[Communiqué de presse] Inondations : Les solutions sont fondées sur la nature !

[Communiqué de presse] Inondations : Les solutions sont fondées sur la nature !

Alors que d’importantes précipitations ont touché le nord du Bas-Rhin ces derniers jours, l’heure est aux constats. Les images des communes les plus sévèrement touchées ne sont pas sans rappeler l’épisode de juillet 2021 qui avait causé 150 morts en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Les différences entre ces épisodes exceptionnels tiennent souvent à peu de chose pour passer des dégâts matériels aux pertes humaines.

Ainsi, si peu de personnes peuvent encore nier les effets du changement climatique sur notre vie du quotidien, les « solutions » qui se dessinent sont quant à elles tout à fait discutables et nécessitent une large concertation.

Que penser de la ville de Brumath qui a vu la Zorn inonder certaines rues (du jamais vu depuis au moins 50 ans) sans avoir en toile de fond les 7 ha d’urbanisation prévus pour l’implantation d’activités de loisirs et de fast-food et 600 places de parking… de la même manière comment ne pas avoir à l’esprit le projet d’A4-Lorentzen qui viendra stériliser des dizaines d’hectares et perturber les milieux naturels pour l’heure fonctionnels ? Les exemples de la sorte pourraient se multiplier à dessein. Ils ne sont finalement que l’illustration d’une absence de réflexion globale dans le fonctionnement et la prise de décision de notre société.

Dans une prise de parole dans la presse, le président de la FDSEA liste les causes de ces inondations. Il omet de parler du changement climatique et de l’effort collectif que nous nous devons de fournir dans le sens de sa résorption et de notre adaptation. Si nous pouvons rejoindre l’analyse de la consommation foncière et de l’imperméabilisation qui ne cesse de se poursuivre (en n’oubliant pas la validation de nombre de projets consommateurs inutile de foncier tel que le GCO, l’A4-Lorentzen, la contournante de Châtenois, etc.), il paraît évident que les solutions d’ampleur ne résident nullement dans une artificialisation accrue des milieux naturels mais bien sur les solutions fondées sur la nature. Or, que lit-on dans les propos tenus par certains représentants de la profession ? Regret des digues disparues, curage des cours d’eau, stockage de l’eau.

Quand le patient à de la fièvre il est toujours plus simple de casser le thermomètre que de traiter le mal à la racine.

Si nos cours d’eau débordent actuellement ce n’est pas uniquement du fait de l’artificialisation par la construction qui semble sans fin d’axe de mobilité en tout genre, de zones d’activités, de lotissement (y compris dans des zones que nous savons tous être inondables), c’est aussi par l’artificialisation des sols et la destruction des fonctionnalités naturelles. Rappelons les propos de l’UNESCO dans son Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2024 : « Les sols représentent environ 25 % des solutions fondées sur la nature, requises pour atteindre l’atténuation du changement climatique qui sera nécessaire à l’application de l’Accord de Paris ».

Ainsi, si nous ne pouvons que panser les plaies et faire jouer les solidarités territoriales pour l’épisode que nous venons de vivre il en est tout autrement pour l’avenir de notre territoire. Après les différents épisodes de sécheresse ou d’inondations, alors que la qualité de notre eau se dégrade, alors que l’agriculture est responsable de 1/5ème des émissions des Gaz à Effet de Serre, les solutions fondées dur la nature sont plus que jamais à mettre en œuvre. La voie d’une artificialisation toujours plus grande en stockant de l’eau, curant des cours d’eau, construisant des digues ne ferait que décupler les effets des prochains épisodes exceptionnels.

