jeudi 18 Sep 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse
L’étude PestiRiv, publiée le 15 septembre 2025 par l’ANSES et Santé publique France, évalue l’exposition aux pesticides des habitants vivant à proximité immédiate des vignes. Menée auprès de plus de 3 000 personnes dans six grandes régions viticoles, elle mesure l’imprégnation de riverains installés à moins de 500 mètres des parcelles. Cette pollution aux pesticides a été mesurée dans l’air, la poussière, le sol, les urines, les cheveux ou les légumes du jardin.
Les résultats sont sans appel : vivre près des vignes augmente significativement l’exposition aux pesticides et cette imprégnation est plus forte pendant la période de traitements phytosanitaires, entre mars et août.
Cette étude conduite par l’Etat a le mérite de confirmer ce que de nombreuses associations de médecins et d’associations environnementales dénoncent depuis de nombreuses années. Cette étude ne révèle pas les conséquences sur la santé humaine à moyen et long terme, ni les effets sur la biodiversité, la qualité des sols et l’eau (zones de captages, la nappe phréatique). Ce n’était pas l’objet de l’étude, mais les conséquences sont déjà connues.
Ce qui manque aujourd’hui c’est la mise en œuvre de bonnes pratiques, connues depuis longtemps !
Ce que révèle cependant l’étude Pestiriv , c’est que les mesures décrites dans les décrets et arrêtés relatifs aux ZNT (zones de non traitement) ne sont pas à la hauteur des dangers. Il s’agit là d’un sujet de SANTE PUBLIQUE que les autorités se doivent de prendre des décisions courageuses. Les coûts de santé liés aux maladies issues de ces substances chimiques sont faramineux.
Alsace Nature n’aura de cesse de répéter et répéter encore que les pratiques agricoles se doivent d’évoluer vers de l’agroécologie en favorisant des produits labellisés en agriculture biologique et bio-contrôle. L’arrêt immédiat des herbicides est possible dès à présent.
Nous devons tous collectivement exiger :
- Un arrêt progressif de l’usage des pesticides, et pas seulement dans la viticulture, qui par ailleurs présente les meilleurs taux de conversion vers l’agriculture biologique du secteur, (35% mais qui stagne depuis 3 années)
- la mise en place de zones tampons (zones de non-traitement (ZNT)) de plus de 300 mètres autour des habitations en limite de champs en transformant ces zones en agriculture biologique
- des contrôles réguliers des autorités publiques pour faire respecter les droits des riverains et préserver leur santé,
- l’ouverture des registres d’épandages au public pour avoir une informations précises des produits répandus
- le soutien financier par les pouvoirs publics (PAC, aides régionales…) des exploitations qui pratiquent ou sont en conversion vers les alternatives agronomiques vertueuses, en particulier le bio, et avec de réelles débouchées pour les filières.
Des solutions existent, mais nécessite un courage politique pour leur mise en œuvre. attendons de la relance du plan écophyto préconisée dans cette étude des actes pertinents.
Nous avons besoin d’engagements clairs, mesurables et contraignants pour que la santé des riverains et celle de l’environnement ne soient pas sacrifiées au profit des rendements. Ces solutions ne pourront être mises en œuvre que dans le cadre d’un dialogue apaisé entre les représentants des filières agricoles, les pouvoirs publics et les citoyens représentés par des associations, qu’Alsace Nature appelle de ses vœux.
Voir les résultats de l’enquête Pestiriv
Une première tentative plus que mitigée en 2020 avec les Chartes Riverains
Des chartes d’engagements des utilisateurs de produits phytosanitaires (parfois appelées « chartes riverains ») avaient été prévues par un décret national en 2019. Leur déclinaison locale (départementale) a été élaborée par la Chambre d’agriculture, l’Association des viticulteurs d’Alsace, et les organisations professionnelles agricoles (FDSEA, JA).
