Sauvons le droit de l’environnement européen !

Sauvons le droit de l’environnement européen !

Entamée en juin 2024, la réflexion de la Commission européenne sur la simplification et la rationalisation de la législation environnementale fait l’objet d’une discrète concertation, en plein cœur de l’été 2025. Cette réflexion est pourtant loin d’être anodine.
Nous avons jusqu’au 10 septembre pour soutenir un droit européen protecteur de l’environnement. France Nature Environnement vous explique les enjeux et comment faire entendre votre voix !

 

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Parce que 35 % des PME se disent confrontées à des procédures administratives ou juridiques complexes (Eurobaromètre 2024 des PME), la Commission européenne passe actuellement en revue toute la législation environnementale pour trouver les moyens d’en réduire la «lourdeur». Sans réduire les objectifs environnementaux, évidemment ! Pourtant, lorsque la recherche d’efficacité du droit fait rimer simplification avec rationalisation, accélération ou suppression d’obligation d’information, l’on peut entendre moindre protection de l’environnement.

 

La nature, une alliée de notre économie

La nature est indispensable à notre économie et à notre vie.

44% de la valeur ajoutée brute créée par l’économie française dépend fortement du capital naturel, c’est-à-dire des écosystèmes et de leurs fonctions écologiques. C’est la Direction générale du Trésor qui le dit ! La règlementation environnementale est donc autant là pour protéger notre santé que notre société.

Mal protéger la nature, ça nous coûte cher.

Car au-delà du PIB, c’est notre niveau de vie tout entier qui souffre des choix politiques allant à l’encontre du droit environnemental. En 2025, la Commission a publié un rapport faisant l’évaluation du coût de la mauvaise mise en œuvre du droit environnemental existant. Le constat est sans appel : décès prématurés, frais sanitaires, actions de dépollution, perte de productivité, dégâts matériels… L’Union européenne perd 180Mds€/an parce qu’elle manque à ses obligations de correctement protéger la nature.

Désormais, en plus de mal appliquer le droit, on veut le supprimer ! La prochaine facture risque d’être salée.

 

Que risquons-nous ?

Cédant aux sirènes du populisme et des intérêts économiques privés (ignorants de leurs propres dépendances aux services gratuits rendus par la nature), la Commission prépare un texte de simplification du droit environnemental. Dans le jargon politique, simplification est souvent synonyme de régression.

Dans ce nouveau paquet dit « omnibus » (qui permet de toucher à de nombreux textes en parallèle), la Commission met en péril toutes les avancées écologiques de ces dernières années, obtenues parfois après des décennies de batailles et de militantisme : restauration de la nature, surveillance des substances polluantes, évaluations des incidences environnementales, lutte contre la déforestation…

Après une année entière à soutenir des textes rétrogrades, le message est clair : la Commission prête son oreille à ceux qui valorisent leurs profits au-dessus de notre santé et de notre avenir.

Mais nous aussi nous tendons l’oreille, et nous leur répondrons !

 

Comment agir ?

La Commission a placé ses pions quand tout le monde avait le dos tourné, en lançant une concertation au plein cœur de l’été.

Vous avez jusqu’au 10 septembre pour vous mobiliser, et lui rappeler qu’une économie saine ne peut pas exister sans une planète en bonne santé !

Utilisez le formulaire ci-dessous pour lui envoyer un message, et dire clairement à vos représentant·es politiques que vous vous opposez à l’affaiblissement et à la suppression des lois sur la nature.

Grâce à cet outil, vous pouvez générer facilement un texte avec des arguments à personnaliser et envoyer.

Veuillez noter que votre contribution sera publiée sur le site web de la Commission.

 

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Hommage à Jean Wencker

Hommage à Jean Wencker

C’ est avec une profonde émotion et une immense gratitude qu’Alsace Nature rend hommage à Jean Wencker, engagé depuis les années 1990 au sein de notre fédération. Mathématicien de formation, pêcheur passionné, militant infatigable, Jean est devenu une figure essentielle de la protection des milieux aquatiques, en particulier du Rhin.

