Stocamine : 10 septembre 2002 – 10 septembre 2022, 20 ans de perdus !
Le collectif Destocamine organise un rassemblement public devant le site le 10 septembre 2022 pour déplorer les 20 années d’inactivité de l’État face aux risques de pollution de la nappe phréatique d’Alsace
Il y a 20 aujourd’hui se déclarait « l’improbable » incendie qui allait interrompre les opérations de stockage engagés jusqu’alors sur l’unique site en France de stockage de déchets industriels dangereux classe 0.
« Stocamine le site idéal pour le stockage de vos déchets ultimes… » titrait une brochure de présentation du projet dans les années 90. Entre frustration pour des mineurs crédules et soulagement pour les actionnaires de Stocamine, cet incendie aura révélé la faillite économique et la gestion peu scrupuleuse de l’entreprise.
20 ans après, que reste-t-il de ce fleuron de la technocratie française en matière de gestion des déchets ?
– Des dizaines de millions d’euros d’argent public gaspillés dans l’entretien de la mine, une véritable gabegie financière en études et expertises diverses et variées.
– Une confiance définitivement perdue envers l’Etat qui promettait pourtant la réversibilité du stockage et le retrait de tous les déchets en casd’incident grave.
– 42000 tonnes de déchets chimiques dangereux abandonnés à 600 m sous la plus grande nappe phréatique d’Europe, une menace permanente, une bombe à retardement laissée en héritage aux générations futures.
Pourtant l’état alarmant de notre planète exige plus de raison de la part de nos dirigeants.
Ces situations catastrophiques que l’on croyait exceptionnelles deviennent petit à petit la norme. Elles font dorénavant partie de notre quotidien.
Ainsi donc l’eau, ressource vitale que nous pensions abondante dans notre région avec une nappe phréatique de quelques 35 milliards de m3, est en train de devenir une ressource rare et précieuse. Est-il concevable de continuer aujourd’hui à empoisonner cet élément indispensable à la vie ? C’est pourtant ce que fait le gouvernement qui persiste depuis l’incendie du 10 septembre 2002, en dépit d’un élémentaire bon sens. Enfouir définitivement 42000 tonnes de déchets toxiques sur le site de STOCAMINE est une menace permanente sur la qualité de notre eau.
Répétons-le, l’enfouissement des déchets au fond d’une mine est la pire des solutions au problème des déchets produits par nos sociétés dites avancées.
La préservation de notre eau est plus que jamais une impérieuse et vitale nécessité !
La solution existe avec le déstockage des 42000 tonnes de déchets toxiques !
Pour le collectif Déstocamine Yann FLORY Porte-parole
Rassemblement du 23 novembre au château d’eau de Wittelsheim
La PLANÈTE, notre préoccupation à tous.
STOCAMINE, poubelle chimique de la plus grande nappe phréatique d’EUROPE (de la SUISSE aux PAYS-BAS), poison parmi de nombreux autres, contamine l’eau destinée à une utilisation domestique, agricole et industrielle agroalimentaire. Celle-ci alimente 7 millions d’Européen·nes.
44 000 tonnes de déchets enterrés dans des galeries instables + nappe phréatique = DANGER
Le temps PRESSE !! Il ne nous reste que quelques mois avant de prendre perpétuité.
L’État a comme solution la condamnation des galeries par des bouchons de béton. Une solution « rustine » qui ne résout rien et ne fera que retarder la remonté de la saumure ( mélange de sel, d’eau et de déchets chimiques) vers la nappe phréatique. LA POLLUTION EST INÉLUCTABLE !
