lundi 1 Mar 2021 | GL EMS, Groupes Locaux, Vie associative
C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Marie Wilhelm, survenu de façon soudaine. Nos premières pensées vont à sa famille à qui nous adressons nos plus sincères condoléances.
Jean-Marie était membre d’Alsace Nature depuis très longtemps. Habitant Eckwersheim, il s’était investi dans les années 1990 sur des questions liées à la pollution lumineuse dans le Bas-Rhin. Il avait aussi créé le collectif « TGV sans casse », pour limiter les impacts environnementaux liés à la création de la nouvelle ligne TGV.
Il a ensuite participé activement aux premières actions du collectif anti-GCO dans les années 2000. Lorsque le collectif a repris la lutte contre le projet autoroutier à partir de 2012, il a participé à l’organisation et la mise en oeuvre de nombreuses actions, manifestations… Il a aussi redynamisé l’association de son village « Ligne Verte » qui faisait partie du collectif.
De nombreux témoignages de sympathie et d’hommage à Jean-Marie nous sont parvenus. Tous soulignent la personnalité très humaniste de Jean-Marie, sa disponibilité, son empathie pour les autres, son sens de l’humour, ses idées originales parfois, et son engagement sans faille pour la protection de la nature.
Une trentaine de membres du collectif GCO NON MERCI, dont le président d’Alsace Nature, se sont réunis le 28 février, en plein air (avec prise en compte des contraintes sanitaires), pour un moment de recueillement en mémoire de notre compagnon de lutte.


jeudi 28 Jan 2021 | Communiqués de presse, Forêt, Nature, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Transports
Rhénanie – Palatinat
Projet d’autoroute (B10) à travers une forêt protégée par l’UNESCO : Les associations françaises et allemandes solidaires.
Elles réclament un moratoire pour le bien des humains, de la nature et des deniers publics (cf communiqué ci-dessous)
INVITATION à une TABLE RONDE (visioconférence) – Aménagement de la B10
Jeudi 25 février 2021, 18h30
Le lien vers l’événement sera communiqué via le site: www.bund-rlp.de/b10
La Table ronde mettra en présence les candidats aux élections régionales du Land de Rhénanie-Palatinat qui répondront aux questions des associations et du public.
Seront présents les candidats suivants :
Alexander Schweitzer (SPD)
Peter Lerch (CDU)
Heiko Drieß (FDP)
Lea Heidbreder (Grüne)
Frank Eschrich (Die Linke)
Kaycee Hesse (Klimaliste)
Plus d’informations:
https://www.bund-rlp.de/b10
http://bi-queichtal.de/
https://alsacenature.org/slider/revue-de-presse-alsace-nature-oppose-au-projet-dautoroute-b10
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Communiqué de presse du BUND Rheinland-Pfalz, de la BI Queichtal et d’Alsace Nature
Rhénanie – Palatinat
Projet d’autoroute (B10) à travers une forêt protégée par l’UNESCO : Les associations françaises et allemandes solidaires.
Elles réclament un moratoire pour le bien des humains, de la nature et des deniers publics
Mayence. « La réserve de Biosphère transfrontalière Vosges du Nord – Pfälzerwald est encerclée au Sud et au Nord par deux autoroutes de transit européen. Une bétonisation supplémentaire en plein dans ce massif forestier remarquable, le plus important d’Europe de l’Ouest, n’est pas acceptable. » C’est le constat partagé par Alsace Nature, la BI Queichtal et le BUND Rheinland-Pfalz. Les associations sont solidaires pour lutter contre le projet de mise au gabarit autoroutier de l’actuelle B10 entre Pirmasens et Landau qui serait non seulement destructeur mais inutile. Il s’agit de défendre l’inviolabilité de ce massif caractérisé par le grès rose avec ses rochers pittoresques et ses châteaux insérés dans la roche, là où l’Alsace et le Palatinat se rencontrent par-delà la frontière. Il s’agit de préserver la forêt de la Vasgovie imprégnée d’histoire et de légendes, où s’est joué le destin de Walther et Hildegund, notamment retracé par un moine bénédictin de Wissembourg dans la Chanson de Walther.
Ce projet a été intégré dans l’actuel schéma fédéral des transports (Bundesverkehrswegeplan), sans tenir compte des enjeux cruciaux du changement climatique, ni de la nécessité de préserver la biodiversité encore présente dans les secteurs concernés. Et ceci en dépit de la non pertinence économique du projet, mise en évidence lors de la première procédure de concertation. La réalisation de ce projet ne pourra être mise en conformité avec le statut de Réserve de la Biosphère, compte tenu de ses impacts sur la nature, le paysage, les pratiques de randonnée et le vignoble. On ne voit pas comment la zone protégée concernée pourrait supporter une armada de 10 000 poids lourds journaliers censés croiser entre Mer du Nord et Sud de l’Allemagne, selon les données du ministère des transports de Rhénanie-Palatinat.

