Hommage à Michel FERNEX

Hommage à Michel FERNEX

Alsace Nature tient à rendre hommage à Michel Fernex, décédé ce samedi 2 octobre 2021. Naturaliste chevronné et militant déterminé, Michel aura, à travers un engagement éclectique et constant, profondément marqué, avec son épouse Solange, la protection de la nature en Alsace.

Présent et actif dans de nombreuses associations alsaciennes, il a été administrateur d’Alsace Nature entre les années 1970 et 2000, apportant ses connaissances, son regard critique et ses visions innovantes. Dans cet esprit, il a notamment été parmi les initiateurs de la Maison de la Nature du Ried et du Conservatoire des Sites alsaciens. Il a aussi porté avec succès la campagne de vaccination des renards contre la rage, en alternative à leur destruction aveugle.  Antinucléaire convaincu, il a contribué à la force de ce mouvement en Alsace, et aura pu constater la fermeture de la centrale de Fessenheim de son vivant.

Alsace Nature, consciente de ce qu’elle doit à Michel Fernex, adresse ses sincères condoléances à ses enfants et sa famille.

[Mobilisation] Soyons nombreux à la marche et au festival CLIMAT les 1er – 2 et 3 octobre à Strasbourg !

[Mobilisation] Soyons nombreux à la marche et au festival CLIMAT les 1er – 2 et 3 octobre à Strasbourg !

Alsace Nature, aux côtés de Citoyens Pour le Climat Strasbourg, Emmaüs Mundo,  et Euroasis, vous invite à une marche et un festival pour le CLIMAT le weekend du 1er au 3 octobre 2021.

Le FESTIVAL, à teneur festive et familiale, a pour but de rassembler le plus de monde possible autour des enjeux climatiques et environnementaux. Nos collectifs souhaitent montrer qu’il est possible de se rassembler, d’agir et de changer les choses à notre échelle dès aujourd’hui.

Alors que les événements météorologiques extrêmes se multiplient (sécheresses, méga feux, inondations, …), que les membres du GIEC ne cessent d’alerter sur la nécessité de réagir très vite, que l’ONU interpelle également les décideurs, force est de constater que les Etats n’ont pas pris de mesures à la hauteur des enjeux. Alors que la COP-26 doit bientôt se tenir, il est nécessaire de mettre la pression pour que des mesures fortes soient décidées. C’est pourquoi, La jeunesse pour le climat soutenue par Alsace Nature et de nombreuses associations, vous appellent à participer également à la MARCHE qui aura lieu le samedi après-midi.

 

PROGRAMME DU WEEK-END

Le vendredi soir,

à 19h30 nous diffuserons le film Legacy de Yann Arthus-Bertrand sur la place de l’Université.
En parallèle, le film Douce France de Geoffrey Couanon qui sera diffusé au Star st Exupéry à 20h.

 

Le samedi après-midi,

14h-16h : Marche pour le climat
effectuant une boucle depuis la place de l’Université et revendiquant un droit à l’éducation autour des enjeux environnementaux.
16h-19h : Village associatif
Et puisque marcher ne suffit plus, les samedi et dimanche après-midi se tiendra un village associatif, sur lequel de nombreuses associations présenteront leurs initiatives de transition écologique, sociale et solidaire.
19h-22H : Restauration et Concerts
Le samedi soir, des concerts, une buvette et un stand restauration animeront la place de l’Université.

 

Le dimanche après-midi,

14h – 18h : Village associatif, ateliers, tables rondes, spectacles, expositions
Le dimanche après-midi, les associations présentes sur le village proposeront des ateliers pour tous les âges, qui permettront d’approfondir de nombreuses thématiques relatives à l’écologie.

Et tout au long du weekend, la restauration et la buvette raviront les papilles des festivalier·ères.

🩺 Mesures sanitaires 🩺
Le passe sanitaire sera contrôlé à l’entrée de la place de l’Université pendant toute la durée du festival. Le port du masque sera également recommandé.

 

Nous nous réjouissons à l’idée de ces trois jours de mobilisation autour du climat et des enjeux environnementaux, et de votre présence à ce rendez-vous festif et familial.

 

Vous pouvez nous aider en devenant bénévole sur le festival :

Si vous êtes volontaires, nous vous proposons de remplir le formulaire bénévole suivant : http://urlr.me/z5Y2g ; ou bien également de nous envoyer un message sur la boite mail cplc.strasbourg@protonmail.com pour nous dire ce qui vous intéresse et ce que vous êtes prêt·e à faire avec nous !

