lundi 16 Juil 2018 | Eau et zones humides, Forêt, Nature

De juillet à octobre2018
Dans le prolongement des balades nature de 2017, Alsace Nature propose de vous guider sur des itinéraires proches de ces circuits et d’y découvrir l’incroyable diversité des milieux, leur richesse faunistique et floristique, que nous côtoyons chaque jour sans vraiment y porter attention.
– Durée des balades : environ 2h00
– Inscription obligatoire auprès du guide d’Alsace Nature au 06 08 62 69 71 ou par mail animation@alsacenature.org.
– Se munir pour les balades de chaussures confortables et de vêtements de saison.
Neuhof-Illkirch – Réserve naturelle
Pénétrons une forêt du Rhin classée en réserve naturelle. Un espace forestier remarquable, à présent protégé. Pourquoi une réserve ? Partons à la découverte de ce milieu, ses habitants et leur équilibre.
Mardi 31 juillett 2018 de 9h30 à 12h environ
Ostwald – Au cœur d’une forêt humide
Nous irons à la découverte des différents milieux que nous pouvons rencontrer. Au plein cœur de l’été, la nature est luxuriante est prend des aspects de jungle.
Jeudi 31 aout 2018 de 9h30 à 12h
Robertsau – Au plein cœur d’une forêt rhénane
Nous partirons aux origines de ce milieu. Une lecture de paysage permettra de repérer les transformations de ce lieu au fil du temps.
Mercredi 5 septembre 2018 de 9h30 à 12h environ
Lipsheim – Entre champs et bosquets
Nous partirons à la découverte des espèces végétale et animales qui peuplent nos campagnes. L’euro-métropole offre des lieux de nature de son hyper-centre à sa périphérie.
Mardi 11 septembre 2018 de 9h30 à 12h
Vendenheim – Entre mares et clairières d’une forêt humide
De bonnes chaussures, des vêtements adaptés et c’est parti ! Venez découvrir une forêt humide, entre mares et clairières nous observerons les différents milieux qui composent ce territoire.
Jeudi 20 septembre 2018 de 9h30 à 12h environ
Du Neuhof au Neudorf
Dans ces quartiers très denses, découvrez une coulée verte le long du Ziegelwasser et du Rhin Tortue. Une intéressante façon de découvrir ces quartiers au sud de Strasbourg et d’y rencontrer la vie dans tous ses aspects.
Lundi 24 septembre 2018 de 9h30 à 12h
Les étangs de Schiltigheim
Au nord de Schiltigheim, autour des étangs et gravières bordant terres agricoles et îlots résiduels de forêt rhénane, prenez le temps d’un parcours bucolique, la tête dans les branches et les yeux à la surface de l’eau. Comme il est agréable d’observer cette nature diversifiée à deux pas de la ville. Pas besoin d’aller bien loin pour se sentir loin de tout…
Vendredi 28 septembre 2018 de 9h30 à 12h
La wantzenau – Dans une forêt Rhénane
Nous partirons à la découverte des richesses que nous propose ce milieu. Au détour d’un chemin, ici une plante comestible, là une plante invasive, là un insecte… Découvrez la forêt sous un autre angle.
Lundi 1 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ
Mundolsheim – Sur la route des forts
Nous partirons à la rencontre des espèces végétales et animales qui peuplent ces vestiges du passé. Comment la nature se réapproprie nos constructions.
Mardi 16 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ
Wolfisheim – Entre champs et bosquets
Nous partirons à la découverte des espèces végétales et animales qui peuplent nos campagnes. L’Eurométropole offre des lieux de nature de son hyper-centre à sa périphérie.
Vendredi 19 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ
Eckbolsheim – Entre Bruche et canal, entre nature et culture
Venez découvrir les populations qui peuplent nos campagnes. Au fil de l’eau, la vie suit son cour.
