Le Grand hamster en berne

Le comité permanent de la convention de Berne tenait sa trente-troisième réunion ce mercredi 4 décembre à Strasbourg. À son ordre du jour, comme depuis de nombreuses années, figurait un point sur les mesures engagées par la France pour la sauvegarde du Grand Hamster. Alors que l’état de conservation de cette espèce n’a jamais été aussi précaire, voilà que le Comité permanent de la Convention de Berne donne un blanc-seing à la France comme si la situation du Grand Hamster avait trouvé une issue satisfaisante.
C’est un très mauvais signe qui est envoyé aujourd’hui à l’Etat français. D’autant plus mauvais que le gouvernement vient de relancer toute une série de projets routiers dans les dernières zones de présence de l’espèce, alors que le monde agricole refuse d’étendre les mesures favorables au delà d’un périmètre très restreint (5% de la surface historique de présence de l’espèce).
Les organisations environnementales présentes ont temporisé la présentation flatteuse par la délégation française de l’action de l’Etat en mettant en perspective la réalité des faits et les constats accablants qui peuvent être faits sur le terrain. Sans doute conscients du faible niveau de leur copie, les représentants de la France n’ont pas demandé la clôture du dossier. Il aura fallu l’intervention de la Norvège et de la Slovénie pour que cette idée soit reprise par le Président et avalisée par les parties en présence.
Pourtant les problèmes persistent et les efforts tant financiers qu’humains qui sont mobilisés par l’Etat français aujourd’hui ne servent qu’à préserver quelques zones enclavées et dans lesquelles l’espèce se maintient que grâce à de nombreux lâchers d’animaux.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, précise « En quinze jours, nous aurons eu l’abandon de l’écotaxe, la relance du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg et l’abandon par la Convention de Berne de sa surveillance du Grand Hamster. Mauvais temps pour les enjeux environnementaux. Il y a deux ans, le même comité permanent considérait le dossier du GCO comme très problématique pour la conservation de l’espèce ; aujourd’hui, alors que le dossier est relancé, il annule sa surveillance. Il est difficile de trouver une logique à tout cela »
Bruno Genty, président de FNE, complète : « Aujourd’hui il est important que la Commission Européenne soit extrêmement vigilante et critique sur les bilans qui lui sont fournis. Sans cette pression européenne, l’espèce est perdue. Nous voyons bien que la diplomatie prime sur les connaissances biologiques. Pour autant, une diplomatie réussie n’est pas un gage de réussite sur le terrain de la protection de la nature. Ce dossier Hamster nous le prouve ».
 
Contact presse : Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alsace Nature, 06 84 94 97 26

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

Intro

Avant de me lancer sur cette feuille telle une bille d’acier entre les bornes électroniques d’un flipper, je requiert votre participation : à l’issue de cette lecture pourriez vous me renvoyer un mail vous localisant géographiquement ?

L’écho de Jojo étant envoyé à près de 500 destinataires répartis sur l’hexagone, de Cherbourg à Ajaccio, je vais tenter de lister par groupes !

L’objectif est de ne pas surcharger les boîtes mails inutilement du type envoyer une sortie « ried alsacien » à mes copains bretons.

Allez hop c’est parti sans plus tarder en trois parties !!!

Part one

Goguenard, je débuterais ce nouvel écho par cette ineptie récupérée sur un site associatif de piégeurs agréés savoyards.

« … Le blaireau est un prédateur de volaille et oiseaux de parc. Il laboure les jardins, les champs, les prés ou terrains de golf. Il déconsolide les talus par ses terrassements. Il cause de nombreuses collisions avec des véhicules routiers. Abîme les arbres fruitiers… »

Trop fort !!! Permettez moi de « buzzer » des deux paluches laissant à la foule hilare des sous bois le soin de scander à l’auteur de ces mots « Hou ! Hou ! Hou ! ».

Par Voltaire et Mandrin, j’octroyais aux raboliots, luparis, attrapeurs et autres oiseleurs plus d’instruction !!!

J’ose espéré les piégeurs des autres régions plus instruits des choses de la nature, ou moins plaisantins !

Au besoin, qu’on se le dise, l’association « les baladins… » de Sondernach se fait un plaisir de partager ses sources ! La thèse de Nicola Ferari de l’université de Neuchatel, le dossier CICONIA 34 de 2010 résumant le travail effectué par le Groupement d’Étude des Mammifères de Lorraine, le dossier de 2011 du Groupement Mammalogique d’Auvergne complété par les données du Groupement d’Études de Protection des Mammifères d’Alsace devraient suffire !