Plus que jamais il est temps de ne plus se battre contre nos milieux naturels mais de restaurer ces derniers et les services qu’ils nous rendent. Laissons le mot de la fin à l’UNESCO « Les solutions fondées sur la nature procurent généralement une multitude de bénéfices, dont plusieurs contribuent à la prospérité locale, et s’avèrent de plus en plus avantageuses sur le plan financier. […] Il est de plus en plus établi que les projets autour des solutions fondées sur la nature ont une capacité importante et croissante à créer des emplois (OCDE, 2020). Il existe toute une gamme de solutions fondées sur la nature, concrètes et applicables, qui peuvent contribuer à la résolution des crises de la biodiversité et du climat, tout en fournissant des emplois durables et une prospérité à long terme (Van Zanten et al., 2023). Chaque dollar investi dans la restauration des écosystèmes peut générer jusqu’à 30 dollars de bénéfices financiers (Ding et al., 2018) ».

 

TOUT SAVOIR SUR… La trame verte et Bleue

TOUT SAVOIR SUR… La trame verte et Bleue

Qu’est-ce que la Trame verte et bleue ?

Le vert pour la végétation (les buissons, les arbustes, les arbres, les forêts, mais aussi les herbacés, prairies, pelouses…);

Le bleu pour l’eau (les rivières, les mares, bref tous les milieux aquatiques et zones dites “humides”);

La trame pour désigner quelque chose qui se tisse.

Disons-le donc ainsi : la TVB est un tissu dont les fils sont l’eau et la végétation, un ouvrage que l’on tisse, que l’on tricote, voire que l’on brode finement, non pas dans un atelier, mais dans un environnement à chaque fois particulier, tissé en fonction de cet environnement.

Vous souhaitez vous lancer dans ce projet de reconquête ?

Merci de prendre contact avec notre chargé de mission Corentin CALVEZ

par tel : 03.88.37.55.47

par mail : corentin.calvez@alsacenature.org

Pour quoi faire ?

La TVB est un outil de protection de l’environnement, utile notamment dans les documents de planification des projets d’aménagements et les questions d’adaptation au changement climatique. Elle permet de faire face à la fragmentation ou la perte des habitats, à l’érosion de la biodiversité, aussi bien « patrimoniale » (Grand hamster, Crapaud vert, Courlis cendré…) que « ordinaire » (Hérisson d’Europe, Chardonneret élégant, Écureuil roux, Pipistrelle commune, Vulcain, Marguerite commune…).

En plus des objectifs écologiques, la TVB rend un grand nombre de « services» à l’être humain : source de nourriture, régulation du climat, zones tampons, purification de l’eau, régulation des inondations et coulées d’eaux boueuses, production d’oxygène…

Pourquoi la protéger ?

Chaque écosystème a son équilibre : les forêts n’abritent pas la même biodiversité que les prairies, les espèces présentes en Alsace ne sont pas les mêmes qu’en Bretagne et ainsi de suite, donc leur conservation doit être spécifiquement adaptée.

Pour garder des milieux naturels, la gestion n’est pas toujours obligatoire. Dans certains cas, il n’est pas obligatoire d’intervenir, comme par exemple certains cœur de massifs forestier. C’est ce qu’on appelle le principe de non-gestion.

Est-ce le Renard qui traverse – à ses risques et périls – la route ? ou bien est-ce la route qui traverse le territoire du Renard ? Ainsi pour tenter de compenser certains impacts qu’il n’a pas été possible d’éviter, des techniques ou des aménagements peuvent être mis en œuvre.

Alsace Nature s’efforce de protéger ce qui nous reste de nature et de mener des chantiers de renaturation.

Alsace Nature et son programme Trame Verte et Bleue

Alsace Nature travaille activement depuis de nombreuses années à la reconquête de la biodiversité sur le territoire Alsacien.

En 2019, l’association débutait une campagne fédérale « Plus de biodiversité dans nos communes » en partenariat avec les villes de Schiltigheim, Bischheim et Lingolsheim pour les accompagner dans leur changement de pratiques. Le programme TVB était lancé !

Depuis, Alsace Nature a travaillé avec 7 autres communes sur ces questions de TVB, aboutissant à des chantiers de renaturation bénéfiques à la trame verte et bleue locale.

Depuis, chaque hiver Alsace Nature réalise plus d’une dizaine de journées de chantier de plantation de haies et de creusement de mares sur plusieurs communes.