Lundi 22 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ
mercredi 11 Juil 2018 | Communiqués de presse
Et de 7 ! Si on cumule les avis des instances indépendantes concernant les parties Vinci et SANEF, on arrive aujourd’hui à 7 avis formels défavorables. Ainsi, l’enquête publique « loi sur l’eau » du volet SANEF vient d’être conclue par un avis défavorable..
Cela commence à faire beaucoup pour un projet censé être indispensable et bien maîtrisé. En réalité, le projet GCO commence à ressembler de plus en plus à une mauvaise farce dont il est urgent de sortir. Jusqu’où les autorités publiques vont-elles s’obstiner à vouloir faire passer en force un projet qui cumule autant de handicaps ? Jusqu’à friser le ridicule ?
Nous savons qu’en haut lieu, et pour l’instant en privé, les élus reconnaissent que le GCO ne résoudra pas les problèmes, ni de santé publique, ni d’accessibilité à Strasbourg. Leurs arguments se limitent aujourd’hui à considérer que le projet est trop engagé pour que l’on puisse y renoncer. D’une part, reconnaître que l’on s’est fourvoyé n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire de courage. Quand ces élus auront-ils le courage de dire en public ce qu’ils disent en privé ? D’autre part, il n’est pas trop tard pour éviter qu’une erreur ne se transforme en faute. Par ailleurs, quand il s’est agi de renoncer à l’écotaxe, alors que tout était prêt, il n’y a pas eu autant de tergiversations.
Quant à l’attitude de l’Etat, en particulier au niveau local, le fait qu’il soit juge et partie commence à se voir de manière trop insistante. Il est évident que le préfet privilégie la réalisation du GCO au détriment du respect de la loi et de l’expression démocratique. Ni les experts, ni le public, ni les commissaires enquêteurs, sollicités dans le cadre des procédures de concertation, n’ont été convaincus pas l’intérêt public majeur du projet, ni par la qualité des mesures d’évitement de réduction et de compensation présentés par les deux concessionnaires. Que faut-il de plus pour considérer que ce projet est inopportun et inadéquat ? Comme le préfet n’est pas en mesure d’en tirer les conséquences, nous demandons au ministre de l’écologie de se saisir directement du dossier en introduisant le recul nécessaire.
Pour aller plus loin : Rapport, avis et conclusions de la commission d’enquête
jeudi 5 Juil 2018 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
…Sur l’une des photos du précédent article, dédié à l’élégant graphosome rouge et noir, apparaissait la punaise ci-dessous. Lookez le panachage de ses couleurs, likez ses antennes annelées
bicolores et la pilosité du dessus de son crâne. Oups ! Dire « crâne » ne fait guère savant ! Instruisons-nous gaiement par un peu de vocabulaire ! Les entomologistes appellent pronotum le
« quadrilatère » qui suit le prolongement de la « tête », puis scutellum, ou écusson, le losange jaune verdâtre qui ponctue le milieu du « dos ». Quant à ce qui est de la partie « caudale » « brunâtre-vert caca d’oie », l’on ne dit point « coquille Saint-Jacques renversée », mais, membrane ! Cela ira pour aujourd’hui !
Je vous présente, sans plus tarder, le « pentatome des baies »!

Dolycoris baccarum est une piqueuse/suceuse qui affectionne parfois les lieux de nos cueillettes. Lorsqu’elle pullule sur les fraisiers ou framboisiers, toute admiration sera vite oubliée tant
elle souille via ses glandes odoriférantes. Vous en avez dans vos petits fruitiers ? Dommage ! Adieu, confiture de mûres, tartes à la myrtille, gelées de groseilles, délices de cerises, de cassis, sorbet à la phacélie ! Bon, je kiffe : je la garde quand même comme amie !
