Chaud dedans !  Pour les animaux aussi, chaque degré compte

Chaud dedans ! Pour les animaux aussi, chaque degré compte

Alsace Nature et FNE Grand Est apportent leur soutien à l’association Welfarm pour sa campagne : « chaud dedans ! Pour les animaux aussi, chaque degré compte »

Le 2 août, une action se sensibilisation sera organisée place Kléber à Strasbourg, de 11H à 19H,

NOUS VOUS INVITONS A VENIR SOUTENIR NOS BENEVOLES !

 

La campagne Chaud dedans, qu’est-ce que c’est ?

Animaux haletant à cause de la chaleur, agonisant dans des élevages surpeuplés, entassés en plein cagnard dans les camions et les navires bétaillers… Chaque été, les animaux aussi souffrent des fortes chaleurs. Avec le réchauffement climatique, ces souffrances deviendront leur quotidien si personne n’agit !

Welfarm et France Nature Environnement ont demandé au gouvernement de prendre des mesures pour que les animaux ne soient plus transportés par fortes chaleurs. Nous demandons en effet :

  • L’arrêt des transports d’animaux par plus de 30°C
  • L’arrêt des exportations des animaux vers les pays tiers (hors Union européenne)

Mais pour aller plus loin, nous demandons aussi des mesures supplémentaires pour transformer les conditions d’élevages des animaux :

  • Plus d’espace pour les animaux dans les bâtiments et pour les poissons dans les bassins > réduire les densités d’élevage
  • Un environnement adapté aux besoins spécifiques des animaux terrestres et aquatiques > chaque animal terrestre devrait avoir accès au plein air aménagé avec des zones d’ombre + tous les poissons devraient nager dans des bassins suffisamment profonds, avec de l’ombre etc …

 

Vous pouvez nous soutenir en signant la pétition

Vous aussi, demandez au gouvernement d’agir !

Je signe la pétition pour aider les animaux d’élevage

+ d’infos sur : https://welfarm.fr/chaud-dedans-recommandations-gouvernement-rechauffement/

et sur : https://fne.asso.fr/actualite/protegeons-les-animaux-d-elevage-des-fortes-chaleurs

 

Vous pouvez venir aider nos bénévoles le 2 août place Kléber à Strasbourg

Si vous souhaitez nous aider à sensibiliser le public et faire signer la pétition, vous pouvez nous rejoindre.

Merci de signaler votre disponibilité en envoyant un mail à : actu@alsacenature.org avant le jeudi 28 juillet

 

 

 

[pesticides] Zones de Non Traitement (ZNT) – Charte riverains : c’est reparti !

[pesticides] Zones de Non Traitement (ZNT) – Charte riverains : c’est reparti !

Le 22 juin dernier, la préfecture a relancé la consultation publique «  Agriculteurs, Vignerons, et villageois d’Alsace, charte d’engagement pour mieux vivre ensemble ». Cette nouvelle consultation fait suite à l’annulation de la procédure de consultation que des organismes agricoles avaient  orchestrée pour mettre en application les deux décret et arrêté du 29 décembre 2019 sur les zones de non traitement et les chartes « de bonnes conduites ».

Petit rappel : pour « prévenir des pesticides chimiques », ces textes prévoient la création de ZONES DE NON TRAITEMENT qui consistent à laisser une bande de 5, 10 ou 20 mètres de distances entre les espaces publics et d’habitation et les zones agricoles où les traitement de ces produits sont possible.

Comme de nombreuses associations environnementales, Alsace Nature avait très largement exprimé son opposition à cette mesure jugée inutile, puisque l’utilisation des pesticides chimiques, leurs toxicité ont un impact et s’avèrent dangereux pour la santé des êtres humains, la biodiversité, le sol, l’air et l’eau.

A l’été 2021, le Conseil Constitutionnel avait débouté la démarche en remettant notamment en question la procédure de consultation et d’information du public. En janvier dernier, deux nouveaux décrets corrigent leurs défaillances, et de nouvelles consultations sont relancées.

Cette nouvelle consultation ouverte jusqu’au 13 juillet 2022, n’apporte rien de plus, et malgré les tentatives d’explications, cette charte qui présente des pseudos mesures d’amélioration ou de rencontres avec les riverains, ne modifiera nullement la situation actuelle. En deux années, rien n’a changé, la consommation de pesticides reste au plus fort de l’histoire,  les pratiques agricoles n’ont guère évolué,  pire la nappe phréatique alsacienne subit ces pollutions avec des taux de présence de substances issues des herbicides alarmants.