Échange de procédés.

L’écho des terriers est offert en lecture à de nombreux naturalistes confirmés : rien ne vaut le regard d’un Pro et d’un Stéphane Giraud pour rectifier les bourdes ! (J’espère que M. Daske acceptera ce rôle de superviseur !)

Un appel est lancé aux ténors et mentors qui me lisent : afin d’étoffer les connaissances de, visons haut, notre futur « comité de surveillance faune sauvage » (en phase constitutive – 1ère étape : quadrillage des différents terriers principaux, annexes et secondaires des blaireaux), Pascal récupère tout écrit spécialisé disponible dans vos tiroirs sur le mustélidé masqué !

Appel plus général ! Vous habitez Metzeral, Sondernach, Mittlach, Mulbach, Breitenbach ? Cette action vous intéresse ? Hop la ! Envoyez moi un mail je vous retourne date de réunion et blason !

Cela étant dit et fait ! Retour sur la conférence de Virginie Boyaval du samedi 16.

Part two

L’expo photos, les commentaires de Virginie, les images de la vénerie sous terre et l’impassibilité de Benji auront marqué tous les esprits. La salle était comble. Les articles dans la presse éloquents.

Plutôt que de me lancer dans une litanie de remerciement individuel qui vous userai, ô lecteurs, je ferais sobre : Merci à tous !

Une question à été posée.

Qui prévenir lorsque l’on trouve un animal blessé ?

L’équipe de sauvetage animalier du Haut Rhin est contactée, j’attends la réponse.

Un courriel suivra.

Une question n’a pas été posée.

Le blaireau est il, dans le Haut Rhin, en voie de disparition ?

Yann Lebecel et Christian Braun estiment la densité des Terriers Principaux sur la Lorraine et l’Alsace à respectivement 0,15 et 0,28 au km2. Comptez 2 à 3 blaireaux maximum par TP, vous aurez un chiffrage approximatif. Il n’y a pas péril en la demeure me direz vous…

Doucement. Pas trop vite. Procédons avec logique.

Les terriers Principaux utilisés par les Blaireaux sont tous en terrain boisé et éloignés des grandes agglomérations. Ça on le sait, une exception ne ferait que confirmer la règle.

M’appuyant sur la lecture d’un des bulletins édités par la société industrielle de Mulhouse en 1978 qui stipule que les forêts et bois disparaissent à hauteur de plus de 700 ha par an, m’appuyant sur un article paru dernièrement dans les DNA dans lequel Alsace Nature montre du doigt le grignotage foncier annuel qui reste strictement inchangé, je le crie haut et fort, à ce rythme, oui, le blaireau peut concevoir sa disparition programmée et le Massif Vosgien dernier bastion paisible de l’animal l’enterrera si nous n’y prenons garde…

Triste exemple : le Keifeil.

La montagne éventrée entre Mulbach et Metzeral sous les crocs des bulldozers agonise. La plaie continue de s’élargir dans l’indifférence quasi générale. Les banderoles de protection nature officielles sont absentes. L’état fait loi. Le Terrier Principal du blaireau ne se trouvant pas à moins de 300 m de toute exploitation humaine je vous laisse à vos calculs : pour un hectare exploité quel est la superficie condamnée ?

Je te propose, cher lecteur, une vision d’ensemble : Additionne les projets d’exploitation cadastrale actuels et à venir de chaque commune présente sur les flancs vosgiens et tu auras de la cartographie IGN de demain le dessin peu reluisant d’une sangle péri urbaine qui serrera, étouffera, mutilera le peu qui restera des Vosges côté Alsace.

Soupirs et gros cafards. Se laissant dépossédé de ses bois moyennant quelques piécettes qui au cours monétaire de demain ne vaudront plus triplette, le « natif » montagnard ne semble guère s’en émouvoir.

Bref à défaut de pouvoir stopper en plaine les promoteurs immobiliers, les négus du béton, les cimentiers qui nous coffrent la terre, saurons nous quitter notre ordinateur pour sauvegarder notre célébrissime Massif ou nous contenterons nous de siffler avec nostalgie, tout en continuant de tapoter du clavier, La maison près de la fontaine de Nino Ferrer ?