B10 entre Pirmasens et Landau
Les associations, qui ont déjà travaillé ensemble ces dernières décennies, ont décidé d’intensifier leur coopération afin d’obtenir, dans le cadre de cette année à élections législatives et régionales, un moratoire contre la mise à gabarit autoroutier en continu de la B10 entre Pirmasens et Landau. Ce projet n’a plus sa place dans le prochain schéma des transports. Les associations espèrent que le prochain réexamen du schéma permettra de retirer ce projet, d’autant que la crise du COVID 19 nécessitera une réorientation des crédits vers des priorités plus essentielles.
Concernant la question financière, il faut noter que de 1935 aux années 1980, il y eut au moins 7 tentatives de réalisation de ce projet, qui ont toutes été refusées par les décideurs, au motif que les contraintes géologiques et géographiques conduiraient à des coûts de réalisation non supportables. Un argument supplémentaire était lié à la richesse écologique du massif forestier. Les protecteurs de la nature des deux côtés de la frontière se demandent pourquoi ces arguments ne devraient plus compter aujourd’hui.
C’est pour cette raison que les opposants au projet, parmi lesquels le Bureau expert RegioConsult, s’appuyant sur le droit européen, critiquent fermement le fait que le schéma des transports de 2016 n’ait pas intégré une évaluation environnementale stratégique pour le projet d’aménagement de la B10 conformément à la directive 2001/42/CE. Cette lacune doit impérativement être comblée dans le cadre de la procédure d’autorisation.
Une telle nouvelle évaluation ne devrait pas poser de problème dans la mesure où, d’une part, une partie de l’aménagement réclamé par les promoteurs du projet a déjà été réalisée à l’ouest de Pirmasens. D’autre part, la procédure de planification de la partie de loin la plus importante et impactante du projet est loin d’être aboutie. Cela est particulièrement vrai pour le gigantesque projet de tunnel sous la ville d’Annweiler.
Cette situation différencie le projet B10 d’autres projets contestés, car en l’espèce, il existe encore des marges de manœuvre légales. D’autant que ce projet fait partie des plus contestables au plan fédéral. Un élément en faveur d’une nouvelle évaluation du projet existe à travers la proposition de compromis, qui a été élaborée à l’issue de la concertation de 2013 et qui reste d’actualité, bien qu’elle ait été négligée à l’époque.
Le caractère superflu de ce projet apparait clairement du fait de l‘existence de deux autoroutes (A4 en France et A6 en Allemagne) qui suffisent pour le transit européen, comme le constate également l’UE.
Il faut remarquer que le comité MAB responsable de la Réserve de Biosphère, qui avait formulé un avis très critique sur le projet en 2013, n’a pas donné signe de vie depuis, sans doute sous forte pression de la part des promoteurs publics du projet. Ce silence est perturbant, tout comme celui d’autres acteurs en vue.
Au contraire, les opposants au projet considèrent qu’il est temps de se prononcer clairement pour un arrêt de la destruction du Pfälzerwald. Les politiques doivent enfin prendre leurs responsabilités en termes de climat, de protection de la biodiversité et de générations futures.
Le groupe de travail transfrontalier a programmé un forum en visioconférence le 25 février 2021 ainsi qu’un séminaire d’experts à l’été 2021. Pour le forum, les premières confirmations de candidats aux élections régionales sont d’ores et déjà intervenues, faisant de cet événement un moment fort dans la lutte contre le projet.
— REVUE DE PRESSE —
- Article des DNA paru le 28/01/21, intitulé : « Alsace Nature opposée au projet d’autoroute B10«
« Une bétonisation supplémentaire en plein coeur de ce massif forestier remarquable, le plus important d’Europe de l’ouest, n’est pas acceptable », affirment dans un communiqué Alsace Nature, la BI Queichtal et le Bund Rheinland.
D’autant qu’il est déjà « encerclé au sud et au nord par deux autoroutes de transit européen ». « On ne voit pas comment la zone protégée concernée pourrait supporter une armada de 10 000 poids lourds journaliers censés croiser entre mer du Nord et sud de l’Allemagne, selon les données du ministère des Transporte de Rhénanie-Palatinat », expliquent les défenseurs de l’environnement.