L’objectif des chartes était :
1/ de protéger les personnes habitant ou travaillant de manière régulière près des zones de traitements
2/ de définir des zones de non-traitement (ZNT) près des habitation,
3/ d’engager un dialogue entre viticulteurs/agriculteurs, riverains et élus locaux pour améliorer la cohabitation,
4/ de prévenir les risques par l’information des riverains,
5/ de mettre en place un comité annuel.
Voir nos articles précédents à ce sujet :
Alsace Nature et son réseau d’associations ont cependant mis en évidence de nombreuses lacunes concernant ces Chartes, dont le niveau d’exigence initial est déjà au raz des pâquerettes : certaines chartes prévoient la réduction des ZNT dans certaines conditions injustifiées (ex : habitation peu occupée, traitement hors période sensible, etc.) ; l’information des riverains n’est pas systématique et trop générique ; le comité de suivi existe mais les rapports publics pas suffisamment clairs et transparents.
Elles ne garantissent donc aucune protection si les distances de non traitement restent faibles ou modulables, si les contrôles ne sont pas rigoureux, ou si les dispositifs d’information ne sont pas effectifs. Elles sont plus symboliques que contraignantes, et leur impact réel reste à démontrer, faute d’études ou de bilan accessible transparent.
Revue de presse
DNA, le 15/09/2025 : Jusqu’à 60% de hausse du taux de pesticide dans les urines : ce que révèle une étude sur les riverains des vignes – https://www.dna.fr/environnement/2025/09/15/les-riverains-des-vignes-davantage-exposes-aux-pesticides-les-resultats-d-une-etude-devoiles
Reporterre.net, le 15/09/2025 – Habiter près des vignes vous expose davantage aux pesticides – https://reporterre.net/Habiter-pres-des-vignes-vous-expose-davantage-aux-pesticides
Le Monde, le 15/09/2025 : Pesticides : une étude d’ampleur vient confirmer la surexposition des riverains des vignes- https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/09/15/pesticides-une-etude-d-ampleur-vient-confirmer-la-surimpregnation-des-riverains-des-vignes_6641281_3244.html
Libération, le 15/09/2025 : Pesticides : les personnes vivant près des vignes sont surexposées, révèle la grande étude PestiRiv – https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/pesticides-les-personnes-vivant-a-proximite-des-vignes-surexposees-a-ces-produits-revele-letude-pestiriv-20250915_I5WJQSHESNEHRG44SUZ2FE7YCM/
France Bleu Alsace, le 16/09/2025 : Les riverains en première ligne face aux pesticides épandus dans les vignes – https://www.francebleu.fr/emissions/l-info-d-ici-ici-alsace/les-riverains-en-premiere-ligne-face-aux-pesticides-epandues-dans-les-vignes-1641800
BFM TV Alsace, le 16/09/2025 : JT du soir (vers la minute 3) – interview de Michèle Grosjean, présidente d’Alsace nature, sur l’étude Pestiriv : https://www.bfmtv.com/alsace/replay-emissions/bonsoir-l-alsace/video-bonsoir-alsace-du-mardi-16-septembre-2025_VN-202509160840.html
JT de FR3 de 19h du 15/9/2025, 1er sujet : interview de Michèle Grosjean, présidente d’Alsace nature, sur l’étude Pestiriv : https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/programmes/france-3_grand-est_france-3-alsace?id=7478126
France 3 Alsace, le 16/09/2025 : Pesticides : les habitants vivant près des vignes surexposés « de 20 à 40 % et même de 60 % au moment des traitements », confirme une étude : https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/alsace/pesticides-les-habitants-vivant-pres-des-vignes-surexposes-de-20-a-40-et-meme-de-60-au-moment-des-traitements-confirme-une-etude-3217196.html
lundi 15 Sep 2025 | A la une, GL EMS, GL Florival, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques
En septembre, à l’initiative de peuples autochtones de toute l’Amérique latine et dans le cadre du mouvement Draw The Line, une mobilisation mondiale s’élèvera à quelques semaines de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil. Les marches des résistances ne seront pas que des marches. Ce sera un acte collectif de résistance et de création, joyeux et déterminé. Un carnaval, mémoire vivante des luttes populaires et décoloniales, porté par l’espoir autant que par l’indignation. Chaque chant, chaque banderole, chaque marionnette sera un cri pour dénoncer les responsables du chaos : les multinationales fossiles et agro-industrielles, les marchands d’armes, les ultra-riches et les forces politiques ultraconservatrices qui les protègent.
