vendredi 26 Sep 2025 | Aménagement du territoire, GL M2A, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Transports
La Nouvelle Liaison Ferroviaire est un vieux serpent d’acier et de béton (plus de 15 ans). Le projet a été déclaré d’utilité publique le 14 mars 2022. L’ADRA et Alsace Nature ont porté un recours contentieux en septembre 2022. Le Préfet a rendu un mémoire en réponse le 6 février 2023 ! Le tribunal administratif a déclaré l’étude d’impact « erronée » et « insuffisante ». L’Etat avait 12 mois pour régulariser la DUP. La bataille juridique reste ouverte. Puis, dans un contexte de crise politique (vacances du gouvernement et dette publique), le projet est suspendu pour raisons budgétaires en septembre 2025.
Depuis 2013, date de la première consultation, nous démontrons que ce projet n’est ni prioritaire, ni économique, ni écologique. Il n’apporterait même pas de gain de temps décisif et n’éviterait pas les ruptures de charge (changement de mode de transport ou correspondance dans la majorité des cas) : « Il vaudrait mieux utiliser cet argent pour améliorer les lignes existantes, renouveler le matériel vieillissant et développer les liaisons du quotidien. On est pour le train, mais pas pour augmenter le trafic des avions et donc les pollutions sonores et environnementales. » ADRA,
En effet, le bilan carbone de ce projet ne deviendrait positif qu’au bout de plusieurs décennies. D’ici là, les émissions de CO2 des avions auront consumé la planète. Développons plutôt les mobilités douces au quotidien pour tous (navette bus, raccordement au tram, réseau TER, …) et renonçons à l’avion quand il n’est pas indispensable (voir les arguments dans notre avis pour l’enquête publique en 2021).
Historiquement, nous ne sommes pas les seuls opposés à ce projet. C’est donc sans surprise et soulagé que nous avons appris la nouvelle :
« C’est une décision raisonnable, logique et attendue. L’État ne peut pas faire autrement à l’heure où les gens sont dans la rue parce que le budget est mal réparti et que les finances ne suivent plus. Il y a d’autres priorités, surtout quand on voit l’état du réseau et du matériel ferroviaire en Alsace. On espère maintenant que ce projet ne sera pas seulement suspendu mais tout simplement annulé.» Bruno Wollenschneider, président de l’Adra (cf article DNA et l’Alsace du 19/09)
Les élus (à de rares exceptions près) ne font pas la même analyse. Ils n’entendent pas l’appel de la rue et ne voient toujours pas l’impact du changement climatique sur nos sociétés. Ils continuent à défendre les viellent recettes de la croissance, du développement économique délétère à tout prix en repoussent une transition durable plus qu’urgente.
Voir les infos sur le site de l’ADRA
REVUE DE PRESSE :
Le projet de desserte ferroviaire de l’EuroAirport encore une fois retardé
Le projet de desserte ferroviaire de l’aéroport de Bâle Mulhouse a pris du plomb dans l’aile. Le ministère des Transports vient d’annoncer qu’il suspendait son financement pour des raisons budgétaires.
France bleu Alsace, ICI, Emilie Pou, 22.09.25
L’État suspend sa participation au projet ferroviaire à l’aéroport Bâle-Mulhouse
Le ministère français des Transports a suspendu sa participation à un projet de ligne ferroviaire vers l’aéroport de Bâle-Mulhouse (EuroAirport) pour des raisons budgétaires, a indiqué lundi la préfecture du Grand Est. «Il s’agit à ce stade d’une suspension du projet dans l’objectif d’optimiser les coûts et de rechercher un cofinancement par l’Union européenne»
Le Figaro avec AFP, 22.09.25
Desserte ferroviaire de l’EuroAirport : le projet suspendu pour raisons budgétaires
Le ministère français des Transports a décidé de suspendre sa participation au financement du projet de desserte ferroviaire de l’EuroAirport, en attendant de solliciter des financements européens. Les services de la préfecture de région l’ont annoncé ce vendredi matin lors d’une réunion avec les partenaires du projet.
