Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Dans un article paru le 6 mai 2014 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), le Golf de la Sommerau est présenté comme un projet acté et dont la réalisation ne fait plus aucun doute.
Or, c’est sans compter sur la détermination des opposants qui, contrairement aux allégations du Syndicat mixte, se pourvoiront en cassation contre ce projet de DUP le moment venu.

Certes pour motiver les futurs concessionnaires il est toujours plus simple d’expliquer que les recours sont purgés…nous ne pouvons qu’inviter ces derniers à la prudence car le dossier est loin d’être clos.
Après cette mise au point nécessaire à la bonne information des lecteurs il paraît important de revenir sur le fond de ce dossier et sur les récents arbitrages.
Après un appel d’offre infructueux (et pour cause la rentabilité de ce projet est très loin d’être acquise), les promoteurs du projet saucissonnent ce dernier entre la partie aménagement et la partie exploitation. En termes plus clairs et compréhensibles, on va construire un golf sans être certain d’avoir un exploitant… Curieuse démarche pour le moins. Mais qu’arrivera-t-il si aucun exploitant ne se porte candidat ? Ce seront les collectivités publiques qui hériteront du « bébé » inutile et une fois de plus  (des précédents existent…), c’est l’argent public qui sera mobilisé pour maintenir le malade en vie…
De l’aveu même du vice-président du Syndicat mixte, il convient d’ores-et-déjà de rallonger la note (malgré les 3,5 millions d’euros déjà mobilisés).
Il n’est certes jamais simple de définir des priorités pour les dépenses publiques, tant les besoins et les demandes sont nombreux et variés, mais on peut quand même se demander si ce projet de golf justifie de tels investissements quand on sait combien des besoins sociaux et environnementaux urgents ont du mal à être financés…
Plus que jamais l’opposition à cette gabegie économique, naturaliste, agricole… continue ; n’en déplaise au Syndicat mixte.

"Pour un choc d'ambitions" – AG Alsace Nature

Suite à l’Assemblée générale d’Alsace Nature qui s’est tenue le 27 avril 2013, l’Alsace a publié un article intitulé :
« Alsace Nature pour un « choc d’ambitions »

 « La nature a besoin d’un souffle politique et administratif nouveau », estime Maurice Wintz, président régional d’Alsace Nature, qui a tenu son assemblée générale à Sélestat.
 
« La crise financière et économique sert de prétexte à lâcher du lest sur l’environnement, comme si les crises économiques et écologiques n’étaient pas liées par les mêmes causes » , estime Alsace Nature. Mais cette fédération de 140 associations et 2 500 membres individuels ne lâche pas prise, déterminée, plus que jamais, à
agir pour « plus de protection de la nature ».
 
C’était le message de ses trois présidents, Maurice Wintz pour l’Alsace, Jean-Paul Lacote pour le Haut-Rhin et Jean-Claude Claveri pour le Bas-Rhin, aux nombreux militants réunis en assemblée générale samedi à Sélestat, ainsi qu’au président du conseil régional, Philippe Richert, et au directeur régional de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), Marc Hoeltzel.
 
La protection de la nature est d’intérêt général, elle profite à toute la collectivité.« 

 
Lire l’article en entier

Golf de la Sommerau : les associations avaient raison !

Le projet de Golf public de la Sommerau a déjà fait l’objet de nombreux débats, échanges et de participations écrites aux différentes étapes de la procédure d’instruction de ce dossier.
Malgré cette mobilisation d’Alsace Nature et des associations locales et notamment l’Association pour la Promotion de l’Environnement de la Sommerau (APES), la Déclaration d’Utilité Publique a été signée par le Préfet le 17 septembre 2010.

Suite aux discussions internes dans les Conseils d’Administration des différentes associations, il a été choisi de porter l’affaire devant le Tribunal Administratif de Strasbourg.

Le 13 mars dernier, nous étions à l’audience pour entendre les conclusions de Madame le rapporteur public qui, bien qu’à plusieurs reprises, spécifiait que sur des points soulevés par les associations le dossier d’enquête publique était “léger” et concluait que tout cela n’était pas de nature à remettre en cause la Déclaration d’Utilité Publique.

Après avoir repoussé la date de lecture du jugement, le Tribunal Administratif vient de rendre son jugement :
il annule intégralement la Déclaration d’Utilité Publique.

Les associations ont eu raison de persévérer dans l’opposition à ce projet qui impacte fortement les zones humides, pose des problèmes de santé publique au regard de la localisation de la ligne très haute tension qui surplombe le site, de consommation des terres agricoles, de destruction des milieux d’espèces protégées…