Part three

Jonglant bucoliquement sur les mots entre info et humour d’une pirouette je passe, je glisse, esquisse, cette note amusante. Certains garçons ont remarqués – ils n’étaient pas tous célibataires ! – que notre jolie conférencière – petit a – n’avait pas le doigt bagué – petit b – qu’elle était bien jeune !

Sachez tout d’abord mes amis qu’en ce qui concerne petit a lorsque l’on manipule des petites bêtes armées de griffes longues de 3 cm, les parures, boucles, colliers, anneaux ne font pas de vieux os !

Quand a petit b je m’en vais vous confier un secret, peu le savent, la demoiselle est génétiquement marquée !

Je m’explique !

Elle est la fille d’Alain et Isabelle Boyaval, photographes, reporters naturalistes et pisteurs d’Ursidés ! Fondateurs du centre de réhabilitation pour Oursons orphelins implanté au Quebec, ses parents sont à la tête de l’association « Protect Bear ».

La protection des « ursidés » serait donc une constante familiale.

Taille mis à part il n’y a qu’un pas, une seule empreinte entre l’association « Meles Meles » de Compiègne et l’association « Protect Bear » Québecquoise : une éponge, cinq pelotes et cinq griffes!!!

Je passerai par l’ex Kougelhofp d’or Jean Marc Champeval pour revenir de l’ours Baribal à Metzeral.

Jean Marc avait son pied à terre au bout de la rue de la gare. Avant de quitter l’Alsace pour Québec, le boulanger de la place St Joseph confiait à Pascal son extase de voir des ours dans son jardin. Aujourd’hui installés dans le Yukon, au plus près du pays des grizzlis, Jean Marc et Christiane son épouse, propriétaires d’un lodge aux consonances indiennes, accueillent dans un site extraordinairement sauvage et pur les amoureux des grands parcs naturels.

Retour à Metzeral. A l’opposé du champs de l’ours près de Mittlach où le dénommé Bill suspecté d’inimitié envers les créations du bon Dieu tua notre dernier plantigrade. A 1 km très exactement du chalet qu’occupait Jean Marc cité ci dessus. Les 2 hectares 5 de Pascal et Viviane consacrés à la protection faune et flore semblent au fur et à mesure des années avancer dans le bon sens.

L’haleine hivernale soufflant ses premières « giflures », contraction de « gifles » et « gelures », l’avifaune du Meyersbuhl retrouve avec joie sa station refuge. Pics épeiches, pics mars, mésanges nonnettes, pinsons, sittelles torchepots (…) et corneilles reviennent se mêler aux plus sédentaires merles et moineaux. Avec eux, la « buse blanche ».

Si l’est un oiseau victime de l’ignorance de ceux qui savent tout mieux que les autres, et ils sont nombreux, le voici !

Dame Autour s’est jetée sur une poule ? Maître épervier sur une fauvette ? Sieur Pélerin sur un pigeon ? C’est la buse que l’on accuse, que l’on matraque et que l’on traque. Contrairement aux trois premiers merveilleusement doués pour poursuivre leurs proies, la buse, de par ses bouts d’ailes arrondis et sa queue courte plus disposée à planer qu’à poursuivre, est un charognard indolent. Le fond de sa nourriture est constituée de campagnols, petits rats et mulots. Si elle chasse à l’affût, c’est du haut d’un piquet. Les autres ont la capacité de fondre tels des bombes d’entre les feuillages des arbres. Notre « buse blanche » plus fainéante que les autres ou plus finaude se mélange aux poules et canards qui lui partagent leur potée. Elle semble à la compagnie de ses pairs préférer celle de notre basse cour !

Je finirais cet écho par cette info

Notre Gépéto céleste (et bien aimé créateur) a doté les mustélidés d’une drôle de particularité. Fouine, Martre, Hermine, Belette, Blaireau et Glouton pour procréer use d’un stratagème appelé pompeusement ovo implantation différée !

Le principe est simple, l’ovule fécondé est bloqué.

La gestation reprendra plus tard au moment tenu opportun par le bel auteur de la vie.

Chez Dame Blairelle, par exemple, les ovules fécondés en février dernier par votre serviteur après dix mois de repos se sont enfin fixés dans l’utérus. Il suffira à présent de deux mois seulement pour porter au monde les deux ou trois cents grammes de progéniture conçue !