L’Alsace et les DNA , Olivier Claudon et Sébastien Spitaleri, 19.09.2025
Vu de Suisse : pour Bâle et la Suisse, un simple report, la NLF reste prioritaire
La France fait marche arrière et ne souhaite plus financer la liaison ferroviaire
Plus de 70 ans de discussions, des retards à répétition : le projet de gare à l’Euroairport, une histoire qui se prolonge. Le projet est à nouveau reporté.
Selon Mme Esther Keller (responsable cantonale de la construction et des transports), il reste évident que pour la région, « La liaison ferroviaire vers l’Euro-Airport est indispensable. Il s’agit d’un projet clé pour le réseau ferroviaire trinational de Bâle. »
Baz Online, Manuela Humbel, 23.09.25
vendredi 15 Mar 2024 | A la une, Aménagement du territoire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports
A l’appel du réseau Rester sur Terre et de l’UFCNA, une vingtaine de mobilisations étaient organisées en France et d’autres en Europe ce 13 mars 2024, pour demander au ministre des transports un plafonnement du trafic aérien.
L’ADRA (association de défense des riverains de l’aéroport Bâle-Mulhouse) et ses partenaires se sont mobilisés à cette occasion.
Ce 14 mars, nous avons rassemblé une trentaine de personnes devant le terminal de l’Euroairport. Plusieurs délégations ont participé à une mise en scène humoristique de la « France malade du trafic aérien » : Climat 3 Frontières, le CAPS68, Alsace Nature, une délégation suisse de Klimabewegung Basel. et de Basel 2030, Klima Gerechtigkeits Initiative. Le BISF allemand a été empêché au dernier moment.
La France vit un calvaire sous un ballet d’avion. “Harcelée par de plus en plus d’avion, la France se sent malade, elle décide d’aller chez le médecin”.
“Inquiet, le médecin ausculte la France. Il découvre de nombreuses pathologies liées à la présence d’aéroports”.
Discours du médecin
La surexposition au bruit ne se limite pas à une sensation d’inconfort, mais pose un véritable problème de santé publique. Cela se traduit par le coût des dépenses de santé liées aux nuisances sonores : 147 milliards d’euros annuels, selon l’Ademe. Selon l’étude « Debats », la surexposition au bruit aérien fait exploser les maladies cardio-vasculaires avec, pour chaque augmentation de 10 décibels, un surcroît de mortalité évalué à 18 % et allant jusqu’à 28 % pour l’infarctus du myocarde. C’est l’espérance de vie qui est menacée avec, en première ligne, les populations riveraines des aéroports.
L’OMS recommande 8h de sommeil consécutif et une durée plus longue encore pour les nouveau-nés et pour les adolescents. Pour les enfants d’âge scolaire, outre les troubles du sommeil, ce sont les capacités d’apprentissage qui sont compromises par le bruit (stress, baisse de l’attention)
“Mais ce n’est pas tout. La France souffre d’une autre pathologie importante, les catastrophes climatiques”
Discours du climatologue
Alors que le trafic aérien va retrouver son niveau de 2019, nous dénonçons l’impact grandissant de l’aviation sur le climat, responsable de plus de 15% de l’impact climatique de la France (18% de la Suisse). Tous les rapports sérieux sur le sujet montrent que les solutions technologiques ne sont à ce jour pas suffisantes pour endiguer les nuisances aériennes ; il n’y a donc pas d’autre solution à court et moyen terme que de mettre un coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien et de le réduire progressivement pour limiter ses impacts à la fois sanitaires et climatiques. A terme, pour respecter les objectifs climat de Paris, il faut baisser le trafic d’environ 3% par an. Pour le moment les réponses de la France et de la Suisse ne sont pas à la hauteur.
