Un an après l’ouverture du GCO (A355), faisons-le point – Rassemblement à Duttlenheim !

Un an après l’ouverture du GCO (A355), faisons-le point – Rassemblement à Duttlenheim !

Dans le cadre d’une action nationale « 18 milliards pour choisir nos mobilités, pas pour les projets routiers ! » portée par la coalition La Déroute des Routes,

 

Le collectif GCO NON MERCI, organise un rassemblement sur le ROND-POINT devant l’aire de services de l’A355 (aire de la Bruche) à DUTTLENHEIM, proche de Duppigheim,

dimanche 18 décembre entre 10h et 12h, avec une conférence de presse à 10h30

 

Ainsi, nous évoquerons la demande de moratoire au niveau national que nous portons avec la Déroute des Routes1 et du point de vue local, nous profiterons de ce moment pour une prise de parole commune de notre collectif, un an après l’ouverture du GCO. Les sujets ne manquent pas.

Nous sommes l’exemple de ce qu’il ne faut pas (plus) faire en France : imposer un projet contre toute logique environnementale2. Aujourd’hui, un an après son ouverture, l’A355 est une autoroute à péage fonctionnelle, mais dont l’intérêt public majeur reste à démontrer. Nous y reviendrons durant la conférence de presse qui sera l’occasion de mettre l’accent sur :

  • le couloir à camions que nous redoutions
  • la bataille juridique qui n’est pas terminée
  • les nuisances qui n’ont pas disparues et d’autres qui se sont créées pour les riverains du GCO
  • les risques des projets connectés : exemples : la liaison GCO-Entzheim, les impacts des nouvelles zones d’activités …
  • les mobilités

Nous vous attendons nombreux pour continuer à agir pour des alternatives au tout routier !

 

1. La Déroute des Routes est une coalition nationale né en janvier 2022. Elle regroupe plus de 50 collectifs d’habitant·es luttant à travers la France contre les projets d’infrastructure routière.

2. 7 avis négatifs au moment de la signature de l’autorisation unique le 30 août 2018. Nous sommes à 10 avis négatif en 2022.

 

18 milliards pour choisir nos mobilités, pas pour les projets routiers !

Autour du 15 décembre, le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) va rendre un rapport très attendu sur le financement des infrastructures de transport en 2023, qui donnera des orientations sur les projets routiers en France. Le gouvernement fera-t-il le choix du train, des transports en commun et des modes actifs plutôt que d’entretenir le modèle ultra-polluant du tout-routier ?

En tout état de cause, avec la coalition nationale La Déroute des Routes, nous portons l’espoir qu’un autre modèle de transports est possible, faisons-le advenir !

 

 

 

 

 

 

 

[GCO] Le collectif GCO NON MERCI présente les résultats de ses premiers comptages de trafic et fait le point sur le volet juridique

[GCO] Le collectif GCO NON MERCI présente les résultats de ses premiers comptages de trafic et fait le point sur le volet juridique

 

Le jeudi 23 juin 2022, le collectif a organisé une conférence de presse dans les locaux d’Alsace Nature. Ont répondu à l’invitation France3 Alsace, l’AFP, Rue89 Strasbourg et l’Ami Hebdo.
Lors de cette conférence les représentants de GCO NON MERCI et d’Alsace Nature ont surtout fait le point sur l’avancée du dossier sur le plan administratif et juridique et ont donné les premiers résultats d’une action de comptage réalisée sur le terrain.

 

Sur le plan administratif et juridique où en est-on ?

Même si l’autoroute de Vinci est ouverte, la bataille des opposants n’est pas terminée, du moins sur la partie juridique. Le 20 juillet 2021, le Tribunal administratif (TA) de Strasbourg nous a donné raison et a demandé à Vinci de revoir son dossier des mesures compensatoires et à l’État de refaire une enquête publique complémentaire, le tout avant mai 2022. D’abord conditionnée à l’exécution des études complémentaires demandées par le TA, la mise en service a cependant été autorisée par une décision de la cour administrative d’appel de Nancy , sans attendre la fin de ces études. Ainsi, le 17 décembre dernier, le contournement de Strasbourg a été ouvert à la circulation.

En parallèle, en novembre 2021, le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a rendu un nouvel avis négatif, tout comme l’Autorité environnementale en janvier, sur le dossier qu’a représenté Vinci.