Contrairement aux bébés coccinelles, ou doryphores, qui subissent une métamorphose dite, complète, et bien que les motifs et couleurs diffèrent, les larves des punaises à bouclier ressemblent aux adultes, format réduit. On parle, vous le savez, de métamorphose incomplète. Pour parvenir au stade « imago », la punaise à bouclier, en grandissant, doit par 5 fois quitter sa carapace étriquée pour un nouvel habit, plus ajusté. Sur cette autre photo, c’est la larve d »un autre espèce qui s’offre à nos regards : dissimulée dans les bractées chargées d’un arbre, elle s’apprête, pour la dernière fois, à changer de peau…

Si la majorité des punaises à bouclier semblent fréquenter le bon vieux plancher des vaches, en voici une qui aime aller taquiner la lune ! Les bébés punaises dites nébuleuses naissent dans les
arbres : ce sont des « acro-branchées » ! J’ai déniché celle-là après avoir minutieusement inspecté quelques branches accessibles. Sa mère à priori préférait ce charme à mes tilleuls, frênes, noisetiers, et chênes voisins !
Cachée à l’abri des becs de ses prédateurs, chauves-souris et oiseaux, notre amie, démunie provisoirement de toute armure, parait, (ne le trouvez-vous pas ?!), fort appétissante ! Avec son
teint rose-crevette, on la dirait parée pour agrémenter les amuses gueules d’une surimi-partie ! Pour échapper aux appétits des uns et des autres, le temps de se durcir, de « chitiniser », il va lui falloir se tenir coi, croyez-moi ! Prions pour qu’une pluie de grêle, ne s’abatte pas : à ce stade crucial de sa transformation, ça lui serait fatal. Elle se ferait déchiqueter, hacher, telle de la chair de crabe dans un blender…

Le saviez-vous ? Il existe près de 150 différentes punaises en France, plus de 1300 ont été répertoriées au niveau mondial, leur taille s’échelonne du 1 millimètre à la cuillère à dessert ! Toutes
ne sont pas terrestres, les plus grandes, d’ailleurs sont aquatiques : ce sont les léthocères des lacs nord-américains et chinois, des bestioles qui peuvent infliger des piqûres extrêmement douloureuses. Si vous n’avez pas les moyens d’aller vous baigner ailleurs qu’en France, n’enviez pas ceux qui passent au-dessus de vous en avion : chez nous, vous ne risquez rien !!!
Allez pour ceux qui ignoraient que les punaises muaient, une petite dernière pour la route !!!

À qui donc peut bien appartenir l’enveloppe évidée abandonnée ci-dessus ?! Allez, j’attends vos réponses, mais attention, les plus farfelues ne seront pas crues !!!
jeudi 28 Juin 2018 | Communiqués de presse, Transports, Urbanisme
La commission d’enquête, après avoir reçu le public vient de rendre son rapport. Outre l’avis défavorable qu’il prononce, il met en perspectives, tout au long des 68 pages de l’avis, l’ensemble des failles de ce dossier si souvent dénoncées par les opposants.
Il faut louer le travail et le courage de la commission d’enquête qui, au-delà des aspects politiques du dossier et des pressions que l’ensemble des acteurs ont subi, a bien pris en compte l’ensemble du périmètre du dossier là où l’opérateur n’a vraisemblablement eu de cesse de tenter de restreindre ce dernier.
Ainsi, l’Intérêt public majeur du dossier est mis en questionnement.
Par ailleurs une large place est faite aux recommandations qu’avaient édictées l’Autorité environnementale et le Conseil National de Protection de la Nature et qui ne sont absolument pas traitées dans le dossier mis à l’enquête publique. On peut y lire « Aussi la commission d’enquête considère-t-elle qu’en l’état du dossier, se pose la question de sa recevabilité par le service instructeur, et par l’autorité organisatrice de l’enquête publique ».
C’est donc un véritable camouflet pour le gouvernement qui pensait que l’enquête publique allait être une simple formalité et qui avait annoncé dès le mois de janvier qu’il autorisera les travaux, en dépit des avis défavorables du CNPN et d’un avis au vitriol de l’Autorité environnementale.
