Un chasseur condamné pour détention d’un crâne de lynx boréal

Un chasseur condamné pour détention d’un crâne de lynx boréal

Un chasseur retraité avait été convoqué devant la justice pour la détention non autorisée d’un crâne de lynx boréal, espèce protégée par la loi. Alsace Nature s’était constituée partie civile auprès de sept autres associations. Le tribunal correctionnel de Colmar vient de condamner le détenteur à 3 000 euros d’amende et à indemniser les associations requérantes.

Les associations ont estimé que l’office français de la biodiversité aurait dû être contacté par le retraité quand il a trouvé l’animal.

Lors de son audition le retraité a affirmé qu’il ne savait pas qu’il était interdit de posséder un squelette de cet animal. Il avait conservé le crâne du lynx pendant 16 ans, après avoir découvert l’animal dans la commune de Sondernach, dans la vallée de Munster en 2005. D’après lui, le lynx aurait été renversé par un véhicule et son corps gisait sur la route. Il lui avait tiré dessus pour le tuer.

Le crâne a été retrouvé lors d’une perquisition de la gendarmerie suite à une dénonciation.

 

Réglementation concernant les espèces protégées :

Au titre du droit de l’environnement français, la capture, la détention, le transport et la commercialisation de spécimens d’espèce protégée comme le lynx boréal sont interdits et constituent des délits. Les auteurs encourent une peine de 150 000 euros d’amende et trois ans d’emprisonnement.

 

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Article 2

Modifié par Arrêté du 1er mars 2019 – art. 2

Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée [par l’arrêté et dont le lynx boréal fait partie] :

I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel.

II. – Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente, ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

III. – Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens de mammifères prélevés :

– dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 19 mai 1981 ;

– dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.

 

 

REVUE DE PRESSE :

Actu.fr, le 04/05/22 : https://actu.fr/grand-est/colmar_68066/haut-rhin-1500-euros-d-amende-pour-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx_50717199.html

DNA, le 04/05/22   : https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2022/05/04/1500-d-amende-pour-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx

France Bleu, le 1er mars : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/colmar-le-detenteur-d-un-crane-de-lynx-sera-fixe-sur-son-sort-debut-mai-1646153572

 

 

[Consultation du public] Plan National d’Action en faveur du lynx boréal jusqu’au 27 octobre

[Consultation du public] Plan National d’Action en faveur du lynx boréal jusqu’au 27 octobre

Le ministère de l’Environnement a officiellement lancé la consultation du public sur le projet de Plan National d’Action en faveur du lynx boréal, dans sa version soumise au CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature). Cette consultation est ouverte jusqu’au 27 octobre.

Pour y participer, voici le lien :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/plan-national-d-actions-en-faveur-du-lynx-boreal-a2513.html?id_rubrique=2

ET, si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez toujours signer la pétition et faire un don pour notre action « Sauvons le Lynx dans les Vosges » ICI

Marche blanche pour le lynx le 15 février à St Amarin

Marche blanche pour le lynx le 15 février à St Amarin

Suite à la destruction d’un lynx,espèce protégée, il y a quelques jours à Fellering, en plein cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges (voir lynx-dans-les-vosges-le-mauvais-feuilleton-se-poursuit), une marche blanche aura lieu le samedi 15 février à St Amarin (Haut-Rhin) pour protester contre cet acte odieux et réclamer une vraie protection du lynx dans les Vosges.

Pour rappel, il ne subsiste que 4 ou 5 individus, tous des mâles, dont au moins 3 viennent du Palatinat allemand où se déroule actuellement un programme ambitieux de réintroduction.

Cette marche blanche est à l’initiative de quelques personnes de la vallée de la Thur. Alsace Nature soutient cette initiative et vous invite à participer à cette marche.

Le rendez vous est à 13h30 devant le centre culturel de St Amarin.

Venez nombreux !

Plus d’infos ==>> page facebook Ma Thur Sauvage

Jusqu’au 11 février – Consultation sur le futur Plan régional d’actions (PRA) Lynx Massif des Vosges

Jusqu’au 11 février – Consultation sur le futur Plan régional d’actions (PRA) Lynx Massif des Vosges

Une consultation publique est actuellement en cours pour permettre aux citoyens de s’exprimer quant au projet de Plan régional d’actions (PRA) Lynx Massif des Vosges. La consultation se terminera le 11 février et nous invitons nos adhérents et sympathisants à y participer activement.

pour participer :  http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/plan-regional-d-actions-lynx-massif-des-vosges-a19133.html?