Entre les années 2000 et 2020 au sein du Conseil d’Administration, il a porté plusieurs responsabilités, tour à tour vice-président, président de la section Bas-Rhin, pilote du réseau « eau », avec une belle détermination.

Jean a représenté notre association fédération notamment au sein de la Commission internationale pour la protection du Rhin (CIPR) depuis 1998, y défendant avec ardeur les engagements écologiques et le retour du respect des connexions naturelles dans ce fleuve majeur. Il fut également président de la commission des milieux naturels aquatiques à l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, et représentait France Nature Environnement dans le cadre du plan national de sauvegarde des anguilles préparé pour Bruxelles.

Son parcours s’est aussi distingué par des victoires concrètes et historiques : après 31 ans de combat, il fut l’un des artisans de la rénovation de la centrale hydraulique franco-suisse de Châtelot sur le Doubs, inaugurée en 2006, qui permit un rétablissement significatif des débits écologiques. Une belle réussite pour la vie aquatique.

Jean a su incarner une passion profonde et personnelle. Il se souvenait avec émotion de ses parties de pêche dans l’avant-port sud de Strasbourg et l’ancien canal du Neuhof, interrompues par des décisions d’aménagement. Des souvenirs d’enfance qui l’ont inspiré à se battre pour un environnement où la vie a toute sa place. Il partageait volontiers son expertise aussi hors des cercles institutionnels, en intervenant lors d’un cycle de conférences consacré à l’eau en Alsace.

Jean, ton engagement passionné et tes combats déterminés ont façonné notre approche de la protection du Rhin et des milieux aquatiques. Tu as su allier rigueur scientifique, amour du fleuve et sens de l’action collective. Tu as été un gardien des valeurs écologiques d’Alsace Nature. Au nom de tous les bénévoles, administrateurs, membres et amis de l’association, nous te disons un immense merci, pour ton dévouement, ton intégrité, ta vision, et ton humanité. Nous gardons en mémoire tes paroles, tes combats et surtout, ton amour sincère pour ce fleuve qui t’a tant animé. Puisse ton œuvre continuer à couler dans tous nos engagements futurs.
Victoire pour Alsace Nature : le tribunal annule un défrichement illégal à Fort-Louis

Victoire pour Alsace Nature : le tribunal annule un défrichement illégal à Fort-Louis

Le 29 juillet 2025, le Tribunal administratif de Strasbourg a donné raison à Alsace Nature dans un contentieux concernant un défrichement illégal sur la commune de Fort-Louis, dans le Bas-Rhin. Malgré les dégâts subis par la nature, cette décision marque une victoire juridique et symbolique pour la protection de l’environnement, et rappelle que le droit s’impose à tous, même aux collectivités publiques.

 

Une destruction sans autorisation dans une zone naturelle sensible

En septembre 2022, la commune de Fort-Louis a procédé à des travaux de défrichement dans une zone boisée d’environ 4 000 m², sans autorisation légale. Or, ce secteur se situe à proximité immédiate de zones protégées, notamment le site Natura 2000 du Ried de la Moder, un espace d’une richesse écologique remarquable, abritant une biodiversité exceptionnelle.

Le maire de l’époque avait justifié les travaux par des « aménagements touristiques », sans étude d’impact ni procédure de dérogation. Alsace Nature, alertée par des citoyens, a rapidement saisi la justice pour faire reconnaître l’illégalité de ces travaux, menaçant gravement l’équilibre écologique local.

 

Le droit de l’environnement ne se contourne pas

Le tribunal a jugé que :

  • aucune demande d’autorisation de défrichement n’avait été déposée auprès de la DREAL (Direction régionale de l’environnement),
  • la zone concernée relevait bien du régime forestier, et était donc soumise à une réglementation stricte,
  • les travaux portaient atteinte à des habitats naturels d’intérêt communautaire,
  • aucune évaluation des incidences Natura 2000 n’avait été menée, contrairement aux exigences du Code de l’environnement.

En conséquence, le tribunal a annulé rétroactivement l’arrêté municipal autorisant les travaux et reconnu la responsabilité de la commune dans une atteinte caractérisée à l’environnement.