A l’heure où le pétitionnaire accélère l’ensemble des procédures sur le terrain, où les réunions des instances de concertations sont menées au pas de course par des services de l’Etat qui semblent vouloir aller très vite, Alsace Nature ne peut que noter les lourdes défaillances de ce dossier et appelle à revoir le fondement même de ce dernier.
L’Etat et le pétitionnaire se sont dotés d’une prorogation de la Déclaration d’Utilité Publique et rien ne justifie alors cet empressement. Passer outre cet avis serait une faute lourde portant à conséquences et ferait dérailler totalement le fonctionnement démocratique déjà plus que vacillant dans ce dossier et appellerait, de la part des associations de protection de la nature une réponse à la hauteur des enjeux.
La commission d’enquête permet de repositionner les problématiques strasbourgeoises dans une réelle perspective du futur et de remettre notre démocratie sur les rails. Ne ratons pas cette occasion !
mercredi 20 Juin 2018 | Nature

Lepidurus apus est un grand branchiopode. Il mesure entre 4,2 et 6 cm de longueur. Son abdomen est divisé en 30 anneaux segmentés avec deux caudaux ou « queues » attachés au dernier anneau. Entre les queues se trouvent un appendice qui distingue le genre des Lepidurus du genre des Triops un autre grand branchiopode.
Sa carapace est plate avec une longueur moyenne de 1,9 cm. Elle est d’une couleur bigarré jaune/marron qui devient plus clair sur les bords. Lepidurus apus peut-être mâle, femelle ou hermaphrodite, ce qui lui permet de se reproduire en cas d’isolation.
Lepidurus apus est considéré comme un fossile vivant.
Lepidurus apus apprécie les mares temporaires d’eau douce mesurant entre 10 et 100 cm de profondeur. Elle se remplissent durant l’automne et l’hiver et s’assèche pendant la période estivale.
Le cycle de vie de Lepidurus apus lui permet « d’hiberner » si la mare gèle, est recouverte de neige ou s’assèche. Il peut survivre des conditions rigoureuses pendant plusieurs années jusqu’à la réapparition de la marre.
Lepidurus à un cycle de vie étonnant, il est capable de produire des kystes qui peuvent rester en sommeil pendant des années et résister à différents climats extrêmes comme ceux du Maroc ou du Danemark. Les kystes éclosent à la lumière et à une température entre 16°C et 20°C lorsqu’ils sont plongés dans l’eau.
Lepidurus apus est omnivore, il se nourrit de petits invertébrés aquatiques tel que Branchinecta et Daphnia et de plantes, particulièrement de détritus flottants.
Lepidurus apus a quelques prédateurs comme des oiseaux d’eau, parfois des poissons ou encore Nosema lepiduri qui est un parasite microscopique qui contamine Lepidurus apus avec des spores. Cela peut parfois entraîner la mort de l’hôte. Les Lepidurus apus infectés présentent une coloration blanchâtre sur leurs pattes et carapaces.
Lepidurus apus a été mentionné pour la première fois en Alsace en 2006 dans une mare temporaire en zone cultivée.
En France métropolitaine, Lepidurus apus est largement distribué, mais il se classe dans le catégorie des espèces « Quasi menacée » en raison du déclin de son biotope. Malgré ce constat, l’espèce ne bénéficie actuellement d’aucune mesure de protection dans son aire de répartition qui englobe une large part de l’Europe.
En Alsace, la population est génétiquement plus proche des populations allemandes et semble représenter la seule population française de Lepidurus apus stricto sensu.
Cette espèce, liée aux mares périodiques, est particulièrement menacée par la régularisation des cours d’eau, le drainage des terres agricoles, le comblement des fossés, et des mares temporaires.
A ce jour, une seule station de Lepidurus apus est connue sur le territoire régional. Elle se situe dans le Ried de l’Ill sur le territoire de la commune d’Epfig. C’est un site précaire, entouré de terres agricoles et menacé de comblement.
La population alsacienne de Lepidurus apus est donc particulièrement menacée. Elle devra être suivie, et le site préservé, pour éviter sa disparition.