Début avril, s’est tenue l’enquête publique complémentaire dont la commission a rendu son avis mi-mai et qui est lui aussi défavorable. Aujourd’hui, nous sommes à 10 avis négatifs cumulés sur le dossier du GCO.

Le 1er juillet, la préfète a publié un nouvel arrêté complémentaire d’autorisation (afin de régulariser le dossier de Vinci). Cet arrêté interviendra après l’avis du CODERST (COnseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) qui s’est réuni le 23 juin. Les arguments des associations vis-à-vis de ce nouvel arrêté préfectoral seront joints au dossier juridique que le TA va réexaminer, celui-ci ayant annoncé en 2021 qu’il étudierait la question de  l’intérêt public majeur de l’autoroute, seulement une fois tous ces éléments en sa possession.

Si le tribunal en vient à remettre en cause les raisons impératives d’intérêt public majeur (RIIPM), l’État comme Vinci va se retrouver dans une situation inédite en France : avoir une autoroute en fonction qui serait illégale.

A SUIVRE donc …

 

Réunion du CODERST du 23 juin 2022

Lors de la réunion du CODERST, le représentant d’Alsace Nature est intervenu pour dénoncer le fait que tout au long des procédures administratives, l’Etat a traité tous les avis négatifs d’experts comme des avis favorables avec réserves alors que 10 avis clairement négatifs ont été pris sur ce dossier ! Le problème est que l’Etat est juge et partie ! Il est à la fois commanditaire de l’autoroute et doit en même temps assurer le respect des règles concernant les atteintes en matière de nuisances et environnement. Dans le cas du GCO, l’Etat a choisi de passer en force et d’imposer l’autoroute malgré tous les avis négatifs par les experts environnementaux.

Alsace Nature estime, avec cette autoroute payante concédée à Vinci, qu’on n’a pas ici des « raisons d’intérêt public majeur » mais des « raisons d’intérêts privés majeurs ». Le GCO continue de favoriser le trafic des gens et des marchandises, alors que l’intérêt public  majeur serait que l’Etat fasse tout pour protéger les populations dans le contexte de crise climatique. L’argent capté par Vinci pour cette route pourrait servir à des projets de transition écologique des territoires concernés.

Notre représentant a fait part également au CODERST des plaintes des riverains du GCO concernant le trafic et le bruit.

Le vote du CODERST sera rendu officiel dans les prochaine semaines …

 

Le collectif pointe un certain nombre de nuisances (bruit, pollution de l’air …) et une augmentation de la circulation des poids lourds

Alors que le GCO a été présenté par l’Etat et ses promoteurs comme un outil permettant de réduire les nuisances, nous constatons qu’au lieu de réduire les nuisances, il a surtout pour effet de les étaler sur un territoire plus vaste.

Même si la circulation a légèrement baissé sur la M35 sur la portion proche du centre de Strasbourg, les riverains subissent toujours une forte pollution atmosphérique et des nuisances sonores. La baisse de la vitesse est un élément certainement plus efficace sur ce dernier point.

Par contre, les habitants des villages proches du GCO qui avant étaient relativement épargnés sont soumis à leur tour à la pollution et aux nuisance sonores. L’impact du bruit est fortement ressenti, surtout la nuit, avec des effets d’amplification au niveau des viaducs : d’après nos comptages et les mesures effectuées par un habitant de Vendenheim, plus d’autres témoignages, il passe a minima 1 poids lourd toutes les minutes la nuit aux heures « creuses »  entre 2 et 3 heures du matin, avec des dépassements de seuils légaux en terme de décibels. (cf document ci-dessous)

Le bruit est un élément qui n’a pas été suffisamment pris en compte dans les dossiers présentés par Vinci. Le concessionnaire et l’Etat se targuent de respecter la réglementation mais d’après nos premières mesures, il est évident que les limites légales sont fréquemment dépassées …

Cette question du bruit avait été mise en avant dans le rapport de l’Enquête publique complémentaire d’avril 2022 :

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe (OMS, 2018) derrière la pollution atmosphérique : de l’ordre de 20% de la population européenne (soit plus de 100 millions de personnes) se trouve ainsi exposée de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine.
Le coût social total du bruit est estimé en France à 147,1 milliards d’euros chaque année, sur la base des données et études existantes. Les deux-tiers (66,5%) des coûts, soit 97,8 milliards d’euros, sont liés aux transports : le bruit routier représente 54,8% des coûts (80,6 milliards d’euros), le bruit ferroviaire 7,6% (11,1 milliards d’euros) et le bruit aérien 4,1% (6,1 milliards d’euros).

