Marche climat à Issenheim et mobilisation contre la bétonnisation

Marche climat à Issenheim et mobilisation contre la bétonnisation

Le groupe local Alsace Nature Florival, avec le collectif Action pour le Climat Florival organisait ce 6 novembre, dans le cadre de la COP26, une manifestation à Issenheim.
Une centaine de participants ont répondu à l’appel de cette première Marche pour le Climat à Issenheim. D’autres suivront car nous sommes dans l’urgence au service de la résistance climatique.
Entre la zone commerciale et la mairie, cette marche joyeuse et solidaire aura permis de s’engager au service de la préservation des terres agricoles et contre les projets d’urbanisation des espaces cultivés du Daweid et de Pfleck. Les champs doivent servir à nourrir sainement les habitants du territoire et non à assouvir les ambitions des promoteurs ou à alimenter l’égo de certains élus…

Un courrier aux élus d’Issenheim a été lu devant la mairie et déposé dans la boîte aux lettres par la benjamine du défilé.

Une pétition a été diffusée et a déjà récolté plus de 150 signatures à travers le village.

Voici un résumé en images de la manifestation. Merci à Action climat Florival pour ce montage

Pour signer la pétition, télécharger le document pdf – à envoyer à la mairie de Issenheim

Florival : Réduire l’impact des microplastiques…

Florival : Réduire l’impact des microplastiques…

Depuis le mois de janvier, trois associations locales se sont unies à l’initiative du groupe local Alsace-Nature Florival pour mener une vaste opération de nettoyage des bords de rivière et de lacs du Haut-Florival. Cette implication s’intègre aux travaux de recherche de la jeune biologiste Julia DUSAUCY, 25 ans, qui conduit une thèse de doctorat à l’Université de Savoie Mont Blanc, consacrée à « L’impact des microplastiques sur les lacs de montagne ». L’émission « Des Racines et des Ailes », diffusée le 5 février sur France 2, avait d’ailleurs consacré un reportage à l’équipe scientifique qui entoure la doctorante alsacienne au sein du projet « Plastilacs ». Ce programme d’études doit notamment permettre d’identifier le degré de contamination des écosystèmes par les micro-particules de plastique, d’étudier leur processus de transfert et de dégradation, et surtout de déterminer leurs effets toxiques sur la faune piscicole et sur la santé humaine.

Tout au long de cette année, des équipes de bénévoles ramassent les détritus le long de la Lauch et de ses affluents, ainsi que sur les berges du Lac de la Lauch, en partenariat avec les pêcheurs de l’AAPPMA de Lautenbach-Zell, avec le soutien technique des municipalités et du service Environnement de la Communauté de Communes de la région de Guebwiller. Les déchets sont ensuite pesés en séparant le plastique des autres matériaux. Au total, ce sont déjà 1354,50 kg d’ordures qui avaient été collectés fin juin entre le vallon du Murbach et le lac de la Lauch, dont 333 kg de plastique (avec notamment 711 bouteilles !) et 620 canettes en verre… Lors du déconfinement, les volontaires ont été confrontés à une multiplication de dépôts sauvages sur les rives (mobilier, gravats, pneus…), hélas localisés essentiellement en amont de la prise d’eau de Linthal qui alimente la vallée en eau potable.

Originaire de Lapoutroie, passionnée de plongée sous-marine, diplômée en biotechnologie et en biologie marine, Julia Dusaucy s’est engagée très tôt dans la protection des milieux aquatiques confrontés au réchauffement climatique, au Svalbard puis en Islande, avant de participer à l’expédition maritime des « Earthship Sisters », en septembre 2019 en Méditerranée. Un documentaire, « Le Chant des Cachalots », relatera cet automne l’aventure militante de ces quatorze femmes passionnées de nature et engagées dans la protection de l’eau. En octobre, Julia viendra sur le terrain, à la rencontre des équipes de bénévoles, pour présenter l’avancée de ses travaux ainsi que son initiative citoyenne et solidaire « Takapoka », soutenue par la Région Grand Est. Son enthousiasme et sa force de conviction auront réussi à impulser une dynamique citoyenne exemplaire dans la vallée…

(contacts : florival@alsacenature.org et  https://www.facebook.com/Takapoka.TKPK/).

 

 

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Le groupe local Alsace Nature – Florival, dans un courrier adressé le 11 juin 2020 au président de la communauté de communes de la Région de Guebwiller (CCRG), a rappelé son opposition à l’extension Aire d’Activités CCRG- Soultz et les arguments contre ce projet.