Voir l’article en entier : https://www.dna.fr/environnement/2021/01/27/alsace-nature-oppose-au-projet-d-autoroute-b10
mardi 26 Jan 2021 | Aménagement du territoire, GL M2A, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
Pour faire écho à la mobilisation nationale lancée par ATTAC dénonçant le modèle d’Amazon et des entrepôts de logistique géants destinés à l’e-commerce, RUCSSA (Réseau Urgences Climatique et Sociale Sud Alsace) et le Chaudron des Alternatives appellent à poursuivre la mobilisation citoyenne
à ENSISHEIM le samedi 30 janvier 2021 de 10h à 12h
- 10h : RDV devant la gendarmerie à l’entrée d’ENSISHEIM (rond-point D2 / D201)
- 10h – 11H : Manifestation dans la rue principale jusqu’à la Mairie
- 11h – 12h : Prises de parole.
La manifestation est déclarée en préfecture et nous respecterons les gestes barrière.
Rappel des faits :
Ensisheim voudrait accueillir un entrepôt géant de logistique e-commerce de 190 000 m² sur 16 hectares de terres agricoles arables. L’entrepôt sera en activité 24 heures sur 24, créant un trafic d’au moins 600 camions par jour qui y arriveront et en repartiront. L’essentiel des tâches à l’intérieur de l’entrepôt sera assuré par des robots. Il y aura donc très peu d’emplois au regard de la surface utilisée.
Le Préfet du haut Rhin a signé l’arrêté d’Autorisation environnementale d’exploitation le 4 décembre dernier, alors même qu’à ce jour l’exploitant n’est toujours pas connu. Ce que continue d’ailleurs d’affirmer M. Habig, maire d’Ensisheim, à qui nous avons adressé de nombreux courriers et demandes explicites, tous restés lettre morte.
Mais quel que soit l’exploitant final de ce méga-entrepôt, les dommages environnementaux, sociaux et économiques sont connus, s’agissant d’une structure de cette taille, conçue et construite pour assurer du commerce en ligne : augmentation de la pollution de l’air et sonore par le flux des camions et avions qui assureront le transport des colis (aéroport de Bâle – Mulhouse à proximité), imperméabilisation massive des sols, destruction de la biodiversité, qualité médiocre des emplois, destruction d’emplois dans les commerces de proximité.
Enfin, la “discrétion” dans laquelle a grandi ce projet et le refus de dialogue des élu·e·s concerné·e·s, portent à un niveau inédit le mépris des habitant·e·s et de la démocratie locale.
Nous dénonçons le modèle d’hyperconsommation incarné par ce type d’équipement,
modèle qui nourrit le mythe d’une croissance illimitée sur une planète à bout de souffle !
Les enjeux climatiques n’ont jamais été aussi prégnants.
La crise sanitaire et la crise économique engendrée remettent en cause notre schéma sociétal.
Il est plus qu’urgent d’alerter et de se mobiliser pour faire barrage à ce modèle et construire un avenir soutenable pour tous sur la planète.
Nous restons déterminé·e·s et présent·e·s !
Pour en savoir plus, voir la tribune d’Attac France sur Mediapart :
« Le 30 janvier 2021, stoppons l’expansion d’Amazon ! »
Contacts pour la manifestation du 30 janvier :
RUCSSA : Roland Braun – 06 48 09 90 00 ; Isabelle SCHAEFFER – 06 72 32 14 31
Chaudron des alternatives : Yeliz Gencer – 07 69 42 35 26 ; Pascal Lacombe – 06 76 96 15 79
mardi 19 Jan 2021 | Communiqués de presse, Déchets, Nappe phréatique, Presse, Risques industriels
La Ministre vient d’annoncer qu’elle mettait une chape de béton sur le dossier de Stocamine en prononçant le confinement immédiat sans aucun retrait complémentaire de déchets.
Une nouvelle fois nous renvoyons aux générations futures nos excès, nos déchets, nos responsabilités !
Si sur la méthode la Ministre s’est plu à souligner qu’elle était la seule à s’être « bougé les fesses et à venir sur place » sur le fond nous assistons à un ukase parisien supplémentaire. Quel sens la « consultation du public » a-t-elle si l’écoute n’est pas au rendez-vous. Les alsaciens ont désormais l’habitude de ce genre de procédures puisque c’est devenu la règle de fonctionnement d’un État schizophrène. On annonce prise de conscience et mesures « inédites » mais on poursuit dans la lignée des décisions imposées et illégitimes.
Pensant sans doute faire un cadeau à la nappe d’Alsace la Ministre annonce le déblocage de 50 millions d’euros pour dépolluer des sites. Convient-il de rappeler qu’en l’état la décision de dépollution n’est que la stricte application de ce que l’État aurait du faire depuis bien longtemps.