Partout en France, des mobilisations se préparent pour le DIMANCHE 28 SEPTEMBRE avec le mot d’ordre CLIMAT JUSTICE LIBERTÉS !
ALSACE NATURE soutient les marches des résistances et vous appelle à PARTICIPER NOMBREUX !
- À STRASBOURG, la marche démarrera place Kléber à 14h le dimanche 28 septembre.
- à GUEBWILLER, RDV à !
Nous marcherons pour :
🌍Le climat – sortir de la dépendance aux énergies fossiles et protéger les populations face aux dérèglements en cours.
⚖️La justice – défendre les vies brisées par l’injustice, la colonisation, la guerre et la précarité organisée par nos dirigeants. et dirigeantes
✊Nos libertés – défendre nos droits, nos solidarités et nos démocraties face aux attaques autoritaires et réactionnaires.
+ d’INFOS :
https://www.climat-justice-libertes.fr/
vendredi 5 Sep 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Nous vous avions sollicités pour intervenir contre la loi Duplomb à plusieurs reprises ( ICI et LA notamment), pour ces effets nocifs sur l’environnement : soutien aux élevages industriels et aux méga-bassines, ré-autorisation de certains pesticides, etc. Nous vous avions alerté également sur les impacts des pesticides sur la santé et l’environnement. L’action collective a commencé à porter ses fruits : les tribunaux nous ont donné raison à plusieurs occasions !
Plusieurs victoires juridiques contre les pesticides !
Le 7 août 2025, le Conseil Constitutionnel a censuré une partie de la loi Duplomb : l’article qui prévoyait la réintroduction de l’acétamipride, un insecticide néonicotinoïde interdit depuis 2018. En invoquant le principe de précaution, la haute juridiction a rappelé que la santé humaine et la biodiversité ne peuvent être sacrifiées au nom de la simplification administrative. Cette décision, saluée par de nombreuses associations, montre que les garde-fous démocratiques existent encore. Toutefois, d’autres volets inquiétants de la loi, comme la facilitation de l’agrandissement des élevages intensifs, ont été maintenus, appelant à une vigilance continue.
Une autre décision judiciaire a redonné de l’espoir : le 3 septembre 2025, la cour administrative d’appel de Paris a condamné l’État pour sa gestion insuffisante des pesticides. Cette décision impose une révision complète et rapide des autorisations de mise sur le marché, alignées sur les données scientifiques les plus récentes. C’est une victoire collective : grâce à la mobilisation d’associations et de citoyens, la justice impose enfin le respect du principe de précaution.
Pour protéger la qualité de l’eau, la biodiversité et la santé des générations futures, ces décisions confirment que la vigilance et la solidarité paient, que VOTRE implication auprès des associations paient. Ce n’est que grâce à ce poids politique, qu’ensemble, nous avons réussi à peser dans le débat démocratique et apporté notre pierre au volet juridique. Si vous avez été convaincus, parlez-en à votre entourage ! Si vous n’avez pas de temps à consacrer à la cause, vous pouvez aussi faire un don (déductible des impôts), pour nous donner les moyens d’agir.
Je fais un DON
Zoom sur l’opération coup de poing des agriculteurs : sur le principe, un grand OUI ! Quid des intentions réelles ?
Le 20 août 2025, plusieurs supermarchés du Bas-Rhin ont été ciblés par une action de la FDSEA 67 et des Jeunes Agriculteurs : des produits contenant de l’acétamipride ont été retirés des rayons. Leur slogan : « Si c’est interdit chez nous, il faut aussi interdire la vente des produits qui en contiennent. »
Si cette action peut sembler en phase avec nos combats pour une alimentation plus saine, il faut rester attentifs au contexte : ces syndicats ne plaident pas pour une agro-écologie mais pour un retour encadré des pesticides au nom de la “concurrence équitable”. En d’autres termes, leur critique vise moins la toxicité des produits que l’injustice ressentie vis-à-vis des importations.