 

 

Une jurisprudence précieuse pour la suite

Ce jugement est un rappel fort : les atteintes à la nature, même locales et prétendument mineures, sont encadrées par la loi. Les collectivités ne peuvent se soustraire à leurs obligations environnementales. La vigilance associative paie, et la justice peut – et doit – protéger notre patrimoine naturel.

Au-delà du cas de Fort-Louis, cette affaire envoie un signal clair à tous les acteurs : la nature n’est pas un « espace vide » à aménager à loisir. Chaque intervention doit être pensée, encadrée, justifiée.

Alsace Nature continuera de veiller, d’alerter et d’agir chaque fois que la biodiversité est menacée. Ce jugement conforte notre rôle de vigie juridique et citoyenne, et montre que chacun peut agir, à son échelle, pour défendre les équilibres naturels.

 

 

Des discussions à venir pour l’avenir du site concerné

Contacté récemment, suite à la décision de justice, le maire actuel de Fort-Louis nous a confirmé que les travaux d’aménagement avaient été stoppés suite à notre recours. Des discussions seront sans doute engagées pour voir comment sera géré ce site à l’avenir. A suivre …

 

 

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

ÉTAPE 01 – Niederlauterbach > Wissembourg

Une étape de plaine entre champs et bords de rivière (la Lauter), entre France et Allemagne.

Dimanche 29 juin, un groupe de 7 marcheurs français et allemands se lançait à l’assaut des chemins de randonnée alsaciens depuis le village de Niederlauterbach. A l’issue d’une conférence de presse rassemblant nos amis d’outre rhin (BUND Rheinland-Pfalz et RegioConsult) pour évoquer nos luttes associatives communes, ils rejoindront dans la soirée Wissembourg puis le col du Pigeonnier pour y passer la nuit.

Ce début de randonnée sera caniculaire… Stéphanie, l’une de nos aventurières nous aura fait peur en subissant une insolation, néanmoins repérée suffisamment tôt pour ne pas avoir de conséquences graves. Par sécurité, elle passera tout de même les prochains jours de fortes chaleurs chez elle et rejoindra le groupe un peu plus tard.

ÉTAPE 02 – Wissembourg (Col du pigeonnier) > Liebfrauenthal (Woerth)

Entrée dans les Vosges du Nord

Pour cette 2e étape, nos marcheurs ne seront que 3, les conditions pour rejoindre le circuit à la journée étant difficiles en transports en commun. L’occasion de constater que nous avons encore quelques beaux paysages reculés. Dans le secteur de Lembach par exemple Alsace Nature et ses associations fédérées se battent contre un projet de centrale photovoltaïque. Lors de notre passage nous avons pu faire quelques belles observations naturalistes sur le pré-verger ciblé par le projet. Des espèces sensibles et menacées comme la pie-grièche écorcheur et le bruant jaune ainsi que quelques papillons plus communs Robert le diable et Paon du jour.

A Gundershoffen, nous découvrons un écolieu (La Mironde), une résidence vivante qui organise des soirées, des bals, des ateliers… Nous y rencontrons Mickael et Lucille de l’association HERON, fédérée à Alsace Nature, pour un repas partagé, avant de rejoindre pour la nuit le super refuge de Reipertswiller.

ÉTAPE 03 – Reipertswiller > Reipertswiller

Une boucle en forêt sur le thème des chouettes

Le président de la LPO Alsace Yves Muller a rejoint les 4 aventuriers du jour pour présenter les petites chouettes des forêts des Vosges du Nord. Un grand moment et une réelle chance de partager cette connaissance ! Chevêchette d’Europe ou chouette de Tengmalm, ces deux espèces sont rares et menacées en Alsace. D’autres observations vont égayer cette journée : Un lucane cerf-volant mâle et un caloptéryx vierge mâle

ÉTAPE 04 – Reipertswiller > La Petite Pierre

Chaleur caniculaire, mais aussi chaleur humaine au rendez-vous

Pour cette dernière étape de canicule, nous avons décidé de ne pas accueillir le public. C’est donc Lucie, Corentin et Gilbert qui prendront seuls la route de La Petite Pierre. Nous avons traversé quelques prairies ouvertes où l’alouette lulu se fait entendre près de Wimmenau. A Wimmenau la pause au frais chez Monique était la bienvenue. Cette charmante dame ouvre généreusement sa cour aux randonneurs de passage pour se rafraîchir, grignoter des biscuits ou simplement discuter avec elle, une belle rencontre ! Une fois à destination, une visite du château et de la boutique Parc Naturel Régional des Vosges du Nord s’improvise.