 

Valeurs de niveau sonore recommandées
D’après l’OMS : « Le bruit est un important enjeu de santé publique, car il a des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être de l’être humain. Il est l’objet de préoccupations croissantes.
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a élaboré ces lignes directrices en se fondant sur la prise de conscience grandissante des effets néfastes pour la santé de l’exposition au bruit dans l’environnement. En ce qui concerne l’exposition moyenne au bruit, le groupe chargé de
l’élaboration des lignes directrices recommande fortement de réduire les niveaux sonores produits par le trafic routier à moins de 53 décibels (dB) Lden4, car un niveau sonore supérieur
à cette valeur est associé à des effets néfastes sur la santé. En ce qui concerne l’exposition au bruit nocturne, le groupe chargé de l’élaboration des lignes directrices recommande fortement de réduire les niveaux sonores produits par le trafic routier nocturne à moins de 45 dB Lnight, car un niveau sonore nocturne supérieur à cette valeur est associé à des effets néfastes sur le sommeil »

 

MESURES BRUIT à Vendenheim – face à Berstett – entre le 8 février et le 24 février 2022 (cliquez sur l’image pour agrandir)

 

 

Action de comptage du trafic sur le GCO réalisée les 20-21 juin par des bénévoles du collectif

Afin d’avoir une idée plus précise de  la circulation sur le GCO et pour pouvoir comparer ensuite avec les chiffres de l’administration, le collectif a organisé une action de comptage sur 24 heures du lundi 20 juin à 22h au mardi 21 juin à 22h.
(un précédent comptage avait eu lieu le 26 avril 2022 : https://gcononmerci.org/revue-de-presse/gco-retour-sur-terres-revue-de-presse/)

 

Comptage véhicules du lundi 20 juin 22h au mardi 21 juin 22h 

  • Comptage GCO nord sur le pont de la D31 entre Pfettisheim et Pfulgriesheim
  • GCO sud sur le pont de la D45 au nord de Kolbsheim

 

Tableau de synthèse sur les 24 h :

  GCO Nord GCO Sud
Type de véh Sens Nord/Sud Sens Sud/Nord Total Sens Nord/Sud Sens Sud/Nord Total
PL 3842 3473 7315 3715 3277 6992
UL 929 765 1694 931 853 1784
VL 5125 3088 8213 3469 3059 6528
Trafic total 17 222 veh/jour dont 7315 PL (42%) 15 304 veh/jour dont 6992 PL (47%)

PL = poids lourds                     UL = Utilitaires type camionnette                       VL = véhicules légers

 

VOIR LE TABLEAU COMPLET DES COMPTAGES

 

Commentaires :

Ces chiffres sont à comparer avec les prévisions de trafic sur le GCO indiquées dans le rapport du CGEDD de 2013 : 26 000 à 30 000 veh/j dont 4 700 à 5 200 PL

Avec un peu plus de 17 000 véhicules/ jour, nous sommes donc loin du compte pour le trafic global, très loin du compte pour les VL, mais bien au-dessus des prévisions pour les PL.

On estime habituellement à environ 5000/j les camions concernés par l’interdiction de transit sur la M35. Si on peut estimer à environ 1000 ceux qui ne respectent pas l’interdiction additionnés de ceux qui se reportent sur le réseau secondaire, on peut donc estimer que environ 4 000 PL/j se reportent de la M35 sur le GCO. Or, il y en a 7 000 sur le GCO ! Ce serait donc déjà environ 3 000 PL/j qui basculeraient du côté alsacien du Rhin supérieur faisant ainsi entre 30% et 70% d’économie (comparaison LKW Maut / péage du GCO). Et ce sont les camions les plus polluants qui sont les plus gagnants. Bref : GCO = couloir à camions impactant toute l’Alsace du nord au sud !

