Mercredi 15 mai 2019, se tenait, au tribunal administratif de Strasbourg, l’audience sur le recours porté par Alsace Nature, la région Alsace, le département du Haut-Rhin, et une association de consommateurs, contre l’arrêté préfectoral qui prescrit l’enfouissement définitif de déchets ultimes à Wittenheim.

Ces déchets placés dans une ancienne mine de potasse par StocaMine menacent la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente 7 millions de personnes en eau potable.

La rapporteure publique a proposé ce mercredi au tribunal administratif de Strasbourg de rejeter les requêtes formulées par les requérants.

Selon le journal l’Alsace, « Elle a d’abord justifié le rejet des requêtes des trois collectivités publiques au motif que celle déposée par Wittenheim était « tardive » et que le Département et la Région n’avaient pas d’intérêt à agir dans le dossier. Elle a par ailleurs écarté les uns après les autres les arguments avancés par Alsace Nature sur les insuffisances supposées des études d’impact. Les avocats de la Région et du Département ont défendu l’intérêt à agir des deux collectivités dans la mesure où elles ont des compétences en matière de déchets et d’eau. »

voir l’article de l’Alsace publié le 16 mai 2019 : https://www.lalsace.fr/actualite/2019/05/15/stocamine-les-requetes-contre-l-arret-prefectoral-enterrees

Maitre Zind, avocat d’Alsace Nature, insiste lui sur les « insuffisances substantielles » dans le dossier et « la remise en cause du principe de réversibilité ».  (voir vidéo ci-dessous)

Yann Flory, du collectif Destocamine, réagit à la sortie du tribunal : « Ce qui m’a frappé durant cette audience, c’est qu’on a un procès État contre collectivités, État contre population, État contre patrimoine naturel, en l’occurrence la nappe phréatique... »

Le décision a été mise en délibéré le 5 juin prochain.