Destruction des forêts rhénanes

Destruction des forêts rhénanes

La destruction des milieux alluviaux le long du Rhin se poursuit. Une trentaine de km à proximité de Strasbourg ne seront plus accessibles à l’homme cherchant la détente, constate le Président MARESQUELLE. Les remembrements continuent à préoccuper la fédération, tandis qu’elle  décide de réserver un budget spécifique pour l’achat de terrains intéressants. Suivront l’achat de la Belle Source à Herbsheim et de parcelles de prés à Ohnenheim et à Sessenheim, ainsi que la location des landes de Westhalten. Ces acquisitions, préludes à la création du Conservatoire des Sites Alsaciens, ont permis de sauvegarder des témoins de la flore alsacienne avant l’intensification agricole.

Bonne nouvelle pour l’avenir, une commission des jeunes est créée pour les initier au respect et à l’amour de la nature.

Parc Naturel Régional des Hautes Vosges

Parc Naturel Régional des Hautes Vosges

Michel DEBRE se déclare favorable à un Parc Naturel Régional (PNR) des Hautes Vosges de 50 000 ha, mais hélas les communes s’opposent à ce projet. Indignation devant le comblement du Helllvasser par les boues de la station d’épuration, à la Robertsau, et devant la route touristique du Donon. Découragement aussi devant le peu d’effet des propositions de sauvegarder 5 % de la surface en friches, haies, fossés en cas de remembrement. Une bonne nouvelle, le site de Rhinau-Daubensand est classé à l’inventaire des sites. Autre  bonne nouvelle : on programme un an d’émissions avec  la radio et la télévision.

Technocentre : contribution d’Alsace Nature au cahier des acteurs

Technocentre : contribution d’Alsace Nature au cahier des acteurs

Dans le cadre du débat organisé par la Commission Nationale du débat public (CNDP), Alsace Nature a envoyé sa contribution au cahier des acteurs. Nous remercions toutes les personnes qui, suite à notre appel, nous ont envoyé leurs arguments et nous ont aidé à rédiger cette contribution.

 

Dans cette contribution, nous rappelons notre opposition à ce projet industriel contradictoire et inutile. Il ne fait qu’entretenir un système de développement du nucléaire au détriment de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables. Des solutions alternatives existent.

 

Nous avons présenté les arguments suivants :

1) La santé des citoyens sacrifiée au profit de la filière nucléaire

  • La libération sur le marché conventionnel de l’acier recyclé présente des risques sous-estimés
  • Le Technocentre traitera des déchets à la fois TFA et FMA (Très Faiblement Actifs et Faiblement-Moyennement Actifs)

 

2) La localisation à Fessenheim, un non-sens sur le plan environnemental

  • Le site est situé dans une zone sismique et inondable
  • Un très mauvais bilan carbone et des risques routiers
  • La bande rhénane déjà très industrialisée

 

3) Le projet du Technocentre : un gouffre financier

 

4) Des alternatives au recyclage existent, moins impactantes, moins coûteuses, et sans risque sanitaire

  • Les avantages attendus du recyclage sont minimes
  • Le stockage est une solution possible
  • Autres alternatives possibles

 

5) En conclusion

La Cour des Comptes vient de cibler l’absence de calcul de rentabilité dans les projets nucléaires présentés par EDF (EPR et Flamanville) Documents | Cour des comptes. Peut-être demain le Technocentre de Fessenheim sera-t-il visé !
Ce Technocentre est un projet du passé : grande infrastructure centralisée, course au gigantisme, investissement démesuré qui ne sera pas rentable et nécessite un développement de débouchés sans prise en compte des risques réels, pour tenter d’amortir son coût. On est loin d’une logique
d’économie circulaire !
Aucun risque pour la santé ne peut être accepté.
Les gouvernants engagent leur responsabilité.
Il ne s’agit pas ici d’une dérogation ciblée, mais d’un système organisé conduisant à une dissémination radioactive IRRÉVERSIBLE dans le domaine public sans traçabilité des produits recyclés, et donc sans responsable ! On peut s’étonner du manque de lucidité de nos dirigeants, ont-ils seulement
conscience des risques qu’on leur – peut-être -cachés ?
Derrière les discours lénifiants, il reste des zones d’ombre inacceptables. Comme tous les déchets, le « meilleur déchet » est celui que l’on ne produit pas.

Pour toutes ces raisons, la Fédération ALSACE NATURE dit NON au Technocentre de Fessenheim !

 

Lire la contribution en entier

50 ans après. Une des premières ZAD à Marckolsheim – Quand l’Alsace a dit NON !

50 ans après. Une des premières ZAD à Marckolsheim – Quand l’Alsace a dit NON !