Nous avons vraiment besoin de vous pour relayer l’information :

N’hésitez pas à envoyer une invitation,  à vos mailings,  sur vos réseaux, à afficher dans vos locaux et là vous êtes…on compte sur vous ! :

ou nous aider financièrement pour l’organisation du festival

Malgré la subvention de l’Eurométropole,  il nous manque 3000 € pour répondre au  budget prévisionnel…merci d’avance pour votre don et de transférer le plus largement possible le lien que voici :

FAIRE UN DON pour le FESTIVAL CLIMAT

[Communiqué de presse] ALSACE NATURE quitte le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim.

[Communiqué de presse] ALSACE NATURE quitte le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim.

Alsace Nature s’était engagée dans le projet de territoire et notamment pour la création d’une zone d’activité (ECORHENA) parce que nous estimions nécessaire et responsable de participer à la revitalisation économique du secteur tout en préservant les richesses écologiques de la bande rhénane. A l’époque, nous aurions pu nous contenter d’applaudir la fermeture de la centrale nucléaire.

Le projet de Territoire se voulait un modèle d’innovation pour l’industrie et les énergies du futur, mais le projet d’EDF soutenu par l’Etat et les élus d’un Technocentre ou Val’m, c’est-à-dire d’une fonderie de déchets nucléaires est à notre  avis totalement incompatible avec cet objectif ambitieux.

En-dehors d’un futur gouffre économique, cette fonderie produira des rejets toxiques, nécessitera un trafic intense de convois exceptionnels (avec la mise au gabarit des voiries) et donc dégradera la qualité de vie des riverains. Elle sera en outre totalement contre-productive pour attirer (à proximité dans ECORHENA) des entreprises de pointe à priori moins génératrices de nuisances. Quel entrepreneur de ce type s’installerait à côté d’un haut-fourneau traitant des déchets radioactifs ? Mais visiblement les élus, toujours addicts au nucléaire sont pour le « en même temps » au risque de compromettre durablement l’avenir du territoire.

En outre, en tant qu’association anti-nucléaire, nous ne comptons pas faire la courte échelle au nucléaire qui essaie de revenir à Fessenheim par la fenêtre, alors qu’il a été sorti par la porte !

[Communiqué de presse] Trail Center de Wangenbourg-Engenthal,  un projet écocide pour un tourisme de masse

[Communiqué de presse] Trail Center de Wangenbourg-Engenthal, un projet écocide pour un tourisme de masse

12 ha de prairie et de forêt impactés !

La communauté de communes Mossig Vignoble et la commune de Wangenbourg-Engenthal se sont engagées dans la réalisation d’un pôle d’activités touristiques de sports de nature. Ce pôle comprendrait la construction d’un trail center pour promouvoir le tourisme par le VTT, ceci en sacrifiant une prairie agricole de plus de 8 ha et en aménageant des pistes sur plus d’une centaine d’hectares de forêt. S’ajouteraient des services touristiques à Marlenheim avec la création d’une maison du terroir et un tracé « pumptrack » à Wasselonne

Des objectifs environnementaux affichés mais qu’en est-il réellement ?

Entre début 2018 et mi 2019, deux réunions ont été organisées pour présenter à quelques habitants, associations, élus, les conclusions d’une étude. Une bien maigre consultation du public pour ce projet dont les promoteurs espèrent un rayonnement européen.

Le projet présenté consiste en :

  • la construction de bâtiments de près de 500m2 sur le site du Langacker,
  • la création d’un « pumptrack » artificiel sur le terrain de foot actuel,
  • l’aménagement d’un « bikepark » clôturé sur les 2/3 de la prairie du Langacker et l’installation d’un tapis de remontée mécanique pour s’affranchir de l’effort !
  • le modelage de 21 km de pistes ludiques à travers de plus 100 ha de forêt (3,4 ha d’emprise au sol)

L’intégration environnementale est une de leur priorité affichée, mais qu’en est-il réellement ?

Par arrêté préfectoral, le projet a été dispensé d’évaluation environnementale. Or le site est classé à enjeu fort ; la biodiversité sera perturbée car :

  • réserve de biodiversité,
  • en bordure de la Mossig et de zones humides.
  • zone Natura 2000 proche,

Ces espaces constituent la trame paysagère de la commune et s’inscrivent dans les écosystèmes plus vastes assurant la continuité dans le temps et dans l’espace. S’ajoute l’inscription dans un site patrimonial remarquable avec le château, qui n’est pas considérée.  L’ensemble des impacts, pourtant clairement affiché, a été totalement balayé.

Où en est le projet aujourd’hui ?