ÉTAPE 05 – La Petite Pierre > Saverne

Dernière étape dans les Vosges du Nord et soirée riche en émotions

Enfin la pluie ! Après plusieurs jours sous un soleil de plomb, la pluie pointe le bout de son nez. Des conditions beaucoup plus adaptées pour la marche à pied. Fabien rejoint l’étape pour la journée et Christian rejoint le groupe Aventurier pour les 10 jours de randonnée restants. C’est aussi l’étape la plus longue (22 km) avec de forts dénivelés positifs et négatifs ! Les Vosges Gréseuses abritent ici des maisons troglodytes. Dans la forêt, nous croisons quelques arbres morts, éléments naturels indispensables pour les espèces et pour le cycle de la forêt. Certains d’entre eux sont marqués avec un triangle avec la pointe en bas, ces marquages sont réalisés par l’ONF pour signaler leur présence.

Le midi, nous retrouvons les bénévoles du groupe local de Saverne pour un pique-nique au lieu-dit Oberhof. Merci à Benoit, Sybille et Fabienne ! Arrivés à destination, une soirée conviviale au port de Saverne nous permet de profiter des belles lueurs de la fin d’après-midi. Belle surprise que ces 25 personnes réunies pour nous accueillir. Notre Présidente Michèle Grosjean était de la partie et les membres du groupe local Saverne en ont profité pour souffler la première bougie de la constitution de leur groupe. Quelques tartes flambées partagées et un bon gâteau fait maison ont été savourés pour l’occasion ! On ressent bien ce dynamisme à Saverne et la nuit s’est faite chez l’habitant pour nos 4 randonneurs itinérants de choc.

ÉTAPE 06 – Marmoutier > Wangenbourg-Engenthal

Transition vers le piémont avec météo de rêve pour une grosse troupe de marcheurs

Stéphanie rejoint à nouveau le groupe des Aventuriers et Marc, Julie, Sophie feront l’étape à la journée entre Marmoutier et Wangenbourg-Engenthal. 3 membres du groupe local Mossig : Michèle, Rolande et Benoit, nous accompagneront à travers des paysages qu’ils connaissent bien. Des projets délétères pour l’environnement ont été contrés par Alsace Nature ici. C’est le cas à la Sommerau où des collines et prairies étaient ciblées pour accueillir un golf… Ces aménagements qui semblent plutôt “verts” avec leurs étendues de gazon sont en fait des gouffres financiers, une gabegie d’eau d’arrosage à la sauce intrants et d’énergie pour la tonte. Tout cela pour une poignée de privilégiés au détriment d’une biodiversité riche qui ne peut pas survivre dans ces conditions.

Dénouement plus tragique sur les hauteurs de Wangenbourg-engenthal, où la destruction de 8 ha de prairies a démarré pour accueillir un “trail center”. Devant les grilles du chantier, rencontre fortuite avec le maire de Wangenbourg. Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec lui sur le bien fondé de ce projet. La journée se finit sur un apéro avec les pilotes du groupe local.

ÉTAPE 07 – Wangenbourg-Engenthal > Oberhaslach

La barre symbolique des 100 km est dépassée

Trois marcheurs seulement au départ de l’étape 7, puisque Lucie et Stéphanie ont des obligations pour le week-end, notamment le dernier temps de formation des Guides Nature, dispensée par Alsace Nature. Nous quittons le refuge du Grand Tétras, pour arpenter les chemins en direction d’Oberhaslach, Grand Tétras qui était présent sur ce massif il y a quelques dizaines d’années… Le Schneeberg est le point culminant de l’étape du jour (868 m). Pour ceux qui marchent depuis le départ, Corentin, Gilbert, la barre des 100 km vient d’être dépassée ! Nous évitons un feu de forêt dans le secteur et arrivons à l’incontournable cascade du Nideck pour finir cette belle journée à Oberhaslach.