Seule une écotaxe à la hauteur des enjeux, c’est-à-dire équivalente à la LKW Maut allemande pourra éviter ce report massif. La CeA semble très hésitante sur la question et, si un jour elle se fait, ce sera au détriment de la rentabilité du GCO et l’argent public devra peut-être renflouer le déficit du GCO. Le piège que notre collectif dénonce depuis des années semble se refermer.

Pour ce qui est des UL, les professionnels (petites entreprises, artisans) utilisent certes le GCO et notamment aux heures de pointe mais ce n’est pas l’usage massif que nous promettait la CCI.

Pour les VL, on note environ 2000 v/j de plus sur le GCO nord dans le nord-sud par rapport au sens sud-nord et aux deux sens du GCO sud. Est-ce un effet de l’échangeur Sanef de Vendenheim qui piège encore beaucoup d’usagers qui se retrouvent sur le GCO sans l’avoir voulu ? Ou lié à la fête de la musique (des usagers du sens nord-sud finissent leur soirée à Strasbourg et ne rentrent pas par le GCO) ? Ou peut-être les deux à la fois…

 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

 

[GCO] 15 octobre 2016 : Grande manifestation à Strasbourg

[GCO] 15 octobre 2016 : Grande manifestation à Strasbourg

bandeau-gco-15oct

Alsace Nature, le collectif GCO non MERCI et de nombreux soutiens* appellent à manifester contre le GCO, pour des mobilités alternatives, le samedi 15 octobre à STRASBOURG.

IMPORTANT : afin de faciliter le travail des forces de l’ordre qui encadreront la manifestation, nous demandons aux manifestants de venir défiler sans sac à dos ou tout autre objet nécessitant d’être fouillé. Merci de votre compréhension et de votre soutien.

Le concessionnaire VINCI/ARCOS n’a pas encore fini ses études environnementales, mais annonce déjà l’arrivée d’engins de forage géotechnique courant septembre et le début des travaux pour fin 2017… Peut-être avant ! Ne laissons pas ce projet aberrant, inutile et climaticide se faire !
Le Contournement Ouest de Strasbourg (autoroute à péage), ce serait :

  • Le gaspillage de 300 hectares de terres agricoles ;
  • L’atteinte à 50 hectares de forêts autour de Vendenheim et Kolbsheim ;
  • Le massacre de paysages exceptionnels dans le Kochersberg et le Ried de la Bruche;
  • La destruction d’espèces remarquables : Grand Hamster d’Alsace, Crapaud vert, … ;
  • Plus de bruit (impact sur les habitants de 24 communes);
  • Une augmentation de la pollution et donc une baisse de la qualité de l’air, ainsi qu’une aggravation du dérèglement climatique….

Ce projet d’un autre âge ne règle pas les problèmes d’accessibilité de Strasbourg. C’est même écrit dans le rapport final de la commission d’enquête : « le désengorgement n’est ni l’enjeu ni l’objectif du GCO ».
Nous ne baissons pas les bras, la lutte continue !

Plusieurs recours n’ont pas encore été jugés par les tribunaux et l’enquête publique relative aux impacts liés à la loi sur l’eau n’a pas encore eu lieu. Le dossier n’est donc pas encore ficelé et son financement nébuleux non plus !

NOUS DEVONS AGIR MAINTENANT !!

VENEZ NOMBREUX !!

 
Liste des premiers signataires de cet appel  
Télécharger le Flyer  

[GCO] 24-25 septembre : participez au WE festif des Bishnoïs de la forêt du Grittwald

[GCO] 24-25 septembre : participez au WE festif des Bishnoïs de la forêt du Grittwald

 
ALSACE NATURE sera présente lors de la fête du Grittwald, aux côtés des Bishnoï et des Fédinois contre le GCO
BISHNOI_Grittwald-b
 
Vendenheim serait la commune la plus impactée en cas de réalisation du GCO. 10 ha de forêt disparaitraient (impact sur la biodiversité important, destruction d’un lieu de promenade pour les habitants) pour laisser place à des bretelles d’accès et échangeurs autoroutiers.  Un remblai de + de 10 mètres de haut (jusqu’à 16 mètres prévus) passerait près des quartiers nord de la ville, entrainant nuisances par le bruit et la pollution….
C’est pourquoi,
le Week-end du 24/25 septembre, les Bishnoï vous invitent dans la Forêt du Grittwald, 
(Amicale des chiens, rue de la forêt, Vendenheim)
le samedi de 16h à 21h
et le dimanche de 11h à 19h.
pour vous expliquer tout cela …
 