Cette actualité illustre donc l’importance d’une vigilance citoyenne : oui, il faut bannir les pesticides de nos assiettes, qu’ils soient produits ici ou ailleurs — mais cela suppose de défendre des modèles agricoles vraiment respectueux de l’eau, du sol et de la biodiversité.
Pour aller plus loin :
Censure partielle de la loi Duplomb : une heureuse surprise : https://fne.asso.fr/communique-presse/censure-partielle-de-la-loi-duplomb-une-heureuse-surprise
« Une victoire en demi-teinte » : l’acétamipride censuré, mais la colère perdure: https://reporterre.net/Une-victoire-en-demi-teinte-l-acetamipride-censure-mais-la-colere-perdure
Contre la loi Duplomb, une pétition pulvérise tous les records : https://reporterre.net/Contre-la-loi-Duplomb-une-petition-pulverise-tous-les-records >> remarque : au 17 juillet (date limite de recueil des signatures), la pétition totalisait 2 129 601 signatures.
Loi Duplomb : le combat continue à l’Assemblée nationale : https://reporterre.net/Loi-Duplomb-le-combat-continue-a-l-Assemblee-nationale
Une décision de justice «historique» met des dizaines de pesticides sur la sellette : https://reporterre.net/Une-decision-de-justice-met-des-dizaines-de-pesticides-sur-la-sellette
Communiqué : Colère des agriculteurs : nos propositions pour une agriculture plus juste et plus vertueuse : https://alsacenature.org/slider/communique-colere-des-agriculteurs-nos-propositions-pour-une-agriculture-plus-juste-et-plus-vertueuse/
Pesticides : définition, enjeux et impacts: https://fne.asso.fr/dossiers/pesticides-definition-enjeux-et-impacts
mercredi 3 Sep 2025 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
[Communiqué du réseau Sortir du nucléaire et des associations en lutte contre le projet Cigeo]
Texte d’appel de la manif :
C’est après-demain que le monstre Cigéo va se mettre en mouvement et qu’il sera alors difficile de l’entraver tandis qu’il avalera forêts et champs et se terrera ensuite profondément dans le sol pour y accumuler son butin toxique, celui de décennies d’une industrie nucléaire qui n’a su quoi faire de ses déchets radioactifs les plus toxiques et mortels.
C’est demain qu’il projette de dérouler ses routes, ses rails et ses lignes électriques dans le paysage meusien, qu’il dévorerait le Bois Lejuc pour en faire un amas de terre au cœur duquel s’élèveront les cheminées qui recracheront les effluves des profondeurs radioactives. Demain aussi qu’il prévoit de transformer une vaste étendue des terres agricoles en un camp retranché de béton, ferrailles et machineries destiné à accueillir les colis empoisonnés avant de les expédier dans les souterrains.
Mais c’est bien aujourd’hui que ces tréfonds et les terres situées à l’aplomb, en surface, sont menacés d’expropriation et que l’étau se resserre doucement sur les habitant⋅es, qui résistent. Notamment l’ancienne Gare de Luméville-en-Ornois située sur le tracé de la future voie d’acheminement des wagons irradiés.
A contrario du désert que le monstre Cigéo crée autour de lui, la lutte a su faire exister localement une diversité d’autres conceptions de l’avenir, projeter des futurs désirables pour les habitant.e.s et des générations d’opposant.es venues manifester là et s’installer dans les villages environnants, y multiplier les lieux et projets de vie collectifs.
Au croisement de tous ces lieux et ces enjeux, la lutte est devenue indissociable de « la Gare », sa riche histoire militante et foisonnante enracinée profondément en elle. Énumérer tous les moments forts, profondément beaux comme terriblement tristes qui ont imprégné là chaque infime recoin ne rendrait pas encore justice à tout ce que plusieurs générations de lutte contre Cigéo, et antinucléaire au-delà d’elle, doivent à cet endroit. L’expulser, c’est expulser nos souvenirs, la défendre c’est venir les défendre !