Pour Alsace Nature, seule la diminution notoire de l’utilisation des pesticides, voir l’arrêt immédiat des herbicides, et la transformation des pratiques agricoles vers des méthodes de l’agro-écologie sont les solutions. Des alternatives existent.

Cette charte de « bonnes intentions » n’est qu’un outil de communication pour apaiser les inquiétudes des riverains, elles n’apportent aucune solution, que celle de les inviter à se camoufler chez eux lors des sorties des engins agricoles : pas d’intention d’ouverture des cahiers d’épandages pour faire connaître les produits utilisés, pas d’engagement règlementaire de diminution des utilisations.

Comme mentionné dans le projet de charte, et malgré de nombreux courriers de demande de retrait de la mention d’Alsace Nature dans le comité de suivi, ces organismes agricoles s’acharnent à rechercher la caution d’Alsace Nature. Nous réaffirmons notre refus de nous associer à ce comité de suivi et serons au côté des riverains pour les accompagner dans leurs revendications.

La réponse d’ALSACE NATURE apportée à la consultation publique de 2020 reste la même aujourd’hui. Une nouvelle occasion de discussion et de recherche d’engagement entre les acteurs agricoles, les riverains, les élus et les associations environnementales et de consommateurs est manquée.  Alsace Nature reste mobilisée.

 

Pour aller plus loin :

[GCO] Le collectif GCO NON MERCI présente les résultats de ses premiers comptages de trafic et fait le point sur le volet juridique

[GCO] Le collectif GCO NON MERCI présente les résultats de ses premiers comptages de trafic et fait le point sur le volet juridique

 

Le jeudi 23 juin 2022, le collectif a organisé une conférence de presse dans les locaux d’Alsace Nature. Ont répondu à l’invitation France3 Alsace, l’AFP, Rue89 Strasbourg et l’Ami Hebdo.
Lors de cette conférence les représentants de GCO NON MERCI et d’Alsace Nature ont surtout fait le point sur l’avancée du dossier sur le plan administratif et juridique et ont donné les premiers résultats d’une action de comptage réalisée sur le terrain.

 

Sur le plan administratif et juridique où en est-on ?

Même si l’autoroute de Vinci est ouverte, la bataille des opposants n’est pas terminée, du moins sur la partie juridique. Le 20 juillet 2021, le Tribunal administratif (TA) de Strasbourg nous a donné raison et a demandé à Vinci de revoir son dossier des mesures compensatoires et à l’État de refaire une enquête publique complémentaire, le tout avant mai 2022. D’abord conditionnée à l’exécution des études complémentaires demandées par le TA, la mise en service a cependant été autorisée par une décision de la cour administrative d’appel de Nancy , sans attendre la fin de ces études. Ainsi, le 17 décembre dernier, le contournement de Strasbourg a été ouvert à la circulation.

En parallèle, en novembre 2021, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a rendu un nouvel avis négatif, tout comme l’Autorité environnementale en janvier, sur le dossier qu’a représenté Vinci.

Début avril, s’est tenue l’enquête publique complémentaire dont la commission a rendu son avis mi-mai et qui est lui aussi défavorable. Aujourd’hui, nous sommes à 10 avis négatifs cumulés sur le dossier du GCO.

Le 1er juillet, la préfète a publié un nouvel arrêté complémentaire d’autorisation (afin de régulariser le dossier de Vinci). Cet arrêté interviendra après l’avis du CODERST (COnseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) qui s’est réuni le 23 juin. Les arguments des associations vis-à-vis de ce nouvel arrêté préfectoral seront joints au dossier juridique que le TA va réexaminer, celui-ci ayant annoncé en 2021 qu’il étudierait la question de  l’intérêt public majeur de l’autoroute, seulement une fois tous ces éléments en sa possession.

Si le tribunal en vient à remettre en cause les raisons impératives d’intérêt public majeur (RIIPM), l’État comme Vinci va se retrouver dans une situation inédite en France : avoir une autoroute en fonction qui serait illégale.