“Pour soigner ces deux problèmes sanitaires, heureusement il existe un unique remède, et très efficace. La baisse du trafic aérien ! Et ça commence par mettre en place un plafonnement des aéroports en France. »

Bâle-Mulhouse en pleine croissance
A Bâle-Mulhouse aussi, le trafic aérien a un impact sur la santé des riverains et sur l’environnement : bruit nocturne, pollution de l’air (particules ultrafines), gaz à effet de serre, pollution lumineuse et pollutions des sols et des eaux souterraines. Cette réalité a été mainte fois démontrée et dénoncée par l’ADRA et ses partenaires.
A contre-courant, l’aéroport met tout en œuvre pour retrouver son niveau pré-Covid de 2019. Au-delà, il entend poursuivre son extension via l’agrandissement et l’aménagement du terminal (+14.000m2), permettant toujours plus de trafic. Régulièrement l’Euroairport fait de la promotion pour les compagnies low-cost et de nouvelles lignes sont ouvertes.
Par ailleurs, les mesures prises dans le cadre des Plans de prévention du bruit dans l’environnement, PPBE, et l’arrêté de restriction d’exploitation visant à étendre le couvre-feu, n’ont pas atteint leur objectif ; les nuisances n’ont pas baissé.
L’ADRA, avec ses partenaires des 3 Frontières, s’inscrit totalement dans la mobilisation pour le plafonnement. Evidemment, nos revendications s’adressent aux gestionnaires français et suisses de l’aéroport. Ce mouvement de fond gagne progressivement toute l’Europe et n’est pas prêt de s’arrêter.
Voir l’article complet sur le site de l’ADRA
vendredi 7 Juil 2023 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Transports
Ce 6 juillet 2023, l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport Bâle-Mulhouse (ADRA) ainsi que leurs homologies allemands (BISF) interpellent, via un communiqué de presse, les décideurs politiques et économiques à Berne et Paris, ainsi que les instances régionales et locales, pour qu’ils prennent des mesures concrètes et rapides pour limiter les nuisances liées au trafic aérien dans le secteur des Trois frontières.
Plusieurs associations, dont ALSACE NATURE, sont signataires de ce communiqué.
Mesdames, Messieurs,
Pendant des années l’aéroport de Bâle-Mulhouse a développé ses activités de transport low-cost (tourisme de masse) et de fret (cargos bruyants et nocturnes) entraînant un fort impact pour la santé des populations (bruit et pollution de l’air), ainsi qu’une accélération du changement climatique, de l’artificialisation des sols et de la pollution lumineuse.
L’aéroport étant implanté sur territoire français et la Suisse prenant au fil du temps des mesures de protection contre son survol, les nuisances aéroportuaires ont augmenté de façon disproportionnée en France et en Allemagne.
Au vu de l’impact sanitaire, social et environnemental, il est temps, que les responsables s’engagent à réduire le trafic et veillent à un juste partage des nuisances.
Alors que le monde entier s’engage sur des accords sur le climat, que l’Europe a un plan pour la transition, que la France et la Suisse légifèrent (Loi Climat Net Zero 2050), l’aéroport vise le retour au trafic de 2019 (100.000 mouvements et 9,1 millions de passagers).
Le transport aérien est le seul secteur des transports qui n’a pas réduit ses émissions de gaz à effet de serre. D’ailleurs le Canton de Bâle-Ville n’intègre pas le CO2 engendré par les activités économiques suisses de son aéroport dans son bilan carbone (Net Zéro 2037).
Il en va de-même du bruit et de la pollution, qui ont augmenté avec la croissance du trafic. Bien que de nombreuses études internationales aient démontré l’impact sanitaire sur la population (maladies cardio-vasculaires, diabète, maladies respiratoires, diminution de l’espérance de vie en bonne santé, dégradation du cadre de vie), les mesures réglementaires sont mises en œuvre avec retard, elles sont insuffisantes et inefficaces (PPBE).