Que ce soient les vestiges du néolithique déjà figés dans les fondations bétonnées du laboratoire actuel ou les vestiges que des milliers de générations futures laisseraient à ce territoire si on leur en laissait la possibilité, ou encore la spoliation de l’héritage des vies présentes, c’est tout à la fois le passé, le présent et le futur que le monstre vorace Cigéo exproprie et confisque pour une éternité.
Dans un monde qui, 80 ans après l’horreur d’Hiroshima et Nagasaki, s’arme et brandit à nouveau la terrifiante menace des armes nucléaires, dans un monde qui voudrait faire fleurir des centrales au cœur d’un chaos d’inconséquence belliciste et vénale, dans ce monde-là l’éternité est un bien lourd gage laissé à l’humanité.
C’est pourquoi nous invitons celles et ceux qui viendront demain, qui étaient là hier et qui le peuvent aujourd’hui à manifester toutes ensemble à Bure le 20 septembre, contre Cigéo, contre le nucléaire, pour un autre avenir !
Reprenons l’imaginaire à l’Andra, l’avenir au nucléaire, et laissons leur la projection d’un triste lendemain, indésirable pour les Générations futures, tandis que notre imagination et notre créativité convoqueront la manifestation antinucléaire du futur !
Programme :
Vendredi 14h : ouverture du camp ;
- Des logements en dur seront aussi prévus pour cell⋅eux qui ont besoin d’un vrai lit (un formulaire sera lancé bientôt). En attendant, vous pouvez déjà contacter hebergementbure@riseup.net pour faire part de vos besoins spécifiques en terme d’hébergement.
Samedi matin : des caravanes à vélo parcourront les villages alentours. Si vous êtes déjà sur place, il sera possible de les rejoindre. Nous aurons quelques vélos à disposition. Plus d’info à venir ;
Samedi midi : à Mandres-en-Barrois autour du lieu collectif l’Augustine : il y aura des repas servis par l’excellente cantine des Schmurtz, mais pour toutes celles et ceux qui arriveront à midi, il est préférable d’apporter tout de même votre pique-nique ;
Samedi à 14h : à Mandres-en-Barrois : début de la manifestation ; qui devrait durer environ 4h en comptant les animations tout au long du parcours (sur des chemins carrossables) ;
Samedi vers 19h : repas servis au camp ;
Samedi 21h : concerts à l’Ancienne Gare de Luméville vers 21h ;
Dimanche à 10h30 : assemblée sur les suites de la lutte ;
Dimanche à 14h : ballade découverte de la Vallée de l’Ornain ;
Dimanche soir : un repas sera servi et il sera possible de rester encore une nuit sur le camps. Au-delà, il faudra penser à rejoindre Septembre Infini ;
Lundi et mardi : démontage ! Les coups de main sont les bienvenus !
Venir sur place :
Pour venir à la manif du 20/09 en bus depuis Paris, Lyon, des villes d’Alsace, de la Loire et de Suisse c’est ici : Et s’il y en a pas depuis chez toi, n’hésite pas à en organiser un ! Ou à contacter le groupe anti-nucléaire de ton coin pour le pousser à le faire.
Vous pouvez aussi organiser un bus pour faciliter les départs collectifs jusqu’à Bure. Et si vous le faites, merci de le signaler à l’organisation (à cette adresse : manifbure@riseup.net) et d’envoyer les indications de votre trajet (départ, arrêts, horaires, tarif) afin que plusieurs bus ne soient pas organisés à peu de distance. L’organisation se chargera de partager l’information du convoi sur son site pour aider à la réservation.
Hébergement :
Plutôt 🛌 ou ⛺️ ? Un camp est prévu sur le champ d’un camarade paysan mais si tu as des besoins spécifiques, tu peux remplir ce formulaire
Bambinerie🧸 :
Contre le projet cigéo, une garderie pour que les parents restent militant⋅es !