Des projets « Trame verte et Bleue » adaptés à chaque commune

Dans chaque projet TVB lancé par Alsace Nature avec une commune, 3 actions spécifiques sont réalisées :

  1. Un état des lieux, sous forme d’un diagnostic, d’une analyse fonctionnelle et de préconisations d’aménagements.
  2. La réalisation de travaux de renaturation sous forme de chantiers participatifs, en particulier des plantations de haies, bosquets, arbres…
  3. La coordination du projet à l’échelle communale / intercommunale et avec les associations du mouvement, la sensibilisation des citoyens, élus et agents des espaces verts.

Toutes ces actions amèneront Alsace Nature a réaliser lors de plusieurs chantiers participatifs tous les aménagements décidés en partenariat avec la commune sur l’ensemble des zones ou terrains favorables à la reconquête de de la biodiversité.

Vous souhaitez vous lancer dans ce projet de reconquête ?

Merci de prendre contact avec notre chargé de mission Corentin CALVEZ

par tel : 03.88.37.55.47

par mail : corentin.calvez@alsacenature.org

Illustrations réalisées par Caroline KOEHLY

Retour en images et bilan de la semaine de l’EAU « d’Ici à la Mer »

Retour en images et bilan de la semaine de l’EAU « d’Ici à la Mer »

Du 16 au 24 mars 2024, lors de la semaine de l’EAU, Alsace Nature, en partenariat avec l’ENGEES et de nombreuses associations, ont organisé un événement public à Strasbourg intitulé « d’ICI A LA MER ».

 

L’engagement et les propositions concrètes ont fait de cette coopération une réussite et une aventure humaine riche et encourageante:

  • Plus de 25 organisations  se sont mobilisées autour de la question de l’eau, issues à la fois du réseau associatif, du milieu étudiant, du mode sportif , d’organisations publiques et assimilées  ou du commerce engagé;
  • Une vingtaine de propositions les plus diverses ont pu voir le jour, toutes ont pu trouver leur public;
  • Nous avons pu compter sur plus de 100 bénévoles mobilisés pour organiser, réaliser et promouvoir toutes ses actions;
  • Et ainsi près de 2000 personnes, citoyens ou étudiants…ont été sensibilisés ou ont pu devenir acteur sur un des temps forts.
  • Et aussi des temps de solidarité et de soutien pour l’entraide humanitaire.

Tout cela a été possible grâce à chaque bonne volonté, grâce à l’envie de faire collectivement.

Fruit de rencontres fin 2023 notamment avec des responsables  de l’ENGEES , cette aventure s’est construite  sur un temps très court avec un monde étudiant motivé et investi.

Parce que l’enjeu reste fort et mobilisateur, nous avons l’ambition de reconduire cette action en 2025

 

Bilan des actions de la semaine

 

Le 16 mars au matin, une quinzaine de personnes ont participé à cette Disco Soupe, en majorité des étudiants, organisée avec le soutien de l’association Les Jardins de la Montagne Verte, à l’ Atelier pédagogique de KOOMA, Cour des Cigarières à Strasbourg.

Elles ont cuisiné des légumes bios invendus, dans une ambiance musicale et festive. Environ 15 litres de soupe ont été produits.

Après la dégustation, le surplus de soupe et de légumes a été offert à l’association ABRIBUS, qui distribue gratuitement des repas chauds aux personnes démunies.

 

 

  • NETTOYAGE DE L’ILL PRES DE LA PRESQU’ILE MALRAUX A STRASBOURG

Plus de 75 bénévoles se sont mobilisés pour cette action, le samedi 16 mars après-midi,  organisée par Alsace Nature, dont 15 pompiers, 15 plongeurs, 25 kayakistes.

De nombreux déchets, très variés, ont été ramassés le long des berges et alentours ainsi que dans l’eau : des vélos, motos, barrières métalliques, chariots de supermarché, une table, des chaises, 1 WC, des mégots, des déchets recyclables tels que des cannettes ou des bouteilles, et autres déchets résiduels …

L’action s’est terminée autour d’un verre pour récompenser les volontaires.