Il n’y a pas de cadeau dans cette annonce : juste un respect des règles pour la dépollution des sites en surface, et une réelle bombe à retardement pour les générations futures en ce qui concerne Stocamine.
Après le Grand Contournement Ouest, la Contournante de Châtenois, les annonces présidentielles de téléphériques et de complexes hôteliers dans le Ried, et maintenant Stocamine. L’État se décrédibilise de plus en plus en Alsace, et légitime de fait la poursuite de projets destructeurs. Espérons que les collectivités locales sauront se montrer plus responsables envers notre environnement.
Le signal donné est terrible : pour Stocamine comme pour d’autres projets, la concertation n’est qu’une façade. Faut-il s’étonner que le citoyens aient de moins en moins confiance dans leurs « représentants » ?
lundi 21 Déc 2020 | Aménagement du territoire, Forêt, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
EXTENSION ENTREPRISE KUHN SAVERNE
Historique
Fondé en 1828, Kuhn est une entreprise familiale alsacienne, productrice de machines agricoles qui a su s’adapter et se développer pour devenir l’un des leaders mondiaux dans son domaine. Aujourd’hui l’entreprise, pour étendre son activité, est entrée dans un processus administratif pour acquérir près de 34 hectares de forêt. L’industriel annonce dans son projet qu’il compte raser la quasi-totalité, alors que celle-ci avait été protégée en compensation de la précédente extension de Kuhn à Monswiller, et -fait unique et choquant – déclassée par la suite. Seuls quelques arbres qui ont le mérite d’être dans un îlot de vieillissement, ou sur un corridor de circulation de la faune, pourraient être épargnés !
Cette extension nécessite conjointement, la mise en compatibilité du schéma de cohérence territoriale de la région de Saverne (SCOT) et du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Monswiller.
Position d’Alsace Nature
Nous ne pouvons que réagir vivement, car il semble d’ores et déjà acté que ce projet d’extension se fera en détruisant cette forêt, et nulle part ailleurs. Une forêt ne saurait être sortie de sa protection, et rasée, au gré des aspirations d’une entreprise sans que la séquence « éviter-réduire-compenser » ne soit étudiée et analysée de près dans chacun de ses principes, ce qui n’est pas le cas dans l’étude d’impact.
Une concertation publique est mise en place dont vous trouverez les informations ci-dessous.
Questions à se poser et à poser au regard du dossier
Alsace Nature a transmis un certain nombre d’interrogations à l’organisme en charge de la concertation. Elles concernaient les alternatives envisagées, l’optimisation des sites existants, les mesures d’évitement et de réduction, le prévisionnel des constructions, les mesures de compensation au titre du défrichement, les liens avec les PLU et le SCOTT, la préservation des lieux de reproduction des chauves-souris, de l’îlôt de sénescence… Les réponses apportées, disponibles sur demande à Alsace Nature, n’ont pas toutes été claires.
Nous considérons que toute proposition qui permettrait de préserver la forêt doit être explorée ! Et, si aucune n’aboutit, des mesures de compensation doivent être scrupuleusement étudiées afin qu’elles soient exclusivement environnementales et locales et non financières.
Notre démarche actuelle reste dans le dialogue. Est-il possible de repenser le projet, de façon à prévenir ou réduire l’impact sur l’environnement ?
Informations pour participer à la concertation
Les éléments du dossier d’enquête, sont consultables ici : https://concertationprojetkuhn.paysdesaverne.fr/blog-post/1
Initialement prévues en novembre-décembre, la consultation et les réunions publiques ont été décalées en raison du 2e confinement.
Quatre réunions publiques sont prévues en janvier – février :
- Réunion publique d’ouverture : le mercredi 13 janvier 2021 à 18h
au Zornhoff de Monswiller (3, rue de la Gare)
- L’atelier « Aménagement, développement économique et social du territoire »
le mardi 19 janvier 20201 à 18h, à la salle Marie-Antoinette du château des Rohan de Saverne (Place Charles de Gaulle)
- L’atelier « aménagement, urbanisme et environnement » : le mercredi 27 janvier à 18h
à la salle Marie-Antoinette du Château des Rohan de Saverne (Place Charles de Gaulle)
- Une réunion publique de clôture : le jeudi 11 février 2021 à 18h
au Zornhoff de Monswiller (3, rue de la Gare)
Nous invitons l’ensemble des membres et proches d’Alsace Nature à participer à ces rencontres ou à contribuer à la concertation. N’hésitez pas à consulter les documents.
Merci d’avance de votre soutien