  • Incidences territoriales : La destruction programmée de 449 ares de terres à vocation agricole, au profit d’un projet d’urbanisation à vocation industrielle, est en totale contradiction avec la teneur des lois ALUR n° 2014-336 du 24 mars 2014 et ELAN n° 2018-1021 du 23 novembre 2018. Cette législation impose en effet la préservation des terres agricoles et s’oppose, dans la lettre et dans l’esprit, à l’artificialisation des espaces naturels. Le Président de la République lui-même s’était prononcé contre toute nouvelle forme d’aménagements dans des zones dédiées à l’agriculture. La récente crise sanitaire nous a rappelé l’importance cruciale de l’autonomie alimentaire et la nécessité impérieuse de favoriser une agriculture vivrière de proximité, grâce aux circuits courts et à l’économie circulaire. Le projet de la CCRG s’inscrit hélas dans une posture idéologique d’extension vers le « toujours plus d’artificialisation », déconnectée des réalités contemporaines et rendue totalement obsolète par la nouvelle conjoncture sanitaire.
  •  Impacts environnementaux : La poursuite du bétonnage des terres agricoles réduit encore davantage les capacités de fixation du carbone dans le sol et, au contraire, accentue de manière dramatique l’imperméabilisation de ces mêmes sols qui permettent pourtant l’alimentation de la nappe phréatique. L’espace ainsi sacrifié accentuera encore la chute de la biodiversité, avec la disparition de toutes les espèces faunistiques et floristiques des biotopes de la roselière et de la lande (oiseaux d’eau, faisans…). La fréquentation automobile et l’aménagement d’aires de stationnement entraîneront irrémédiablement la diffusion et l’infiltration d’hydrocarbures et de métaux lourds par les eaux de ruissellement. Le projet d’extension est donc en opposition flagrante avec tous les engagements publics de préservation de la biodiversité, de restauration des écosystèmes endémiques et de protection des eaux (Loi Biodiversité du 20 juillet 2016).
    Alsace Nature – Association fédérative régionale pour la protection de la nature est membre de France Nature Environnement et est reconnue d’utilité publique.
    L’association est habilitée à percevoir des legs et des produits d’assurance vie. Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa succession !
  •  Incidences sanitaires : l’extension de l’Aire d’Activités de la Communauté de Communes induira sans aucun doute une augmentation de la pénétration automobile dans un espace péri-urbain encore relativement préservé. Dans un bassin rhénan déjà fortement impacté par de fortes pollutions atmosphériques, générant de nombreuses pathologies respiratoires, il serait irresponsable et même suicidaire de vouloir encore augmenter de manière délibérée les émissions de gaz à effet de serre (GES). La pandémie du Covid 19 a particulièrement affecté les deux départements alsaciens et notamment les personnes vulnérables souffrant d’asthme chronique et d’insuffisance respiratoire. Augmenter consciemment et volontairement les GES constituerait une intolérable mise en danger de la santé et de la vie d’autrui, susceptible d’aboutir à des dépôts de plainte de patients. N’avons-nous rien retenu de cette pandémie mondiale ? Souhaitons-nous vraiment aggraver de manière préméditée la situation sanitaire et mettre encore davantage en péril les populations les plus fragiles ? Toute forme d’accroissement de l’urbanisation irait assurément à l’encontre des impératifs de précaution exigés par la santé publique.
  • Nuisances olfactives, sonores et visuelles : Les pollutions atmosphériques produites par le fonctionnement de cette nouvelle zone et par les intrusions automobiles s’accompagneront, comme toujours, de nuisances olfactives qui, outre leur impact sur la santé et leur caractère répulsif, auront un effet dissuasif sur l’attractivité de l’habitat. L’augmentation du trafic routier générera des nuisances sonores en continu, insupportables pour les plus proches riverains comme pour les employés potentiels. Les nouveaux bâtiments imposeraient en outre une pollution visuelle qui desservira lourdement les quartiers nord-est de Soultz, déjà impactés par les différentes verrues architecturales de la zone existante. L’extension de l’Aire d’Activités constituerait donc une source de nuisances multiples et une forte dégradation paysagère qui ne manquerait pas de pénaliser l’attractivité résidentielle du territoire et la valorisation touristique du Pays d’Art et d’Histoire de la région de Guebwiller-Soultz.
  • Déficit démocratique : Nous regrettons beaucoup que les associations de protection de l’environnement ne soient ni consultées, ni écoutées, alors que l’urgence climatique est aujourd’hui le principal enjeu de survie planétaire. Nous déplorons l’indifférence de l’équipe dirigeante de la CCRG face aux véritables problématiques vitales qui devraient guider chaque décision avant d’engager durablement l’avenir de notre territoire. Les situations d’incertitude et d’inquiétude qui émergent de la crise sanitaire du Covid 19 nous invitent à construire tous ensemble un « monde d’après » à visage plus humain, plus écologique, plus solidaire et plus responsable. L’amplification de l’urgence climatique nous rappelle au quotidien que les préoccupations environnementales doivent impérativement motiver la pertinence et la priorité de nos choix.