Disposant de matériels divertissants pour tous les âges, nous voulons assurer aux enfants présents en marge de la manif, un lieu paisible et accueillant. Les parents pourront ainsi déposer leurs enfants le temps qu’ils ont besoin pour honorer leur militantisme ou rester parmi nous s’il préfèrent. Une garderie autogérée sera ainsi organisée le temps de la manif’ du futur contre la poubelle nucléaire à Bure.
Tu peux retrouver toutes les infos pratiques de l’événement ici
Pour aider à la préparation de la manifestation vous pouvez :
➡️ commander (gratuitement) affiches, tracts et autocollants de l’événement, à diffuser partout autour de chez vous cet été et en septembre en faisant votre demande par ici.
📣 signer et faire signer le texte d’appel – que vous soyez une organisation, un collectif ou une personne – en remplissant ce formulaire
👐 être bénévole pour filer un coup de main en remplissant ce formulaire
💫 aider financièrement l’organisation via un don. Organiser une manifestation réussie et accueillir tout le monde dans les meilleures conditions a évidemment un cout, vous pouvez participer financièrement à la bonne tenue de cet événement en participant à la cagnotte en ligne
Pour suivre toutes les actu autour de la préparation de la manif, vous pouvez :
💻️ retrouvez toutes les info sur le site internet de la manif par ici
✉️ vous inscrire à la lettre d’info hebdomadaire, en envoyant un mail à cette adresse : bloquonscigeo-subscribe@lists.riseup.net (Vous recevrez aussitôt un mail de confirmation à valider)
📲 et vous abonnez aux réseaux sociaux de l’orga :
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- Facebook : @bureacuire2
- Instagram : @bure_a_cuire
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- Bluesky : @bureacuire.bsky.social
Et si vous avez envie de faire un séjour prolongé dans la Meuse, vous pouvez aussi participer au septembre infini à la gare de Luméville 😉
Contact organisation :
manifbure@riseup.net
mercredi 3 Sep 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Déchets, Eau et zones humides, Energies Climat, Forêt, Nature, Réseaux Thématiques
Entamée en juin 2024, la réflexion de la Commission européenne sur la simplification et la rationalisation de la législation environnementale fait l’objet d’une discrète concertation, en plein cœur de l’été 2025. Cette réflexion est pourtant loin d’être anodine.
Nous avons jusqu’au 10 septembre pour soutenir un droit européen protecteur de l’environnement. France Nature Environnement vous explique les enjeux et comment faire entendre votre voix !
Je réponds facilement à la consultation
Parce que 35 % des PME se disent confrontées à des procédures administratives ou juridiques complexes (Eurobaromètre 2024 des PME), la Commission européenne passe actuellement en revue toute la législation environnementale pour trouver les moyens d’en réduire la «lourdeur». Sans réduire les objectifs environnementaux, évidemment ! Pourtant, lorsque la recherche d’efficacité du droit fait rimer simplification avec rationalisation, accélération ou suppression d’obligation d’information, l’on peut entendre moindre protection de l’environnement.
La nature, une alliée de notre économie
La nature est indispensable à notre économie et à notre vie.
44% de la valeur ajoutée brute créée par l’économie française dépend fortement du capital naturel, c’est-à-dire des écosystèmes et de leurs fonctions écologiques. C’est la Direction générale du Trésor qui le dit ! La règlementation environnementale est donc autant là pour protéger notre santé que notre société.
Mal protéger la nature, ça nous coûte cher.
Car au-delà du PIB, c’est notre niveau de vie tout entier qui souffre des choix politiques allant à l’encontre du droit environnemental. En 2025, la Commission a publié un rapport faisant l’évaluation du coût de la mauvaise mise en œuvre du droit environnemental existant. Le constat est sans appel : décès prématurés, frais sanitaires, actions de dépollution, perte de productivité, dégâts matériels… L’Union européenne perd 180Mds€/an parce qu’elle manque à ses obligations de correctement protéger la nature.
Désormais, en plus de mal appliquer le droit, on veut le supprimer ! La prochaine facture risque d’être salée.
Que risquons-nous ?
