Relance du GCO : des conclusions dictées par un lobby et contradictoires avec l'expertise du CGEDD*

Vendredi 7 mars 2014, Alsace Nature membre du « Collectif GCO NON MERCI » a tenu une conférence de presse afin de montrer la réalité des chiffres de l’expertise du CGEDD et constater que ce qui est proposé comme « la solution » pour Strasbourg n’est qu’un leurre.

En novembre dernier, suite à la restitution de l’expertise confiée au CGEDD, le projet GCO était relancé sous forme d’un scénario « GCO+PDU » soutenu aujourd’hui par les exécutifs du Conseil régional d’Alsace, du Conseil général du Bas-Rhin et de la Communauté urbaine de Strasbourg et ce malgré les déclarations antérieures de Roland Ries et Jacques Bigot estimant le GCO « inutile » et étant « une mauvaise réponse à un vrai problème ».
Et si cette résurrection du GCO n’était due qu’à l’effet d’un lobbying, aussi puissant et effréné qu’aveugle ?
En effet, la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), poussée par le BTP, n’a jamais accepté l’arrêt du GCO en juin 2012, pourtant lié à l’impossibilité pour Vinci de boucler le montage financier du fait du risque de non-rentabilité. La même CCI a mené une intense campagne de lobbying pro-GCO (rédaction à grands frais d’une brochure « GCO 2016, tous gagnants », achats de pleines pages dans la presse locale pour diffuser des communiqués mensongers,…). C’est toujours la CCI qui a obtenu l’expertise du CGEDD et on peut se demander si ce n’est pas la même CCI qui a dicté les conclusions aux deux experts, ingénieurs des ponts, et imprégnés d’une culture du routière. Alors même que nous étions associés à la CCI lors de la rédaction du livre sur les mobilités en 2010, nous regrettons aujourd’hui son obstination. Après avoir rédigé et promu la brochure ‘GCO 2016, tous gagnants », elle refuse aujourd’hui tout échange public et médiatique avec nous sur la question. Pourtant, l’enjeu de la mise en place des bonnes solutions pour Strasbourg devrait réunir tous les acteurs.
Nous avons pris le temps d’étudier le rapport d’expertise, principalement alimenté par une étude commandée au CETE* de l’Est, et les chiffres qui y figurent démontrent l’inutilité du GCO et l’impuissance du scénario « GCO+PDU » à améliorer la situation, au contraire, elle sera pire qu’aujourd’hui. En 2005, l’expertise TTK avait déjà étudiée un scénario identique et conclu qu’il était irréaliste, notamment la partie consistant à transformer l’actuelle A35 en boulevard urbain.
 
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