Jour de repos au sentier pieds nus, l’occasion d’enlever enfin les chaussures…

Aujourd’hui, c’est jour de pause à Oberhaslach pour les marcheurs. Ou presque ! Une vingtaine de personnes participeront à l’animation au sentier Pieds nus avec JC Rodriguez, président de la maison de la nature Bruche Piémont.

ÉTAPE 08 – Urmatt > Rosenwiller (LPO) > Ottrott

Un pique-nique-barbecue interassociatif pour midi

Après un court transfert, 8 marcheurs  quittent Urmatt pour rejoindre le siège de la Ligue de Protection des Oiseaux d’Alsace à Rosenwiller où un grand rassemblement associatif a lieu sur le temps de midi. Des salariés et bénévoles d’une dizaine d’associations se sont donné rendez-vous pour accueillir les marcheurs et casser la croûte avec eux lors de cette étape symbolique de mi-parcours.

Quelques-uns d’entre eux ont d’ailleurs réalisé une balade instructive entre la gare de Rosheim et Rosenwiller en passant par le site de la toute nouvelle Réserve Naturelle Régionale du Holiesel, guidés par Marc Brignon, directeur du CEN Alsace. Un grand buffet rassemblant une cinquantaine de personnes est ouvert ! Mais attention, pour les Aventuriers il reste d’ascension du Mont Sainte Odile dans l’après midi, un verre de trop et c’est la sortie de route assurée… La nuit au cloître aura marqué les esprits par la singularité et la beauté des lieux.

ÉTAPE 09 – Mont-Sainte-Odile > Champ du Feu

Une étape montagneuse pour rejoindre le point culminant du Bas-Rhin

Nos Aventuriers Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie et Denis sont accompagnés de Juliette et Martine comme guide, en bonne “locale de l’étape”. Des points de vue sur la plaine à couper le souffle sur cette première demi-journée… un peu humide.

Pour la pause de midi, Ludovic Lemaire le conservateur du CEN Alsace nous attend pour nous présenter le site de La Soutte. Il abrite la source de l’Ehn dans la forêt de Bernardswiller et Obernai. La route se poursuit ensuite jusqu’au Champ du Feu. Encore un petit effort, ca monte un peu !

ÉTAPE 10 – Champ du Feu > Thanvillé

Descente dans la vallée de Villé, ça chauffe les cuissots quand on a sa maison sur le dos !

10e jour de marche, on apercevrait presque l’objectif en ligne de mire. Le matin, visite de la Réserve Biologique Dirigée du Champ du Feu avec des agents de l’ONF.

C’est un groupe conséquent qui rejoindra Thanvillé depuis le Champ du Feu. Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie, Denis, Martine, Juliette, Emilien et Virineia seront guidés par Hubert et des membres de la LPO et des groupes locaux Val de Villé et Taennchel. Nous entamons la descente vers Breitenbach pour la visite d’un site “écotouristique” en compagnie du maire, Jean-Pierre Piela, qui offre le couvert à nos marcheurs. Gäelle Imbert, chargée de mission Trame Verte et Bleue fera une intervention avant la reprise. L’arrivée au château de Thanvillé marque aussi les esprits par sa beauté, par chance nous pourrons y passer la nuit ! Mais avant, une soirée tarte flambées bien méritée.

ÉTAPE 11 – Thanvillé > Châtenois

Les papillons d’Hubert et la série de châteaux forts

Nos 7 aventuriers sont accompagnés par Pascale et Jean-Pierre du groupe local Taennchel. Passage obligé dans le jardin d’Hubert, le paradis des papillons. Mais pas n’importe lesquels, des Azurés des paluds, papillon menacé en Alsace. Sa présence dépend de la présence d’une seule plante ! la sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis) et de fourmis du genre Myrmica qui gardent les jeunes chenilles dans leur fourmilière. Quand on parle de fragilité des écosystèmes, cette symbiose là est un bon exemple.