Comptez 100 gr par petit. Deux, trois petites boules qui naîtront nues et aveugles. Bon… Patience… je vous en reparlerais en temps et en heure ! Laissons les pour l’instant bien au chaud dessous la doudoune adipeuse qui ceint Dame Blairelle de 10 bons kilos de gras et de surpoids !

(N’oublions pas que le Meles Meles n’hiberne pas. Contrairement au muscardin, écolo avant l’heure, pas de chute de température, aucune économie d’énergie. Cette doublure de lipides concentrés est donc gage de pérennité, de sécurité, de survie.)

L’ovo implatation différée n’est pas l’apanage des mustélidés, on retrouve ce processus chez les ours (encore eux!), les chevreuils, les chauves souris…

Bon j’ai assez fait mon « cake » pour cette nuit, le temps tournant à la neige, il est temps d’aller me caler dans le creux de la couette ! Pour le prochain écho je vais tenter de vous concocter un essai de derrière les fagots vous m’en direz des nouvelles !

En attendant cette surprise, Toujours un seul désir, celui de divertir, Écologiquement, cela s’entend !!!

Signé : Jojo !

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2013

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2013

Bonjour à tous !
Me revoici après presque deux mois d’absence !
L’automne est bien là paré de ces fabuleux coloris qui drapent d’or et d’orangé nos forêts. Les feuilles tourbillonnent tel un doux ballet de confettis sur l’euphorie des randonneurs.
Sont ce les hôtes des cimes qui sur les promeneurs ainsi les jettent ? Il est certaines douceurs végétales qui génèrent l’ivresse et lorsque j’en abuse je me plaît à le croire.
Les bois sont alors forts distrayants et les grappes de samares suspendus aux bois des charmes font serpentins de fêtes !
En montagne peu de noix, quelques châtaignes, des températures douces, des pluies peu présentes, des champignons abondants…
Un joli mois ma foi qui me ferait aborder sereinement l’hiver si n’était l’arrêté préfectoral applicable dans le Haut Rhin qui autorise à me chasser du 31 Août au 01 Février.
La beauté de l’automne, du coup, prend du plomb dans l’aile !
Pour contrer la maussaderie qui vous le devinez m’assaille, je musarderai dans le cocasse, l’ l’absurde, l’insane des nouvelles qui de la plaine me parviennent.
Prestement je hisse courtaud ma balourde stature délaissant momentanément ce plancher des vaches où paissent nos placides vosgiennes vers de plus hauts plateaux, des tréteaux.
Chaussant mes lunettes et relisant ces articles qui font de ce grand théâtre de la vie le régal des Beckett, je vous emmène en Angleterre direction Gloucester !
En Outre manche, le saviez vous, habituellement j’ai bonne presse ! La Grande-Bretagne fait partie des états qui me protègent tout comme le Luxembourg, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, le Portugal et… l’Irlande.
Mais ça, c’était avant le « mycobactérium bovis anglais » !
La bacille « mycobactérium bovis », maladie contagieuse proche de la tuberculose humaine ou aviaire, de nombreux animaux domestiques et sauvages peuvent la véhiculer après avoir été en contact avec des élevages de bovins infectés.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire française ne mentionne que trois animaux pouvant faire office de réservoirs en matière de dissémination : blaireaux, cerfs et sangliers.
La World Organisation For Animal Health présente une liste un tantinet plus longue : moutons, chèvres, chevaux, chats, chiens, ragondins, renards, furets, rats, lièvres, écureuils, loutres !!!
A défaut d’exterminer tout ces compagnons là, je ne vous vois qu’une solution : supprimer les élevages bovins et devenir végétariens !
Mais revenons à Gloucester !
38 000 vaches malades ayant du être abattues dans le sud ouest anglais en 2012, cet été, un progrom contre le blaireau anglais, the badger, tenu responsable de la propagation d’une maladie dont il est lui même victime, (vous admirerez au passage la subtilité de la situation) a été officialisé par le gouvernement Cameron.
Les agriculteurs et une partie de la population rurale électorale en furent très contents !
L’ancien batteur des Queen beaucoup moins.
Brian May est monté au créneau armé d’une pétition signée par plus de 250 000 personnes.