Administrativement, il nous reste moins d’une année pour faire pression sur les pouvoirs publics et obtenir : UN RETRAIT DÉFINITIF DES DÉCHETS !!! La seule véritable solution !!! LOCATAIRES DE CETTE PLANÈTE, préoccupés par tous les points touchant à l’environnement et à notre qualité de vie, nous devons nous unir pour faire reculer les institutions concernées. Nous devons oublier ce qui nous sépare pour nous rassembler autour de ce qui déterminera la qualité de notre avenir. Oublions nos étiquettes et luttons en tant qu’ÊTRES HUMAINS pour un MONDE meilleur !! Nous ne pouvons laisser la décision aux mains du pouvoir ultralibéral et capitaliste qui fait fi des intérêts vitaux des populations : véritable CRIME contre l’avenir et l’humanité !!
Cet ÉVÉNEMENT aura pour but :
1/ DE RENFORCER LA CONVERGENCE DES LUTTES
2/ D’ADRESSER AUX POUVOIRS PUBLICS, PAR UN RASSEMBLEMENT CITOYEN ET UNE PÉTITION, UNE MISE EN GARDE quant à leurs responsabilités en matière de sauvegarde de la planète.
NOTRE OBJECTIF EST DE FAIRE ANNULER LA DÉCISION D’ENTERRER DÉFINITIVEMENT CES DÉCHETS !!
LUTTONS, LUTTONS ENSEMBLE, persuadés du bien fondé et de la nécessité d’empêcher cette catastrophe à venir, contre laquelle beaucoup se battent depuis très longtemps.
UNISSONS-NOUS, pour être plus FORTS et obtenir GAIN DE CAUSE !!!!!
RENDEZ VOUS LE 23 NOVEMBRE À 13 H au château d’eau de WITTELSHEIM , POUR UNE MARCHE PACIFIQUE VERS STOCAMINE.
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Voici un rappel pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits aux différentes activités liées à l’événement (Dé)Stocamine du 23 novembre.
Alors que le ministre de l’Écologie a commandé un rapport de faisabilité d’un déstockage complémentaire, les travaux de confinement de Stocamine ont débuté.
Selon un article paru dans l’Alsace et les DNA du 27 juin 2019, il y a urgence car le toit d’une partie de la mine est en train de s’effondrer.
« Il y a pourtant urgence au regard de la détérioration de la situation minière. L’avenir du site est suspendu à une décision politique qui ne sera pas prise avant la rédaction d’un rapport de faisabilité technique et financière demandée par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. Une étude dont les résultats ne seront pas connus avant l’année prochaine (…)
En attendant un énième rapport, le rafistolage continue au fond de la mine avec le boulonnage et le cerclage des parois, mais aussi la mise en place de grillages sur parfois plusieurs mètres, voire plusieurs dizaines de mètres, afin d’éviter les effondrements. »
En réaction, 2 anciens salariés de Stocamine et membres du collectif Destocamine donnent leur point de vue :
COMMUNIQUE DE PRESSE EN RÉPONSE A L’ARTICLE PARU DANS L’ALSACE LE 27 JUIN 2019
Communiqué d’un ancien mineur, agent de maîtrise, responsable des travaux au fond de la mine Amélie, Joseph Else et d’un ancien travailleur de Stocamine chargé du stockage des déchets au fond de la mine Joseph Else.
« Cette situation (où le dramatique le dispute au ridicule) est le résultat du travail de l’exploitant et de l’administration qui le contrôle.
En effet, depuis l’incendie du bloc 15 il y a 17 ans, que de temps perdu et d’argent public gaspillé.
Il est scandaleux pour nous de découvrir qu’un groupe d’anciens camarades est descendu sans la présence de membres de la Commission de Suivi des travaux de déstockage, qui n’a ni été informée et encore moins convoquée.
A la création du site STOCAMINE de nombreux mineurs ont accepté de stocker les déchets et d’affronter le risque chimique tout comme d’autres mineurs ont accepté et réalisé le déstockage des déchets mercuriels en l’occurrence et qui sont prêts demain à continuer ce travail. La conclusion des sages, en soi, est respectable, mais nous y opposons l’absence de considération de la protection de la nappe phréatique et surtout l’avenir des générations futures. En croyant protéger les mineurs d’un accident, ils acceptent l’empoisonnement de leur descendance.