Des journalistes de BFM Alsace qui font un reportage visible ici, nous rejoignent. Nous cassons la croûte au rocher du Falkenstein, passons aux châteaux du Ramstein et de l’Ortenbourg où nous parlons batraciens avec Christian Madenspacher (LPO) et botanique avec Francis Bick (SBA), Arnaud Schaal et Michel Klein (Gerris) avant de rejoindre Chatenois pour cette dernière étape Bas-Rhinoise. Le soir, à Sainte-Marie-aux-Mines l’association Val Avenir organise une soirée publique autour d’un magnifique documentaire photo et vidéo sur la faune et la flore de la vallée.

ÉTAPE 12 – Sainte-Marie-aux-Mines > Lapoutroie

Arrivée dans le Haut-Rhin pour l’étape la plus redoutée

Depuis Sainte-Marie-aux-Mines, nos Aventuriers sont 6 pour une étape longue (18 km) et difficile (920 D+ et 877 D-) jusqu’à Orbey. Lucie a réintégré le groupe après une petite bronchite. La pause de midi est prise au lieu-dit de la Pierre des trois bans. Nous croisons sur notre route quelques espèces emblématiques (sur la photo Gilbert, Hubert, Christian, Stéphanie, Lucie et Eliane). A l’arrivée à la ferme du Busset la seule énergie qui nous reste est pour admirer le coucher de soleil.

ÉTAPE 13 – Station du Lac Blanc > Gaschney

De la tranquillité au vroum vroum des automobiles

Nous sommes 14 marcheurs ce matin entre le Lac Blanc et le col du Gaschney. Le beau temps est au rendez-vous, nous surplombons les différents lacs de montagne vers la Schlucht et croisons quelques espèces d’altitude, la gentiane et l’arnica, allègrement butinées par un machaon ; l’anémone à fleur de narcisse protégée par des filets contre l’abroutissement par une surpopulation de chamois. Sur les crêtes, nous pouvons observer le cirque glaciaire du Frankenthal avec à son pied la tourbière ainsi que le Grand Hohneck.

Arrivés au col du Gaschney c’est changement d’ambiance et de décor puisque la route a été réservée pour une course automobile et une faune d’un autre genre…

ÉTAPE 14 – Gaschney > Maison du Rothenbach

C’est bientôt la fin… après 250 km de marche !

Une étape courte pour Gilbert, Christian, Stéphanie, Hubert, Lucie, Maurice, Arnaud et Albert. Depuis le Gaschney, après une bonne montée en direction du Hohneck, passage en bordure de la Réserve naturelle de Frankenthal-Missheimle. Nous avons profité de la présence d’Arnaud Foltzer, salarié du Parc et personnage engagé dans la protection de l’environnement sur le secteur et qui nous fait profité de ses grandes compétences naturalistes et historiques sur la démarche de classement en réserve à laquelle Alsace Nature a contribué. La première pause est prise au col du Wormspel. Le constat de la fréquentation intensive des crêtes se fait sentir. Que de monde sur les sommets !
Nous seront suivis ensuite, sur les prochains kilomètres, par une équipe de France 3 dont le reportage est visible–ICI–.

Nous suivons les crêtes sur les Hautes Chaumes en direction de l’Auberge de la chaume du Firstmiss et du Rainkopf pour une arrivée triomphante au Centre Permanent d’Initiation à la Nature et à l’Environnement (CPIE) du Frankenthal. Accueillis par les bénévoles de Atouts Hautes-Vosges, nous avons pu profiter d’un fabuleux moment convivial et festif, grâce au goûter gargantuesque confectionné par C’Passiflora et au son du bandjo, harmonica, basse et guitare d’un groupe de musique local.

Que de souvenirs inscrits en nous ! Une belle aventure qui n’aurait pas été possible sans tous ces bénévoles qui animent, façonnent, et dynamisent Alsace Nature et son tissu associatif. Un grand merci surtout à tous ces marcheurs qui ont pris le temps de partager avec nous cette passion pour la nature qui guide nos pas chaque jour.

[Mobilisation] LOI DUPLOMB signez la pétition pour rouvrir le débat parlementaire

[Mobilisation] LOI DUPLOMB signez la pétition pour rouvrir le débat parlementaire

Une pétition a été déposée à l’Assemblée Nationale pour demander la réouverture du débat sur la loi Duplomb.