 

 

  • ANIMATIONS ET STANDS DES ASSOCIATIONS ETUDIANTES

Pendant que certains ramassaient les déchets dans et autour de l’Ill, les associations étudiantes ont proposé plusieurs animations dans les locaux de l’ENGEES, ainsi que l’Eurométrpole de Strasbourg et le Conseil de Développement de Strasbourg

association Faunes : Faunes du Ried Alsacien
association Plantago : Les microplastiques; impacts sur la flore aquatique
Campus Vert : Nature en ville, comment s’impliquer
• avec la participation de l’Eurométropole de Strasbourg et celle du Conseil de Développement de Strasbourg : stands et micro conférence sur les enjeux eau et assainissement du territoire.

Une trentaine de personnes ont participé aux différents ateliers, certaines d’entre-elles ont assisté à la mini conférence organisée par le Conseil de développement de Strasbourg sur les enjeux de l’eau et de l’assainissement du territoire de l’EMS.

 

  • NETTOYAGE DES BERGES DE L’ILL A MULHOUSE

Le 16 mars après-midi avait également lieu une collecte des déchets organisée par HOPERATION, avec le soutien du groupe local d’Alsace Nature, à Mulhouse, sur les parcours suivants :
Parcours 1 : Parc des berges de l’Ill, rdv devant le Rugby Club de Mulhouse,12 rue Pierre de Coubertin 68100 Mulhouse.
Parcours 2 : Promenade de la doller, rdv au parking 21 rue du 6ème Régiment de Tirailleurs Marocains, 68200 Mulhouse.

Plus d’une trentaine de personnes ont participé à cette mobilisation citoyenne, seules, en famille ou avec des amis, permattant de récolter des déchets de toutes sortes tout au long des deux parcours.

 

 

  • SORTIE NATURE : « ROHRSCHOLLEN : LE RHIN SOURCE DE VIE”

Le 17 mars, la sortie proposée par les animateurs des réserves naturelles de Strasbourg, sur l’île du Rohrschollen affichait complet.
Lors de cette sortie dans la Réserve Naturelle Nationale de l’Ile du Rohrschollen, la vongtaine de participants ont pu découvrir les milieux alluviaux rhénans, leur histoire liée à celle du fleuve et toute la biodiversité que l’on y rencontre. Entre cours d’eau, zones humides et nappe phréatique, l’eau est l’élément clé qui permet à ces espaces naturels d’être si remarquables !

photos à venir

 

  • ANIMATIONS ET STANDS DES ASSOCIATIONS ETUDIANTES

Le 18 mars, les associations étudiantes ont proposé plusieurs animations dans les locaux du Restaurant Universitaire PAUL APPELL

Animations proposées par les étudiants de :

  • Faunes : faunes du Ried Alsacien  25 participants
  • Plantago : les microplastiques, impacts sur la flore aquatique
  • Campus Vert : Nature en ville, comment s’impliquer
  • Avec la participation de l’EMS   30 participants

A cette occasion, une diffusion permanente du film court  BAKELITE de Julie Gautier, une fable onirique au service de la lutte contre la pollution plastique a été visionné par plus de 1200 personnes.

 

  • CONFÉRENCE DÉBAT : S’ADAPTER ET PRÉSERVER LA RESSOURCE EN EAU

Le 19 mars, à 18h30, dans l’AMPHI TERRE de l’ENGEES la conférence co-animée par ALSACE NATURE et les enseignants chercheurs de l’ENGEES, a réuni plus d’une trentaine de personnes, essentiellement des étudiants.

Les intervenants (Daniel REININGER, responsable du Réseau « EAU » d’Alsace Nature, Aude ZINGRAFF-HAMED, Kevin DEL VECCHIO, Sylvain WEILL, Florentin BRETON, enseignants chercheurs au sein de l’ENGEES) ont abordé les thématiques du changement climatique, des impacts et enjeux sur le bassin Rhin-Meuse, la présentation du Plan d’adaptation et d’atténuation validé par le Comité de bassin Rhin-Meuse. Leurs interventions ont été suivies d’un débat participatif.