  • L’ensemble des habitants n’a été ni informé, ni consulté.
  • Le fourrage produit par la prairie sera perdu et ne pourra pas être compensé !
  • La diversité faunistique de la prairie sera menacée ou détruite par les mouvements de terre, la tonte régulière du gazon, la présence humaine bruyante et les clôtures. Cette zone naturelle accueille pourtant le torcol fourmilier, le merle à plastron, le faucon, l’épervier, la pie-grièche et de nombreux insectes dont des abeilles sauvages. Elle est aussi une halte migratoire pour de nombreux oiseaux migrateurs comme les grues cendrées ou les oies sauvages de passage.
  • Une pollution de l’air sera engendrée par le trafic des véhicules (l’accueil pouvant aller jusqu’à 1000 personnes par jour)
  • L’arrivée massive de nouveaux usagers de la forêt va créer de l’insécurité et de potentiels conflits
  • Un remblai sans déclaration de travaux par la commune a déjà été réalisé sur 600m2 jouxtant le site sur une prairie en zone naturelle.
  • 13 pistes de VTT déjà existantes sur la comcom dont certaines passent en zone Natura 2000 où le grand tétras en particulier est en voie de disparition. L’afflux massif de nouveaux pratiquants de VTT créera immanquablement une pression accrue sur la faune et la flore des zones naturelles encore plus facilement accessibles depuis la généralisation des VTT électriques. Le remaniement des pistes pour éviter les zones Natura 2000 est à l’ordre du jour depuis de nombreuses années et est repoussée à 2023.

Pourquoi est-ce moins prioritaire que de déposer le permis de construire du trail center ? Mais même avec des tracés moins intrusifs dans les secteurs sensibles, qui contrôlera que les pistes actuelles ne continueront pas d’être utilisées pendant de nombreuses années ?

Le budget global de 5 millions d’€ sera financé par le contribuable, à qui des hausses d’impôts de 15% ont été annoncées récemment. Qui paiera en cas de déficit ?
L’ambition du projet est d’engendrer des retombées économiques pour la filière du tourisme local or à ce jour, il n’est même pas prévu d’évaluer celles-ci !
Ce pôle touristique basé sur le tout voiture et sur la consommation de la Nature n’est pas compatible avec l’aggravation du dérèglement climatique et les besoins des générations futures de notre communauté de commune.
Quel sera le prix à payer au titre des nuisances pour les habitants et l’impact en émission de gaz à effet de serre ; et en quoi ce projet sert-il l’intérêt général ?
Aujourd’hui les habitants et les touristes apprécient le calme et le cadre de vie de la commune.  Wangenbourg-Engenthal se targue d’être une station verte, « paradis des randonneurs », « la Suisse d’Alsace », « …l’air pur des pins sylvestre… sauront vous ressourcer » peut-on entendre dans une vidéo de l’office de tourisme. Demain avec le trail center qu’en sera-t-il ?

Il y aurait tant à faire au niveau local :

  • Investir massivement dans les transports en commun et la mobilité douce à commencer par relier Wangenbourg à Wasselonne !
  • Lutter contre les coulées de boues sur Wasselonne et améliorer la qualité des eaux de surfaces et souterraines.
  • Investir dans les énergies renouvelables.
  • Investir dans la rénovation énergétique des logements.

Ces deux derniers postes créeraient bien plus d’emplois que les 8 annoncés pour le trail center. Et on peut continuer à promouvoir un tourisme de nature et culturel en liaison avec les acteurs locaux sans pour autant sacrifier les espaces naturels avec l’argent public.

Ce que demande Alsace Nature !

Suite à notre rencontre avec le président de la communauté de communes Mossig Vignoble, Alsace Nature demande un moratoire sur le projet de trail center. Ce moratoire permettra de mieux étudier et prendre en compte et atténuer les impacts environnementaux en amont du projet. Il permettra également pour mieux associer les habitants de Wangenbourg-Engenthal et de la communauté de communes Mossig Vignoble aux choix stratégiques d’un développement durable. L’argent public doit être investi en priorité pour des projets répondant vraiment aux besoins actuels des habitants et à ceux des générations futures.

Une sortie nature pour informer les habitants.

Alsace Nature invite tous les habitants du secteur de Wangenbourg-Engenthal et de la communauté de communes Mossig Vignoble à s’informer sur ce projet lors d’une sortie nature à la découverte de la prairie et de la forêt menacées du Langacker…

Dimanche 19 Septembre 2021
à 14H30 devant la salle polyvalente
Wangenbourg-Engenthal au lieu-dit Langacker.