A SUIVRE donc …

 

Réunion du CODERST du 23 juin 2022

Lors de la réunion du CODERST, le représentant d’Alsace Nature est intervenu pour dénoncer le fait que tout au long des procédures administratives, l’Etat a traité tous les avis négatifs d’experts comme des avis favorables avec réserves alors que 10 avis clairement négatifs ont été pris sur ce dossier ! Le problème est que l’Etat est juge et partie ! Il est à la fois commanditaire de l’autoroute et doit en même temps assurer le respect des règles concernant les atteintes en matière de nuisances et environnement. Dans le cas du GCO, l’Etat a choisi de passer en force et d’imposer l’autoroute malgré tous les avis négatifs par les experts environnementaux.

Alsace Nature estime, avec cette autoroute payante concédée à Vinci, qu’on n’a pas ici des « raisons d’intérêt public majeur » mais des « raisons d’intérêts privés majeurs ». Le GCO continue de favoriser le trafic des gens et des marchandises, alors que l’intérêt public  majeur serait que l’Etat fasse tout pour protéger les populations dans le contexte de crise climatique. L’argent capté par Vinci pour cette route pourrait servir à des projets de transition écologique des territoires concernés.

Notre représentant a fait part également au CODERST des plaintes des riverains du GCO concernant le trafic et le bruit.

Le vote du CODERST sera rendu officiel dans les prochaine semaines …

 

Le collectif pointe un certain nombre de nuisances (bruit, pollution de l’air …) et une augmentation de la circulation des poids lourds

Alors que le GCO a été présenté par l’Etat et ses promoteurs comme un outil permettant de réduire les nuisances, nous constatons qu’au lieu de réduire les nuisances, il a surtout pour effet de les étaler sur un territoire plus vaste.

Même si la circulation a légèrement baissé sur la M35 sur la portion proche du centre de Strasbourg, les riverains subissent toujours une forte pollution atmosphérique et des nuisances sonores. La baisse de la vitesse est un élément certainement plus efficace sur ce dernier point.

Par contre, les habitants des villages proches du GCO qui avant étaient relativement épargnés sont soumis à leur tour à la pollution et aux nuisance sonores. L’impact du bruit est fortement ressenti, surtout la nuit, avec des effets d’amplification au niveau des viaducs : d’après nos comptages et les mesures effectuées par un habitant de Vendenheim, plus d’autres témoignages, il passe a minima 1 poids lourd toutes les minutes la nuit aux heures « creuses »  entre 2 et 3 heures du matin, avec des dépassements de seuils légaux en terme de décibels. (cf document ci-dessous)

Le bruit est un élément qui n’a pas été suffisamment pris en compte dans les dossiers présentés par Vinci. Le concessionnaire et l’Etat se targuent de respecter la réglementation mais d’après nos premières mesures, il est évident que les limites légales sont fréquemment dépassées …

Cette question du bruit avait été mise en avant dans le rapport de l’Enquête publique complémentaire d’avril 2022 :

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe (OMS, 2018) derrière la pollution atmosphérique : de l’ordre de 20% de la population européenne (soit plus de 100 millions de personnes) se trouve ainsi exposée de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine.
Le coût social total du bruit est estimé en France à 147,1 milliards d’euros chaque année, sur la base des données et études existantes. Les deux-tiers (66,5%) des coûts, soit 97,8 milliards d’euros, sont liés aux transports : le bruit routier représente 54,8% des coûts (80,6 milliards d’euros), le bruit ferroviaire 7,6% (11,1 milliards d’euros) et le bruit aérien 4,1% (6,1 milliards d’euros).

 

Valeurs de niveau sonore recommandées
D’après l’OMS : « Le bruit est un important enjeu de santé publique, car il a des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être de l’être humain. Il est l’objet de préoccupations croissantes.
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a élaboré ces lignes directrices en se fondant sur la prise de conscience grandissante des effets néfastes pour la santé de l’exposition au bruit dans l’environnement. En ce qui concerne l’exposition moyenne au bruit, le groupe chargé de
l’élaboration des lignes directrices recommande fortement de réduire les niveaux sonores produits par le trafic routier à moins de 53 décibels (dB) Lden4, car un niveau sonore supérieur
à cette valeur est associé à des effets néfastes sur la santé. En ce qui concerne l’exposition au bruit nocturne, le groupe chargé de l’élaboration des lignes directrices recommande fortement de réduire les niveaux sonores produits par le trafic routier nocturne à moins de 45 dB Lnight, car un niveau sonore nocturne supérieur à cette valeur est associé à des effets néfastes sur le sommeil »

 

MESURES BRUIT à Vendenheim – face à Berstett – entre le 8 février et le 24 février 2022 (cliquez sur l’image pour agrandir)

