L’AFRPN participe activement aux commissions administratives

L’AFRPN participe activement aux commissions administratives : toutes les commissions de remembrement dans le Haut-Rhin, Commission des Sites, Commission de contrôle de Fessenheim, et prend en charge la gestion de la pisciculture de la Petite Camargue, lui conservant ainsi son aspect traditionnel

Année à succès (provisoires)

Les actions menées avec la population et les élus aboutissent à l’abandon du projet d’injection de saumures dans la vallée de la Doller, à Ia non-inscription au 7ème plan du projet de canal à Grand gabarit Rhin-Rhône, au refus par le Conseil Général du Bas-Rhin du poste d’interconnexion de Marlenheim, à l’abandon de la déviation du Pont d’Aspach. Couronnant un travail de longue haleine, des procédures de classement en réserve sont  mises en route pour la Petite Camargue, le Ried Centre AIsace, Rhinau-Daubensand.

Le Ried de la Bruche, lui, perd peu à peu son ancienne splendeur, grignoté par le maïs, l’urbanisation et les zones industrielles.

Les Hautes-Vosges continuent de subir l’appétit vorace du tourisme et de l’agriculture ; au grand désarroi du Grand Tétras… Les projets de télécabines du Kastelberg et de retournement des chaumes amèneront l’AFRPN à concevoir un autre développement pour les Vosges qui sera concrétisé plus tard par le projet de la ferme du Rothenbach (Centre d’Initiation à la Nature).

Pourtant, l’AFRPN compte 16 groupes de jeunes et 20 groupes sectoriels, véritables ferments locaux dont les activités vont de la confection de nichoirs aux actions en justice. Au cours de cette année, 11 000 personnes participent aux différentes réunions publiques.

Création de l’AERU

Les routes encore avec un succès contre le contournement d’Ottrott, mais un échec contre celui de Sélestat. Echec aussi dans un recours juridique contre la piste de moto-cross de Bourg-Bruche. Pire, des jeunes qui occupaient le chantier de l’autoroute dans la Forêt de la Hardt sont brutalisés par les gendarmes mobiles.

Dans le Bas-Rhin une marche pacifique de protestation contre la future autoroute A4 devant traverser le Herrenwald à Vendenheim, rassemble 300 participants.

Au cours de la campagne contre les lignes THT et le poste d’interconnexion de Marlenheim, de la documentation est diffusée dans 300 communes, 200 tracteurs défilent à Marlenheim ; sous la pression, le conseil municipal se déclare contre le poste.

Avec l’instauration des études d’impact, suite à la loi de 1976, l’AFRPN crée sa section d’études (devenu en 1980 l’Atelier d’Ecologie Rurale et Urbaine (AERU)) qui permettra de s’associer des compétences professionnelles.

L’Association est agréée par le Ministère de l’Environnement au titre de la loi de 1976. Elle organise à Strasbourg un colloque pour la réintroduction du Lynx ainsi que la collecte de 40 000 signatures contre l’achat par l’armée de la Haute Bers, site magnifique des Hautes Vosges.

Des ordures dans les gravières

L’AFRPN se mobilise pour dénoncer le scandale des gravières (1900 trous en Alsace !) que l’on comble avec des ordures, et pour intervenir à l’enquête publique pour le canal Rhin-Rhône. Résultat : 9 000 interventions contre et un projet qui n’aura alors pas de suite.

Six projets de réserves sont élaborés, on souhaite revoir le Lynx dans les Vosges, les réacteurs de Fessenheim à la casse, et les saumures recyclées autrement que par injection dans un site à castors sur la Doller (ce qui sera évité).

A Vendenheim, la perspective de se voir encerclé par l’A34 et l’A35 n’enchante guère. C’est la route qui tuera en octobre le doyen Maresquelle

Rupture au sein d’Alsace Nature

La rupture entre les deux tendances qui coexistaient au sein de I’AFRPN est consommée. Le doyen Maresquelle prend sa retraite, après 11 ans de présidence. Le professeur CARBIENER est élu président et Antoine WAECHTER secrétaire général. L’AFRPN compte alors 87 associations et 1200 membres individuels pour l’Alsace.

Elle organise une manifestation de 3 000 personnes à Strasbourg pour la sauvegarde de la Forêt rhénane qui fait du bruit et aboutira à sauver le site actuel de la réserve naturelle d’Offendorf du défrichement.

La loi tant attendue sur la protection de la nature est enfin votée, elle stipule dans son article 1er: «Il est du devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel dans lequel il vit.

Le Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA), créé pour prendre le relais de la politique d’acquisition foncière de l’AFRPN, voit le jour en même temps que la Maison de la Nature inaugurée à Muttersholtz.

L’enquête d’utilité publique pour le poste d’interconnexion de Marlenheim, ne voit intervenir que 6 personnes. Il faut dire qu’elle se situait à cheval sur les fêtes de fin d’année…