 

  • Ciné-débat autour du film RIVER BLUE

La projection du film RIVER BLUE, dans les locaux de l’ENGEES, le 20 mars, a été suivie d’un débat co-animé par l’association étudiante ISF Ingénieurs Sans Frontière et le réseau associatif COLECOSOL, pour la promotion du commerce équitable et de la consommation responsable.

La thématique du film, à savoir les impacts de l’industrie de la mode sur la ressource en eau, a attiré du monde puisque plus de 90 personnes ont assisté à la projection et au débat.

 

  • CINÉ ET TABLE RONDE : LE FLEUVE INVISIBLE

Cette projection, du film de Serge DUMONT, naturaliste et vidéaste, organisée à l’initiative du CINE de Bussiere, a remporté un beau succès.

La plaine du Rhin, entre les Vosges et la Forêt Noire, regorge d’une riche biodiversité aquatique. Une partie de cette vie est révélée par Serge Dumont, naturaliste et plongeur, dans son documentaire « Le fleuve invisible, un trésor sous la plaine du Rhin ».

Lors du débat, Serge Dumont a pu répondre en direct aux questions du public sur son film mais aussi sur une présentation du rôle du castor, ce mammifère qui rend de grands services aux milieux humides.

 

 

  • CHALLENGE MEGOTS

25 étudiants ont participé au challenge « ramassage de mégots » tout au long de cette semaine. Environ 60 litres de mégots ont été ramassés

 

 

Journée festive de mobilisation contre la route A4 -Lorentzen le 27 avril 2024

Journée festive de mobilisation contre la route A4 -Lorentzen le 27 avril 2024

l’Association pour la Sauvegarde de la Vallée de l’Isch (ASVI), l’Association Nature Alsace Bossue (ANAB) et les soulèvements de la Terre

vous donnent rendez-vous

le 27 Avril de 12H à minuit

pour une journée festive de mobilisation contre le projet routier A4 Lorentzen !

à étang Del Sol de Mackwiller

PROGRAMME :
12h: pique nique
14h: balade naturaliste ( itinéraire court ou long)
16h30: discussion
19h: repas + concerts
Et tout au long de la journée: animations nature, stands de producteurs, buvette et restauration sur place…

A4-Lorentzen : Où en est on ?
Le Département a pour projet de relier l’autoroute A4 à Lorentzen : une nouvelle route de six kilomètres pour près de 20 millions d’euros.
-La collectivité a obtenu les autorisations préfectorales en décembre 2023.
-Les premiers travaux pourraient débuter très prochainement, en commençant par des fouilles archéologiques.
-L’autorisation de travaux a été signée
-L’appel d’offres n’a pas encore été publié

Un Grand projet de route, pour moins de camions ?
Selon la collectivité, environ 250 camions empruntent la route à ce jour passant par les villages de Domfessel, Lorentzen ou Diemeringen.
Tous les riverains ne sont pas impactés de la même façon selon leur emplacement. Il est certain cependant que la nouvelle route permettra à des centaines de camions de passer par nos territoires, il faudra s’attendre à un accroissement de la circulation de véhicules lourds pour l’ensemble des territoires concernés.

Pourquoi ne pas entretenir les routes existantes ?
-La liaison A4-Lorentzen devrait faire gagner 8 minutes seulement aux automobilistes entre les communes situées au nord et le péage de Sarre-Union.
– Cet argent public (20 Millions d’Euros) pourrait servir à entretenir, réaménager et sécuriser la route actuelle, et mieux développer les infrastructures locales de santé et de service public et de transport collectif.
– Concernant l’aménagement de nouveaux axes routiers, le code de l’environnement aujourd’hui demande à Eviter – Réduire – Compenser.
=>On ne réduit pas la circulation en créant une liaison routière
=>Les mesures compensatoires ne recréent pas un milieu naturel, et les porteurs de projet n’ont pas d’obligation effective de résultat.