« Au nom de l’intérêt général et du bon sens, le groupe Florival d’Alsace-Nature vous demande avec insistance de renoncer à toute nouvelle extension de l’Aire d’Activités et d’interrompre sans tarder les travaux en cours. Ce projet est en totale contradiction avec les objectifs d’un monde plus juste et plus respectueux de la Planète, sa concrétisation serait particulièrement préjudiciable à la santé publique, à la transition écologique et au respect de la biodiversité. Nous demandons également un moratoire sur toute nouvelle installation industrielle et une renaturation des parcelles encore disponibles. »

 

 

projet d’extension de la Zone d’Activités du Florival

projet d’extension de la Zone d’Activités du Florival

Le groupe local Alsace Nature – Florival a fait part de sa position au sujet du projet d’extension de la zone d’activités du Florival dans un courrier adressé mi-février 2020, à Monsieur Marc JUNG, Président de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller (CCRG).

« Nous avons pris connaissance, par voie de presse, du projet d’extension de la zone industrielle de la CCRG sur deux parcelles à destination agricole, d’une superficie de 212 et 237 ares, situées à l’arrière du groupe scolaire « Katia-et-Maurice-Krafft » de Soultz et de la salle polyvalente de la MAB, au lieu-dit Weidhaeglen, face à la déchetterie. Ces terrains se trouvent à proximité du cours du Rimbach, en prolongement de la zone de surverse prévue en période de crue centenale, et sont bordés d’un fossé à l’ouest. Une partie du site est ainsi inondée par les eaux de ce déversoir et une belle roselière s’est constituée, havre de paix pour une riche biodiversité.

Ces parcelles représentent par ailleurs la dernière ceinture verte séparant la ville de Soultz de l’Aire d’Activités de la CCRG. Elles constituent un paisible lieu de promenade pour tous les riverains, désormais menacé par la pollution visuelle, sonore et olfactive que constituerait l’urbanisation de ces espaces de détente.

Par conséquent, nous demandons l’abandon définitif de tout projet d’extension de la zone industrielle et d’artificialisation des terres, au nom de la priorité à accorder aux impératifs de l’urgence climatique, notamment la préservation des parcelles agricoles, la protection des milieux naturels et de leur biodiversité, tout comme la limitation des flux de circulation automobile qu’une telle extension ne manquerait pas d’accentuer. Nous demandons également à la Communauté de Communes de sanctuariser tous les terrains encore disponibles dans cette Zone d’Activité afin que ceux-ci puissent retrouver les biotopes de la nature sauvage, avec haies, ronciers, prairie naturelle… »

 

 

Le futur biométhaniseur de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller

Le futur biométhaniseur de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller

 

C’est par voie de presse que les citoyens de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller (CCRG) ont appris, le 26 novembre 2019, que les élus communautaires avaient adopté, avec une surprenante célérité et discrétion, un projet d’usine de biométhanisation, implanté sur des terres à vocation agricole du ban d’Issenheim. Ce projet a été validé en l’absence de tous documents techniques remis aux délégués, personne ne connaissant ni la nature des intrants, ni la composition des digestats destinés à être épandus. Stupéfiant…

La « fiche référence » disponible en ligne auprès du Cabinet d’Ingénierie en méthanisation, gazéification et biocarburant S3D, missionné entre 2014 et 2016 par la CCRG pour une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), prévoit un plan d’approvisionnement de 30 000 tonnes/an « composé pour 1/3 d’ordures ménagères triées à la source, complété par des gisements industriels et agricoles ». Nul ne sait de quelles ordures il s’agit, quelle est leur traçabilité, quelle est la nature de ces « gisements industriels »… Mais nul secret industriel ne saurait résister aux impératifs de la transparence démocratique et du principe de précaution !

Le groupe local Alsace Nature – FLorival a interpellé le 10 février 2020, le président de la CCRG à ce sujet :

« Le groupe local Alsace-Nature Florival regrette qu’une fois de plus ce sont nos terres agricoles fertiles qui font les frais des extensions industrielles, alors que tant de friches mériteraient d’être revalorisées par la transition énergétique et écologique. Le groupe local demande à la Communauté de Communes de communiquer largement et dans les meilleurs délais par une présentation technique détaillée qui permettrait d’avoir une véritable évaluation des risques de pollution des terres et d’impact sur la nappe phréatique, potentiellement générés par des épandages hasardeux (boues de station d’épuration avec métaux lourds, médicaments, stéroïdes…, « biodéchets » sans traçabilité…). Il nous semble également inconcevable que ce biométhaniseur puisse engendrer l’extension des cultures de maïs comme futurs intrants. La terre/Terre doit prioritairement nourrir les hommes, le cas échéant les troupeaux qui nourriront à leur tour les hommes, mais certainement pas l’appétit financier des promoteurs de méthaniseurs ! »

à suivre …