Pour information : Messieurs HAMERLA et LAPP sont consultants DREAL et ne sont plus délégués mineurs. Ils dénoncent le risque de tenue des terrains alors qu’ils les ont eux-mêmes creusés quand ils étaient salariés des MDPA et que les responsables d’alors ont décidé pour des raisons de meilleure pureté de sel de déneigement de creuser des blocs deux mètres plus bas que prévus. Lors d’une réunion à la Préfecture, j’ai dit à l’exploitant que ce changement de niveau du toit de moins de 23 mètres (toit très solide) à moins 25 mètres se fait au détriment de la sécurité. Ce sont ces deux mètres, comme le montre l’image numéro trois, du reportage du 27.06.2019, qui représentent le plus grand danger pour le déstockage.
Concernant l’ennoyage : N’oublions pas que durant l’exploitation minière, l’eau d’infiltration des puits a été journellement pompée au jour. Depuis l’arrêt de l’exploitation de la potasse et le remblayage des puits, il n’y a plus de pompage.
Nous savons, et les experts sont unanimes, que les vides miniers seront ennoyés bien avant que les terrains ne soient compactés. D’ailleurs les MDPA viennent de réaliser un deuxième puits de contrôle de l’ennoyage à Pulversheim puisque le premier puits de contrôle de Richwiller ne donne pas les résultats escomptés.
Le temps joue contre nous. Il s’agit d’une course contre la montre qui profite au « fossoyeur des générations futures ». Cette situation nécessite de la part des Autorités de l’État une déclaration de SITUATION D’URGENCE afin de RACCOURCIR LES DÉLAIS ADMINISTRATIFS ET PERMETTRE LE DÉSTOCKAGE IMMÉDIAT DE CE POISON MORTEL.
Que ceux qui n’acceptent pas d’assumer ce devoir rendent leur tablier.
Pour le Collectif DESTOCAMINE : Jean-Pierre HECHT et Étienne CHAMIK,
Mercredi 15 mai 2019, se tenait, au tribunal administratif de Strasbourg, l’audience sur le recours porté par Alsace Nature, la région Alsace, le département du Haut-Rhin, et une association de consommateurs, contre l’arrêté préfectoral qui prescrit l’enfouissement définitif de déchets ultimes à Wittenheim.
Ces déchets placés dans une ancienne mine de potasse par StocaMine menacent la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente 7 millions de personnes en eau potable.
La rapporteure publique a proposé ce mercredi au tribunal administratif de Strasbourg de rejeter les requêtes formulées par les requérants.
Selon le journal l’Alsace, « Elle a d’abord justifié le rejet des requêtes des trois collectivités publiques au motif que celle déposée par Wittenheim était « tardive » et que le Département et la Région n’avaient pas d’intérêt à agir dans le dossier. Elle a par ailleurs écarté les uns après les autres les arguments avancés par Alsace Nature sur les insuffisances supposées des études d’impact. Les avocats de la Région et du Département ont défendu l’intérêt à agir des deux collectivités dans la mesure où elles ont des compétences en matière de déchets et d’eau. »
Maitre Zind, avocat d’Alsace Nature, insiste lui sur les « insuffisances substantielles » dans le dossier et « la remise en cause du principe de réversibilité ». (voir vidéo ci-dessous)
Yann Flory, du collectif Destocamine, réagit à la sortie du tribunal : « Ce qui m’a frappé durant cette audience, c’est qu’on a un procès État contre collectivités, État contre population, État contre patrimoine naturel, en l’occurrence la nappe phréatique... »
Le décision a été mise en délibéré le 5 juin prochain.
Bonjour à tous,
Pour marquer la journée de l’eau, le collectif Destocamine vous invite à un rassemblement festif mercredi 22 mars 2017 place de la Mairie à Wittelsheim.
Démarrage des animations à 15h , clôture à 16h 30 par un grand lâcher de ballons.
Vous êtes les bienvenus avec enfants et petits enfants.
Au plaisir de se voir.