Des centaines de manifestants ont hurlés « stop the cull » (arrêtez l’abattage!).
Une chanson de soutien pour le blaireau à même été enregistrée.
Puis le culasses des fusils ont claqué…
Merci tout de même les gars !
L’ abattage éradique t’il la contagion ?
Après des années de tests, les scientifiques ont conclu dans un épais dossier remis au gouvernement britannique en 2007 que ce type d’abattage ne pouvait pas apporter une aide significative à la lutte contre la tuberculose bovine en Angleterre.
L’étude montre qu’elle ne réduirait au mieux que de 16% la contamination.
Le professeur Rosie Woodroffe, diplômée en écologie et épidémiologie, ajoute :
« la vaccination n’est pas une solution rapide mais ça revient moins cher qu’un abattage à raison de 429 livre sterling d’économie par kilomètre carré traité ! »
Par temps de crise ça sonne plutôt bien non ?!!!
Revenons dans le Bas Rhin où il n’y a pas d’épizootie de tuberculose bovine, le blaireau n’est pas chassable, les peuplements recensés n’ont pas l’extravagance du renard ou du sanglier…
Sauf a Lembach, canton de Wissembourg !
Une vingtaine de familles de mes cousins éloignés auraient, selon l’article d’un quotidien du 15 octobre dernier, décidées de prendre quartiers dans ce paisible village !
Et bien je vous le dis : Is very incroyable !
Alors que l’on dénombre pour toute l’Alsace moins d’un blaireau au km2, dans ce seul petit village de 1700 habitants vingt familles résideraient ?! Une famille comptant si je ne faille, un papa, une maman, un enfant minimum, voilà un village qui recense à lui tout seul… soixante individus !
Mais, nous dit un site du Conseil Général du Bas Rhin, Lembach est établi sur 48 km2…
Ceci explique peut être cela !!!
Et l’auteur de l’article, qui a du faire le plein en matière de citrouilles et de hochets de sorcières par ces jours qui précèdent novembre et Halloween, s’en donne à cœur joie !
« … et la nuit, ils se promènent dans les rues, leurs longues griffes cliquetant sur les pavés… !!! »
Voilà qui donne aux blaireaux locaux des allures du Freddy Krueger de Wes Craven, ce fictif cauchemardesque personnage des années 80-90 !
Carole-anne, je ne te le répéterais pas ! Si tu ne manges pas tes « spaetzle » je t’encorde dans la rue, dans la nuit noire, avec les méchants blaireaux !
Pour clore, après un :
«… Ils ont aménagé un terrier sous une habitation pour y passer l’hiver et s’y reproduire… »
qui dénote l’infestion pure, l’auteur suppute et impute :
« D’autres sont mêmes venus perturber le repos des morts au cimetière : ils ont creusé une galerie sous le marbre de plusieurs tombes, au point qu’un bout d’os humain a déjà été rejeté dans l’allée… »
Nous comprenons fort bien que c’est surtout le repos des vivants que le phrasé sous entend !
Enfin je pense.
Bon, ce déterrage bien entendu est indécent, comme l’est du reste celui des déterreurs en général, allusion vous l’aurez compris au sport préféré de certains chasseurs – je vous invite à prendre connaissance des pétitions qui circulent sur le net contre la vénerie sous terre si vous ne comprenez pas la teneur du propos ! –
Gageons le : les autorités du village ont certainement pris contact avec le Groupe d’Études et de Protection des Mammifères d’Alsace qui pourvoira très certainement à ce que cette paisible localité le redevienne au plus vite !
Quand à moi, Pascal, je te le dis, si ton âme avant la mienne se fait la malle, consécration ultime d’amitié pour ce dévouement qui te porta toutes ces années à ne pas oublier ma potée, il ne serait pas impossible que je m’en vienne par pur amour, avant renards et autres nocturnes errants, sur tes vieux os me ronger les crocs…
Et j’ose t’en croire infiniment heureux !!!
Allez, avant de rejoindre le fond de mon terrier, un dernier partage pour redonner l’éclat qu’il sied à ces courriels.
Je m’assoupirai tout à l’heure pensant à vous tous, chers lecteurs, qui faites triompher dans le quotidien de ce monde le bel amour du prochain et qui nous donnent quand à nous autres, « les bestioles », la fabuleuse espérance d’un monde meilleur !!!
Votre poto Jojo !
ceci est un extrait retravaillé, une plus longue version de cet article est sur notre site associatif (voir facebook « jojo le blaireau »…)