 

 

Action de comptage du trafic sur le GCO réalisée les 20-21 juin par des bénévoles du collectif

Afin d’avoir une idée plus précise de  la circulation sur le GCO et pour pouvoir comparer ensuite avec les chiffres de l’administration, le collectif a organisé une action de comptage sur 24 heures du lundi 20 juin à 22h au mardi 21 juin à 22h.
(un précédent comptage avait eu lieu le 26 avril 2022 : https://gcononmerci.org/revue-de-presse/gco-retour-sur-terres-revue-de-presse/)

 

Comptage véhicules du lundi 20 juin 22h au mardi 21 juin 22h 

  • Comptage GCO nord sur le pont de la D31 entre Pfettisheim et Pfulgriesheim
  • GCO sud sur le pont de la D45 au nord de Kolbsheim

 

Tableau de synthèse sur les 24 h :

  GCO Nord GCO Sud
Type de véh Sens Nord/Sud Sens Sud/Nord Total Sens Nord/Sud Sens Sud/Nord Total
PL 3842 3473 7315 3715 3277 6992
UL 929 765 1694 931 853 1784
VL 5125 3088 8213 3469 3059 6528
Trafic total 17 222 veh/jour dont 7315 PL (42%) 15 304 veh/jour dont 6992 PL (47%)

PL = poids lourds                     UL = Utilitaires type camionnette                       VL = véhicules légers

 

VOIR LE TABLEAU COMPLET DES COMPTAGES

 

Commentaires :

Ces chiffres sont à comparer avec les prévisions de trafic sur le GCO indiquées dans le rapport du CGEDD de 2013 : 26 000 à 30 000 veh/j dont 4 700 à 5 200 PL

Avec un peu plus de 17 000 véhicules/ jour, nous sommes donc loin du compte pour le trafic global, très loin du compte pour les VL, mais bien au-dessus des prévisions pour les PL.

On estime habituellement à environ 5000/j les camions concernés par l’interdiction de transit sur la M35. Si on peut estimer à environ 1000 ceux qui ne respectent pas l’interdiction additionnés de ceux qui se reportent sur le réseau secondaire, on peut donc estimer que environ 4 000 PL/j se reportent de la M35 sur le GCO. Or, il y en a 7 000 sur le GCO ! Ce serait donc déjà environ 3 000 PL/j qui basculeraient du côté alsacien du Rhin supérieur faisant ainsi entre 30% et 70% d’économie (comparaison LKW Maut / péage du GCO). Et ce sont les camions les plus polluants qui sont les plus gagnants. Bref : GCO = couloir à camions impactant toute l’Alsace du nord au sud !

Seule une écotaxe à la hauteur des enjeux, c’est-à-dire équivalente à la LKW Maut allemande pourra éviter ce report massif. La CeA semble très hésitante sur la question et, si un jour elle se fait, ce sera au détriment de la rentabilité du GCO et l’argent public devra peut-être renflouer le déficit du GCO. Le piège que notre collectif dénonce depuis des années semble se refermer.

Pour ce qui est des UL, les professionnels (petites entreprises, artisans) utilisent certes le GCO et notamment aux heures de pointe mais ce n’est pas l’usage massif que nous promettait la CCI.

Pour les VL, on note environ 2000 v/j de plus sur le GCO nord dans le nord-sud par rapport au sens sud-nord et aux deux sens du GCO sud. Est-ce un effet de l’échangeur Sanef de Vendenheim qui piège encore beaucoup d’usagers qui se retrouvent sur le GCO sans l’avoir voulu ? Ou lié à la fête de la musique (des usagers du sens nord-sud finissent leur soirée à Strasbourg et ne rentrent pas par le GCO) ? Ou peut-être les deux à la fois…

 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

 

STOCAMINE : Alsace Nature déplore une nouvelle régression du droit de l’environnement !

STOCAMINE : Alsace Nature déplore une nouvelle régression du droit de l’environnement !

Le 15 avril dernier, le gouvernement signait le décret n°2022- 563 modifiant diverses dispositions du code de l’environnement relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Au travers de la modification de deux articles (R.516-1 et R.515-13) le gouvernement dispense certaines installations classées de garanties financières d’une part mais aussi retire l’obligation d’avoir recours systématiquement à une tierce expertise pour les stockages souterrains de produits dangereux.

