[biodiversité] Disparition des haies : le groupe local Bruche aval témoigne

[biodiversité] Disparition des haies : le groupe local Bruche aval témoigne

« Voilà la toute dernière haie champêtre entre Altorf, Dachstein et Duppigheim », c’est par cette première phrase que Christophe Klein, du groupe local Bruche-Aval d’Alsace Nature a expliqué à Thibault Vetter, journaliste à Rue89 Strasbourg, l’importance de préserver les haies, lors d’un reportage sur le terrain en ce début d’année 2022.

Lors de cette visite sur le territoire de la basse vallée de la Bruche, le groupe local d’Alsace Nature a dénoncé le défrichage par les agriculteurs, en 20 ans, de 4 kilomètres de haies autour d’Altorf et Dachstein. Or ces haies sont des habitats indispensables pour a survie des oiseaux, des insectes et des micro-mammifères dans les zones de cultures.

photo : Nicolas Buhrel

Selon Christophe Klein, dans la haie qui subsiste à Altorf « C’est là que niche le dernier couple de traquet pâtre des environs. La pie grièche écorcheur trouve aussi refuge ici ».

 

 

 

 

Le problème est que ces alignements d’arbustes qui se trouvent le plus souvent dans l’emprise de propriétés agricoles, gênent les exploitants lorsqu’ils passent avec leurs machines. Or, rien ne les empêche de couper les haies, sauf entre le 15 mars et le 31 juillet comme il est stipulé dans des arrêtés préfectoraux dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.

Heureusement, des associations comme Alsace Nature, la Ligue de Protection de Oiseaux et Haies Vives d’Alsace font des actions de sensibilisation ainsi que des chantiers de plantations (par exemple ICI  et LA ).  Mais cela ne suffit pas pour enrayer le déclin de la biodiversité, il faudra aussi convaincre les agriculteurs (et aussi les particuliers) de préserver les haies existantes, notamment avec des techniques d’entretien plus « douces ».

 

 

« La grande haie de Dachstein se trouve en bordure d’une prairie, protégée dans le cadre d’une mesure compensatoire du GCO. À part elle, quelques ensembles de petits arbustes se dressent de manière éparse dans les alentours. « Petit à petit ils sont grignotés », remarque Christophe Klein. Il se souvient que « dans les années 70, il y avait 30 couples de courlis cendré » dans le secteur. Aujourd’hui, cette espèce a complètement déserté l’endroit. Idem pour le vanneau huppé. » D’après lui, le traquet pâtre, la pie grièche écorcheur, le bruant jaune et l’alouette des champs disparaitront aussi, si les haies continuent à être détruites. »

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