Stocamine, un nouveau rebondissement

Stocamine, un nouveau rebondissement

Stocamine : nouvelle enquête publique (98 % des avis sont contre l’enfouissement définitif). Nouvel arrêté préfectoral (28/09/23) ordonnant l’enfouissement définitif ! Nouvelle décision de suspension de l’enfouissement par le TA (7/11/23) au nom du « droit des générations futures », une première en France. Mais l’Etat s’obstine et saisit le Conseil d’Etat pour demander la cassation de cette décision. Mais quels types de déchets (non avouables ?) se trouvent donc là-dessous pour justifier un tel acharnement ?

A l’initiative d’Alsace Nature, un courrier est adressé par FNE GE aux élus régionaux pour les alerter (une nouvelle fois) sur les enjeux de l’élevage et du bien-être animal (Lettre MOINS et MIEUX).

Publication de la brochure « Retrouvons le ciel étoilé » consacrée aux enjeux et solutions concernant la pollution lumineuse et les trames noires.

Participation du Réseau Energie, avec les associations fédérées et les groupes locaux, à la cartographie régionale des zones favorables au développement de l’éolien (ZFDE) à l’échelle de l’Alsace. L’idée était d’exclure le plus de zones sensibles possibles, notamment les zones de chasse et de migration des oiseaux et chiroptères.

Ultime farce dans le dossier GCO : le TA valide les arrêtés préfectoraux d’autorisation et les raisons impératives d’intérêt public majeur (difficile de faire autrement, le GCO est déjà en service depuis plus d’un an), mais accorde des dommages et intérêts à Alsace Nature ! Si ce n’est pas un aveu…

Le collectif GCO NON MERCI, auquel Alsace Nature participe activement, marque ses 20 ans d’existence au « spot » de Kolbsheim et promet de poursuivre la lutte contre les projets routiers inutiles.

Contournement de Châtenois : le TA annule cette fois-ci les autorisations environnementales du projet (12/05/23), mais là encore, les travaux sont déjà presque terminés. Surprise inédite : la Cour d’appel de Nancy propose une médiation entre Alsace Nature, l’Etat et la CeA (porteuse du projet).  Compte tenu de l’état d’avancement du chantier, Alsace Nature accepte et négocie 42,5 ha de mesures compensatoires supplémentaires.

Le groupe local Florival intensifie sa mobilisation contre le projet de zone d’activité de la Daweid à Issenheim (région de Guebwiller). 17 ha de terres agricoles et 10 ha de zones humides sont menacées.

Déploiement de la plateforme SORTIESNATURE.ORG

Déploiement de la plateforme SORTIESNATURE.ORG

Succédant au programme interassociatif au format papier “Sorties nature”, Alsace Nature ouvre la plateforme internet « sortiesnature.org », permettant aux partenaires de publier leurs activités grand public liées à l’environnement, de gérer les inscriptions etc.

GCO encore : les compléments d’études demandés par la Tribunal administratif font l’objet de 3 nouveaux avis négatifs (CNPN, Autorité environnementale, enquête publique). Ce qui n’empêche pas le CODERST de valider le dossier (comme déjà en 2018) et la préfète de signer les autorisations complémentaires. Au pays d’Ubu roi, il serait dommage de se priver…

L’Etat instaure les ZNT (Zones de Non Traitement) imposant le non traitement aux pesticides agricoles sur des bandes de 5, 10 ou 20 m le long des espaces publics ou d’habitation. Lors de la consultation publique, Alsace Nature estime que ces mesures sont insuffisantes et que, si elles permettent d’acheter une certaine paix sociale, elles ne règlent pas le problème de fond.

Le dossier Stocamine se transforme à son tour en feuilleton grotesque. Par arrêté préfectoral du 28 janvier, le confinement définitif par barrières de béton du bloc 15 est décidé. Le Tribunal Administratif (TA) suspend les travaux le 25 mai, suite au recours d’Alsace Nature. Mais l’Etat s’entête. Suite au prochain numéro.

Pour la 6ème édition du nettoyage des berges de l’Ill à Strasbourg, ce sont encore plus d’une tonne de déchets divers qui ont été récoltés dans l’eau et sur les berges par les bénévoles.

Affolement concernant la qualité de l’eau de la nappe phréatique : suite à l’analyse de nouvelles molécules, notamment le S-métolachlore (un herbicide agricole), il s’avère que la plupart des stations d’alimentation en eau potable dépassent le seuil de non-conformité de 0,1 μg/l. Il faudrait donc soit des dérogations (qu’Alsace Nature va attaquer au TA), soit des systèmes de dépollution (très chers). Mais, miracle, le 30 septembre, l’ANSES relève le seuil de non-conformité à 0,9 μg/l, et du coup, 97 % des eaux redeviennent conformes ! C’était tout simple, il suffisait d’y penser…

Relance du Réseau thématique Énergie qui travaille sur l’actualisation de la doctrine en matière d’économies d’énergie et d’énergies renouvelables. Il y a du travail car les projets plus ou moins vertueux fleurissent un peu partout.

Le Réseau européen Natura 2000 a trente ans. Alsace Nature considère que le bilan est au mieux en demi-teinte. L’Etat ne s’est jamais donné les moyens d’une gestion ambitieuse.

Michèle Grosjean succède à Maurice Wintz à la présidence d’Alsace Nature.

