vendredi 8 Mar 2019 | Nature
L’Urnule cratériforme est saprophyte : c’est un champignon qui absorbe les nutriments nécessaires à son développement à partir de matière organique morte. Elle parasite notamment les chênes et autres arbres à bois dur.
Cette espèce fait partie du groupe des ascomycètes qui signifie « champignon-sac ». En effet, la partie visible que l’on appelle communément «champignon» est en réalité une fructification (organe reproducteur où sont produites les spores) qui, dans le cas des ascomycètes, est en forme de coupe.
Chez l’Urnule, cette fructification s’appelle une « apothécie ». Bien que comestible, sans intérêt gustatif ou nutritionnel particulier, cette espèce est en danger en Alsace et même au bord de l’extinction en Suisse…
Par contre, on peut rencontrer des Urnules assez couramment aux Etats-Unis où on l’appelle « l’urne du Diable »
vendredi 1 Mar 2019 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Bien-être animal, Communiqués de presse, Presse, Réseaux Thématiques
Il faut réformer les procédures d’autorisation des élevages industriels.
Les cages-batteries devraient toutes être converties en élevages en plein air. Ce serait trop beau. Et ce serait encore mieux en l’absence de dérives.
En Alsace du Nord, 40 000 poules dites en plein air accèdent à l’essentiel de leur parcours… par une passerelle ! L’immense parcours présente quelques non conformités. Ni le législateur ni le consommateur ne peuvent se satisfaire d’un plein-air-de-façade qui bénéficie au mieux à un très petit nombre de poules (les plus téméraires), sans tenir suffisamment compte de la nature des poules.
Hélas, la procédure d’autorisation environnementale ne se prononce pas sur la protection animale. Les autorités pourtant compétentes ne semblent pas savoir si l’installation et l’étiquetage ‘plein air’ des œufs sont conformes, et demandent des instructions. Pourtant l’installation fonctionne avec l’accord du Préfet. Elle a été subventionnée. La distorsion de concurrence et la pression sur les prix sont dommageables pour les élevages qui pratiquent du plein air plus sincère.
Alsace Nature constate : les procédures d’autorisation et d’enregistrement des élevages industriels ont besoin d’être réformées.
DOSSIER
Plein-air-de-façade pour poules pondeuses. Comment des Préfets autorisent la dérive. Ce que la Région Grand Est soutient avec 1,35 M € et 99 999,89 €.
Télécharger le dossier – PDF
Règles non respectées pour des oeufs de poules élevées en plein air
Comment de tels élevages industriels peuvent-ils encore exister au 21 ième siècle ? Comment la souffrance de millions d'animaux peut-elle être tolérée par nos institutions ?Voici quelques éléments de réponse qui montrent à quel point les autorités ne font pas le nécessaire, y compris pour réprimer des fraudes graves, pour améliorer les conditions d'élevage des animaux.En Alsace comme ailleurs, des tricheries existent en ce qui concerne le bien-être animal et les consommateurs sont trompés.
Publiée par Alsace Nature sur Vendredi 15 février 2019
mercredi 27 Fév 2019 | Agriculture et Alimentation, Bien-être animal, Communiqués de presse, Presse, Réseaux Thématiques
Un succès et des attentes
En novembre 2017, un colloque sur le bien-être des animaux d’élevage avait été organisé à Obernai par l’Etat dans le cadre de la Conférence du Rhin supérieur qui est une instance transfrontalière tripartite (FR, DE, CH). C’était un beau succès, avec un fort intérêt tant de la part des professionnels que des ONG, et des échanges qui mettaient bien le doigt sur les besoins.
Exclusion des ONG
Les propositions du colloque étaient sensées remonter au Ministère et peut-être même à Bruxelles ! et surtout, il devait y avoir une suite. Hélas, cette suite prometteuse s’est faite attendre. Les ONG qui pourtant avaient contribué dans un esprit très constructif, en insistant sur l’indispensable viabilité économique du bien-être animal, ont été exclues (pas les agriculteurs !) des éventuelles discussions au sein de la Conférence du Rhin supérieur.