Pour changer le cours des choses et pour répondre à l’urgence de la situation, il faut analyser et traiter les nuisances globalement et à la source. Des mesurettes à la marge, des modifications de détail et l’attente de progrès techniques irréalistes et inappropriés ne sauront régler le problème. A cela s’ajoute le report inconvenant et égoïste des nuisances sur les voisins*.
Car le bruit ne s’arrête pas aux riverains directs de l’aéroport, mais est ressenti jusqu’à 20-30km.
La pollution aux particules ultrafines, PUF, est mesurable à 40 km, les gaz à effet de serre touchent l’ensemble de la planète.
Nous interpellons les décideurs politiques et économiques à Berne et Paris, ainsi que les instances régionales et locales, afin qu’ils prennent leurs responsabilités et protègent l’ensemble des populations des 3 Frontières. Mesdames, Messieurs, pensez aussi aux générations qui montent et celles qui viendront après nous. Par vos comportements et le manque de décisions vous hypothéquez leur avenir.
Nous, ADRA et BISF, vous demandons de prendre sans tarder des mesures :
● Pour le respect strict du repos nocturne de 23 à 6 heures,
● Pour la réduction du trafic pour préserver la santé des populations et lutter contre le changement climatique,
● Pour des trajectoires moins bruyantes et polluantes et un juste partage des nuisances,
● Pour un moratoire sur la Nouvelle Liaison Ferroviaire et sur l’extension de l’aéroport.
En bref, nous exigeons moins d’avions pour plus d’AVENIR !
Bruno Wollenschneider
Président
ADRA – www.adra-bale-mulhouse.fr
Jürgen Fingerle
Vorsitzender
Bürgerinitiative Südbadische
Flughafenanrainer BISF e.V.
Texte du communiqué en Français et en Allemand en version pdf
Signataires / Unterzeichner :
actif-trafiC / umverkehR, association écologiste pour des transports durables, CH
Alsace Nature
Bundesvereinigung gegen Fluglärm e.V.
Dr. Christine Magendie, Pédiatre, Vice-President ECPCP, Confédération Europ. de Pédiatrie
Greenpeace Regionalgruppe Basel
regioWasser e.V. – Freiburger AK Wasser im BBU, Mitglied im Klimaschutzbündnis Freiburg
Rester sur Terre, Stay Grounded France
Stay Grounded (International)
Strasbourg Respire, Dr. Thomas Bourdrel
UECNA, Union Européenne Contre les Nuisances Aériennes
UFCNA, Union Française Contre les Nuisances des Aéronefs
VCS Beider Basel (Verkehrs Club der Schweiz / ATE Association Transport Environnement, CH)
*) Effet NIMBY, not in my backyard
Historique :
De façon constante, la Suisse a développé le trafic aérien de son 3ème aéroport national sur notre territoire, tout en cherchant à préserver ses citoyens.
En 1974 elle a conditionné le financement de la prolongation de la piste à l’interdiction partielle du survol du territoire Suisse.
En 1998 elle impose un accord tacite qui limite les envols directs vers le Sud au-dessus de Bâle à 8 par jour (4 par jour en moyenne annuelle) et étend le repos nocturne pour Bâle de 22h à 7h.
En 2008, l’introduction de l’ILS33 limite à 10% les atterrissages par le Sud au-dessus de la Suisse, suite à une étude d’impact contestable selon la Convention d’ESPOO.
En 2015-2016 le projet FABEC-SWAP pour rééquilibrer les envols vers le Sud, est finalement abandonné, trop ambitieux et compliqué à mettre en place ?
A partir de 2015, l’aéroport développe le fret tout-cargo à Bâle-Mulhouse sous l’impulsion de la Suisse (Zürich et Genève ayant atteint les limites de bruit nocturne et faisant face à une forte opposition des riverains).
De 2018-2022, la nouvelle procédures RNAV en Piste 15 concentre les trajectoires sur le territoire français au nord de la frontière.
jeudi 10 Nov 2022 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, GL M2A, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Transports
Les associations de riverains de l’aéroport de Bâle-Mulhouse font part de leur colère face à l’inefficacité des mesures de réduction du bruit.