Nous vous invitons à une Balade commémorative

le samedi 15 février 2025 à 14h

à Marckolsheim

RDV au niveau de l’Antenne hertzienne (cf plan ci-dessous)

 

 

Marckolsheim, fin février 1975 : le terrain occupé depuis septembre 1974 par des habitants et des militants autour de la Frendschafts Hüss pour protester contre un projet d’implantation d’une usine de stéarates de plomb, est évacué par les opposants eux-mêmes.

L’Etat vient de renoncer au projet d’implantation des Chemische Werke München (CWM), et même de Bayer, dans la forêt du Rhin. L’abandon, partiel, au début des années 1970, de ces projets d’industrialisation lourde sous la pression populaire témoigne du changement de regard, porté notamment par les « nouveaux mouvements sociaux », quant aux enjeux démocratiques et écologiques dans le contexte d’un modèle social marqué par le productivisme.

De l’autre côté du fleuve, la lutte contre le projet de centrale nucléaire de Whyl sera aussi un succès.

Ces luttes ont conduit à ce que les forêts alluviales rhénanes, considérées par les aménageurs de l’époque comme de la surface à industrialiser, soient progressivement reconnues par les acteurs publics comme un patrimoine à protéger, voire même à restaurer. Comme en témoignent les Plans Rhin vivant portés aujourd’hui par les collectivités.

 

A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’abandon du projet CWM, Alsace Nature souhaite rappeler l’importance de ces luttes dans cette évolution (il aura fallu de nouvelles manifestations déterminées en 1990 à Marckolsheim pour que la protection des forêts rhénanes devienne effective) , et combien cette vigilance citoyenne reste nécessaire aujourd’hui, notamment à l’heure des « plans de relance » et de la recherche d’une croissance économique dans un contexte de mondialisation économique tendu.

Pour ce faire, nous vous invitons à une balade commémorative, en présence de personnes ayant participé à cette occupation. Ce sera l’occasion de revenir sur les moments forts de la lutte, et sur l’intérêt écologique des forêts rhénanes préservées.

 

Cliquer sur les images pour agrandir

 

photos : Meinrad Schwörer

 

 

 

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Gedenkspaziergang – 15. Februar 2025

14:00 Uhr – „Tour hertzienne“

MARCKOLSHEIM

50 Jahre danach. Eine der ersten ZAD in Marckolsheim – Als das Elsass NEIN sagte!

 

Marckolsheim, Ende Februar 1975: Das Gelände, das seit September 1974 von Bewohnern und Aktivisten rund um das Frendschafts Hüss besetzt war, um gegen eine geplante Ansiedlung einer Bleistearatfabrik zu protestieren, wird von den Gegnern selbst geräumt. Der Staat hatte gerade auf die geplante Ansiedlung der Chemischen Werke München (CWM) und sogar von Bayer im Rheinwald verzichtet. Eine Kopie der Frendschafts Hüss wird auf der anderen Seite des Rheins aufgestellt, um den Kampf gegen das geplante Atomkraftwerk in Whyl erfolgreich zu unterstützen.

Die teilweise Aufgabe dieser Schwerindustrialisierungsprojekte Anfang der 1970er Jahre unter dem Druck der Bevölkerung zeugt von einem veränderten Blickwinkel, der insbesondere von den „neuen sozialen Bewegungen“ auf die demokratischen und ökologischen Herausforderungen im Kontext eines vom Produktivismus geprägten Gesellschaftsmodells eingenommen wurde.

Diese Kämpfe haben insbesondere dazu geführt, dass diese Rheinauenwälder, die von den damaligen Planern als zu industrialisierende Fläche betrachtet wurden, nach und nach von den öffentlichen Akteuren als schützenswertes und sogar wiederherzustellendes Erbe anerkannt wurden. Davon zeugen die Pläne für einen lebendigen Rhein, die heute von den Gebietskörperschaften getragen werden.

Anlässlich des Jahrestages der Aufgabe des CWM-Projekts möchte Alsace Nature daran erinnern, wie wichtig diese Kämpfe für diese Entwicklung waren (es bedurfte neuer entschlossener Demonstrationen im Jahr 1990 in Marckolsheim, damit der Schutz der Rheinwälder wirksam wurde) und wie notwendig diese Wachsamkeit der Bürger auch heute noch ist, insbesondere in der Zeit der „Konjunkturprogramme“ und der Suche nach Wirtschaftswachstum in einem angespannten wirtschaftlichen Globalisierungskontext.

Zu diesem Zweck laden wir Sie zu einem Gedenkspaziergang ein, bei dem Personen anwesend sein werden, die an dieser Besetzung beteiligt waren, sowohl auf elsässischer als auch auf badischer Seite.

Dies wird die Gelegenheit bieten, auf die Höhepunkte des Kampfes und die ökologische Bedeutung der erhaltenen Rheinwälder zurückzukommen.