[article mis à jour le 22/07]

Plus de  160 000 signatures ont été rassemblées en quelques heures et le chiffre augmente très vite. Si la pétition atteint les 500 000 signatures, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut organiser un débat en séance publique. Aujourd’hui elle a dépassé les 1 500 000 alors qu’elle vient d’être lancée. Ce chiffre historique permettra l’organisation d’un débat parlementaire à la rentrée, le gouvernement s’est dit disponible et certains responsables politiques évoquent la possibilité d’une deuxième lecture si Emmanuel Macron en fait la demande, ce qui relancerait le processus parlementaire.

Vous aussi signez la pétition ! Pour ce faire, vous aurez à vous identifier sur le site de l’Assemblée Nationale en cliquant sur le bouton ci-dessous et à suivre la procédure de signature en renseignant votre département de résidence. Et c’est tout ! mais soyez bien attentifs à aller jusqu’au bout de la validation.

Votre signature peut tout changer !

 

Je signe la pétition

 

Comme promis, nous publions ici le vote des députés alsaciens lors de la séance du 8 juillet à l’Assemblée Nationale :

👍 Ont voté CONTRE cette loi mortifère (bravo et merci !) :

  • Hubert OTT – MODEM (Haut-Rhin – 2e circonscription)
  • Emmanuel FERNANDES – LFI (Bas-Rhin – 2e circonscription)
  • Sandra REGOL – Ecologistes (Bas-Rhin – 1re circonscription)
  • Thierry SOTHER – Socialistes (Bas-Rhin – 3e circonscription)

 

👎 Ont voté POUR le diktat de l’agrobusiness :

  • Brigitte KLINKERT – EPR (Haut-Rhin – 1re circonscription)
  • Bruno FUCHS – MODEM (Haut-Rhin – 6e circonscription)
  • Charles SITZENSTUHL – EPR (Bas-Rhin – 5e circonscription)
  • Didier LEMAIRE – HORIZONS (Haut-Rhin – 3e circonscription)
  • Patrick HETZEL – Droite républicaine (Bas-Rhin – 7e circonscription)
  • Françoise BUFFET – EPR (Bas-Rhin – 4e circonscription)
  • Louise MOREL – MODEM (Bas-Rhin – 6e circonscription)
  • Olivier BECHT – EPR (apparenté) (Haut-Rhin – 5e circonscription)
  • Vincent THIEBAUT – HORIZONS (Bas-Rhin – 9e circonscription)
  • Raphaël SCHELLENBERGER – Non-inscrit (Haut-Rhin – 4e circonscription)
  • Théo BERNHARDT – RN (Bas-Rhin – 8e circonscription)
[Mobilisation] LOI DUPLOMB : dernière ligne droite pour se mobiliser contre cette proposition de loi

[Mobilisation] LOI DUPLOMB : dernière ligne droite pour se mobiliser contre cette proposition de loi

1 semaine pour sauver notre santé : voici comment vous mobiliser !

C’est la semaine décisive ! Le 8 juillet, les député·es voteront la proposition de loi Duplomb. Pour espérer son rejet, il nous faut au moins 100 voix supplémentaires. Pour y parvenir, une mobilisation massive et ciblée est indispensable.

Comment se mobilier ? En réalisant les actions proposées ci-dessous !

📞 OPÉRATION « APPELLE TON DÉPUTÉ »

Nous avons identifié les député·es susceptibles de changer leur vote (principalement issus du bloc central). Pour cela, tu as à ta disposition :

Rejoignez notre boucle Telegram dédiée pour suivre toutes les infos et coordonner la mobilisation : https://t.me/+Tnco_13iL95lN2Y0

💻 INTERPELLE LES DÉPUTÉS PAR EMAIL 

L’interpellation des député.es en ligne continue, grâce à l’outil Shake ton politique mis à jour, qui recense déjà plus de 200 000 interpellations.