Les espèces protégées menacées
La pie-grièche écorcheur, le bruant jaune, le conocéphale des roseaux, des papillons azurés, … Elles sont près d’une centaine au total d’après le rapport Ecolor, établi par quatre associations naturalistes en 2012.
La réorganisation des parcelles a déjà donné lieu à la destruction de haies, d’arbres fruitiers et d’écosystèmes, conduisant à des amendes prononcées par la cour d’appel de Colmar.
Exceptionnelle et unique en Alsace Bossue, la biodiversité des milieux naturels protégés est pas conséquent déjà altérée dans la phase préparatoire aux travaux.

Un recours Contentieux déposé
L’association Alsace Nature a déposé un recours contentieux contre l’autorisation de ce projet vieux de quarante ans, ne répondant plus aux normes environnementales, et dommageable à notre cadre de vie. Selon l’association, « ce dossier est encore pire que le contournement de Châtenois » qui a été suspendu par le tribunal administratif.

S’informer, se rencontrer, en parler
Le collectif KSM vous propose de nous réunir le 27 avril de midi à minuit pour nous rencontrer, nous informer et nous organiser contre ce projet et afin de faire entendre notre voix dans les choix d’aménagement de notre territoire.

Contact : kennstrassmeh@riseup.net

Protection du loup : signez la pétition !

Protection du loup : signez la pétition !

La Commission européenne propose d’affaiblir le statut de protection du loup, qui passerait de “strictement protégé” à “protégé”. Concrètement, cela faciliterait les tirs et empêcherait l’installation du loup sur de nouveaux territoires, mettant en danger l’objectif de bon état de conservation de l’espèce.

France Nature Environnement, avec le WWF et la LPO, lance une grande pétition citoyenne pour appeler le gouvernement français à rejeter sans ambiguïté cette proposition, ni nécessaire ni justifiée, de la Commission européenne. Plus nous serons nombreuses et nombreux à nous mobiliser, plus notre demande aura de la force !

Je signe la pétition sur le site de FNE

7 bonnes raisons de se mobiliser

1. Un déclassement mettrait en danger le loup

Selon l’Union Internationale de Conservation de la Nature, six des neuf populations de loups présentes dans l’UE sont vulnérables ou quasi-menacées. Et selon la Commission elle-même, le statut de conservation du loup n’est favorable que dans la région alpine. Affaiblir le niveau de protection du loup apparaît prématuré au regard des situations de ses différentes populations.

2. Un déclassement du loup mettrait en danger d’autres espèces

La Commission met également en danger la préservation des espèces et des habitats naturels dans leur ensemble, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE. Cette démarche d’affaiblir le niveau de protection d’une espèce protégée par une convention internationale (la Convention de Berne, 1979) serait inédite et extrêmement préoccupante. Le lynx, l’ours brun et bien d’autres espèces pourraient être les prochaines victimes de cette décision. Plusieurs pays se sont déjà ainsi engagés dans la brèche pour demander le déclassement de l’ours et du lynx.

3. La proposition de déclassement repose sur un mensonge et détourne l’attention des vraies difficultés des éleveurs

Le discours récurrent au niveau européen, comme au niveau français d’ailleurs, que le loup par sa prédation met en péril les élevages est faux.

Les véritables menaces pesant sur la filière sont liées aux importations dans l’UE, à l’instar de l’accord de libre échange signé avec la Nouvelle-Zélande en novembre dernier. Le déclassement du loup ne changera rien aux difficultés économiques et structurelles de la filière.

Mais le loup est le bouc émissaire bien pratique qui permet de cacher l’inaction du gouvernement sur les difficultés économiques de la filière.

4. Il y a des solutions efficaces pour réduire la prédation

Dans les territoires, des expérimentations et des solutions de coexistence entre loups et éleveurs se sont développées, des solutions qui sont notamment présentées dans le film “Vivre avec les loups” de Jean-Michel Bertrand.