La présence d’un Plan Régional d’Action sur une espèce n’est jamais une bonne nouvelle car cela induit, le plus souvent, un état de conservation déplorable de la population. Pour ce qui est du Lynx, les associations tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Déjà en 2003, quand un lynx a été retrouvé abattu à Masevaux nous avions interpellé les pouvoirs publics pour relancer un ambitieux programme sur le lynx.

Il aura fallu attendre de trop nombreuses années pour le voir naitre. Pendant ce temps les destructions se sont poursuivies. En effet, la situation est plus que critique dans les Vosges (4-5 individus, uniquement des mâles et dont au moins 3 viennent du Palatinat allemand) où l’habitat est pourtant favorable pour le lynx.

Il est donc urgent qu’une opération de renforcement de la population vosgienne par des lâchers de lynx, notamment des femelles, fasse partie des actions prioritaires du PRA. C’est sur ce point en particulier que vous devez insister en participant à la consultation publique : pas de lynx = inutilité du PRA.

Vous pouvez également insister sur les points suivants :
– le remplacement de tout individu braconné par le lâcher d’un ou plusieurs nouveaux animaux, comme nous l’avons demandé suite au braconnage de Fellering (cette possibilité ne figure pas dans le PRA)
– des moyens conséquents mis en œuvre pour lutter contre la destruction des espèces protégées
– une politique ambitieuse de reconquête rapide des corridors écologiques entre le massif du Doubs et les Vosges mais aussi au sein des Vosges (entre les hautes vosges, les vosges moyennes et les vosges du nord) et vers le Palatinat au Nord.

PS : et n’oubliez pas de signer la pétition pour le Lynx

et de participer à la campagne de dons : https://www.helloasso.com/…/pour-des-vosges-sauvages…

MERCI !

Lynx dans les Vosges : le mauvais feuilleton se poursuit

Lynx dans les Vosges : le mauvais feuilleton se poursuit

Mardi 14 janvier 2020 à Pau, le Président de la République annonçait la fin du programme Ours dans les Pyrénées, moins d’une semaine plus tard, un Lynx est retrouvé abattu dans les Vosges ! A vouloir satisfaire les désirs d’une minorité, le Président a envoyé un très mauvais message aux opposants à la présence de grands prédateurs dans nos espaces naturels.

Rappelons que le dernier lynx retrouvé abattu date de 2003. Le retour de ces méthodes de braconnage dans notre massif, n’augure rien de bon à l’heure où nos homologues allemands du Palatinat conduisent de leur côté un programme ambitieux de renforcement de leur population.

Le massif des Vosges est un lieu naturel de présence du Lynx et pourrait accueillir une vingtaine d’animaux si on leur laissait la chance de vivre sereinement. Réintroduit en 1983, la population ne doit sa très faible présence qu’à une longue suite de tueries. Bien qu’alimenté  par les migrations d’animaux en provenance du Jura et maintenant du Palatinat, le Lynx n’a malheureusement jamais réussi à se développer correctement dans les Vosges.

Aujourd’hui l’heure est venue où chacun doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de la protection de cette espèce :

  • L’Etat d’abord, en réaffirmant le rôle bénéfique indéniable de la présence des grands prédateurs dans les Vosges et en envoyant un signal très clair : le relâché rapide d’un nouvel individu dans le massif pour ne pas laisser la population s’éteindre.
  • La fédération des chasseurs doit prendre un position claire sur le sujet des grands prédateurs, condamner fermement cet acte et se porter partie civile, sans cela elle se rendra complice des braconniers.
  • Tous les citoyens désireux de garder la naturalité du massif des Vosges et une cohabitation avec les grands prédateurs doivent s’exprimer en signant notre pétition.

Signer la pétition

Nos associations saisiront le procureur de la République et se constitueront partie civile pour que le ou les responsables soient identifiés,  jugés et condamnés. Nous mettrons tout en œuvre pour que le gouvernement, non seulement relâche un individu en compensation, mais aussi engage un programme plus vaste de protection réelle et sérieuse (protection de troupeaux, zones de quiétude, …) des grand prédateurs dans le massif. Pour cela, nous lançons dès aujourd’hui un appel à dons pour nous permettre de mener à bien ces différents objectifs.

Appel à dons

C’est parce que nous ne pouvons tolérer que certains décident, par la force, quelles sont les espèces qui ont le droit de vivre dans les Vosges, que nous serons toujours là où la nature a besoin de nous.