Projet de poulailler à Hohatzenheim –  l'enquête publique est en cours

Projet de poulailler à Hohatzenheim – l'enquête publique est en cours

Comme nous l’avions évoqué dans le précédent numéro d’Actu, un collectif d’habitants de Hohatzenheim organisait jeudi 28 septembre une réunion publique pour discuter d’un projet de construction d’un poulailler.
La salle communale était bien remplie. Malheureusement, ni l’agriculteur ni la chambre d’agriculture n’étaient présents pour répondre aux questions.
Le « collectif » a exposé ce qu’il avait collecté d’informations sur ce projet, en s’appuyant sur le dossier de demande d’autorisation d’exploiter un élevage de volailles de chair déposé à la préfecture.
Il s’agirait d’un projet de « 224 000 poulets à chair par an », avec des cycles de 40 et de 56 jours pour ces poulets, et un taux de décès de 2 %. Il a été question de « 300 tonnes de déchets par an, qui ne peuvent être épandus que deux fois dans l’année ».
La demande de permis de construire a été déposée à la mairie en avril puis affichée. Le bâtiment serait installé « au lieu-dit Huttstaette », au bout de la rue des Messieurs, au-dessus du village. Selon le collectif, « les vents dominants d’ouest » risqueraient de conduire les éventuelles odeurs vers le village.
Luc Huber, responsable pour le Kochersberg d’Alsace nature, et Anne Vonesch responsable du réseau « Agriculture » d’Alsace Nature ont participé à cette réunion et ont invité à réfléchir sur ce type de production industrielle et sur notre mode de consommation. : « On veut produire toujours plus au moindre coût, c’est du suicide pour notre société. Si on achète ces poulets industriels, on cautionne. On peut peut-être faire autrement ».
L’ Enquête publique a démarré le 3 octobre, elle s’achèvera le 5 novembre.
Le commissaire enquêteur sera à la disposition du public pour recevoir ses observations à la mairie de Hohatzenheim les jeudi 3 octobre et samedi 5 octobre de 9 h à 12 h ainsi que les jeudi 10 octobre et vendredi 25 octobre de 17 h à 20 h et le mardi 5 novembre de 9 h à 12 h.
À l’issue de cette enquête, le public pourra consulter rapport et conclusions du commissaire enquêteur à la mairie, à la préfecture et sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin.
Le rayon de 3 km autour du site s’étend aussi sur les communes de Gingsheim, Mittelhausen, Gougenheim, Berstett, Kienheim, Mittelschaeffolsheim, Donnenheim, Waltenheim-sur-Zorn, Mutzenhouse, Hohfrankenheim, Schaffhouse-sur- Zorn, Wingersheim et Schwindratzheim.
Les communes concernées par l’épandage sont celles de Hohatzenheim, Gingsheim, Mittelhausen, Gougenheim, Hohfrankenheim et Wingersheim.

Exposition au CINE de Bussierre : "Même pas drôle" Gravures et céramiques de Christian Voltz

Exposition au CINE de Bussierre : "Même pas drôle" Gravures et céramiques de Christian Voltz


On connaît le travail d’illustrateur de Christian Voltz (parrain d’Alsace Nature) et son incomparable talent de bricoleur d’histoires dans lesquelles petits et grands se retrouvent pour sourire, s’attendrir, s’émerveiller, réfléchir…
Avec cette exposition de gravures et de céramiques, l’artiste surprend encore son monde et présente d’autres facettes de son travail. Les œuvres présentées (plus de vingt gravures et une dizaine de céramiques) sont toutes des créations récentes pas ou peu exposées.
Avec ses gravures, il nous invite à plonger dans un univers poétique où les noirs sont porteurs d’une dramaturgie apaisée. Homme, animal, végétation se côtoient et se mélangent nous livrant des images énigmatiques qui nous parlent tantôt avec légèreté, tantôt avec gravité.
Avec ses céramiques, nouveau matériel d’exploration pour le plasticien, on retrouve sa sensibilité si particulière : un poisson sur roulette, un personnage à cerveau de pissenlit… de surprenantes disgressions comme autant d’interrogations sur la marche du monde.

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© Christian Voltz

Expo à voir du 24 novembre  au 22 décembre  2013
Vernissage le mercredi 20 novembre à 18h.
ouvert tous les jours sauf le samedi. (Ouvert le dimanche).
De 14h à 18h.
Entrée libre.
CINE de Bussierre
Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement
155 rue Kempf
Strasbourg Robertsau