« Même après la pandémie de la Covid, l’Euroairport poursuit une stratégie de développement favorisant les compagnies low-cost avec leur tourisme de masse et le fret tout cargo. Tous deux profitent d’horaires d’ouverture prolongés. En conséquence, les associations constatent l’échec de tous les plans de mesures contre le bruit depuis 2011 (Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, PPBE, de 2011-2015 et 2018-2022). En particulier les dernières promesses de l’aéroport concernant l’extension du repos nocturne par un arrêté de restriction d’exploitation introduit le 1er février 2022 sur l’arrêt des décollages programmés après 23 heures, n’ont pas été tenues. En outre l’optimisation des procédures de décollage en piste principale vers le sud par les services de la sécurité aérienne, DGAC, n’ont fait que déplacer le bruit et maintiennent les courbes bruyantes et polluantes telle que la courbe dite d’ELBEG (voir L’Alsace du 1.02.2022).
Les chiffres recueillis par les associations comparant la période d’avril à septembre 2022 avec 2019, année où le trafic a atteint des sommets, sont sans appel :
– Les survols dus aux décollages entre 23 heures et 1 heure du matin ont augmenté de 12 % pour atteindre 480, et ce, bien que le trafic aérien total ait été inférieur de 19 % à celui de 2019.
– l’augmentation des nuisances est attesté par la quantité de bruit mesuré au sol entre juin et septembre par une station de mesures de l’Euroairport au Sud de l’aéroport entre 23h et 24h : l’indice LAeq (23h-24h) moyen était de 55.2dB en 2022 contre 54.5dB en 2019.
Les associations avaient pourtant prédit que les mesures seraient inefficaces. En effet, les dérogations systématiques accordées pour résorber les retards, les amendes ridiculement basses pour les vols tardifs et les taxes aéroportuaires arrangeantes à l’encontre des avions bruyants qui décollent et atterrissent entre 22 heures et 6 heures ne permettaient pas de tirer une autre conclusion. (Le trafic de fret qui nous est imposé est principalement assuré par de vieux avions dont la grande majorité a entre 25 et 35 ans).
A l’inverse, l’aéroport de Zurich Kloten se donne les moyens de protéger ses riverains : un repos nocturne strict entre 23 heures et 6 heures, très peu de vols low-cost et pas de développement du fret tout cargo.
Les associations déplorent également depuis des années le manque d’écoute et de réponse de la part du Service environnement. Compte tenu du fait que les associations de riverains ne se sont jamais prononcées contre l’aéroport, mais demandent seulement que le trafic aérien nécessaire soit géré de manière raisonnable, ce manque de communication de l’aéroport est incompréhensible.
Plus choquant encore, les responsables politiques et économiques de l’aéroport continuent de minimiser l’impact la plateforme aéroportuaire et dutrafic aérien sur la santé et l’environnement en soutenant un modèle économique qui ne répond pas aux défis sociétaux de demain, notamment de la transition écologique. Le greenwashing (écoblanchiment) n’est pas une réponse aux graves conséquences de l’exploitation de l’aéroport. Il ne permet pas de préserver la santé de la population ni d’arrêter la destruction de nos ressources économiques.
Les associations de riverains demandent la révision rapide de l’arrêté d’exploitation pour un repos nocturne strict entre 23 heures et 6 heures, ainsi que la révision des trajectoires des envols vers le Sud.