 

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Retour sur la visite d’un jardin en permaculture dans le Kochersberg

Retour sur la visite d’un jardin en permaculture dans le Kochersberg

 

VISITE D’UN JARDIN EN PERMACULTURE le 4 SEPTEMBRE 2021 à GOUGENHEIM

Cette visite était organisée par le groupe local Alsace Nature Kochersberg.

Après l’accueil des participants, François ROBERT, notre guide, jardinier amateur et passionné, a présenté sa définition de la permaculture, avant de nous donner des conseils – avec mise en pratique –  pour la réalisation d’une lasagne, une des nombreuses techniques utilisée en permaculture :

« Qu’est-ce que la permaculture ?

J’en sais rien. C’est comme la biodynamie. Ca englobe tellement de choses au niveau de la terre, des plantes, de l’animal, de l’humain, qu’une définition sera forcément incomplète.

Un essai :

« Répondre aux besoins fondamentaux : manger, boire, vêtir….

Sans détériorer la planète et sans nuire aux autres êtres vivants. »

 

Je vais donc essayer simplement de dégager certains principes.

Ensuite nous verrons ensemble les différents éléments de la permaculture. Vous n’hésiterez pas à prendre la parole, parce que je pense qu’ il y a pas mal de jardiniers bio, qui, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, font de la permaculture sans le savoir, au moins en partie. »

 

Eclairages :

« 1) Travailler avec la nature, pas contre elle.

L’homme fait partie de la nature, il n’est pas hors du système. Si nous travaillons contre la nature, nous travaillons contre nous-mêmes. Il s’agit donc de connaître le déroulement naturel des choses et de les utiliser à notre avantage, sans les surexploiter. Sinon court terme.

Le principe fondamental, c’est donc un rapport attentionné avec la terre, un rapport empreint de compassion, d’humanité, de sensibilité… »

 

« 2) Utiliser les ressources avec sobriété, de manière économe.

Nous sommes des hôtes sur cette terre. Il y en avait beaucoup avant nous, beaucoup viendront après nous. C’est notre devoir donc d’agir en préservant la nature et les ressources. Pour nos descendants et aussi pour la nature elle-même. »

 

« 3) Diversité.

La nature est diverse, notre culture doit l’être aussi. Et c’est la diversité qui stabilise le système. Exemple forêt. Cette diversité entraine la flexibilité et l’adaptation aux éléments, à l’assolement, aux prédateurs, au temps qu’il fait. Il n’est donc pas question de prendre le risque de se spécialiser dans une production, mais toujours d’avoir plusieurs possibilités. De toute façon la nature nous le montre. »

 

« 4) Agriculture paysanne.

Quand on voit actuellement en Europe ou ailleurs les exploitations des animaux pour œufs, lait ou viande, on ne peut plus parler d’agriculture, mais de production industrielle très éloignée de la nature. Les nutriments viennent généralement d’autres continents, sont fertilisés par des produits chimiques et des irrigations artificielles. Et ça, ça se fait aux frais des générations futures. Parce que aujourd’hui, pour arriver à équilibrer le budget de production il faut surexploiter le sol, les ressources et l’eau. Cela n’a rien à voir avec l’agriculture paysanne. C’est de l’exploitation. C’est pourquoi il faut utiliser ses propres ressources, pour que la terre reste fertile dans la durée. »

 

« 5) Traiter les bêtes avec respect et responsabilité.

Nos bêtes doivent se sentir heureuses chez nous. Et Seulement à ce moment-là elles seront en bonne santé et feront de bons produits. »

 

« 6) Unique et individuelle.

Le jardinier est souvent individualiste. Il écoute, mais il n’aime pas qu’on lui impose des choses, des manières de faire. Il fera toujours  ce qu’il a expérimenté, ce qui lui plait.

En permaculture c’est encore plus évident. Il s’agit de respecter ce qui t’est donné : la terre, l’eau, le climat, d’en connaître ses potentialités, de les utiliser au mieux… mais aussi de laisser s’exprimer ton individualité, ta culture, ta créativité. On ne peut être bien que dans ce qu’on aime faire.

Et dans ce cadre , il est évident qu’on peut intégrer les usages de nos prédécesseurs. Souvent en permaculture on se rend compte qu’on refait, qu’on redécouvre ce que les anciens ont fait avant nous. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas l’adapter, le faire nôtre, l’adapter à son temps et à son expérience. »

 

Après cette introduction sur la permaculture, nous avons fait la visite du jardin. François nous a expliqué sa manière de faire par quelques exemples et nous a appris comment faire une lasagne, une des techniques (parmi tant d’autres) utilisée en permaculture.

Télécharger les infos sur la lasagne