Ce décret, ne vise qu’une seule situation sur le territoire national, celle de Stocamine. Ainsi, une nouvelle fois le gouvernement tente de contourner les différentes décisions de justice (cf. rappel des faits ci-dessous).

Modifier les règles du droit quand la justice annule un projet d’enfouissement définitif ouvertement soutenu quelques mois plus tôt par ma Ministre de la Transition écologique est déjà scandaleux en soi dans un État de droit, mais les modifications apportées par ce décret ont bien d’autres conséquences néfastes pour l’environnement, le droit à une information sincère et indépendante, le droit des générations futures de ne pas hériter des choix politiques de ces 20 dernières années :

En effet, le décret contesté par Alsace Nature méconnait les principes fondateurs du droit européen de libre concurrence, de protection en constante amélioration de l’environnement et du droit à l’information ;

• le principe de pollueur-payeur : ce dernier impose qu’une entreprise qui fait courir un risque à l’environnement soit en capacité, au regard des garanties financières qu’elle présente, d’assurer une capacité d’empêcher, d’atténuer ou de réparer les conséquences d’une éventuelle pollution.
En transférant cela sur l’État– et encore bien partiellement – ce décret fait considérablement régresser la portée du principe « pollueur-payeur », en faisant peser sur les finances nationales un risque environnemental et financier important, en violation notamment de la Directive 2006/21/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 concernant la gestion des déchets de l’industrie extractive.

• le principe du droit de la concurrence qui se voit remis en cause par cette aide d’État déguisée que constitue l’absence d’exigences de garantie financière lorsque l’entreprise bénéficie d’une garantie de la part de l’État, régulièrement sanctionnée par la Cour de Justice de l’Union Européenne. Une nouvelle fois la France se met en marge des textes européens.

• la non régression du droit de l’environnement avec la faculté de recourir à une tierce expertise à la place d’une obligation ; c’est un principe européen et compris dans le code de l’environnement depuis la loi Biodiversité du 8 août 2016 avec l’objectif d’amélioration constante de l’environnement.
En modifiant l’article R515-13, le gouvernement rend facultatif, à la discrétion du Préfet et sans aucun critère objectif précisé, la saisine d’une tierce expertise. Lorsque que l’on sait dans le dossier Stocamine à quel point les expertises se sont contredites (sur la réversibilité du stockage, sur la stabilité des toits de mine, sur l’imperméabilité, sur la sécurité, sur la vitesse d’ennoiement, sur la sincérité des données transmises par les producteurs de déchets,…), cette modification ajoute encore un voile d’opacité sur ce dossier.

• L’information sincère et complète du public est quant à elle protégée tant par le droit de l’Union que par la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Pour que les citoyens aient accès à une sincère, exacte et suffisante information, la tierce expertise est impérative. Sans cela l’État continuera ce qu’il n’a jamais cessé de faire dans ce dossier : transmettre les seules informations qu’il souhaite divulguer.

Les citoyens ne peuvent que s’inquiéter du déploiement d’énergie qui est mis en œuvre par le gouvernement pour recouvrir les déchets toxiques de béton alors qu’une enquête pénale est en cours à l’initiative d’Alsace Nature et sous impulsion du Parquet du Tribunal Judiciaire de Strasbourg. Cette célérité à modifier la loi ou la règlementation n’est pas de bon augure. L’État cacherait-il quelque chose ?

 

 

Télécharger l’infographie (PDF)

 

Lâchers de grands hamsters près du GCO : Alsace Nature y voit une opération de communication

Lâchers de grands hamsters près du GCO : Alsace Nature y voit une opération de communication

Alors que de nombreux médias ont relayé l’opération de lâchers de 60 grands hamsters d’Alsace réalisée par Vinci ce mardi 14 juin, près de l’autoroute de contournement de Strasbourg (GCO), Alsace Nature dénonce une opération de communication.

Ces lâchers de hamsters élevés en cage sont présentés par Vinci autoroutes comme une mesure de compensation de « l’impact de la réalisation de l’infrastructure » visant à « renforcer les populations existantes. »

Mais ces mesures de réintroduction ne nous paraissent pas adaptées à la situation de cette espèce « en danger critique d’extinction ».