 
Au programme :
Animations musicales diverses et variées,
interventions de personnalités,
stands divers (informations sur le GCO, protection de la nature et des animaux ….),
visite guidée de la forêt,
démonstration de sjoelback, de dressage de chiens,
(peut-être aussi de danses),
et petite restauration.
Une mise en scène permettra de visualiser la montée du remblai prévue par le projet GCO (de 10m à 16m de hauteur au niveau de la route de Brumath), en lisière de la forêt du Crittwald.
 

Avec le GCO, la France s'assoit sur ses engagements européens : Alsace Nature porte plainte

Communiqué de presse – Alsace Nature – Plainte contre le GCO
Mercredi 20 juillet 2016
 
Avec le GCO, la France s’assoit sur ses engagements européens : Alsace Nature porte plainte
 
Depuis plusieurs mois, les services de communication de l’État, de la CCI du Bas-Rhin et de la multinationale Vinci vantent les mérites de leur projet d’autoroute à 700 millions d’euros, si moderne et porteur de solutions à la pollution de l’air, la congestion de Strasbourg, la dégradation de la biodiversité, etc.
 
Or, le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO) n’a non seulement rien de novateur (il date des années 1970 !), mais il viole carrément deux directives européennes que l’État français a ratifiées. C’est le sens des plaintes qu’a adressé Alsace Nature à la Commission européenne et du courrier d’information adressé à la Banque européenne d’investissement (BEI)
 
Une directive Habitat-Faune-Flore foulée au pied
 
Rappelons que la France s’est vue condamnée le 9 juin 2011 par la Cour de justice de l’Union européenne pour « insuffisance de mesures de protection du Grand hamster » au titre de la directive Habitats Faune Flore (directive 92/43/CEE). Cinq ans après, la fédération alsacienne des associations de protection de la nature constate que rien n’a changé pour l’espèce, bien au contraire : sa régression se poursuit. Ce qui n’a pas empêché le Premier ministre de signer en janvier 2016 un acte de concession permettant de lancer la construction du GCO, qui viendra encore fragmenter l’habitat du hamster. Si jusqu’à présent la Commission européenne avait suspendue une condamnation pécuniaire de la France, le GCO pourrait coûter à l’avenir des millions d’euros d’amende aux contribuables !
 
Étude d’impact, vous avez dit ?
 
Dans sa précipitation à ouvrir un nouveau chantier pour le géant du BTP Vinci (le même qu’à Notre-Dame-des-Landes !), la France a oublié l’un de ses autres engagements : celui d’évaluer les incidences environnementales des grands projets publics et privés (directive 95/337/CEE). Or, le GCO viole plusieurs règles édictées par cette directive. Exemple : le projet n’a été soumis à aucune autorité environnementale sérieuse. Pas étonnant, si l’on en juge par les dégâts que cette autoroute causerait sur les populations d’espèces protégées, des milieux aquatiques, des zones humides et des corridors écologiques présents sur le tracé ! Enfin, le projet ayant d’inévitables répercussions côté allemand, la France est tenue de notifier le projet à nos voisins d’outre-Rhin, ce qu’elle n’a pas fait.
 
Dans ce contexte, Alsace Nature vient de saisir la Commission européenne pour non-respect de ses directives et adresse en parallèle un courrier d’information à la BEI, qui semble vouloir s’engager dans le projet de GCO. En effet, la Banque européenne d’investissement est très attachée au respect de principes sociaux et environnementaux pour consentir au financement d’un projet.
 
« Ces plaintes sont un nouveau pas dans le combat juridique contre le GCO et d’autres recours sont à venir. Rappelons que si cette autoroute avait pour but d’améliorer le quotidien des Alsaciens, nous accepterions de discuter des modalités. Mais les conséquences du GCO seront catastrophiques à tous les niveaux : encore plus d’embouteillages, une qualité de l’air toujours plus dégradée, la perte de terres agricoles et l’érosion de la biodiversité. GCO 2016, tous perdants ! » déclare le président régional d’Alsace Nature, Daniel Reininger.