Cédant aux sirènes du populisme et des intérêts économiques privés (ignorants de leurs propres dépendances aux services gratuits rendus par la nature), la Commission prépare un texte de simplification du droit environnemental. Dans le jargon politique, simplification est souvent synonyme de régression.
Dans ce nouveau paquet dit « omnibus » (qui permet de toucher à de nombreux textes en parallèle), la Commission met en péril toutes les avancées écologiques de ces dernières années, obtenues parfois après des décennies de batailles et de militantisme : restauration de la nature, surveillance des substances polluantes, évaluations des incidences environnementales, lutte contre la déforestation…
Après une année entière à soutenir des textes rétrogrades, le message est clair : la Commission prête son oreille à ceux qui valorisent leurs profits au-dessus de notre santé et de notre avenir.
Mais nous aussi nous tendons l’oreille, et nous leur répondrons !
Comment agir ?
La Commission a placé ses pions quand tout le monde avait le dos tourné, en lançant une concertation au plein cœur de l’été.
Vous avez jusqu’au 10 septembre pour vous mobiliser, et lui rappeler qu’une économie saine ne peut pas exister sans une planète en bonne santé !
Utilisez le formulaire ci-dessous pour lui envoyer un message, et dire clairement à vos représentant·es politiques que vous vous opposez à l’affaiblissement et à la suppression des lois sur la nature.
Grâce à cet outil, vous pouvez générer facilement un texte avec des arguments à personnaliser et envoyer.
Veuillez noter que votre contribution sera publiée sur le site web de la Commission.
Je réponds facilement à la consultation
jeudi 21 Août 2025 | A la une, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Rhin et Milieux alluviaux, Vie associative
C’ est avec une profonde émotion et une immense gratitude qu’Alsace Nature rend hommage à Jean Wencker, engagé depuis les années 1990 au sein de notre fédération. Mathématicien de formation, pêcheur passionné, militant infatigable, Jean est devenu une figure essentielle de la protection des milieux aquatiques, en particulier du Rhin.
Entre les années 2000 et 2020 au sein du Conseil d’Administration, il a porté plusieurs responsabilités, tour à tour vice-président, président de la section Bas-Rhin, pilote du réseau « eau », avec une belle détermination.
Jean a représenté notre association fédération notamment au sein de la Commission internationale pour la protection du Rhin (CIPR) depuis 1998, y défendant avec ardeur les engagements écologiques et le retour du respect des connexions naturelles dans ce fleuve majeur. Il fut également président de la commission des milieux naturels aquatiques à l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, et représentait France Nature Environnement dans le cadre du plan national de sauvegarde des anguilles préparé pour Bruxelles.
Son parcours s’est aussi distingué par des victoires concrètes et historiques : après 31 ans de combat, il fut l’un des artisans de la rénovation de la centrale hydraulique franco-suisse de Châtelot sur le Doubs, inaugurée en 2006, qui permit un rétablissement significatif des débits écologiques. Une belle réussite pour la vie aquatique.
Jean a su incarner une passion profonde et personnelle. Il se souvenait avec émotion de ses parties de pêche dans l’avant-port sud de Strasbourg et l’ancien canal du Neuhof, interrompues par des décisions d’aménagement. Des souvenirs d’enfance qui l’ont inspiré à se battre pour un environnement où la vie a toute sa place. Il partageait volontiers son expertise aussi hors des cercles institutionnels, en intervenant lors d’un cycle de conférences consacré à l’eau en Alsace.
Jean, ton engagement passionné et tes combats déterminés ont façonné notre approche de la protection du Rhin et des milieux aquatiques. Tu as su allier rigueur scientifique, amour du fleuve et sens de l’action collective. Tu as été un gardien des valeurs écologiques d’Alsace Nature. Au nom de tous les bénévoles, administrateurs, membres et amis de l’association, nous te disons un immense merci, pour ton dévouement, ton intégrité, ta vision, et ton humanité. Nous gardons en mémoire tes paroles, tes combats et surtout, ton amour sincère pour ce fleuve qui t’a tant animé. Puisse ton œuvre continuer à couler dans tous nos engagements futurs.