’environnement » .
Dès lors, Alsace Nature ne comprend pas le silence qui depuis s’est installé autour de l’enquête judiciaire. Tous les moyens ont-ils été mis en œuvre pour trouver le ou les responsables ? Devant de tels délais peut-on encore parler de réponse pénale adaptée et dissuasive ?
A l’heure où conjointement la Ministre de l’écologie et le Garde des sceaux imaginent des nouvelles mesures pour « accélérer » les procédures (en écartant les parties civiles au passage) force est de constater que l’appareil judiciaire semble être un goulet d’étranglement dans le domaine de la protection de l’environnement.
Par ailleurs, au-delà de la réponse pénale, la préoccupation première est bel et bien celle de la conservation de l’espèce dans le massif des Vosges. La réponse de l’État qui était attendue au travers du Plan National d’Actions a refroidi les attentes des citoyens et des associations de protection de la nature. Aucun renforcement n’est programmé. Par inaction, l’État signe la disparition du Lynx dans le massif vosgien et donne raison aux braconniers qui poursuivent leur travail de destruction à l’image de ce qui vient d’avoir lieu en Franche-Comté.
Les destructions illégales ont suffisamment fait de dégât et la population vosgienne est à l’asphyxie aujourd’hui. Plus que des sommets mondiaux sur la biodiversité, les associations et les citoyens attendent des actes concrets et tangibles.
Nous demandons à Madame la Ministre de mettre tout en œuvre pour que le remplacement des animaux détruits soient opérés sur le massif des Vosges dans les plus brefs délais et à Madame la Procureure de mettre l’ensemble des moyens nécessaires (service d’investigation, moyens techniques et matériels,…) à l’aboutissement de la procédure pour apporter une réponse dissuasive aux actes de braconnage et de destruction d’espèces protégées.