Par le renforcement de la présence humaine au sein des troupeaux, le recours aux chiens de protection, la pose de clôtures appropriées, l’expérimentation de nouvelles techniques d’effarouchement, la prédation en France est stabilisée depuis 7 ans. Le nombre de dégâts causés au bétail est en recul avec moins de 12 000 brebis tuées chaque année en France pour un cheptel national de plus de 5 millions, soit environ 0,2%, et ce alors que dans le même temps, la population de loups s’est accrue.

Au niveau européen, les attaques de loups impactent moins de 0,067 % du bétail en moyenne.

Certes, la présence du loup impose de nouvelles contraintes à l’élevage et nécessite une adaptation, mais les moyens de protection des troupeaux existent et ont fait leurs preuves.

5. La présence du loup apporte de nombreux bénéfices

Les loups font partie intégrante de notre patrimoine naturel et jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes. Le retour naturel de l’espèce dans des régions d’Europe où elle avait disparu constitue un succès considérable en matière de restauration de la biodiversité, qui ne doit pas être mis en péril.

Ni ange, ni démon, le loup est un super prédateur. En chassant des proies sauvages, il contribue à réguler de nombreuses espèces. De plus, en les contraignant à rester vigilantes et à se déplacer, le loup permet à la végétation et à la forêt de se régénérer.

Par contre, il ne met pas en péril les populations d’ongulés sauvages, comme le laissent entendre certains promoteurs du déclassement.

6. Les tirs dérogatoires sont déjà permis par le statut actuel de stricte protection du loup

Les tirs ne sont qu’une solution ponctuelle quand les moyens d’effarouchement et de protection ont échoué. L’Etat français a mis en place les dérogations déjà comme prévu par la réglementation. Ainsi, chaque année, jusqu’à 19% de la population lupine de l’Hexagone peut faire l’objet de tir. Mais le gouvernement ne gère ces tirs que par le chiffre, sans utiliser ce dispositif à bon escient, là où les tirs pourraient permettre de faire baisser la pression de prédation sur un troupeau.

Or, la prédation ne peut être circonscrite qu’en généralisant la protection des troupeaux avec la combinaison chiens de protection, bergers et clôtures efficaces.

7. Un déclassement du loup irait à l’encontre de l’opinion publique

D’après une récente enquête européenne sur les perceptions des communautés rurales concernant la coexistence avec les grands carnivores, plus des deux tiers (68 %) des habitant·es des zones rurales estiment que les loups devraient être strictement protégés et près des trois quarts d’entre eux (72 %) reconnaissent que l’espèce a le droit d’exister dans l’Union européenne.

En France, le nouveau Plan national d’actions (PNA) 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage et l’arrêté ministériel du 21 février 2024 fixant les conditions des tirs de destruction du loup viennent récemment de faciliter encore davantage l’abattage de loups sur le territoire français, en dépit des 97% d’opinions négatives sur plus de 13000 contributions exprimées lors de la consultation publique sur le PNA et de l’avis unanimement défavorable émis par les expert·es scientifiques du Conseil national de la protection de la nature (CNPN).

Pour aller plus loin

 

Agir pour la protection du loup

Plus nous serons nombreuses et nombreux à signer cette pétition, plus nous pourrons peser sur le gouvernement français pour qu’il rejette la proposition de la Commission européenne et maintienne la stricte protection du loup. Et, à quelques mois des élections européennes, il est possible que tout aille très vite. Signez la pétition dès maintenant et partagez-la autour de vous !

En signant cet appel :

  • vous demandez au Gouvernement français de s’opposer au projet de déclassement du loup, qui vise à simplifier les conditions de destruction de cette espèce protégée,
  • vous défendez la possibilité d’une coexistence pacifique entre le loup et les activités pastorales, en privilégiant une politique de protection renforcée des troupeaux.

 

Lire le texte complet de la pétition

Je signe la pétition sur le site de FNE