vendredi 22 Mar 2019 | Aménagement du territoire, Energies Climat, Nature, Réseaux Thématiques, Transports
Une 40taine de militants anti GCO se sont retrouvés jeudi matin devant l’INSA de Strasbourg (Institut National des Sciences Appliquées) pour manifester leur opposition au GCO et à VINCI, notre champion bétonneur (inter)national qui souffre d’un VINCI Bashing selon les mots mêmes de son PDG Mr Huillard.
Versons une larme. Paix à son âme. Que M. Huillard s’en remette vite !
Pourquoi nous être regroupés à l’INSA ?
Parce qu’à l’INSA était organisé un « VINCI Camp » pour honorer la nouvelle fondation INSA dont VINCI est l’un des premiers mécènes.
Fort de son trésor de guerre financier, de ses pratiques odieuses, et d’un Green Washing bien rodé, VINCI a mis à disposition de l’INSA soixante de ses chiens de gardes ; des formateurs prêts à distiller les ‘’valeurs’’ de l’entreprise sous forme d’ateliers à destination des étudiants. Ateliers rendus obligatoires par la direction de l’école…
Mais c’était sans compter sur plusieurs dizaines d’étudiants de l’INSA qui ont pétitionné contre le caractère inadmissible des pratiques de VINCI, présent massivement à l’INSA une journée entière pour formater et endoctriner les cerveaux de nos futurs ingénieurs.
Les étudiants pétitionnaires ont refusé de participer aux ateliers proposés.
Bonne nouvelle pour les militants anti GCO présents à l’INSA qui se sont presque entièrement retrouvés en pays conquis sur le parvis de l’école où les échanges avec les étudiants de l’école ont été faciles, et les soutiens à notre action nombreux.
Télécharger ICI le tract distribué par les militants devant l’INSA
Une petite déception toutefois pour les militants présents : l’absence de M. Huillard, PDG de VINCI, qui initialement devait inaugurer cette journée consacrée à la nouvelle fondation par une intervention qui portait le titre suivant : “Nos enjeux pour un monde durable et nos réflexions autour des transitions urbaines”…. Véridique !





Voir la vidéo :
Vinci sur le campus de Strasbourg
Attaquée en justice pour travail forcé, réduction en servitude, ou encore non respect de normes environnementales, la multinationale VINCI était sur le campus de l'université de Strasbourg, à l'INSA.Cette société organisait ce 21 mars, le "VINCI CAMP", un événement visant à vanter les activités de l'entreprise, qui serait très soucieuse de l'environnement et de la biodiversité, devant les futurs ingénieurs et architectes. À quelques kilomètres de cet événement, le paysage du chantier du Grand Contournement Ouest, ou GCO, constitué de forêts éventrées, de collines coupées en deux, de zones humides dévastées, témoigne d'une autre réalité.
Publiée par Alsace Nature sur Jeudi 21 mars 2019
vendredi 15 Fév 2019 | Aménagement du territoire, Nature, Transports
Suite à l’audience du 7 février 2019 (cf notre article ICI), le tribunal administratif de Strasbourg a rendu se décision vendredi 14 février 2019.
Il fait suite à la demande d’Alsace Nature et prononce l’annulation du permis d’aménager le viaduc de Kolbsheim.
Pour cela, il s’appuie sur l’argument selon lequel l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France n’était pas définitif, alors qu’il était requis.
Par contre, il ne retient pas le second argument évoqué par Alsace Nature et retenu par le Rapporteur public lors de l’audience, relatif à l’absence d’étude d’impact réévaluée dans le dossier de demande de permis.
Télécharger la décision du tribunal
mardi 12 Fév 2019 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Nature, Réseaux Thématiques, Transports
Ce Jeudi 7 février 2019, s’est tenue au tribunal administratif de Strasbourg, l’audience sur le recours déposé par Alsace Nature contre l’arrêté préfectoral autorisant l’aménagement du viaduc de Kolbsheim.
Rappel : (petit résumé des épisodes précédents)
Nous avions gagné le référé suspension, ce qui avait permis de stopper les travaux sur ce secteur. Le tribunal s’est réuni le 20 décembre pour juger le dossier sur le fond MAIS, à la surprise générale, a décidé de suspendre l’audience et la reporter au 7 février !! En prétextant que notre avocat avait remis ses conclusions tardivement mais surtout parce que ARCOS avait déposé un nouveau dossier de demande de permis d’aménager … Depuis, les services de l’Etat ont instruit le nouveau dossier d’ARCOS et le préfet a pris un nouvel arrêté d’autorisation pour le viaduc le 25 janvier.