📢 MOBILISATION TERRAIN AVEC LES KITS GÉNÉRATIONS FUTURES

Pour informer vos concitoyen·nes et les inciter à interpeller leur député·e, utilisez les kits disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous. Ces kits comprennent :

  • Une affiche avec l’adresse mail et la permanence du député
  • Un tract avec coupon-réponse
  • Les résultats du député au 1er tour des législatives
  • La liste des communes et bureaux de vote où il/elle a obtenu ses meilleurs scores

🔥 Il ne reste qu’une semaine. Chaque action compte : appel, tractage, message. Merci de faire passer largement l’information et de mobiliser vos réseaux.

Ensemble, nous pouvons faire la différence.

 

Lettre ouverte interassociative à tous les député.e.s alsaciens

Mesdammes, Messieurs les Députés,

Alors que notre pays traverse l’une des vagues de chaleur les plus intenses de son histoire, les signaux d’alerte environnementaux se multiplient. Nous avons franchi 7 des 9 limites planétaires. En France, un tiers des captages d’eau potable ont été fermés en 30 ans à cause de pollutions chimiques (source : ministère de l’Agriculture). L’air que nous respirons rend malade, les pollinisateurs disparaissent avec la biodiversité, mettant en péril 84 % des cultures qui en dépendent.

Dans ce contexte critique, vous, nos 10 députés qui ont été élus et représentent la population alsacienne, serez amenés à vous prononcer sur la proposition de loi dite « PPL Duplomb », adoptée en Commission Mixte Paritaire (CMP) le 30 juin. Ce texte, sous couvert de simplification, fragilise encore davantage les garde-fous environnementaux. Dimanche dernier, des citoyennes et citoyens, y compris de nombreux paysans, ont manifesté dans toute la France – chez nous à Strasbourg et à Colmar notamment – pour demander l’abandon de ce projet. Leur message est clair : OUI, le monde agricole a besoin de soutien, mais NON, cela ne peut se faire au détriment de notre santé, de notre eau, de notre avenir.

Par ailleurs, le texte issu de la CMP va à contresens du dialogue. Il est imposé sans débat parlementaire, sans VOTRE avis, donc sans l’avis des citoyens que vous représentez. Ce texte renforce le poids des syndicats de l’agribusiness au détriment de toutes les autres parties prenantes. Il prévoit notamment :

Sur la question de la santé :

  • le retour de pesticides interdits, dont des décennies de recherches scientifiques ont prouvé la toxicité. Ces substances, interdites depuis 2016, sont destructrices pour les abeilles et les écosystèmes en plus d’être néfastes pour la santé humaine, puisque nous les consommerons via notre alimentation, notre eau… Leur réintroduction serait un non-sens éthique et écologique, d’autant que 83 % des français y sont opposés (IFOP pour Générations Futures). La filière apicole, confrontée à d’autres difficultés, ne s’en relèverait pas.

Sur la question de l’eau :

  • la modification de l’équilibre des représentants siégeant dans les Comités de Bassin hydrographiques, au profit des acteurs dits “économiques” (agriculture, industriels), donc au détriment des acteurs dits « non économiques » (consommateurs, associations) Ceci rendrait toute prise de décision systématiquement en faveur des pollueurs.
  • la reconnaissance d’un « intérêt général » à des projets de prélèvements ou d’ouvrages hydrauliques contestés,

Sur la question de l’alimentation :

  • l’assouplissement des règles pour les élevages industriels inhumain, alors que 84 % des Français sont opposés à l’élevage intensif (IFOP, 12/02/24),
  • la remise en cause du rôle des agences d’État dans la protection de l’environnement.

Vous êtes attachés, comme nous, à l’Alsace, à la qualité de son eau potable (menacée de toute part, notamment par Stocamine, les PFAS, etc.), à la préservation de ses paysages et de ses milieux naturels. L’agriculture façonne nos territoires : ses choix nous engagent collectivement. Mais ces choix doivent être débattus, co-construits, et non imposés.

Nous vous demandons solennellement de ne pas voter cette proposition de loi. Ce rejet ne doit pas clore le débat, mais au contraire ouvrir un véritable chantier de concertation : celui d’un modèle agricole viable, juste, et respectueux de la santé humaine comme de la planète. Il est temps de sortir de la logique d’opposition pour construire ensemble des solutions durables.

Avec toute notre considération,

Alsace Nature
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Bas-Rhin
Union Nationale de l’Apiculture Française