Evincement des questions prioritaires identifiées et sensibles
Résultat : une nouvelle journée sur le bien-être animal a lieu hier en Allemagne le 26 février 2019, consacrée uniquement à l’attache des vaches. Cette journée a été préparée sans associer les ONG. Le thème choisi préoccupe surtout les Allemands, qui semblent être confrontés à une demande de la part de la distribution de ne plus garder les vaches à l’attache.
Que deviennent les autres questions prioritaires identifiées en 2017 ? Aujourd’hui, les truies passent encore couramment plusieurs mois par an dans une cage où elles ne peuvent même pas se retourner. Chez les petits veaux les bourgeons des cornes sont brûlés au fer chaud générant une douleur extrême, alors qu’une anesthésie locale est parfaitement faisable, l’éleveur pouvant se faire accompagner par son vétérinaire. Les porcelets, ruminants et chapons sont castrés à vif. Les critères pour les aides de la Politique Agricole Commune dans la Région Grand Est comme ailleurs permettent de financer le meilleur et le pire en termes de systèmes d’élevage.
Moins de mépris et plus d’efficacité !
Comment les ONG pourraient-elles cautionner cette débandade face aux problèmes à prendre en charge? En pleine phase de Grand Débat National, Alsace Nature met le doigt sur ce qui ressemble à un mélange de mépris et d’inefficacité de la part des pouvoirs publics et demande une réforme au niveau de la méthode, et de l’efficacité quant aux résultats sur le terrain. Assez de temps perdu !
mercredi 13 Fév 2019 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Suite à l’annonce par François de Rugy le 21 janvier 2019, de privilégier la solution de l’enfouissement total des déchets dans l’ancienne mine de Wittolsheim, une délégation d’élus Haut-Rhinois ainsi que Jean Rottner, président de la région Grand Est, se sont rendus le 12 février, à Paris pour essayer de convaincre de revenir sur sa décision.
Au même moment, les citoyens, plus que jamais mobilisés, étaient sur le site de Stocamine dès le matin pour bloquer symboliquement l’accès à la mine et empêcher les travaux de confinement. Ils ont manifesté toute la matinée pour réclamer le déstockage total en attendant que la délégation des élus soient reçue par le ministre. (voir vidéo ci-après)
Après l’entrevue avec M. De Rugy, les élus se sont dit satisfaits de l’évolution positive de la situation. Le ministre a en effet promis qu’une réunion d’information sur site sera prochainement organisée à l’initiative du Préfet Laurent Touvet pour présenter les derniers travaux et avancées. Il a par ailleurs indiqué que la possibilité d’un destockage complémentaire des déchets allait être étudiée.
Contrairement aux élus reçus en délégation, les associations environnementales et les habitants de peuvent se contenter de ces belles paroles. Cela fait plus de 20 ans que les gouvernements successifs tergiversent sur l’issue de ce dossier.
Le Ministre joue la montre en demandant de nouvelles études alors que les travaux de confinement peuvent continuer. A l’heure du Grand Débat, on voit bien une fois de plus, que la volonté n’est pas d’écouter (ou écouter mais ne surtout pas entendre) les gens sur le terrain mais bien de prendre les décisions rentables économiquement quelque soit l’impact sur l’environnement et la santé des populations.
En attendant, le risque de pollution de la plus grande nappe phréatique d’Europe est bien réel et les citoyens restent déterminés pour obtenir le déstockage complet des déchets toxiques.
StocaMine, un déni démocratique et environnemental
La source d'eau de 7 millions de personnes en France, en Allemagne et en Suisse est menacée.L'entreprise Stocamine a placé 44 000 tonnes de déchets à l'amiante, au mercure ou encore au chrome, juste en-dessous de la nappe phréatique rhénane, qui est la plus grande réserve d'eau souterraine d'Europe.Celle-ci est donc maintenant menacée par la pollution. Impossible de dire à quel moment les conséquences seront visibles, mais des infiltrations d'eau auraient déjà lieu dans la mine. Les habitants locaux sont consternés par la décision de François de Rugy, qui projette d'enfouir définitivement les déchets, et de condamner ainsi la nappe phréatique rhénane.Une grande mobilisation a lieu en ce moment, pour pousser les autorités à prendre la décision de ressortir ces déchets toxiques.
Publiée par Alsace Nature sur Jeudi 14 février 2019