En effet, comme le souligne Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, auprès des journalistes de France 3 Alsace, « Il y a un petit côté ironique d’avoir d’un côté détruit l’habitation du hamster et puis maintenant de relâcher des animaux« . De plus, « Il faut ajouter un côté outrancier puisqu’on relâche des animaux dans un habitat qui ne leur est pas favorable. Au lieu de faire de la communication, Vinci ferait mieux de répondre aux injonctions du Conseil national de protection de la nature. »

Les parcelles concernées font l’objet de conventions signées avec les agriculteurs concernés : ils doivent planter des cultures qui ne nuisent pas à l’espèce (ex le maïs) pendant 10 ans.
Or, qui va contrôler les cultures pratiquées ? Que deviendront ces parcelles après ces 10 années ?
Et rien ne garantit que cela va permettre le maintien des individus relâchés (élevés en cages, ils ne sont pas forcément aussi résistants que des individus nés dans la nature).

Selon Stéphane Giraud,  » Si on veut vraiment protéger le hamster en France, ce qu’il faut faire c’est réintervenir sur le foncier, avoir une pluralité de cultures qui lui permettent de vivre, avoir des connexions entre les opulations et tout ça c’est incompatible avec des projets comme le GCO. Le fonds du problème, c’est que dans un contexte extrêmement dégradé pour le grand hamster, on est venu rajouter un problème qui s’appelle le Grand contournement ouest« .

Rappelons également que de nombreux avis négatifs ont été émis par les experts sur la construction de l’autoroute notamment en raison de mesures compensatoires insuffisantes ou inadaptées. Ainsi, le conseil national de la protection de la nature et l’Autorité environnementale avaient pointé du doigt les mesures prévues par Vinci concernant le Grand Hamster.

 

REVUE DE PRESSE :

France 3 Alsace , le 14/06/22 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/grands-hamsters-relaches-sur-le-grand-contournement-ouest-de-strasbourg-c-est-de-la-communication-denonce-alsace-nature-2561596.html

France Bleu Alsace , le 14/06/22 : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/video-vinci-relache-des-grands-hamsters-d-alsace-pour-compenser-l-impact-environnemental-du-gco-1655221687

DNA, le 14/06/22 : https://www.dna.fr/environnement/2022/06/14/60-hamsters-prennent-leurs-quartiers-dans-des-champs-de-ble-amenages

Article de l’AFP, repris le 15/06/22 par :
Paris Match : https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/En-Alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-1812117

Tendance Ouest : https://www.tendanceouest.com/actualite-399081-en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute

TV5 monde : https://information.tv5monde.com/info/en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-460640

La Provence : https://www.laprovence.com/article/france-monde/6803728/en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-limpact-dune-autoroute.html

La Croix, le 15/06/22 : https://www.la-croix.com/En-Alsace-lachers-grands-hamsters-compenser-impact-route-2022-06-15-1301220178

GEO, le 15/06/22 : : https://www.geo.fr/environnement/dans-lest-de-la-france-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-une-autoroute-210392

Ouest France, le 15/06/22 : https://www.ouest-france.fr/grand-est/strasbourg-67000/vinci-autoroutes-relache-des-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-dans-le-bas-7817215

[Mobilisation] 26 juin : Marche et Pique-nique géant au Col de la Schlucht dans les Vosges

[Mobilisation] 26 juin : Marche et Pique-nique géant au Col de la Schlucht dans les Vosges

Motos, Voitures….. Pollution, Bruit, Insécurité,  trop de véhicules sur les Crêtes et dans les cols des Vosges!

il y a deux ans , le 19 juillet 2020, nous nous sommes retrouvés nombreux au col de la Schlucht pour demander des actes,
Devant l’inaction du Parc des Ballons et des pouvoirs Publics,  Alsace Nature nous invite à manifester à nouveau notre exaspération et demander de vraies mesures, le dimanche 26 juin 2022 
Rendez vous  à 10h au Col de la Schlucht pour une marche de la Schlucht au Tanet (et retour) à pied, à cheval ou en vélo, (voir affiche ci-dessous)
Nos revendications :
  • fermeture de deux tronçons de la route des Crêtes au moteurs : du col de la Schlucht au col du Calvaire et la route d’accès au Hohneck
  • limitation à 40 km/h sur  les routes sommitales et 60 km/h sur les routes d’accès au col
  • installation de radars de bruit et de vitesse dans les vallées et sur les crêtes

Evénement facebook à partager : https://www.facebook.com/events/5195796187125996

Action organisée par : SOS Massif des Vosges, Alsace Nature, Collectif pour la quiétude et la sécurité dans le Massif des Vosges.