L’audience de ce jeudi portait sur le recours au fonds de l’ancien arrêté MAIS le tribunal annulera-t-il en arguant du fait que ce l’ancien arrêté n’est plus valable puisqu’un nouvel arrêté a été pris par le préfet ?
Lors de son exposé le rapporteur public a demandé à ce qu’on examine le fonds même si un nouvel arrêté a été pris (ARCOS estime que l’Arrêté préfectoral initial n’existe plus puisqu’il y en a un nouveau). Il a demandé l’annulation de l’Arrêté préfectoral attaqué sur 2 arguments : le premier relatif à l’absence de prise de position de l’Architecte des Bâtiments de France (AFB) et l’autre sur l’absence d’étude d’impact réactualisée. S’en est suivi un débat sur le fait de savoir s’il devait y avoir examen au fond même si un nouvel arrêté a été pris, sur comment l’AFB devait intervenir et s’il fallait une étude d’impact réactualisée (et à l’intérieur de ce débat question de savoir si en l’espèce le maître d’ouvrage est le concessionnaire ou l’Etat). Bref des échanges très technico-juridiques…Le tribunal rendra sa décision dans 2 ou 3 semaines.
Réaction de François Zind, avocat d’Alsace Nature, à la sortie du tribunal (vidéo) :
GCO Grand Contournement Ouest de Strasbourg Tribunal Administratif Suite des recours déposés par rapport au Viaduc De Kolbsheim
Publiée par Denys Gass sur Jeudi 7 février 2019
réaction de Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature (vidéo) :
(2)GCO Grand Contournement Ouest de Strasbourg Tribunal Administratif Suite des recours déposés par rapport au Viaduc De Kolbsheim
Publiée par Denys Gass sur Jeudi 7 février 2019
suite … (vidéo) ..
(3)GCO Grand Contournement Ouest de Strasbourg Tribunal Administratif Suite des recours déposés par rapport au Viaduc De Kolbsheim
Publiée par Denys Gass sur Jeudi 7 février 2019
Revue de presse :
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mercredi 11 Juil 2018 | Communiqués de presse
Et de 7 ! Si on cumule les avis des instances indépendantes concernant les parties Vinci et SANEF, on arrive aujourd’hui à 7 avis formels défavorables. Ainsi, l’enquête publique « loi sur l’eau » du volet SANEF vient d’être conclue par un avis défavorable..
Cela commence à faire beaucoup pour un projet censé être indispensable et bien maîtrisé. En réalité, le projet GCO commence à ressembler de plus en plus à une mauvaise farce dont il est urgent de sortir. Jusqu’où les autorités publiques vont-elles s’obstiner à vouloir faire passer en force un projet qui cumule autant de handicaps ? Jusqu’à friser le ridicule ?
Nous savons qu’en haut lieu, et pour l’instant en privé, les élus reconnaissent que le GCO ne résoudra pas les problèmes, ni de santé publique, ni d’accessibilité à Strasbourg. Leurs arguments se limitent aujourd’hui à considérer que le projet est trop engagé pour que l’on puisse y renoncer. D’une part, reconnaître que l’on s’est fourvoyé n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire de courage. Quand ces élus auront-ils le courage de dire en public ce qu’ils disent en privé ? D’autre part, il n’est pas trop tard pour éviter qu’une erreur ne se transforme en faute. Par ailleurs, quand il s’est agi de renoncer à l’écotaxe, alors que tout était prêt, il n’y a pas eu autant de tergiversations.
Quant à l’attitude de l’Etat, en particulier au niveau local, le fait qu’il soit juge et partie commence à se voir de manière trop insistante. Il est évident que le préfet privilégie la réalisation du GCO au détriment du respect de la loi et de l’expression démocratique. Ni les experts, ni le public, ni les commissaires enquêteurs, sollicités dans le cadre des procédures de concertation, n’ont été convaincus pas l’intérêt public majeur du projet, ni par la qualité des mesures d’évitement de réduction et de compensation présentés par les deux concessionnaires. Que faut-il de plus pour considérer que ce projet est inopportun et inadéquat ? Comme le préfet n’est pas en mesure d’en tirer les conséquences, nous demandons au ministre de l’écologie de se saisir directement du dossier en introduisant le recul nécessaire.
Pour aller plus loin : Rapport, avis et conclusions de la commission d’enquête