Les 3 Frontières, le 9 novembre 2022. »
- ADRA, Association de Défense des Riverains de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse, Bruno Wollenschneider, Président
- BISF, Bürgerinitiative Südbadische Flughafenanrainer BISF e.V. Jürgen Fingerle, Vorsitzender SV, Schutzverband der Bevölkerung um den Flughafen Basel-Mülhausen, Katrin Joos, Präsidentin
Plus d’informations : www.adra-bale-mulhouse.fr
mardi 24 Mai 2022 | A la une, Aménagement du territoire, GL M2A, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
Communiqué de presse de l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse (ADRA)
Recours contre la Nouvelle Liaison Ferroviaire, NLF, vers l’aéroport de Bâle-Mulhouse (Euroairport)
A l’occasion de son Assemblée générale du 17 mai, l’ADRA a réaffirmée son
opposition à la Déclaration d’Utilité Publique de la Nouvelle Liaison Ferroviaire, NLF, du 14 mars.
Ce projet considéré comme GPii (Grand Projet imposé et inutile) est soutenu par la Suisse et la France. Contrairement aux allégations du dossier, le bénéfice de ce projet de liaison ferroviaire n’est pas d’abord un report modal depuis la route, moins de pollution et plus de confort pour les usagers, mais comme annoncé par les porteurs de projet, la NLF sert à « augmenter l’attractivité du transport aérien ».
La Confédération Helvétique considère Bâle-Mulhouse, troisième aéroport national Suisse, comme un aéroport de délestage de Zürich et Genève. La confédération prévoit au travers de son Plan Sectoriel d’Infrastructure Aéroportuaire, PSIA, de rallier l’aéroport de Bâle-Mulhouse au réseau grande lignes par l’intermédiaire de la liaison ferroviaire pour délester Zürich et Genève qui arrivent à saturation et pour maintenir ainsi la compétitivité du transport aérien suisse.
Coté français, cette liaison est à placer dans le contexte d’un plan de développement d’ensemble des aéroports. En effet « Le projet est inscrit dans le Schéma National des Infrastructures de Transports (SNIT) » en tant que « projet d’optimisation du transport aérien ».
Bientôt, les voyageurs y seront encore plus nombreux, engendrant une augmentation du trafic bien au-delà du pic de 2019.
En résumé et contrairement aux apparences, cette liaison ferroviaire n’est pas écologique. Son impact environnemental sur la qualité de l’air et le bruit, sur les milieux naturels et la biodiversité, est largement négatif par rapport à la très faible réduction escomptée de CO2, gaz à effet de serre. Elle a même enregistré une forte opposition citoyenne trinationale. En effet les arguments pour justifier l’utilité publique du projet ne sont pas pertinents : prévisions hypothétiques, études rudimentaires et incomplètes aux interprétations souvent erronées et dépassées.
Mais comme l’a rappelé Mme Nathalie Dubié, Présidente de l’Association des Usagers des Transports Sud Alsace, AUTSA, ce projet extrêmement couteux, n’est pas prioritaire par rapports aux besoins des moyens ferroviaires régionaux pour les déplacements du quotidien au bénéfice de l’ensemble des usagers.
Au vu des insuffisances des études, du parti-pris pour le développement économique et de la minimisation des impacts négatifs, mais plus récemment au vu de la crise sanitaire et ukrainienne, il serait urgent d’instaurer au minimum un moratoire sur le projet.
C’est pourquoi, l’ADRA, avec la fédération Alsace Nature, ont déposé un recours gracieux contre la Déclaration d’Utilité Publique du projet ; une première étape.
L’ADRA est une association d’intérêt général, qui préconise un trafic aérien écoresponsable (réduit, raisonné et limité au nécessaire) pour réduire toutes les pollutions, sonores et atmosphériques (Les mesures de compensation carbone et des innovation technologiques actuelles sont inefficaces pour préserver le climat à long terme)
Bruno Wollenschneider,
Président
Pour en savoir plus :
https://www.adra-bale-mulhouse.fr/raccordement-ferroviaire-euroairport-retour-au-bon-sens-avec-lautorite-environnementale/
Article de presse dans L’Alsace, Olivier Bregard, 19.05.2022.
https://www.adra-bale-mulhouse.fr/wp-content/uploads/2022/05/ADRA-AG-2022-CP-LAlsace-20220519.pdf