GCO, la farce continue…

GCO toujours : alors que les bulldozers et les bétonneuses tournent à plein régime, le tribunal Administratif se prononce enfin, le 21 juillet, sur les autorisations environnementales !  Pour constater qu’en temps normal, il aurait annulé ces autorisations, mais comme le GCO est déjà construit (il sera mis en service le 17 décembre), il se contentera de demander des mesures environnementales complémentaires avant de se prononcer sur les raisons impératives d’intérêt public majeur du projet (qui, à ce stade, ne lui semblent pas démontrées). La farce continue…

Les réseaux thématiques (Agriculture, Forêt, Eau, Nature) s’activent pour suivre de manière critique  les nombreux plans, schémas, stratégies dont nous abreuvent les collectivités publiques (SRADDET, SDAGE, PGRI, SNB, SAP, PNA…) dont on a du mal à mesurer l’effet positif réel sur nos écosystèmes.

Autre préoccupation émergente : les méthaniseurs qui fleurissent essentiellement dans le Haut-Rhin, avec des questionnements complexes sur les modes d’approvisionnement des méthaniseurs, et  les plans d’épandage du digestat au-dessus de la nappe phréatique.

Au chapitre du concret positif, Alsace Nature, dans le cadre des projets TVB (Trame verte et Bleue) a planté 1 882 arbres et arbustes sur les communes de Lingolsheim, Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim. Ces actions seront poursuivies dans d’autres communes les années suivantes.

Autre bonne nouvelle : grâce à une action déterminée et de longue haleine, le Groupe Local  Sierentz – bande rhénane, avec l’association CAPS 68, a réussi à sauver de l’urbanisation 3 ha d’un ensemble naturel très intéressant à Sierentz, hébergeant notamment l’Ornithogale penché.

Lancement de ACTES Alsace

Lancement de ACTES Alsace

Après le choc des vagues de Covid 19 et de leurs conséquences socio-politiques, Alsace Nature fonde, dans le cadre d’un partenariat inédit avec Emmaüs Mondo, l’Observatoire régional d’intégration et de la ville (ORIV), la fédération des MJC d’Alsace, l’Organisation professionnelle de l’agriculture biologique d’Alsace (OPABA) et le Syndicat des Avocats de France Section Strasbourg (SAF Strasbourg), une initiative appelée ACTES Alsace (Assemblée citoyenne pour une transition écologique, sociale et solidaire) dont l’objectif est de stimuler les initiatives locales et citoyennes. Une première assemblée a eu lieu le 4 juillet 2020 à Muttersholtz. Malheureusement, faute de moyens dédiés, l’initiative aura du mal à se pérenniser, mais l’idée est là et peut être reprise à tout moment.

En décembre 2020, Alsace Nature publie une enquête réalisée par Anne Vonesch dans le secteur de Molsheim sur 89 substances actives de pesticides vendues aux agriculteurs et compare leur toxicité telle que présentée par l’ANSES et par les instances équivalentes du Canada et du Royaume Uni. Surprise : en France les mêmes pesticides sont moins toxiques qu’ailleurs !

Le « monde d’après » le Covid ressemble furieusement à celui d’avant… en pire ! De nouvelles menaces, quelquefois sous couvert de transition écologique, occupent nos militants : entrepôts Amazon à Dambach-la-Ville et Ensisheim, projets photovoltaïques en forêt d’Ottmarsheim, via ferrata au Tanet (projet déjà retoqué en 2015 mais qui refuse son enterrement définitif)…

Maurice Wintz succède à Daniel Reininger à la présidence d’Alsace Nature pour un intérim de 2 ans.

L’Etat passe en force avec le GCO et joue la montre pour Stocamine

L’Etat passe en force avec le GCO et joue la montre pour Stocamine

GCO : année noire pour la nature et la démocratie. Malgré 6 avis d’experts défavorables (CNPN, Autorité environnementale,  Agence française de la biodiversité, Commission locale de l’eau), 2 avis défavorables suite aux 2 enquêtes publiques, malgré  3 manifestations réunissant à chaque fois plus de 2 000 personnes, une grève de la faim de 10 membres d’Alsace Nature, une demande de moratoire signée par 200 élus locaux, 70 parlementaires et 70 scientifiques des universités d’Alsace, 3 recours non purgés, l’Etat imposera la réalisation du projet, y compris en envoyant 550 (!) gendarmes mobiles évacuer la ZAD de Kolbsheim. Les forêts de Kolbsheim et de Vendenheim seront détruites. Le GCO sera construit mais aucun de ceux qui en ont été les promoteurs ou qui ont tourné leur veste par opportunisme n’en sortira grandi.

L’Etat, qui passe en force avec le GCO, joue la montre pour Stocamine en cherchant à éviter à tout prix un déstockage des déchets toxiques enfouis dans la mine. Y aurait-il quelque chose à  cacher ?

Mise en place en Alsace de l’outil « Sentinelles de la nature », créé par  la FRAPNA (fédération régionale de protection de la nature et de l’environnement en Auvergne-Rhône-Alpes) et déployé par FNE. Le site internet dédié permet à chacun de signaler et localiser un enjeu environnemental.

Alsace Nature participe activement, à travers ses groupes Locaux, à l’opération « Nous voulons des coquelicots » demandant la sortie des pesticides agricoles.

Publication de la brochure « 10 principes de gestion des zones herbeuses ».

Les carrières de Saint Nabor, dont l’exploitation a cessé au début des années 2 000, sont protégées par un Arrêté préfectoral de protection de biotope (APB) du 12 décembre 2018. Le règlement de l’APB sera édulcoré suite à un recours introduit par le PETR du Piémont des Vosges…